Les 18 zones d emploi : l ajustement population active-emploi-chômage (Octant n° 86)
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Les 18 zones d'emploi : l'ajustement population active-emploi-chômage (Octant n° 86)

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Dans les années 90 le nombre d'actifs a augmenté dans quinze des dix-huit zones bretonnes. La population active résidente croît fortement dans les zones les plus créatrices d'emplois : beaucoup de jeunes y vivent et de nouveaux actifs viennent y prendre un emploi. Cette croissance de l'emploi s'accompagne parfois d'une augmentation du nombre des chômeurs, c'est la conséquence d'un marché du travail dynamique mais fluctuant et le reflet d'une population jeune. La moitié des zones avaient enregistré une diminution de l'emploi entre 1982 et 1990, elles ne sont plus que deux dans ce cas entre 1990 et 1999, Dinan et Carhaix.

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Langue Français

Extrait

Population active
Les 18 zones d’emploi :
l’ajustement population active-
emploi-chômage
Dans les années 90 le nombre d’actifs a augmenté
dans quinze des dix-huit zones bretonnes. La population
active résidente croît fortement dans les zones les plus
créatrices d’emplois : beaucoup de jeunes y vivent
et de nouveaux actifs viennent y prendre un emploi.
Cette croissance de l’emploi s’accompagne parfois
d’une augmentation du nombre des chômeurs, c’est
la conséquence d’un marché du travail dynamique
mais fluctuant et le reflet d’une population jeune.
La moitié des zones avaient enregistré une diminution
de l’emploi entre 1982 et 1990, elles ne sont plus que
deux dans ce cas entre 1990 et 1999, Dinan et Carhaix.
ans toutes les zones d’emploi, La variation des taux d’activité n’in- résidant en dehors de la zone. SeuleDà l’exception de Carhaix où le tervient que faiblement dans les évo- Dinan apparaît franchement en désé-
renouvellement des générations acti- lutions de population active des zo- quilibre : la population active rési-
ves n’est plus assuré, les générations nes d’emploi. Elle joue à la hausse à dante a augmenté de 3,3 % tandis que
arrivées sur le marché du travail entre Auray, Dinan, Morlaix et Guingamp, le nombre d’emplois diminuait de
1990 et 1999 ont été plus nombreuses zones où les taux d’activité des hom- 1% ; le chômage a alors beaucoup
que celles qui ont pris leur retraite. mes et des femmes ont beaucoup aug- augmenté et les résidants de cette
Cet effet démographique est plus fort menté. Elle génère à l’inverse une zone sont de plus en plus nombreux à
dans la grande moitié est de la région baisse du nombre d’actifs à Rennes, travailler à l’extérieur.
et à Brest. où la croissance de population estu-
diantine fait baisser les taux d’activité. La relation entre l’emploi et le chô-
Les migrations de population active se A Fougères, c’est la moindre progres- mage n’est pas toujours mécanique,
font prioritairement vers les zones sion de l’activité féminine qui a limité les zones où le nombre de chômeurs a
créatrices d’emploi - Vannes, Auray, la croissance de la population active. le plus augmenté, Rennes, Vannes et
Rennes et Vitré - parfois aux dépens Vitré, sont aussi les plus créatrices
de zones qui ont connu des difficultés Dans les zones les plus dynamiques d’emplois. Ce paradoxe apparent
économiques dans la dernière dé- en termes de créations nettes d’em- tient d’une part à la structure de la po-
cennie comme Dinan, Fougères, Lo- plois, la population active résidente a pulation - les habitants sont plus jeu-
rient et Brest. Mais ce n’est pas une beaucoup augmenté. Treize des nes - et d’autre part à l’attractivité de
- dix-huit zones bretonnes enregistrent ces zones qui offrent des emplois etrègle générale : à Ploërmel et Ponti
vy-Loudéac, le solde migratoire d’ac- une croissance de l’emploi plus forte attirent des populations en âge de tra-
tifs est déficitaire alors que l’offre que celle du nombre d’actifs. L’ajuste- vailler. Il se trouve renforcé par une
d’emploi a été importante et à l’in- ment s’est alors réalisé par une baisse volonté accrue de certaines person-
verse, Quimper enregistre un excé- du chômage et (/ou) une amélioration nes à s’inscrire comme demandeur
dent migratoire d’actifs bien que l’em- du solde des navettes, les emplois d’emploi lorsque les offres sont
ploi n’ait que faiblement progressé. créés étant occupés par des personnes nombreuses.
Octant n° 86 - Juin 2001 9Population active
Vannes, Vitré
Rennes et Auray,
les plus attractives
Les zones de Vitré, Vannes, Rennes et
Auray cumulent les meilleures pro-
gressions en termes de créations
d’emplois et de croissance de la po-
pulation active et dégagent sur l’en-
semble de la période un effet migra-
toire favorable. Le nombre d’emplois
a augmenté de 10 à 16 % et la popu-
lation active de plus de 9 %. Ces
quatre zones constituaient déjà le
groupe le plus dynamique dans la pé-
riode intercensitaire précédente.
Vannes est, relativement à sa taille, la
plus attractive, les populations en âge
de travailler viennent s’y installer plus
que partout ailleurs. Toutefois l’aug-
mentation de la population active ré-
sidente dans cette zone (+14 %)
ayant été plus importante que l’offre
d’emplois supplémentaires, l’équi-
libre s’est fait par une détérioration
du solde des navettes - de plus en
plus de résidants travaillent à l’exté-
rieur de la zone - et dans une moindre
mesure, par l’augmentation du
chômage.
A Vitré le schéma est sensiblement
différent, l’offre d’emplois supplé-
mentaires dépasse l’augmentation de
la population active, les arrivées de ont été relativement plus
modérées qu’à Vannes. L’ajustement
s’est fait principalement par une amé-
lioration du solde des navettes : une
part de plus en plus importante des
emplois est occupée par des person-
nes habitant en dehors de la zone. Le
nombre de chômeurs a augmenté
mais le taux de chômage (6,2 % en
mars 1999) reste le plus faible des zo-
nes d’emploi bretonnes.
A Rennes, l’effet génération est très
fort. La capitale régionale avait offert
davantage d’emplois à la génération
du « baby boom » que d’autres zones
bretonnes, aujourd’hui les enfants
des ‘’baby boomers’’ sont nombreux
et arrivent sur le marché du travail.
24 650 emplois ont été créés pour ré-
pondre à l’arrivée de 28 000 actifs
supplémentaires, le solde des navet-
tes n’a que peu varié, le nombre de
chômeurs a en revanche fortement
progressé (+ 22 %). Cette progression
du chômage est particulièrement ai-
guë chez les 25 à 29 ans en lien avec
les difficultés d’insertion rencontrées
par ces jeunes. Les taux de chômage
de la zone d’emploi de Rennes sont
10 Octant n° 86 - Juin 2001Population active
cependant à tous les âges inférieurs s autres indicateurs reflètent aussi le gens sortent quotidiennement de la
aux moyennes bretonnes. dynamisme et l’attractivité résiden- zone pour aller travailler préférant
L’emploi a fortement augmenté à tielle de cette zone, le nombre des ar- sans doute se déplacer plutôt que
rivées de population active dépasse déménager.Auray (+ 10,2 %) et le nombre de
celui des départs. De plus en plus dechômeurs a diminué (- 3,5 %). Le
Variation relative Contribution de chacun des facteursVariation
Rappelentre 1990 et 1999 à la variation de la population activedu solde
du taux des EffetZone d’emploi dePopulation Emploi Nombre Effetnavettes/ Effet variationchômageactive au lieu de migrations
(2) emploi générations des taux(1) 1999 (3)résidente de travail chômeurs définitivesen 1999 d’activité
6,2Vitré + 13,3 + 16,4 + 11,0 + 1,6
Vannes 10,2+ 14,2 + 12,9 + 11,8 - 1,8
9,2Rennes - 0,1+ 11,8 + 11,2 + 22,2
Auray 12,4+ 9,3 + 10,2 - 3,5 - 3,1
Source : Insee, recensements de la population 1990 et 1999
(1) Rappelons que la population active regroupe les actifs ayant un emploi, les chômeurs et les militaires du contingent.
(2) Taux de chômage au sens du recensement : nombre de chômeurs / population active résidente. Sur l’ensemble de la Bretagne,
ce taux de chômage s élevait à 10,6.
(3) Dans ces tableaux la variation du solde des navettes a été rapportée à l ‘emploi en 1999 pour mesurer son importance relative.
Lecture : A Vitré le nombre de personnes entrant dans la zone pour travailler a augmenté plus vite que celui des sortants (signe positif)
Cette zone exerce un pouvoir attractif car elle crée beaucoup d’emplois ce qui s’est traduit notamment par une amélioration du solde
des navettes domicile-travail.
Une dégradation du solde des navettes (signe négatif) ne signifie pas pour autant que la zone soit en difficulté. Ainsi à Vannes et Auray,
le nombre de sortants a augmenté plus vite que celui des entrants , alors que dans le même temps l’emploi offert augmentait fortement.
Ces deux zones ont un pouvoir at

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