Recensement de la population 1999 : activité et métiers en Champagne-Ardenne
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Au recensement de 1999, avec 518 400 actifs occupés, la Champagne-Ardenne se situe pratiquement au même niveau qu'en 1990. Dans la période intercensitaire, il faut distinguer deux phases, d'abord une baisse des effectifs employés jusqu'en 1994, puis une phase plus favorable à l'embauche et marquée par la reprise de l'emploi. Ceci s'est traduit au niveau national par une hausse du nombre des actifs occupés. La stabilité relative enregistrée par la région masque des évolutions contrastées : seule la Marne connaît une progression de l'emploi, les trois autres départements affichent un recul. Le secteur tertiaire reste le premier employeur régional mais il ne représente que 64 %, soit huit points de moins qu'à l'échelon national. L'industrie et l'agriculture se situent au-dessus de la moyenne française. La comparaison des résultats des deux derniers recensements fait néanmoins apparaître un accroissement des postes dans le tertiaire, toutefois moindre dans la région qu'au plan national. Dans le même temps le secteur agricole, de plus en plus industrialisé, a connu une concentration des exploitations qui contribue à réduire l'emploi. L'emploi dans l'industrie et la construction a fortement diminué entre 1990 et 1999, hormis pour l'automobile, seul secteur industriel de la région où il progresse. Parmi les 1 100 000 champardenais de plus de 15 ans, 22 % sont retraités. La Champagne-Ardenne compte moins d'ouvriers et d'agriculteurs qu'en 1990. A l'inverse les professions intermédiaires, les employés et les cadres sont plus nombreux. Ces évolutions ne sont pas suffisantes pour changer le caractère plutôt agricole et ouvrier de la région. En dix ans l'activité féminine a progressé. La modernisation des postes de travail, la recherche de la parité et de l'égalité face à l'accès à l'emploi sont autant d'explications à cette évolution. Cependant moins d'un employé sur quatre est un homme et seulement un cadre supérieur sur trois est une femme.

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Langue Français

Extrait

Nº 28 - Novembre 2001 - Prix : 15F (2,29€)
Recensement de la population de 1999
Activité et métiers en Champagne-Ardenne
Emploi et secteurs d’activité
moyenne nationale, la Haute-Marne arrivant en deuxièmeAvec 518 400 actifs occupés recensés en mars 1999,
position suivie des Ardennes et de l’Aube. Parmi les grandesl’emploi en Champagne-Ardenne se situe pratiquement au
composantes de la branche, les services administrés rassemmême niveau qu’en 1990. Pendant la période intercensitaire -
deux phases conjoncturelles se sont succédées : la première, blent une large part des effectifs notamment dans les activités
liées à la santé et l’action sociale, à l’administration et, dansjusqu’en 1994, a été marquée par une baisse des effectifs em-
une moindre mesure, à l’éducation. Si ces proportions sontployés tandis que la seconde a été beaucoup plus favorable à
l’embauche et à une reprise de l’emploi. Cette dernière s’est sensiblement les mêmes au niveau national, il n’en va pas de
même pour les services marchands destinés aux particulierstraduite au niveau national par une hausse globale de 3,3%
et aux entreprises qui totalisent 19% des effectifs en Franceen neuf ans, à rapporter à la stabilité relative enregistrée en
métropolitaine contre 15% en Champagne-Ardenne. S’agisChampagne-Ardenne. Si au cours des années -
sant des métiers exercés dans le tertiaire, deux postes de traquatre-vingt-dix, l’emploi régional n’a que peu varié, ce -
constat mérite toutefois d’être nuancé selon le département. vail sur cinq sont occupés par des employés, pour la plupart
membres de la fonction publique et près d’un quart le sontAinsi, seule la Marne a connu une progression de l’emploi
par les professions intermédiaires. Là encore, le déséquilibre(+2,9%) tandis que les trois autres départements affichent un
recul : de -2,4% pour les Ardennes à -2,7% pour l’Aube et France-Champagne-Ardenne persiste. Les employés des ser-
vices administrés sont, en effet, proportionnellement plus-2,8% pour la Haute-Marne. En dépit des disparités géogra-
nombreux dans la région qu’en Métropole. Inversement, lesphiques mais aussi sectorielles de l’emploi, la structure
même du tissu productif local demeure, quant à elle, in-
changée. Emploi au lieu de travail par statut selon le secteur
d’activité en 1999
Une région qui demeure industrielle Secteur d'activité Ensemble Salariés Non salariés
Ensemble 518 371 456 087 62 284et agricole
Agriculture 38 421 13 480 24 941
En 1999, le secteur tertiaire est le premier employeur régio Industrie 117 902 112 471 5 431-
nal. Il compte près de 307 000 salariés et 27 000 non salariés, Construction 28 379 23 154 5 225
représentant ainsi 64% de l’emploi local. Cependant, bien
Tertiaire 333 669 306 982 26 687
que prépondérante, sa part dans l’ensemble des effectifs est
dont commerce 63 978 54 632 9 346inférieure à celle observée sur l’ensemble du territoire métro-
politain. Même la Marne, qui concentre pourtant la majorité
Source : INSEE, recensement de la population de 1999
des postes tertiaires de la région, se situe en deçà de la
INSEE Flash Champagne-ArdenneEmploi au lieu de travail par catégorie socioprofessionnelle et secteur d’activité en Champagne-Ardenne en 1999
Ensemble Agriculture Industrie Construction Tertiaire
Catégorie socioprofessionnelle Ensemble dont commerce
Ensemble 518 371 38 421 117 902 28 379 333 669 63 978
Agriculteurs exploitants 24 740 24 740 - - - -
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 29 251 173 5 201 5 201 18 676 8 567
Cadres, professions intellectuelles supérieures 45 656 196 7 464 649 37 347 3 732
Professions intermédiaires 106 962 714 22 062 2 750 81 436 12 961
Employés 144 251 942 8 635 1 330 133 344 22 248
Ouvriers 167 511 11 656 74 540 18 449 62 866 16 470
Source : INSEE, recensement de la population de 1999
cadres supérieurs le sont moins, ce constat
Évolution de l’emploi au lieu de travail selon le secteur d’activiéillustrant, en partie, le manque relatif, en
Champagne-Ardenne, d’emplois qualifiés.
Unité : %L’industrie champardennaise concentre en-
viron 118 000 postes de travail, soit près du Champagne- France de Île-de- FranceSecteur d’activitéquart de l’emploi champardennais. En Ardenne province* France métropoli-
taineoutre, ses effectifs sont proportionnellement
Ensemble -0,2 +4,5 -0,7 +3,3plus importants qu’au niveau national : 23%
contre 18%. Héritières de traditions biens Agriculture -22,2 -26,6 -8,8 -26,2
ancrées dans la région, les industries agroa-
Industrie -14,5 -8,6 -25,4 -11,8
limentaires, particulièrement présentes
Construction -12,5 -12,2 -26,1 -15,0dans la Marne, et les biens intermédiaires
(métallurgie et travail des métaux, surtout Tertiaire +11,2 +14,8 +7,2 +12,8
dans les Ardennes et textile-Habillement dont commerce -1,2 +2,1 -3,7 +0,8
dans l’Aube) expliquent largement cet écart.
*France métropolitaine hors Île-de-FranceCependant, celui-ci s’est réduit au cours de
Source : INSEE, recensements de la population de 1990 et 1999la dernière décennie. Plus de deux ouvriers
sur cinq occupent un emploi industriel, la
plupart d’entre eux étant des hommes. Avec
un taux de féminisation de 37%, l’Aube se de dispositifs particuliers comme les emplois jeunes. Dopés
démarque des autres départements, l’insertion des femmes par l’essor du travail temporaire, comptabilisé dans les servi-
dans le marché du travail, en particulier dans l’industrie tex- ces opérationnels aux entreprises indépendamment de l’acti-
tile, y étant déjà ancienne. Enfin, le secteur agricole repré- vité réellement exercée, les effectifs des services aux
sente 7% de l’emploi champardennais et offre plus de 38 400 entreprises ont eux aussi progressé, notamment dans les
postes de travail. Cette proportion, proche de la moyenne ré- Ardennes où ce secteur a enregistré une hausse de 36,4%
gionale dans l’Aube et la Haute-Marne, atteint 9% dans la (contre 24,9% au niveau régional et 24% au niveau natio-
Marne, 5% dans les Ardennes et seulement 3% en France nal). Exception faite de la Marne, le dynamisme du tertiaire
métropolitaine. n’a toutefois pas suffi à compenser les baisses enregistrées
dans les autres branches de l’économie.
Entre 1990 et 1999, l’emploi dans l’industrie et la construc-
Tertiarisation de l’emploi dans la Marne tion a fortement diminué au cours de la dernière décennie,
dans la région comme au plan national. Le bâtiment et laencore plus qu’ailleurs
confection, gros employeurs de main-d’œuvre, ont nette-
ment réduit leur activité et dans l’industrie, la mise en place
Au-delà de ces grandes tendances caractéristiques du sys- de systèmes de production automatisés a induit une réduc-
tème productif champardennais - forte présence industrielle
tion importante de l’emploi. Dans le textile, les effectifs ont
et agricole, moindre place des services - la comparaison des
diminué de 22,5% tandis que la métallurgie et le travail des
résultats des deux derniers recensements de la population
métaux, soumis à de fortes restructurations, enregistrent une
(1990 et 1999) montre que la décennie quatre-vingt-dix a été
baisse de 17,7%. L’automobile est le seul secteur en hausse,
marquée par l’accroissement des postes de travail dans le ter- il a progressé de 6% en neuf ans, en particulier dans les
tiaire. En effet, des quatre grands secteurs qui composent
Ardennes où les équipementiers ont connu un regain d’acti-
l’activité régionale, seul celui-ci a gagné des emplois. Tout
vité en fin de période. Dans la construction, le mouvement de
comme au plan national, les plus fortes progressions ont été
restructuration entamé dans les années quatre-vingts s’est pour-
enregistrées dans les services administrés. Cette augmenta-
suivi dans la décennie quatre-vingt-dix entraînant des fermetu-
tion s’explique principalement par celle des aides à l’emploi
res d’entreprises accompagnées d’une diminution des effectifs
non marchand attribuées aux administrations dans le cadre
salariés.
INSEE Flash Champagne-ArdenneEvolution entre 1990 et 1999 de l’emploi au lieuDans le même temps, le secteur agricole a subi un certain
de travail par sexe et secteur d’activiténombre de mutations qui se sont soldées par une concentra-
t

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