Le commerce de proximité
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le commerce de proximité

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Au 1er janvier 2008, 600 000 commerces, sur un total de 830 000, peuvent être qualifiés de « commerces de proximité ». Leur nombre a légèrement augmenté depuis 2002. Ces points de vente emploient la moitié des salariés du commerce en 2007 et se retrouvent en grand nombre dans les secteurs de l’alimentation spécialisée, de l’habillement et des magasins populaires. Dans l’urbain, ces commerces de proximité sont de taille plus petite que les autres points de vente ; ils emploient en moyenne 2,6 salariés. Leur nombre s’est accru entre 2002 et 2008. Au sein des entreprises qui ne possèdent qu’un point de vente, les commerces de proximité sont plus dynamiques que les autres ; leur chiffre d’affaires croît de 1,1 % en moyenne par an depuis 2001. Dans le rural, les commerces de proximité sont en légère diminution mais la moitié des communes rurales du territoire métropolitain en disposent. Dans l’Ouest de la France, l’équipement des communes en commerces de proximité est quasiment généralisé. Ce commerce de proximité est en revanche moins accessible dans les régions les plus montagneuses. Dans la version papier de l'Insee Première, l'image de la carte est erronée pour la région Limousin. 600 000 commerces de proximité en 2008 Un nombre de commerces de proximité en hausse dans l’urbain, en baisse dans le rural Dans l’urbain, un commerce de proximité de taille plus petite que les autres commerces Dans les grandes communes, le commerce de proximité est plus dynamique Dans le rural, une commune sur deux ne possède aucun commerce de proximité Encadré Repérage du commerce de proximité

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 57
Langue Français

Extrait

N° 1292 - MAI 2010
Le commerce de proximité
Gwennaël Solard, division Commerce, Insee
eru1 janvier 2008, 600 000 com- Les commerces alimentaires spécialisés
(boulangeries-pâtisseries, boucheries-charcuteries,merces, sur un total de 830 000,
poissonneries...), les alimentations générales, lesApeuvent être qualifiés de
supérettes, les commerces sur éventaires et
« commerces de proximité ». Leur
marchés, les traiteurs, les cafés-tabacs, les
nombre a légèrement augmenté depuis commerces de livres, journaux et papeterie et les
2002. Ces points de vente emploient la pharmacies sont tous, par définition, des commer-
moitié des salariés du commerce en 2007 ces de proximité ; ils proposent des produits et des
services consommés et renouvelés fréquemmentet se retrouvent en grand nombre dans
par les ménages. Viennent ensuite les magasinsles secteurs de l’alimentation spécia-
populaires (définitions) et les commerces d’habil-
lisée, de l’habillement et des magasins
lement, secteurs où le nombre de commerces de
populaires. Dans l’urbain, ces commer- proximité est élevé : respectivement 89 % de l’en-
ces de proximité sont de taille plus petite semble des magasins populaires et 76 % de l’en-
que les autres points de vente ; ils em- des boutiques d’habillement. En bonne
place également, les commerces de maroquinerie,ploient en moyenne 2,6 salariés. Leur
de parfumerie, d’optique et d’horlogerie-bijouterie. Lenombre s’est accru entre 2002 et 2008. Au
secteur de la coiffure se situe dans la moyenne : un
sein des entreprises qui ne possèdent
salon de coiffure sur deux est un commerce de
qu’un point de vente, les commerces de proximité.
proximité sont plus dynamiques que les À l’inverse, seuls 7 % des hypermarchés relè-
autres ; leur chiffre d’affaires croît de vent de la proximité, derrière les commerces de
bricolage (15 %) et les supermarchés (26 %).1,1 % en moyenne par an depuis 2001.
Dans le rural, les commerces de proximité
sont en légère diminution mais la moitié Un nombre de commerces
des communes rurales du territoire de proximité en hausse dans
métropolitain en disposent. Dans l’Ouest l’urbain, en baisse dans le rural
de la France, l’équipement des commu-
Entre 2002 et 2008, le nombre de commercesnes en commerces de proximité est qua-
de proximité a augmenté moins vite que lesiment généralisé. Ce commerce de
nombre total de commerces : respectivement
proximité est en revanche moins acces-
+ 0,6 % et + 1,4 % en moyenne par an (tableau 2).
sible dans les régions les plus monta- La proportion de commerces de proximité a par
gneuses. conséquent baissé en six ans pour passer de
75 % en 2002 à 72 % en 2008. Cette diminution
résulte, d’une part, de la légère du
nombre de commerces de proximité dans le
Boulangeries, boucheries, supérettes, phar- rural (– 0,5 % par an entre 2002 et 2008), alors
macies, tabacs..., le commerce de proximité que le nombre total de commerces dans le rural
(encadré) se compose de commerces de quoti- a augmenté : + 1,2 % en moyenne par an
dienneté, dans lesquels le consommateur se (tableau 2). Les cafés-tabacs et les alimenta-
rend fréquemment, voire quotidiennement ; tions générales sont en effet de moins en
mais il inclut également, à la différence du rural moins nombreux dans le rural (définitions).
et par définition, des commerces implantés dans D’autre part, à l’intérieur des grandes commu-
certaines rues ou quartiers commerçants des nes (définitions), le solde net du nombre de
villes, quartiers que l’on qualifie ici de pôles de vie. pôles de vie est négatif : le nombre de pôles de
En 2008, près de 600 000 commerces (définitions) vie, tout comme leur surface moyenne, a dimi-
sur 830 000 relèvent du commerce de proxi- nué de 6 % entre 2002 et 2008. Néanmoins,
mité ainsi défini. Ils emploient 1 200 000 sala- l’augmentation du nombre de commerces dans
riés, soit la moitié des salariés du secteur les pôles de vie déjà présents en 2002 permet
commercial (tableau 1). de contrebalancer en partie l’effet précédent.
INSEE
PREMIEREL’augmentation du nombre de commer-
Repérage du commerce de proximité
ces de proximité est portée essentielle-
ment par les petites unités urbaines Le repérage du commerce de proximité ces quartiers. Ils constituent des pôles de
a été défini dans le cadre des travaux du vie qui sont caractérisés par la présence(définitions). Dans la plupart de ces
conseil stratégique du commerce de d’activités « locomotives », principale-zones, le nombre de salons de coiffure,
proximité, installé en 2009. Il regroupe ment des commerces alimentaires. Dansde fleuristes et de commerces de livres,
l’ensemble des commerces de quotidien- les grandes communes, ces pôles de viejournaux et papeterie augmente. Et
neté et des en pôle de vie. sont repérés par la présence, dans un
quand il diminue, c’est beaucoup plus
Le commerce de quotidienneté re- rayon de moins de 300 mètres, d’au moins
faiblement que dans les grandes unités
groupe les commerces pour lesquels les quatre activités du commerce de quoti-
urbaines.
achats des consommateurs sont quo- dienneté hors commerce sur éventaires
En parallèle, dans l’ensemble des unités tidiens, ou du moins très fréquents : et marchés, traiteur et pharmacie.
urbaines, grandes ou petites, le nombre commerce alimentaire spécialisé (bou- Tout commerce en magasin, sur éven-
de marchés non alimentaires, de servi- langeries-pâtisseries, boucheries-charcu- taire ou sur marché, appartenant à un
ces de restauration et de soins de teries, poissonneries, commerces de pôle de vie, fait partie du commerce en
fruits et légumes, de boissons, de tabac et pôledevie. Cette notion de enbeauté, s’accroît fortement.
autres commerces de détail alimentai- pôle de vie, définie sur les grandes com-
res), alimentation générale, supérettes, munes, a été élargie statistiquement à
éventaires et marchés, traiteurs, cafés-ta- l’ensemble des communes appartenant àDans l’urbain, un commerce
bacs, librairies, marchands de journaux, une unité urbaine. Pour ce faire, la partde proximité de taille
papeteries et pharmacies. du commerce de proximité dans ces
plus petite que les autres Par ailleurs, dans les grandes communes communes a été estimée par secteur fin
commerces (définitions), le commerce se concentre à partir des plus petites communes pour
dans certains quartiers, dans certaines lesquelles les coordonnées des établis-
Dans les grandes communes, un rues. La présence des commerces sements sont disponibles (grandes
commerce de proximité emploie en contribueaudynamismeetàlavitalitéde communes).
moyenne 2,2 salariés, soit 4,4 salariés
de moins que les autres commerces
er Au 1 janvier 2008, 72 % des commerces sont des commerces de proximité(tableau 3). Cet écart s’explique en
partie par la structure des activités du Part des salariés
Nombre En % du nombrecommerce de proximité : il est principale- Secteur d’activité du secteur employés
de commerces de commerces
des établissements par le commercement composé de commerces
de proximité dans le secteur
de proximité (en %)employant généralement peu de sala-
Boulangerie et pâtisserie 52 400 100 100riés comme les commerces sur éventai-
Commerce d’alimentationres et marchés. Mais même à structure
générale et supérettes 25 800 100 100
d’activité identique, le commerce de
Magasins populaires 300 89 85
proximité emploie 1,3 salarié de moins Commerce de détail d’habillement
que les autres commerces. Ainsi, dans et de la chaussure 54 200 76 62
Coiffure 35 300 54 64les pôles de vie, un commerce d’habille-’articlesment emploie en moyenne 2,2 salariés,
de sport et de loisir 4 600 36 18
soit deux fois moins qu’un commerce
Supermarchés 2 600 26 21
d’habillement situé en dehors ; un Commerce de détail de bricolage 700 15 5
commerce de bricolage situé en pôle de Hypermarchés 100 7 4
vie emploie quant à lui 16,2 salariés de Ensemble 593 900 72 49
moins que les magasins de bricolage
Champ : France métropolitaine.
situés en dehors. Cet écart est de 92,0 Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene 2008), Clap 2007.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents