Le commerce en 2010  Retour contrasté à la croissance
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L’année 2010 est marquée par une reprise modérée des ventes après le coup de frein de 2009. Le redémarrage est net dans le commerce de gros (+ 2,8 % en volume), sans pour autant effacer la forte baisse d’activité de 2009 ; la reprise est plus timide dans le commerce de détail et le commerce et la réparation automobiles (+ 1,6 % et + 1,2 %) ; le commerce de détail non alimentaire renoue nettement avec la croissance, tandis que l’alimentaire reste pratiquement stable. L’emploi salarié repart à la hausse en 2010. Le rebond est toutefois d’ampleur modeste, un peu inférieur à celui de l’ensemble de l’emploi salarié marchand. Les créations d’entreprises commerciales restent soutenues par le régime des auto-entrepreneurs. Reprise des ventes du commerce en 2010 Commerce de gros : un redémarrage plus difficile pour les intermédiaires Commerce de détail : fort dynamisme du non-alimentaire Reprise vigoureuse du grand commerce non alimentaire spécialisé Commerce et réparation automobiles : les ventes de véhicules toujours tirées par la prime à la casse L’emploi salarié légèrement en hausse Forte augmentation des créations d’entreprises depuis 2009

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Langue Français

Extrait

N° 1363 - AOÛT 2011
Le commerce en 2010
Retour contrasté à la croissance
Philippe Bourieau, Karine Diard, Laure Genebes, Stéphanie Lemerle,
Christèle Rannou-Heim, division Commerce, Insee
’année 2010 est marquée par une dominante alimentaire en magasin (37,7 % pour
les seules grandes surfaces) et 46,4 % par lereprise modérée des ventes après
non-alimentaire en magasin (habillement,Lle coup de frein de 2009. Le redé-
chaussures, équipement du foyer, TIC…).
marrage est netdanslecommercede
Enfin, les ventes du commerce et de la répara-
gros (+ 2,8 % en volume), sans pour tion automobiles s’élèvent à 113 milliards d’eu-
autant effacer la forte baisse d’activité de ros. En 2010, près de trois millions de salariés
2009 ; la reprise est plus timide dans le travaillent dans le commerce : plus de la moitié
dans le commerce de détail et près d’un tierscommercededétailetlecommerceetla
dans le commerce de gros.réparation automobiles (+ 1,6 % et
+1,2%);lecommercededétailnon
alimentaire renoue nettement avec la Commerce de gros : un redémarrage
croissance, tandis que l’alimentaire reste plus difficile pour les intermédiaires
pratiquement stable. L’emploi salarié
Après le fort repli de 2009, les ventes durepart à la hausse en 2010. Le rebond est
commerce de gros et des intermédiaires dutoutefois d’ampleur modeste, un peu infé-
commerce repartent à la hausse en 2010 : + 2,8 %
rieur à celui de l’ensemble de l’emploi
en volume (tableau 1 ; définitions). La croissance
salarié marchand. Les créations d’entre- est encore plus forte en valeur (+ 6,2 %) compte
prises commerciales restent soutenues tenu d’importantes hausses de prix.
par le régime des auto-entrepreneurs. Les ventes des grossistes en produits agri-
coles bruts sont en net recul (– 3,6 % en
volume) : la sécheresse qui a touché la Russie
En 2010, les ventes du commerce de gros et a pesé sur l’offre mondiale de céréales. La
des intermédiaires du commerce – calculées hausse des prix fait néanmoins progresser les
pour la première fois en base 2005 (sources ; ventes en valeur de 7,0 %. La situation des
définitions) – s’élèvent à 677 milliards d’euros, intermédiaires du commerce est comparable,
dont 572 milliards pour le seul commerce de avec un recul des ventes en volume (– 1,6 %)
gros. Celles du commerce de détail et de l’artisa- mais une forte progression en valeur (+ 5,3 %).
nat commercial (boulangeries, pâtisseries, char- Dans tous les autres secteurs du commerce de
cuteries) atteignent 460 milliards d’euros TTC : gros, les ventes redémarrent en volume, sans
48,3 % sont réalisées par le commerce à toujours effacer la forte baisse de 2009.
Les ventes de marchandises du commerce de gros et des intermédiaires du commerce
Évolution des ventes en volume
Valeur 2010au prix de l’année précédente (en %)
(en Mds d’euros)
2006 2007 2008 2009 sd 2010 p
A. Commerce de gros (hors intermédiaires) 1,7 1,9 1,6 – 6,0 3,7 572
Produits agricoles bruts et animaux vivants – 7,5 – 12,8 17,3 5,1 – 3,6 52
Produits alimentaires, boissons et tabac 0,6 0,9 – 0,2 – 2,5 2,7 122
Biens domestiques 7,4 4,0 1,9 – 0,8 6,0 136
Équipements de l’information et de la
communication 12,8 11,6 3,5 – 11,4 12,2 40
Autres équipements industriels – 5,8 4,8 0,5 – 15,4 2,8 72
Autres commerces de gros spécialisés 0,6 0,8 – 2,3 – 10,6 2,7 139
Commerce de gros non spécialisé 10,5 6,1 3,5 – 6,3 4,3 10
B. Intermédiaires du commerce – 1,0 2,9 – 1,2 – 0,2 – 1,6 104
Commerce de gros et intermédiaires 1,2 2,1 1,2 – 5,1 2,8 677
sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
Source : Insee, comptes du commerce, base 2005.
INSEE
PREMIEREEn hausse de 2,7 %, les ventes en de biens intermédiaires non agricoles, Cette conjoncture en demi-teinte du
volume des grossistes en produits progressent de 2,7 % en volume et, avec commerce alimentaire contraste avec le
alimentaires retrouvent un niveau l’envolée des prix des matières premières, dynamisme retrouvé du commerce non
comparable à celui de 2008. La plupart de 11,0 % en valeur, mais sans retrouver alimentaire, dont tous les secteurs
des prix sont en hausse, parfois même en volume le niveau de 2008. renouent avec la croissance en 2010. Les
très fortement comme pour les fruits et Le rebond est enfin très marqué pour le ventes des grands magasins et autres
légumes (+ 13,0 %). Le secteur béné- commerce de gros non spécialisé commerces généralistes non alimen-
ficie d’une demande extérieure dyna- (+ 4,3 % après – 6,3 % en 2009). taires (les bazars) connaissent un véri-
mique et du léger rebond de la table boom en 2010 (+ 7,2 % en volume) :
consommation des ménages. ce secteur profite du dynamisme du
Commerce de détail : fortLes ventes de biens domestiques tourisme et du succès des soldes d’été.
progressent fortement (+ 6,0 %), tirées par Au sein des magasins non alimentai-dynamisme du non-alimentaire
la reprise de la demande des ménages. res spécialisés, le secteur des équipe-
Les soldes de l’été ont fortement bénéficié En 2010, les ventes toutes taxes ments de l’information et de la
au secteur de l’habillement. Côté électro- comprises du commerce de détail et de communication connaît la plus forte
ménager, les prix sont à nouveau en l’artisanat commercial (boulangeries, hausse en volume (+ 6,6 %), mais la
baisse, limitant la croissance des ventes pâtisseries, charcuteries) progressent baisse des prix des ordinateurs et de
en valeur (+ 2,0 %), alors que les ventes en de 2,6 % en valeur. En volume, la certains équipements de téléphonie
volume, en hausse de 7,3 %, ont quasi- hausse est moins marquée (+ 1,6 %), conduit à un repli des ventes en valeur.
ment retrouvé le niveau d’avant la crise. après le recul de 2009 (– 1,0 %) et la La reprise du marché de l’immobilier a
La baisse des prix dans le commerce quasi-stabilité de 2008 (tableau 2).La stimulé la dépense pour l’aménagement
de gros en équipements de l’infor- croissance de 2010 reste nettement de l’habitat : dans le secteur de l’équipe-
mation et de la communication inférieure au rythme moyen de la ment du foyer, les ventes en volume
s’inscrit dans la tendance des dix période 2000-2007. progressent de 3,8 %. Le rebond est
dernières années. Mais les ventes Le commerce alimentaire peine à repar- plus modéré pour les biens culturels et
sont dynamiques, notamment grâce à tir. Les ventes des magasins d’alimen- de loisirs (+ 1,3 %).
la demande extérieure (les exporta- tation spécialisée et d’artisanat commer- Il est marqué pour l’habillement et les
tions représentent presque 30 % des cial restent en légère baisse (– 0,6 % en autres équipements de la personne
ventes du secteur), et progressent volume). Les petites surfaces d’alimen- (+ 5,0 % et + 4,6 %). Pour les pharma-
très fortement en volume (+ 12,2 %). tation générale et les magasins de cies, la progression des ventes en
Dans le secteur des autres équipements produits surgelés s’en sortent un peu volume ralentit en 2010 (+ 3,8 % après
industriels, après le très fort repli enregis- mieux (+ 0,9 % en volume). Les ventes + 5,1 % en 2009), probablement en
tré en 2009, la reprise des investissements des grandes surfaces d’alimentation raison de l’absence d’épidémie hiver-
des entreprises (définitions) en biens générale sont presque stables nale conséquente en 2010.
d’équipement se fait sentir et les ventes (– 0,2 %), après deux années de recul. Les ventes de carburants se redressent
augmentent en volume et en valeur Mais les supermarchés sont en meilleure peu en volume (+ 1,4 % après – 14,6 %
(respectivement + 2,8 % et + 3,1 %). situation que les hypermarchés (respec- en 2009), mais augmentent fortement en
Les ventes des autres grossistes tivement + 1,4 % et – 1,3 %), confirmant valeur (+ 13,0 %) en raison des tensions
spécialisés, essentiellement composées la tendance des dernières années. importantes sur les prix.
L’activité des formes de vente* du commerce de détail
Évolution des ventes en volume (TTC)
Valeur 2010au prix de l’année précédente (en %)Formes de vente
(en Mds d’euros)
2006 2007 2008 2009 sd 2010 p
Alimentation spécialisée et artisanat commercial ** 0,7 0,6 – 2,6 – 1,1 – 0,6 37
Petites surfaces d’ali

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