La recherche en Picardie
5 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La recherche en Picardie

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
5 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Activité recemment implantée en Picardie, la recherche représente qu'une faible part du PIB régional, 1,1% en 2003 et 1,5% des effectifs nationaux. Elle se caractérise par une prédominance du secteur privé où travaillent les deux tiers des chercheurs et où sont investies plus de 80% des dépenses globales. La recherche publique concentrée autour des deux universités d'Amiens et de Compiègne reste modeste. La mobilisation des différents acteurs au sein de huit pôles régionaux de recherche et de deux axes mobilisateurs et les récents exemples de projets à dimension internationale telle la création des deux pôles de compétitivité laissent présager un développement prometteur de la recherche picarde.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

DYNAMIQUES
CROISSANCE SYSTÈME RÉGIONALE PRODUCTIF 2ÉCONOMIQUES
La recherche en Picardie
Activité récemment implantée en Picardie,
la recherche ne représente qu’une faible
part du PIB régional, 1,1 % en 2003 et 1,5 %
des effectifs nationaux. Elle se caractérise
par une prédominance du secteur privé
où travaillent les deux tiers des chercheurs
et où sont investies plus de 80 %
des dépenses globales. La recherche
publique concentrée autour des deux
universités d’Amiens et de Compiègne
reste modeste.
La mobilisation des différents acteurs
au sein de huit pôles régionaux
de recherche et deux axes mobilisateurs
et les récents exemples de projets
à dimension internationale telle la création des deux pôles de compétitivité
laissent présager un développement prometteur de la recherche picarde.
a Picardie, comme la plupart des régions qui Dans les années 50, le centre technique de laL
présentent un caractère à la fois rural et indus- conservation des produits agricoles (CTCPA) fut
1triel , consacre une part relativement faible de son créé à Dury dans la Somme. Dans les années 60,
Produit Intérieur Brut aux dépenses de recherche les Charbonnages de France ont installé un cen-
et développement (R&D). En 2003, celles-ci s’élè- tre à Verneuil-en-Halatte (le CHERCHAR devenu
vent à 438 millions d’euros, soit 1,1% du PIB, ce aujourd’hui l’INERIS), l’INRA s’est implantée à
equi place la région au 13 rang national. Estrées-Mons et le CETIM à Senlis. C’est au dé-
but des années 70, que furent créés les deux prin-
Une implantation cipaux pôles universitaires de la région :
l’Université Picardie Jules Verne (UPJV) et l’Uni-récente et structurée
versité Technologique de Compiègne (UTC). Plus
L’implantation de la recherche est encore relati-
récemment, on peut noter la création en 1984 du
vement récente en Picardie. Même si dans les
Centre de Valorisation des Glucides aujourd’hui
années 30, on notait déjà la présence d’activités
installé à Dury.
de R&D chez Saint-Gobain à Thourotte dans
l’Oise, celles-ci se sont plutôt développées dans
1la région au cours des cinquante dernières années. À l’exception de l’Auvergne.
PICARDIE : DIAGNOSTIC ET PERSPECTIVES
111DYNAMIQUESSYSTÈME PRODUCTIF2 ÉCONOMIQUES
" " En Picardie, les activités de R&D sont dispersées
.> 22< au sein d’une trentaine de centres de recherche
et structures de transferts. Au début des années
90, le besoin est apparu de mobiliser ces diffé-
rents acteurs au sein de huit pôles de recherche

afin de fédérer les compétences pour atteindre un potentiel de recherche structuré et reconnu
(cf. encadré). Ces pôles fonctionnent tels des laboratoires sans murs et regroupent près de
2 000 personnes.
0 0 , La volonté partagée entre l’État et la Région de
6
structurer la recherche picarde s’est poursuivie

