La conjoncture monétaire et financière a accompagné la reprise en 2010
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Dans un contexte économique convalescent, la conjoncture monétaire et financière a été caractérisée par une reprise de la progression des encours bancaires et une stabilisation de la sinistralité. Le financement bancaire a renoué avec la croissance, notamment pour les crédits à long terme, permettant d'accompagner les projets des acteurs économiques. La reprise a été portée par la progression du marché du crédit à l'habitat des ménages et, dans une moindre mesure, des crédits liés au financement des entreprises.

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Langue Français

Extrait

Épargne-crédit
La conjoncture monétaire
et financière a accompagné
la reprise économique en 2010
L'encours des crédits ménages (3 milliards,'encours des créditsDans un contexte
+ 5,5 %), soutenus parLconsentis par l’en- accordés se redresseéconomique convalescent,
le crédit à l’habitatsemble des établisse-
la conjoncture monétaire et (+ 8,4 %), sont freinés par la stagna-ments bancaires atteint 8,1 milliards
financière a été caractérisée tion du crédit à la consommationd’euros, progressant de 4,1 % (dont
(- 0,5 %). + 4,5 % pour l’encours sain). Cettepar une reprise de la
Les concours octroyés aux collectivitésévolution touche particulièrement lesprogression des encours
locales sont en baisse (1,02 milliardconcours à l’habitat des ménages et
bancaires et une d’€, - 3,8 %), en raison de l’évolutionceux en faveur des entreprises.
stabilisation de la des crédits d’investissement (- 4 %).
Au niveau de la structure par agentEn lien avec l’amélioration de l’envi-sinistralité. Le financement
économique, les entreprises main-ronnement économique, l’encours enbancaire a renoué avec la
tiennent leur position de principauxfaveur des entreprises (3,3 milliards
croissance, notamment bénéficiaires des crédits sains, avecd’euros est orienté plus favorablement
pour les crédits à long 43,2 % de l’encours global, dont unqu’en 2009 (+ 3,3 % contre - 2 %),
tiers lié au financement de l'immobi-mais ne retrouve pas la forte progres-terme, permettant
lier (constitué notamment du loge-sion de 2008 (+ 9,8 %). Cette évolu-d’accompagner les projets
ment social), devant les ménagestion s’explique par le rebond des cré-
des acteurs économiques. (39,1 %), les collectivités localesdits d’exploitation (+ 16,4 %) et des
La reprise a été portée par (13,4 %) et les autres agents (4,3 %).crédits d’investissement (+ 4,1 %)
Les parts des ménages et des autresalors que les crédits immobiliers ontla progression du marché
agents sont les seules à progresser ensubi un tassement de leur encours du crédit à l’habitat des
2010.(- 2,8 %). Les concours en faveur des
ménages et, dans une
moindre mesure, des crédits
Structure de l'encours sain de crédits par agent économique en 2010
liés au financement des
entreprises. Unité : en %
4,3 13,4
39,1
43,2
Ménages Entreprises Collectivités locales Autres agents
Source : IEDOM
8 N° 74 - Martinique - Juillet 2011Épargne-crédit
L’amélioration de l’ac- d’année. Les entre- connaissent une régression de leursUne conjoncture plus
tivité bancaire se prises (2,7 milliards encours, alors que plusieurs secteurs
favorable pour les retrouve au niveau de d’euros d’encours) de l’économie marchande sont en
la progression des ont enregistré une croissance, en liaison avec l’améliora-établissements locaux
encours bruts de cré- évolution mitigée tion de l’environnement économique.
dits des établissements installés loca- de leur encours (+ 0,2 % dont L’encours des « activités immobilières »
lement (+ 3,3 %) à 7,2 milliards d’eu- + 12,9 % pour les crédits d’exploita- (1,7 milliard d’euros) a diminué de
ros. Les ménages, premiers emprun- tion et - 0,9 % pour les crédits d'inves- - 1,5 %, contrastant avec la croissance
teurs avec 2,9 milliards d’euros, ont tissement). L’encours des comptes des années précédentes (+ 1,6 % en
eu un recours accru aux crédits à l’ha- ordinaires débiteurs a reculé (- 14,1 %) 2009 et + 3,8 % en 2008).
bitat (+ 8,5 % contre + 3,8 % en après avoir progressé vigoureusement Parallèlement, l’encours des secteurs
