Les pôles d emploi en Picardie : les structures d activité se rapprochent
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La Picardie se distingue par une structure d'activité moins tertiaire et plus industrielle par rapport au reste de la France. Le tertiaire représente 65,6% des emplois offerts dans la région, soit 6,3 points au-dessus du niveau national. Cette moindre tertiarisation vaut pour les trois départements et même pour chacune des quatorze zones d'emploi de Picardie. Dans les années 90, l'agriculture et l'industrie ont réduits leurs effectifs, tandis que les secteurs tertiaires connaissaient un vif essor. Ces mouvements ont dans l'ensemble rapproché la structure d'activité des territoires. En picardie, les écarts se sont ainsi réduits entre les zones rurales et urbaines, et entre la vallée de l'Oise et les autres zones à fort tissu industriel.

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Langue Français

Extrait

N°130 - 2004
Les pôles d’emploi en Picardie :
les structures d’activité se rapprochent
La Picardie se distingue par une structure d’activité moins tertiaire et plus
industrielle par rapport au reste de la France. Le tertiaire représente 65,6%
des emplois offerts dans la région, soit 6,3 points de moins qu’en moyenne ;
l’industrie regroupe 24,1% des emplois régionaux, à 5,9 points au-dessus
du niveau national. Cette moindre tertiarisation vaut pour les trois départements
et même pour chacune des quatorze zones d’emploi de Picardie. Dans les années
90, l’agriculture et l’industrie ont réduit leurs effectifs, tandis que les secteurs
tertiaires connaissaient un vif essor. Ces mouvements ont dans l’ensemble
rapproché la structure d’activité des territoires. En Picardie, les écarts
se sont ainsi réduits entre les zones rurales et urbaines, et entre la vallée
de l’Oise et les autres zones à fort tissu industriel.
n 1999, l’ensemble des activi- mité par une place du tissu urbain moyenne pour la France de province
tés économiques installées en moins affirmée qu’en moyenne. (4,9 % contre 5,2 %).E Picardie représente 645 630 La puissance de l’agriculture pi-
Toutes les zones d’emploiemplois. Près des deux tiers d’entre carde, qui repose sur ses grandes
eux (65,6 %) sont concentrés dans les exploitations à rendements élevés, de Picardie sont moins
activités tertiaires. Cette proportion est s’accompagnait jusqu’au début des tertiaires qu’en moyenne
toutefois inférieure à la moyenne na- années 90 d’une assez forte part
La Picardie ne figure pas parmi lestionale (71,9 %) et à la moyenne de la d’emploi agricole. Tel n’est plus le cas
1 points extrêmes pour sa structure sec-France de province (69%). Symétri- en 1999 : l’agriculture picarde repré-
torielle des emplois : cinq régions ontquement, l’industrie représente 24,1% sente un peu moins d’emplois qu’en
des emplois localisés en Picardie, dé-


passant la moyenne nationale (18,2%)



et celle de la France de province





(19,6 %). Cette orientation sectorielle


est un trait ancien de la région, lié à &
# ses structures géographiques et éco-
#%% $ nomiques. Les trois départements pi-

cards offrent de nombreux facteurs fa-

vorables aux implantations industriel-
les : une main-d’œuvre ouvrière formée $
de longue date, de nombreux sous-trai-
# tants, une forte densité d’infrastructu- "
! res et la proximité des grands marchés
de l’Île-de-France et des métropoles du
nord et de l’est de l’Europe. À l’opposé,

le développement du tertiaire en Picar-
die s’est vraisemblablement trouvé li-
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1 définie comme la France métropolitaine hors
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Île-de-France.

EMPLOI - TERRITOIREune proportion d’emploi tertiaire moins Picardie s’est accru de 59 450 person- l’emploi tertiaire s’est accru de 18 %, soit
2élevée . Deux régions comptent une part nes, soit une progression de 16 %, plus une croissance plus rapide encore qu’en
plus forte d’emploi industriel, la Franche- élevée qu’en moyenne nationale (13 %). moyenne régionale. En particulier, les
Comté (27,2 %) et l’Alsace (24,5 %). En Comme en France, le commerce conti- services aux entreprises ont connu un
revanche, la moindre tertiarisation de la nue de créer des emplois, les créations très net essor, avec le développement des
Picardie se vérifie sur tous les territoi- de postes d’employé l’emportant sur la fonctions de logistique et de stockage le
res. Les trois départements ont tous une diminution des indépendants du secteur ; long de l’autoroute A1. Ils représentent
proportion d’emploi tertiaire en dessous les services aux entreprises comme ceux 8,1% des emplois de la zone en 1999,
de la moyenne nationale. Elle ne dé- aux particuliers connaissent un net es- contre 5 % en 1990.
passe pas 65,2% pour l’Aisne, 66,0% sor ; enfin, les services financés par la
L’écart se réduit entre la valléepour l’Oise et 65,6 % pour la Somme. Fait dépense publique, dans la santé, l’en-
remarquable, les quatorze zones d’em- seignement et le travail social se sont de l’Oise et les autres zones
ploi de la région ont toutes elles-aussi nettement renforcés sur tous les territoi- urbaines et industrielles
une structure d’emploi moins tertiaire res. Dans le même temps, l’industrie pi-
La géographie économique de la Pi-qu’en moyenne. Même celle d’Amiens carde a perdu 26 890 emplois, soit 15 %
cardie était très marquée jusqu’aux an-qui abrite la préfecture de région et d’im- de ses effectifs contre 12% en moyenne.
nées 90 par la forte spécialisation desportants équipements de services publics La construction a également fortement
zones de la vallée de l’Oise (Sud-Oise,(université, centre hospitalier, etc.) se reculé dans la région (-5 660 emplois, soit
situe juste sous la moyenne. C’est éga- 14 %des effectifs) même si la baisse est Compiègne, Chauny-Tergnier-La Fère)
lement le cas de celle de Laon, en dépit un peu moins lourde qu’en moyenne dans la métallurgie, la chaudronnerie
de l’importance qu’y revêtent la préfec- (-15%). Enfin, comme dans le reste du et les industries chimiques ; elles s’op-
ture et le centre administratif. pays, la concentration des exploitations posaient ainsi aux autres zones urbaines,
De manière logique, les territoires ru- agricoles s’est poursuivie à un rythme très qui avaient un tissu plus tertiaire (Amiens,
raux comptent moins d’emploi tertiaire. intense : en Picardie comme en Beauvais, Abbeville-Ponthieu, Soissons,
En effet, les services et commerces sont moyenne, l’emploi agricole a chuté d’en- Laonnois) ou un appareil industriel plus
généralement localisés dans les villes et viron un quart entre 1990 et 1999, soit diversifié (Saint-Quentin). En 1990, les
leur périphérie alors que les campagnes une baisse de 10 375 emplois dans la zones du Sud-Oise, Soissons, Chauny-
abritent davantage les activités agrico- région. Tergnier-La Fère, Compiègne et Saint-
les et industrielles. La part du tertiaire La montée du tertiaire et la baisse de Quentin comptaient des proportions d’em-
est ainsi limitée à 56,9 % en Thiérache, l’emploi dans les autres secteurs ont ploi industriel qui approchaient ou dé-
55,3 % dans le Santerre-Somme, 50,6 % rapproché les structures productives des
passaient 30 %. Ces taux s’apparen-
dans le Santerre-Oise. Surtout, elle ne territoires. Ainsi, à l’exception de l’Île-de-
taient alors à ceux des zones rurales
dépasse pas 43,9 % dans le Vimeu, dont France, les régions et départements de
(Thiérache, Santerre) excédant de 7 àla structure est très nettement marquée France métropolitaine ont tous connu une
10 points celui de la zone d’Amienspar son district industriel spécialisé dans convergence de leur structure d’activité.
(22 %). En 1999, les écarts sont net-la serrurerie-robinetterie. Le Vimeu est, En 1990, la part du tertiaire dans l’em-
tement plus resserrés. Alors que la zoneparmi les 348 zones d’emploi de France ploi picard ne dépassait pas 57,9%, à
d’Amiens compte désormais 20 % d’em-métropolitaine, celle où la part d’emploi 7,9 points de moins qu’en moyenne na-
ploi industriel, celles de Compiègne ettertiaire est la moins élevée. Symétrique- tionale. Son orientation industrielle était
Saint-Quentin en ont respectivementment, 44,9% des emplois du Vimeu re- encore plus prononcée, ce secteur re-
8 et 6 points de plus (contre 10 pointslèvent du secteur industriel. En France présentant alors 29,0 % des emplois ré-
en 1990). Dans les autres zones de lamétropolitaine, une part supérieure n’est gionaux, à 7,7 points au-dessus de la
vallée de l’Oise, l’écart avec la zoneobservée que pour les seules zones moyenne.
d’Oyonnax (49,7 %) et de Saint-Claude d’Amiens n’est plus que de 3 ou 4 points.
Les zones urbaines et rurales(48,6%), districts industriels de l’Ain et La zone du Sud-Oise a notamment connu
du Jura spécialisés respectivement dans se rapprochent une très forte mutation, marquée par
la plasturgie et la fabrication de pipes. une

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