dans le cadre du Contrat de Plan État-Région

2000-2006 par la détermination de deux axes mo-
bilisateurs. L’axe « Alternatives végétales » vise
à explorer les possibilités nouvelles d’utilisation des
plantes pour la production de biens et services. Il
$ %&! % a été le précurseur du pôle de compétitivité « In-
$ 23 dustrie et agroressources ». L’axe « Hommes,
Technologies et Systèmes complexes » a pour but
d’étudier les interactions entre l’homme et les en-
vironnements technologiques. Avec cette appro-
che, des compétences régionales se sont
développées autour des technologies de la santé,
8 pôles pour structurer de la sécurité industrielle et du ferroviaire.
la recherche en Picardie
La recherche publiqueAu sein du pôle Diagnostic et véhicules avancés,
les scientifiques travaillent sur les véhicules intelligents concentrée dans les universités
et la robotique ayant une incidence sur les transports
et la logistique. Le pôle Évaluation des nouvelles La logique d’implantation des grands établisse-
technologies éducatives multimédia s’intéresse ments publics de recherche n’a pas profité à la
principalement à l’évaluation des savoirs. Le pôle Picardie. Seuls deux établissements publics à ca-
Génie biomédical – Périnatalité en pointe dans
ractère scientifique et technologique (EPST) sontle domaine de la périnatalité s’intéresse également
présents dans la région : le CNRS qui dispose deaux secteurs émergents de la télémétrie. Le pôle
cellules au sein de l’Université Picardie Jules VerneGénie des procédés cible ses activités autour
de la réduction des déchets. Le pôle Interactions à Amiens et au sein de l’Université de Technolo-
biomoléculaires et fonctions biologiques applique gie de Compiègne et l’INRA à Estrées-Mons et
le résultat de ses recherches aux secteurs végétal Laon. On dénombre également cinq établisse-
et animal. Les chercheurs du pôle Modélisation ments publics à caractère industriel et commer-
numérique en science de l’ingénieur modélisent cial (EPIC) : l’ADEME, l’ANVAR, l’INRAP à Amiens,
des phénomènes comme l’érosion des sols pour
le BRGM à Rivery et l’INERIS à Verneuil-en-
mieux en comprendre les mécanismes. Le pôle
Halatte. C’est pourquoi, en Picardie la rechercheMultifonctionnalité des matériaux et optimisation
publique est principalement exécutée par les deuxétudie le comportement des matériaux. Le pôle
pôles universitaires que compte la région : l’Uni-Sciences humaines et sociales centre ses activités
sur la conduite des changements. versité Picardie Jules Verne et l’Université de
PICARDIE : DIAGNOSTIC ET PERSPECTIVES
112C(
DYNAMIQUES
CROISSANCE SYSTÈME RÉGIONALE PRODUCTIF 2ÉCONOMIQUES
Technologie de Compiègne. En 2003, elles con- " "
4 / 2 centraient environ 80 % des dépenses de R&D des
administrations publiques de la région contre 10 %
8
pour les EPST et 10% pour les EPIC et autres
établissements. En moyenne nationale, la réparti-
tion est tout autre : 35 % pour les universités, 29 %
pour les EPST, 36 % pour les EPIC et autres éta-

blissements. Cependant, au titre de la recherche
euniversitaire, la région n’occupe que le 19 rang.

La contribution de la recherche publique dans la


région reste modeste. On estime à 1 % de la pro-
duction nationale les publications scientifiques qui
sont le fait d’équipes de la région.

La recherche privée fondée
sur quelques grands établissements

En raison de la faible part de la recherche publi-

que, la recherche privée prédomine en Picardie.


Elle ne représente cependant que 1,7 % des dé- C( 9
; ** * 0 I 5( <penses totales de R&D des entreprises françai-




ses. Aussi bien en termes d’effectifs que d’effort
financier, le poids de la recherche privée est très
important dans la région : 77 % des effectifs tra-
vaillent dans le privé (57 % en France) et les dé-
penses de R&D des entreprises représentent
83 % des dépenses globales (65 % en France).
Les deux tiers des chercheurs travaillent dans la
recherche privée, alors que pour l’ensemble de
la France, les effectifs de l’ensemble des cher- L’Oise regroupe de grands centres de recherche
cheurs du public et du privé sont quasiment équi- privée tels que l’entreprise de plasturgie Faurecia
valents. En termes de dépenses, les secteurs de à Méru (450 chercheurs), Clariant Chimie SA à
moyenne technologie telles que les industries Trosly-Breuil, AGCO SA à Beauvais, ARCELOR à
chimiques ou du travail des métaux sont ceux où Montataire ou Saint-Gobain Isover à Rantigny.
se déroule 80 % de l’activité de recherche des 80 % des dépenses de R&D de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents