Les comptes de la Nation en 2007
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La progression de l’activité se maintient En 2007, le produit intérieur brut augmente en moyenne annuelle de 2,2 %, comme en 2006 et après une croissance de + 1,9 % en 2005. Corrigée du nombre de jours ouvrables, l’activité marque toutefois une légère décélération d’une année sur l’autre : elle progresse de + 2,1 % après + 2,4 % en 2006. La demande intérieure demeure le moteur de la croissance française : la consommation reste robuste et l’investissement dynamique. En revanche, le ralentissement des exportations pèse sur la croissance tandis que les importations sont relativement dynamiques. Le pouvoir d’achat des ménages gagne de la vigueur et leur taux d’épargne progresse. Le taux de marge des sociétés non financières augmente modérément. L’activité des sociétés financières se replie. Le taux de prélèvements obligatoires baisse sensiblement et le déficit public s’accroît. En 2007, le produit intérieur brut augmente en moyenne annuelle de 2,2 % Une consommation des ménages toujours robuste L’investissement demeure dynamique Le ralentissement des exportations pèse sur l’activité Le pouvoir d’achat des ménages accélère Le taux d’autofinancement des sociétés non financières baisse fortement Recul de l’activité des sociétés financières Le déficit public se creuse Encadré Révisions du PIB en volume

