Les comptes de la Nation en 2003 - Au creux du cycle
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En 2003, le PIB s'accroît de 0,5 % en volume. C'est la progression la plus faible enregistrée depuis 1993. Si l'activité en France, comme dans l'ensemble de la zone euro, ralentit en moyenne annuelle pour la troisième année consécutive, la conjoncture s'améliore cependant au second semestre.

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Langue Français

Extrait

N° 960 - AVRIL 2004
PRIX : 2,20€
LescomptesdelaNationen2003
Au creux du cycle
Aurélien Daubaire, Jean-Marie Saunier, département des Comptes nationaux, Insee
n 2003, le produit intérieur brut La production est mal orientée dans la plupart
des branches d’activité, à l’exception des’accroît de 0,5 % en volume. C’est
l’énergie. Au total, elle s’accroît de 0,9 % seule-Ela progression la plus faible enre-
ment en 2003. La production manufacturièregistrée depuis 1993. Si l’activité en
stagne en raison de l’atonie de la demande desFrance, comme dans l’ensemble de la
ménages et de la baisse des exportations. Lazone euro, ralentit en moyenne annuelle
production de services subit le ralentissement
pour la troisième année consécutive, la
de la consommation des ménages. Par ail-
conjoncture s’améliore cependant au se-
leurs, la production agricole, victime de condi-
cond semestre. Le pouvoir d’achat du re- tions climatiques exceptionnellement difficiles,
venu disponible des ménages n’augmente s’affaisse de 7,8 %. Dans ce contexte défavo-
que faiblement. Le taux d’épargne des rable, la production de services de transport
ménages baisse pour la première fois de- ralentit nettement (+ 0,3 % après + 1,3 % en
puis 1998. La consommation effective, 2002). Enfin, la construction produit moins
qu’en 2002 (- 0,5 %).qui inclut les dépenses supportées par
les administrations publiques, demeure
le principal soutien à la croissance, mais Un net repli des exportations
ralentit. Le solde du commerce extérieur
Le ralentissement des échanges extérieurscontribue négativement à l’activité, de
pèse sur la croissance. En terme de solde, leur
manière plus marquée encore qu’en 2002,
contribution est de - 0,7 point contre - 0,2 point
en raison d’une baisse exceptionnelle
en 2002. Les échanges extérieurs expliquent
des exportations. Le taux de marge des donc 0,5 point de ralentissement de l’activité.
entreprises non financières recule pour la Pour la première fois depuis 1993, les exporta-
deuxième année consécutive, la valeur tions sont en recul (- 2,5 % en volume). La fai-
ajoutée progressant moins rapidement blesse des exportations françaises en 2003 est
que les coûts salariaux. Leur investisse- plus marquée que dans l’ensemble de la zone
euro. De la mi-2002 à la mi-2003, elles ontment est en repli sur l’année. Le déficit
souffert de la faiblesse de la demande mon-public s’alourdit nettement et atteint
diale. Ensuite, alors que la demande mondiale4,1 % du produit intérieur brut. Le taux de
accélérait vivement, elles ont été pénaliséesprélèvements obligatoires est stable à
43,8 % du PIB.
Contributions à la croissance de la
demande des entreprises et des dépenses
de consommation des ménagesL’activité économique ralentit pour la troisième
En %année consécutive. Le PIB s’accroît en effet de
5 Dépenses de consommation des ménages0,5 % seulement en 2003, après + 1,2 % en
Investissement des entreprises
42002 et + 2,1 % en 2001(tableau 1). Le solde non financières et stocks
PIB
des échanges extérieurs contribue négative-
3
ment à la croissance, notamment du fait de la
2
baisse des exportations. La demande inté-
1rieure, quant à elle, conserve son faible rythme
de croissance de 2002. A un nouveau recul de 0
l’investissement des entreprises vient s’ajouter
-1
le ralentissement marqué de la consommation
-2
effective des ménages. Seul l’investissement
-3des administrations publiques est dynamique ;
il s’accroît de 5,2 % en volume après deux
Source : Comptes nationaux, Inseeannées de stagnation.
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
INSEE
PREMIEREpar l’appréciation de l’euro. Le profil tri- revenu disponible ne s’accroît que fai- La consommation
mestriel des exportations témoigne toute- blement, de 0,3 %, ce qui fait de 2003 la des ménages ralentit