2009). Comme en France métropoli- en 2009 (+ 23 %), rendant compte de la construction (182 M€) et de
taine, les transactions du secteur d’une amélioration de la situation l’hébergement restauration (63 M€),
immobilier ont été favorisées par un financière des entreprises. qui avaient été particulièrement
niveau historiquement bas des taux impactés par la crise économique,
des crédits à l’habitat. Parallèlement, L’analyse sectorielle, appréciée à tra- poursuivent leur repli (- 6,6 % après
l’encours des crédits à la consomma- vers les risques bancaires recensés par - 6,7 % en 2009 et - 6,5 % après
tion s’est stabilisé après la baisse de la centrale des risques de la Banque - 13,5 %). En revanche, les activités du
2009 (- 0,5 % contre - 4,8 %), en lien de France, montre que les secteurs les commerce se redressent, leurs en-
avec les ventes de véhicules automo- plus prépondérants (activités immobi- cours de risques augmentent de
biles qui ont été dynamiques en fin lières et administrations publiques) 13 % après - 7,9 % en 2009.
Un encours de crédit aux entreprises stable depuis 2009
Encours des crédits aux entreprises (M€)
1400
1200
1000
800
600
400
200
déc.-02 déc.-03 déc.-04 déc.-05 déc.-06 déc.-07 déc.-08 déc.-09 déc.-10
Crédits d'exploitation des Crédits d'investissements des
entreprises entreprises
Source : IEDOM
9
N° 74 - Martinique - Juillet 2011Épargne-crédit
La qualité du portefeuille leur progression (+ 0,8 % contre Cette évolution se conjugue avec une
+ 13,8 % en 2009). Le poids des amélioration de la couverture du ris-se stabilise en 2010
créances douteuses dans l’ensemble que de contrepartie, le taux de provi-
Les créances douteuses brutes des des concours consentis par les établis- sionnement est en hausse de 0,7 point
établissements de crédit locaux (482 sements de Martinique s’est ainsi sta- (64,9 % fin 2010 contre 64,2 % fin
millions d’euros) ont nettement ralenti bilisé se situant à 6,7 % (- 0,1 point). 2009).
Des crédits à l’habitat toujours soutenus
Encours des crédits aux ménages (M€)
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
déc. juin déc. juin déc. juin déc. juin déc. juin déc. juin déc. juin déc.
03 04 04 05 05 06 06 07 07 08 08 09 09 10 10
Crédits à l'habitat aux ménages Crédits à la consommation aux ménages
Source : IEDOM
Des statistiques bancaires en évolution
Avec l’évolution au 30 juin 2010 des obligations réglementaires déclaratives des établissements de crédit (passage à
SURFI -Système Unifié de Reporting Financier- et abandon du système BAFI) les critères de classification des établis-
sements de crédit dans les statistiques monétaires de l’IEDOM ont été révisés. Ainsi est considéré comme
Etablissement de Crédit Installé Localement (ECIL) tout établissement disposant d’une représentation locale effective,
à savoir au moins un agent permanent localement. Par différence, les Etablissements de Crédit Non Installés
Localement (ECNIL) sont ceux intervenant sans représentation locale. Les données publiées dans la présente note
peuvent ainsi différer des séries diffusées jusqu’à présent par l’IEDOM. Toutefois, l’ensemble des séries historiques a
été revue selon la nouvelle méthodologie.
10 N° 74 - Martinique - Juillet 2011Épargne-crédit
Un tassement du taux de créances douteuses
Taux de créances douteuses des établissements de crédits locaux
Unité : en %
8,5
8,0
7,5
7,0
6,5
6,0
déc.-05 juin-06 déc.-06 juin-07 déc.-07 juin-08 déc.-08 juin-09 déc.-09 juin-10 déc.-10
Source : IEDOM
Apparue d’abord l’ensemble de la L’activité de microcrédit (3,1 millionsLe microcrédit en
dans les pays en France, l’activité d’euros pour 749 prêts) s’est renforcée
Martinique : un appui audéveloppement, de microcrédit à en 2009 sous l’effet de la crise écono-
cette forme de finan- la Martinique est mique. L’encours moyen atteignait dynamisme de la création
cement s’est progres- modeste, com- 4 412 euros, le public concerné estd’entreprises
sivement étendue parée à la masse souvent féminin et constitué majoritai-
aux pays développés. Cet outil permet des crédits distribués aux agents éco- rement par des demandeurs d’emploi.
de financer les projets de création nomiques, son rôle dans la création Le commerce (46 %)

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