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Langue Français

Extrait

N° 1189 - MAI 2008
Prix : 2,30€
LescomptesdelaNationen2007
La progression de l’activité se maintient
Franck Arnaud, Guillaume Houriez, Ronan Mahieu,
département des Comptes nationaux, Insee
n 2007, le produit intérieur brut aug- sectorielles. La production manufacturière
accélère (+ 2,5 % après + 1,5 %), tirée notam-mente en moyenne annuelle de
ment par les biens intermédiaires et un rebondE2,2 %, comme en 2006 et après une
de la production automobile. De même, la filière
croissance de + 1,9 % en 2005. Corrigée du
agricole (agriculture et industrie agroalimen-
nombre de jours ouvrables, l’activité taire) repart à la hausse (+ 0,8 % après – 0,6 %).
marque toutefois une légère décélération En revanche, la production énergétique stagne
d’une année sur l’autre : elle progresse de (0,0 % après + 0,9 %), du fait d’un hiver excep-
tionnellement doux. L’activité dans la construc-+ 2,1 % après + 2,4 % en 2006. La demande
tion décélère également, mais elle resteintérieuredemeurelemoteurdelacrois-
soutenue (+ 4,2 % après + 5,3 %). Enfin, la pro-
sance française : la consommation reste ro-
duction de services ralentit (+ 2,8 % après
buste et l’investissement dynamique. En + 3,3 %), en particulier dans les activités finan-
revanche, le ralentissement des exporta- cières (+ 3,3 % après une très bonne année 2006
tions pèse sur la croissance tandis que les à + 8,5 %) et dans les services aux entreprises
(+ 3,7 % après + 4,5 %).importations sont relativement dynami-
ques. Le pouvoir d’achat des ménages
gagne de la vigueur et leur taux d’épargne Une consommation des ménages
progresse. Le taux de marge des sociétés toujours robuste
non financières augmente modérément.
L’activité des sociétés financières se replie. Les dépenses de consommation des ménages
accélèrent légèrement à + 2,5 %, contreLe taux de prélèvements obligatoires baisse
+ 2,3 % en 2006. Les achats de produits manu-sensiblement et le déficit public s’accroît.
facturés sont particulièrement dynamiques
(+ 4,4 % après + 2,9 %). Les ventes d’automo-
biles rebondissent, stimulées en fin d’annéeExprimée en données brutes, la croissance de
par des achats de grosses berlines anticipantl’économie française atteint + 2,2 % en 2007,
l’instauration du malus écologique. Les dépen-tout comme en 2006. Cette stabilité d'ensemble
ses en produits alimentaires continuent de pro-de la croissance masque des disparités
gresser (+ 1,3 % après + 0,7 %). La douceur du
climat entraîne en revanche une baisse des
Contributions à la croissance du PIB
dépenses énergétiques (– 1,3 %). Les dépen-
en % ses de consommation des ménages en servi-
3,0
ces décélèrent (+ 2,7 % contre + 3,1 %) : la
2,5 baisse de la consommation de services finan-
ciers (– 0,7 % après + 5,0 %) et le ralentissement2,0
des dépenses en services de télécommunications1,5
ne sont pas compensés par l’accélération des
1,0
dépenses en services aux particuliers (+ 2,0 %
0,5 après + 1,0 %), tirées par les hôtels-cafés-restau-
0,0 rants et les services domestiques.
– 0,5
– 1,0 L’investissement demeure2003 2004 2005 2006 2007
Dépense de consommation des ménages dynamiqueInvestissement des entreprises
Solde du commerce extérieur
Variations de stocks
La progression de l’investissement global reste sou-Produit intérieur brut (PIB)
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. tenue, à + 4,9 % en volume en 2007 après + 4,8 %
INSEE
PREMIEREen 2006. L’investissement des entreprises d’équipement. Font exception les exporta- l’ensemble des ménages. Pour refléter
non financières augmente vivement (+ 7,4 % tions de l’industrie automobile, qui se l’évolution individuelle moyenne, elle
après + 4,9 %), à la fois en produits redressent après le repli de 2005 et 2006. doit être corrigée du dynamisme démo-
manufacturés (+ 6,2 % après + 2,7 %) et en Les exportations de services accélèrent graphique. Rapportée au nombre d’uni-
construction (+ 9,4 % après + 6,5 %, grâce elles aussi légèrement (+ 1,8 % après tés de consommation, pour tenir compte
au dynamisme des travaux publics). + 1,1 %), du fait d’un rebond des exporta- à la fois de l’évolution du nombre des
L’investissement des administrations tions de services aux entreprises. ménages et de leur composition, elle s’é-
publiques retrouve également un peu de Le ralentissement global des importations lève à + 2,4 %, après + 1,7 % en 2006.
vigueur (+ 1,8 %) après une année 2006 masque des tendances contrastées par Le revenu « arbitrable » des ménages
très basse (– 2,3 %). En revanche, l’in- produit. Les importations de biens d’équi- progresse un peu moins rapidement que
vestissement des ménages, concentré pement décélèrent, mais les importations le RDB (+ 5,0 % contre + 5,4 %), car les
dans le bâtiment, décélère sensiblement d’automobiles, de biens intermédiaires et dépenses de consommation « pré-enga-
(+ 3,0 % après + 7,1 %). La relative sta- celles de la filière agricole (+ 4,7 % après gées »(définitions) évoluent en valeur un
bilité de la progression de l’investisse- + 3,4 %) accélèrent. Les importations d’é- peu plus rapidement que l’ensemble des
ment total en construction (+ 4,5 % nergie, constituées essentiellement d’hy- dépenses. Néanmoins, en termes réels,
après + 5,2 %) recouvre en fait deux drocarbures, diminuent sensiblement en cette différence s’inverse (+ 3,8 % contre
évolutions divergentes : un rebond dans volume pour la deuxième année consécu- + 3,3%) : le prix des dépenses non
les travaux publics et un ralentissement tive (– 4,5 % après – 1,5 %). Les importa- « pré-engagées » progresse plus lente-
dans le bâtiment. tions de services, bien que toujours ment que le prix de l’ensemble des
dynamiques, décélèrent légèrement dépenses de consommation.
(+ 4,6 % après + 5,5 %). Ce dynamisme du revenu des ménages
En valeur, le solde commercial se provient d’abord de celui des revenusLe ralentissement
creuse plus fortement encore qu’en d’activité. En 2007, la masse salarialedes exportations pèse
2006 et atteint – 36,4 milliards d’euros. brute progresse de + 4,5 %, après
sur l’activité
La détérioration concerne les biens + 3,9 % en 2006. Elle est portée par la
comme les services. croissance de l’emploi salarié (+ 1,4 %
En 2007, les flux d’échanges extérieurs
après + 0,9 % en 2006) et le quasi-main-
ralentissent et le commerce extérieur Le pouvoir d’achat tien du rythme de progression du salaire
ampute comptablement la croissance des ménages accélère moyen par tête. Par ailleurs, les cotisa-
française de 0,8 point. En effet, le ralen-
tions sociales payées par les ménages
tissement des exportations en volume En 2007, le revenu disponible des ména-
sont allégées par l’instauration au qua-
(+ 3,1 % après + 5,4 %) est plus accen- ges (RDB) augmente de 5,4 %, après
trième trimestre des exonérations sur les
tué que celui des importations (+ 5,5 % + 4,8 % en 2006. Compte tenu d’une
heures supplémentaires (loi en faveur
après + 6,1 %). évolution du prix des dépenses de
du travail, de l’emploi et du pouvoir d’a-
Le ralentissement des exportations de biens consommation des ménages de 2,0 %,
chat). Le revenu mixte des entrepre-
est très marqué (+ 2,9 % après + 6,4 %) ; il le pouvoir d’achat du RDB accélère à
neurs individuels accélère également
concerne notamment la filière agricole, les + 3,3 %, après + 2,6 % en 2006. La pro-
(+ 5,2 % après + 4,2 %), alimenté par
produits énergétiques et les biens gression du pouvoir d’achat est relative à
une forte progression du revenu des
agriculteurs. Enfin, les loyers (réels ou
imputés) perçus par les ménages pro-
Le PIB et les opérations sur biens et services priétaires augmentent encore fortement
(7,2 % en 2007, après 6,7 % en 2006).
Évolution en volume
Outre le dynamisme des revenus d’acti-auxprixdel'année 2007
précédente, en % vité, les ménages bénéficient é

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