Le chômage par zone d emploi
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le chômage par zone d'emploi

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

De 4 % à 22 %, les taux de chômage des 348 zones d'emploi de France métropolitaine sont très dispersés. La carte du chômage par zone d'emploi fait apparaître des ressemblances et des dissemblances qui transcendent la stricte appartenance régionale : pôles urbains à vocation nationale, régionale ou départementale, zones d'emploi à dominante rurale des régions industrielles et zones d'emploi industrielles des régions à dominante rurale. L'évolution comparée de l'emploi et du chômage permet de classer les zones d'emploi en fonction de leurs réactions d'ajustement aux déséquilibres du marché du travail.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 87
Langue Français

Extrait

N° 577 AVRIL 1998
Prix : 15 F
Le chômage par zone d’emploi
Michel Hannoun,
Division des statistiques et études régionales, Insee
plus de différence qu’entre la France et sese 4 % à 22 %, les taux de chômage
voisins de l’Union européenne. La zone
des 348 zones d’emploi de Franced’emploi, dessinée le plus souvent autourDmétropolitaine sont très dispersés. d’une ville pôle, est l’échelon géographique
où essaie de se réoudre le difficile ajus sLa carte du chômage par zone d’emploi
tement de la demande d’emploi de la
fait apparaître des ressemblances et des population et de l’offre des entreprises.
dissemblances qui transcendent la stricteL’image du chômage que révèle la carte des
zones d’emploi diffère de la représentationappartenance régionale : pôles urbains à
habituelle par département ou région. Il ne
vocation nationale, régionale ou départe s’agit, certes pas, d’une peau de léopard
mentale, zones d’emploi à dominante mais les contours des zones en difficulté se
découpent plus précisément et des particu rurale des régions industrielles et zones
larités locales apparaissent. Six sous-
d’emploi industrielles des régions à domi ensembles territoriaux typent l’espace national.
nante rurale. L’évolution comparée de Ils sont la résultante des interactions de spéci
ficités historiques et géographiques avec lesl’emploi et du chômage permet de classer
évolutions sur le long et moyen terme de
les zones d’emploi en fonction de leurs variables démographiques et économiques.
réactions d’ajustement aux déséquilibres
Chômage inférieurdu marché du travail.
à la moyenne nationale
Le chômage n’est pas distribué uniformé 215 zones d’emploi sur 348 ont, à la mi
ment sur l’ensemble du territoire carte 1( ). 1997, un taux de chômage inférieur à la
Entre la zone d’emploi d’Altkirch en Alsacemoyenne nationale. Ces zones concentrent
(taux de chômage : 4 % de la population 44 % des chômeurs et 53 % de la population
active) et celle du Valenciennois dans la active. Elles couvrent pour l’essentiel trois
région Nord-Pas-de Calais (22 %), il y a parties de l’espace métropolitain.
1 e Taux de chômage des zones d’emploi (France = 12,6 % au 2 trimestre 1997)
e
1. Taux de chômage au sens du BIT au 2 trimestre 1997.
Source : Insee
?
INSEE
PREMIERED’abord, un espace rural à l’Ouest et taux de chômage élevés de la capitaleChômage supérieur
au Centre. Dans ces zones rurales régionale tranchent avec la situationà la moyenne nationale
d’émigration, le déclin démographi relativement plus favorable de la
que masque fréquemment le faible A la mi 1997, 133 zones d’emploi souf majorité des autres zones de la région
dynamisme du système productif. fraient de taux de chômage supérieursoù les taux sont inférieurs à la
Ces zones occupent entre 50 et 80 % à la moyenne nationale. Ces zones moyenne natonale. Les zones d’emploii
de la population active égionale : r en constituent trois types de points d’Amiens, Rouen, Lille, Nantes, Bordeaux
Bretagne, c’est 15 zones sur 18 (84 %d’ancrage du chômage. zone centrale, Montpellier et Marseille
de la population active) ; dans la ré Un premier cas est constitué par les Aubagne ont des taux de chôage am m
gion Centre, 18 zones sur 23 (70 %) ;zones éponymes des chefs lieux de plifiés par rapport à des taux régionaux
en Limousin, l’ensemble des 8 zones région ou de département. La taille dueux-mêmes très nettement supérieurs
et en Auvergne 11 zones sur 16 marché du travail y induit une attracti à la moyenne nationale. Les zones qui