fois d’un redémarrage à partir du troisième plus mauvaise année depuis 1996.
trimestre. Mais le second semestre ne L’évolution des prix est soutenue par la La consommation effective des ména-
compense pas le retard accumulé. hausse des taxes sur le tabac, mais éga- ges, qui comprend les dépenses de
Représentant près de la moitié des lement par l’augmentation des prix de des ménages ainsi que
exportations, les biens d’équipement et l’énergie et de ceux du secteur de la les transferts sociaux en nature,
les biens intermédiaires baissent de santé. marque le pas. Elle s’accroît de 1,7 %
5,9 % et 1,8 %. Seuls quelques produits
se vendent plus à l’étranger qu’en 2002 :
produits agricoles et des industries Le PIB et les opérations sur biens et services
agroalimentaires, automobiles et énergie.
Prix courants, en % et milliards d'euros
Les importations, quant à elles, se contrac-
Évolutions en volume Contributionstent, en cohérence avec la demande Valeur 2003au prix de l'année Prix àlaintérieure. Elles ont eu un passage à (milliardsprécédente 2003/2002 croissance
d'euros)vide jusqu’au deuxième trimestre
du PIB 20032001 2002 2003
2003 sans connaître cependant la
Produit intérieur brut (PIB) 2,1 1,2 0,5 1,5 1 557,2 0,5
même baisse de régime que les
Importations 1,3 2,9 - 0,1 - 0,3 382,6 0,0
exportations.
Total des emplois finals 1,9 1,5 0,4 1,2 1 939,8 -
Consommation effective des ménages 2,9 2,3 1,7 1,9 1 095,1 1,2
dont : dépense de consommation
Le pouvoir d’achat des ménages 2,6 1,5 1,4 2,0 854,2 0,8
individuelle des adm. publiques 3,3 5,2 2,6 1,5 230,2 0,4croît faiblement
Consommation effective
des administrations publiques 2,4 3,7 2,0 1,3 148,1 0,2
Le revenu disponible des ménages pro-
Formation brute de capital fixe 1,9 - 2,0 - 0,2 1,2 298,7 0,0
gresse de 2,3 % (tableau 2). Il décélère dont : sociétés non financières et
très nettement, principalement sous entreprises individuelles 3,4 - 3,6 - 1,9 0,2 160,2 - 0,2
ménages 0,8 0,7 0,8 3,0 77,0 0,0l’effet de la modération des revenus
administrations publiques - 0,4 0,7 5,2 2,1 50,6 0,2d’activité. La stagnation de l’emploi et la
Variation de stocks
faible progression des salaires freinent
(en contribution à la croissance) - 0,6 - 0,1 - 0,2 -- 5,2 - 0,2
la principale composante du revenu dis- Exportations 1,6 1,9 - 2,5 - 0,1 401,9 - 0,7
ponible, la masse salariale, en hausse
Source : Comptes nationaux, Insee
de 2,1 % après 3,6 % en 2002. La masse
salariale du secteur privé augmente de
1,6 %. Dans le public, elle est tirée Révisions du PIB et des ratios de finances publiques
par les rémunérations dans les collecti-
La présente publication apporte des révi- l’année précédente, de 1,0 % aux prix de
vités locales et les hôpitaux (+ 3,1 %),
sions par rapport aux données déjà pu- 1995 et de 1,1 % aux prix de
malgré le gel de la valeur du point bliées par l’Insee pour les années 2002 et l’année 1995 et corrigée de l’effet des
d’indice. Les revenus des entrepreneurs 2003 : publication du 20 février des Pre- jours ouvrables. En 2003, toutes les éva-
miers Résultats pour le quatrième trimestre luations concordent sur une croissanceindividuels progressent de 4,1 % : la
2003 et du 9 mars des Premiers en volume de 0,5 %.conjoncture des secteurs du bâtiment et
Résultats des administrations publiques. Par rapport à la publication du 9 mars
de la santé reste favorable, et la hausse
La croissance du PIB en volume pour 2002 2004, le poids de la dette publique dans
des prix permet aux agriculteurs de n’est pas revue : elle est de 1,2 %. En re- le PIB est revu en hausse et s’élève à
maintenir leurs revenus. Les dividendes vanche, le déflateur du PIB est revu en 58,8 % en 2002 et 63,7 % en 2003, au
hausse, l’évolution du PIB en valeur pour lieu de, respectivement, 58,6 % etreçus par les ménages diminuent forte-
2002 étant de + 3,5 %, contre + 3,1 % précé- 63,0 %, suite, notamment, au retraite-ment, conséquence de la détérioration
demment. Pour l’année 2003, la croissance ment en emprunt du découvert de
de la situation économique à partir de
du PIB en volume est revue en hausse : l’ACOSS, qui a fortement augmenté. Le
2001. Les impôts payés par les ména- + 0,5 % contre + 0,2 % précédemment. La ratio de déficit publi

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