Les comptes de la Nation en 2010
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La croissance repart En 2010, l’économie française renoue avec la croissance : le produit intérieur brut progresse de 1,5 % en moyenne annuelle, après une chute de 2,7 % en 2009 sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Corrigée du nombre de jours ouvrables, la hausse est de + 1,4 %. Les flux d’échanges extérieurs rebondissent vivement. L’investissement des entreprises repart à la hausse, et leur comportement de stockage apporte un fort soutien à l’activité. La consommation des ménages accélère. À l’inverse, la demande des administrations publiques est affectée par le contrecoup du plan de relance de 2009. Le pouvoir d’achat des ménages ralentit malgré le redémarrage des revenus d’activité, car les prix repartent à la hausse. Le taux de marge des sociétés non financières progresse. En 2010, le produit intérieur brut croît de 1,5 % La consommation des ménages rebondit, celle des administrations publiques ralentit L’investissement recule moins fortement qu'en 2009 La contribution du commerce extérieur à la croissance est légèrement positive Le pouvoir d’achat des ménages ralentit Le taux d’autofinancement des sociétés non financières progresse L’activité des sociétés financières ralentit Encadrés Les comptes nationaux changent de base, le PIB est légèrement révisé Au-delà du PIB, le revenu national disponible

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Langue Français

Extrait

N° 1349 - MAI 2011
LescomptesdelaNationen2010
La croissance repart
Guillaume Houriez, Vladimir Passeron, Adrien Perret,
département des comptes nationaux, Insee
n 2010, l’économie française renoue l’après-guerre en 2009 (– 11,6 %) ; toutes les
grandes branches contribuent à ce rebond. Laavec la croissance : le produit inté-
production des branches de services principa-Erieur brut progresse de 1,5 % en
lement marchands augmente également
moyenne annuelle, après une chute de
(+ 1,8 % après – 2,8 %), notamment dans les
2,7 % en 2009 sans précédent depuis la services aux entreprises et dans les transports
seconde guerre mondiale. Corrigée du qui avaient particulièrement pâti de la crise en
nombre de jours ouvrables, la hausse est 2009. En revanche, la baisse de la production
dans la construction se poursuit quasiment aude + 1,4 %. Les flux d’échanges extérieurs
même rythme (– 5,5 % après – 6,1 %).rebondissent vivement. L’investissement
des entreprises repart à la hausse, et leur
comportement de stockage apporte un fort La consommation des ménages
soutien à l’activité. La consommation des rebondit, celle des administrations
ménages accélère. À l’inverse, la demande publiques ralentit
des administrations publiques est affectée
Les dépenses de consommation des ménagespar le contrecoup du plan de relance de
progressent de nouveau en 2010 (+ 1,3 %) après2009. Le pouvoir d’achat des ménages
s’être stabilisées en 2009. Les achats de produits
ralentit malgré le redémarrage des revenus
manufacturés renouent avec la croissance
d’activité, car les prix repartent à la hausse. (+ 1,3 % après – 0,5 %). Le retrait progressif du
Le taux de marge des sociétés non financiè- dispositif de « prime à la casse » réduit les
achats de voitures neuves, mais dans le mêmeres progresse.
temps tous les autres grands postes de produits
manufacturés accélèrent. Les dépenses en
En 2010, en données brutes, l’économie fran- énergie croissent à nouveau (+ 1,8 % après
çaise croît de 1,5 %, après avoir stagné en – 1,6 %), l’hiver puis l’automne ayant été rigou-
2008 puis fortement reculé en 2009 (– 0,1 % reux sur le plan climatique. Les dépenses des
suivi de – 2,7 %). L’activité demeure ainsi fin ménages en services principalement marchands
2010 à un niveau inférieur à celui de début progressent de nouveau (+ 0,8 % après + 0,1 %).
2008. Sur l’année 2010, la production manu- Elles sont soutenues en particulier par la
facturière repart à la hausse (+ 4,5 %), après hausse des dépenses en hôtellerie-restauration
une chute d’une ampleur inédite depuis et celles en information-communication.
Contributions à l'évolution du PIB en volume
variation annuelle en %, contributions en points3,0
2,5
2,5
2,3
2,0
1,5
1,5
Produit intérieur brut (PIB)
1,0
0,5
–0,1
0,0
–0,5
–1,0
Consommation
–1,5
Investissement
–2,0 Solde du commerce extérieur
Variation de stocks–2,5
–2,7
–3,0
2006 2007 2008 2009 2010
Source : Insee, comptes nationaux, base 2005.
INSEE
PREMIEREAprès avoir été portées par le plan de et celui des importations (+ 8,8 % après principal de la reprise des exportations et
relance en 2009, les dépenses de – 10,8 %) n’effacent que partiellement la l’accélération de la demande finale
consommation des administrations chute sans précédent de 2009. Les (+ 2,9 % en 2010 après – 4,6 %) s’ac-
publiques décélèrent en 2010 (+ 1,2 % niveaux atteints en 2010 restent en effet compagne d’un regain des importations.
après + 2,3 % ; pour plus de détails sur bien inférieurs à ceux de 2007. La hausse En valeur, le solde extérieur se creuse à
les comptes des administrations publiques, de la demande étrangère associée au – 2,3 points de PIB, soit une détérioration
cf. bibliographie). rebond de l’activité mondiale est le facteur de 0,5 point par rapport à 2009.
L’investissement recule Le PIB et les opérations sur biens et services
moins fortement qu'en 2009 Évolution en volume
aux prix de l’année 2010
La formation brute de capital fixe (FBCF) précédente (en %)
de l’ensemble des agents diminue Prix En Contribution à
2008 2009 2010 évolution milliards la croissanceencore en 2010, mais beaucoup moins
(en %) d’euros du PIBqu’en 2009 (– 1,2 % après – 9,0 %). L’in-
Produit intérieur brut (PIB) – 0,1 – 2,7 1,5 0,8 1 932,8 1,5vestissement des entreprises non finan-
Importations 0,9 – 10,8 8,8 4,0 537,5 2,2cières renoue avec la croissance
Total des emplois finals 0,1 – 4,6 2,9 1,5 2 470,3 3,7
(+ 2,4 % après – 12,2 %), porté notam-
Consommation effective des ménages, 0,5 0,6 1,3 1,3 1 435,2 1,0
ment par la FBCF en produits manufac- dont : dépense de consommation
turés. Le recul de l’investissement des - des ménages 0,3 0,1 1,3 1,2 1 084,8 0,8
- individualisable des administrations 1,5 2,1 1,1 1,6 311,0 0,2ménages s’atténue nettement (– 1,5 %
Consommation collective des administrationsaprès – 9,3 %). La baisse des achats de
publiques 0,9 2,5 1,5 1,3 168,9 0,1
logements neufs se poursuit, mais le
Formation brute de capital fixe, dont : 0,3 – 9,0 – 1,2 1,2 373,3 – 0,2
marché immobilier de l’ancien reprend, - entreprises non financières 2,6 – 12,2 2,4 0,6 193,2 0,2
ce qui provoque un rebond de la FBCF - ménages – 3,1 – 9,3 – 1,5 2,3 104,8 – 0,1
- administrations publiques – 3,2 2,4 – 9,6 1,9 59,2 – 0,3en services, constituée principalement
Variations de stocks (contribution à la croissance) – 0,2 – 1,2 0,6 /// 0,7 0,6des droits de mutation et des frais
Exportations – 0,3 – 12,4 9,7 1,7 492,2 2,3
d’agences immobilières. Enfin, les
Source : Insee, comptes nationaux, base 2005.dépenses d’investissement des admi-
nistrations publiques chutent, alors que
les mesures prises dans le cadre du plan Encadré 1 : Les comptes nationaux changent de base,
de relance les avaient soutenues en le PIB est légèrement révisé
2009 (– 9,6 % après + 2,4 %).
Les comptes trimestriels publiés lors des de base et des travaux de révision desLe déstockage des entreprises s’inter-
e
résultats du 4 trimestre 2010 ont fourni une comptes des années antérieures qui luirompt, en lien avec l’accélération de la
première estimation du PIB en 2010. Ils sont associés, la croissance des annéesdemande finale. De ce fait, les variations
étaient élaborés en base 2000, en nomen- précédentes est également légèrementde stocks constituent le principal facteur
clature économique de synthèse (NES). modifiée certaines années (cf. note
de l’accélération du PIB (contribution de
Lapublicationducompteprovisoirede précitée).
+ 0,6 point à la croissance, après
l’année 2010 est l’occasion du passage S’agissant de 2010, la présente publica-
– 1,2 point en 2009). Ce mouvement est
delabase«2000»àlabase«2005»,qui tionfournitlapremièreévaluationdel’é-
analogue au rebond survenu lors des conduit à réviser le niveau des agrégats volution annuelle brute du PIB, à + 1,5 %.
années qui ont suivi les précédentes macroéconomiques publiés jusqu’alors. Unepremièreestimation,à+1,5%,avait
récessions, en 1976 (+ 1,8 point après Par exemple, en 2008, le PIB s’établit ainsi étépubliéele15février2011àl’occasion
– 3,0 points en 1975), et en 1994 à 1 933,2 milliards d’euros en base 2005, des premiers résultats des comptes tri-
contre 1 948,5 milliards en base 2000. Par mestriels pour le quatrième trimestre(+ 1,0 point après – 1,0 point en 1993).
ailleurs, les comptes sont élaborés dans 2010. Mais cette estimation était corrigée
une nouvelle nomenclature, la « NAF rév. 2 » de l’effet des jours ouvrables, qui joue
(nomenclature d’activités française révi- pour 0,1 point à la hausse sur l’activité.La contribution du commerce
sion 2). Ces changements substantiels Par conséquent, à concepts compara-extérieur à la croissance
s’ajoutent aux révisions plus habituelles bles, l’évolution du PIB est revue de
est légèrement posi

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