(77 %) ; en Midi Pyrénées, 15 zones vité qui renforce souvent les désé abritent le chef lieu de département
sur 18 (50 %). quilibres entre offre et demande sont aussi surreprésentées : Troyes,
Viennent ensuite les régions plus indus d’emplois. Ces zones d’emploi “ capi Beauvais, Angers, Le Mans, Périgueux,
trielles situées aux marches est de tales ” sont caractérisées par de fortesAgen, Carcassonne, Perpignan, Nîmes,
l’Hexagone, sensibles aux influences liaisons entre l’enracinement et l’inten Nice, Avignon, Toulon.
des marchés du travail allemand et sité du chômage d’une part, et leur Viennent ensuite les zones en reconver
suisse où la population active fran- attractivité pour les actifs d’autre part. sion industrielle difficile, où l’émigration
çaise trouve des débouchés. Elles oc Présentes dans 19 des 22 régions, on d’actifs ne parvient pas à réduire les ten
cupent au moins 80 % de la population y distingue dans 10 cas la zone d’em sions sur le marché du travail. Sont
active régionale : en Alsace et Franche ploi de la capitale régionale. Pour concernées les zones d’emploi indus
Comté, c’est l’ensemble des zones Paris, Toulouse, Caen Bayeux, les trielles des façades nord, nord ouest, et
d’emploi ; en Lorraine, 13 zones sur
17 ; en Bourgogne, 13 ones z sur 18 ;
en Rhône Alpes, 23 zones sur 27.
1 2Évolution comparée emploi chômage 1990 1997Un dernier sous ensemble est consti
tué par les zones dynamiques d’immi
gration d’actifs à dominantes tertiaires
de l’Île de France : 20 zones sur 26,
soit 66 % de la population active de la
région.
En outre, certaines zones d’emploi si
tuées au sein de régions fortement
touchées sont relativement épar
gnées par le chômage. Elles appar
tiennent à des sous ensembles
géographiquement proches des
territoires cités précédemment :
Pyrénées Atlantiques en Aquitaine,
Lozère et Gard en Languedoc
Roussillon, à proximité de la région
Midi Pyrénées ; Hautes Alpes et Alpes
de Haute Provence en Provence-
Alpes Côte d’Azur, près de la région
Rhône Alpes ; zones d’emploi picar-
des (Sud Oise), normandes (Vernon,
Gisors) ou champenoises (Sud-
Ouest Champenois, Epernay), près
de la région Île de France.
La situation relative de 44 de ces 215
zones d’emploi s’est améliorée depuis
1990 : à cette date, leur taux de chô
mage se situait au-dessus de la
moyenne nationale. 4 régions sont si-
gnificativement représentées par ce
type de zones dont le système produc
tif est dominé par des activités agro
alimentaires et touristiques : 1. Emploi (au lieu de résidence) : population active occupée.
Bretagne, Aquitaine, Midi Pyrénées et 2. Évolution entre le 31.12.1989 et le 30.06.1997.
Source : InseeAuvergne.
`sud ouest de l’Hexagone, au sein des attractive où l’augmentation des em du nombre des actifs près de quatre
régions Nord Pas de Calais, Haute- plois peine seulement à suivre l’arrivée fois plus élevée que la moyenne
Normandie, Pays de la Loire et Aquitaine.de jeunes demandeurs d’emploi en nationale. La population active aug
Enfin, le chômage est supérieur à la provenance de zones voisines. En re mente très fortement, portée par une
moyenne nationale dans les zones d’im vanche, il est plus préoccupant dans progression de l’emploi supérieure à
migration de la façade méditerranéenne, une zone que quitte la population. Il celle du chômage : en moyenne, la
dont l’attractivité masque en partie le convient donc de mettre en rapport contribution à la croissance de l’emploi
dynamisme de l’emploi : Languedoc l’évolution de la population active avecest le double de celle du chômage. Ce
Roussillon et Provence Alpes Côte d’Azur. sa décomposition en évolutions respec type d’évolution concerne 5 capitales
Parmi ces 133 zones qui, à la mi 1997,tives de la population active occupée régionales : Strasbourg, Rennes, Poitiers,
avaient un taux de chômage supérieur à(c’est à dire de l’emploi entendu ici auAjaccio avec des taux de chômage
la moyenne nationale, 17 seulement lieu de résidence) et du chômage. inférieurs à la moye nne nationale,
étaient en dessous de ce seuil en 1990.Globalement, entre 1990 et la mi 1997, Toulouse avec un taux supérieur.
Cette catégorie, marginale en termes dela population active a augmenté de Au delà, 7 régions sont bien représen
zones et de volume de chômage (3,2 %3,4 %, soi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents