Les comptes économiques de la Guadeloupe en 2005 : Après le trou dair, un rétablissement délicat
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En 2005, l’activité économique de la Guadeloupe a connu une accélération sensible, après l’année 2004 très morose, mais ce rétablissement reste fragile. La hausse du PIB est de 3,1% en volume, d’après les premières estimations des comptes économiques rapides (cf. encadré page 4), après 0,9% en 2004. Elle n’atteint cependant pas le résultat exceptionnel de 2003 (+5,0%) et se situe en dessous de la moyenne décennale qui est de 3,4%. Après avoir régressé de 0,3% en 2004, le PIB par habitant progresse de 1,9% en volume, sous l’hypothèse d’une croissance démographique annuelle de 1,2%. 2005 présente un profi l très particulier puisque le résultat honorable en terme de croissance est dû pour une part importante à un effet de rattrapage, après la paralysie de fi n 2004, qui était due autant aux intempéries qu’au blocage du port. 2005 connaît une accélération de la production industrielle locale en vue de reconstituer les stocks bien dégarnis en début d’année. Elle explique à elle seule 2,4 points de croissance du PIB. Elle s’accompagne d’une forte poussée des importations, qui avaient légèrement diminué en 2004.

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Langue Français

Extrait

N ° 3 septembre 2006
Les comptes économiques de la Guadeloupe en 2005
Après le trou d’air, un rétablissement délicat
Claude Joegger, Dora Vanoukia, Service Régional de Guadeloupe, INSEE
En 2005, l’activité économique de la Guadeloupe a
Le PIB et les opérations sur biens et servicesconnu une accélération sensible, après l’année 2004
très morose, mais ce rétablissement reste fragile.
En % et millions d’eurosLa hausse du PIB est de 3,1% en volume,
Valeurs d’après les premières estimations des comptes Évolutions en volume Prix
2005
économiques rapides (cf. encadré page 4), après 2005 / (millions
2003 2004 2005 2004 d’euros)0,9% en 2004. Elle n’atteint cependant pas le
résultat exceptionnel de 2003 (+5,0%) et se situe en
PIB 5,0% 0,9% 3,1% 2,9% 7 342dessous de la moyenne décennale qui est de 3,4%.
Dépense consommation des
Après avoir régressé de 0,3% en 2004, le PIB par habitant ménages 10,9% 1,6% 2,1% 3,2% 4 901
progresse de 1,9% en volume, sous l’hypothèse
FBCF 12,3% -1,2% 4,7% 2,7% 1 776
d’une croissance démographique annuelle de 1,2%.
Importations de biens et services 3,6% -2,9% 10,3% 2,7% 2 2742005 présente un profi l très particulier puisque
le résultat honorable en terme de croissance
Exportations de biens et services -7,2% 2,5% 0,6% 4,7% 525
est dû pour une part importante à un effet de
rattrapage, après la paralysie de fi n 2004, qui était - dont dépenses des touristes -12,5% 12,0% -6,8% 3,5% 289
due autant aux intempéries qu’au blocage du port.
2005 connaît une accélération de la production
industrielle locale en vue de reconstituer les stocks Evolution comparée du PIB en volume
bien dégarnis en début d’année. Elle explique à
En %elle seule 2,4 points de croissance du PIB. Elle
s’accompagne d’une forte poussée des importations, 6%
qui avaient légèrement diminué en 2004. Guadeloupe
5%Le deuxième élément favorable est le redémarrage France entière
des investissements après le recul de 2004, ce
4%qui donne un coup de fouet à la construction.
Enfi n un troisième facteur favorable est la
3%
poursuite à un rythme élevé de la croissance des
dépenses de fonctionnement des administrations. 2%
Autre particularité de cette année 2005, les ménages
1%restent à l’écart de cette croissance. Leur consommation
augmente moins vite que le PIB (+2,1%), ce qui est
0%un phénomène rarement observé dans le passé,
2001 2002 2003 2004 2005
et surtout, leur situation à l’égard de l’emploi ne
s’améliore plus, pour la première fois depuis cinq ans. Les prix
La valeur ajoutée par grands secteurs d’activité
Le prix du PIB, résultat de ses composantes, augmente La valeur ajoutée globale progresse de 3,0% en volume
de 2,9% en 2005 après +1,7% en 2004. De même, la (après 0,9% en 2004). C’est le résultat d’évolutions
hausse des prix des dépenses de consommation des contrastées selon les secteurs d’activité. Les secteurs
ménages s’accélère (+3,2% après +1,4% en 2004).de l’industrie et de la construction sont en hausse
respectivement de 3,7% et 4,8% après le repli de leur
Les salairesactivité en 2004 (respectivement -0,6% et -0,7%).
Le secteur tertiaire continue de progresser (+3,4% La masse salariale progresse à un rythme plus
après +1,6% en 2004). Le seul secteur en diffi culté est élevé qu’en 2004 : +3,2% en volume contre +1,3%.
l’agriculture dont les résultats sont en forte baisse pour Après le trou d’air de 2004, la Guadeloupe renoue avec
la seconde année consécutive (-9,2% après -9,1%). la croissance (+3,1% en volume) et retrouve presque son
AVERTISSEMENT
Cette publication de la série « Les Synthèses de CEROM » présente des estimations provisoires des principaux
agrégats des comptes économiques 2004 et 2005 de la Guadeloupe. Ces données seront ultérieurement révisées,
notamment lors de la publication, sous la même forme, des comptes rapides 2005 et 2006 à la rentrée 2007.
1sentier de croissance de la décennie (+3,4% par an en moyenne). niveau moyen de la décennie (24,2% contre 24,7%) et continue
Avec cette performance honorable, l’économie insulaire se de se situer nettement au-dessus de la moyenne nationale
trouve en décalage conjoncturel avec l’économie nationale, (19,7%).
qui connaît un ralentissement de +2,3% à +1,2% en 2005.
Toutefois, 2005 apparaît encore comme une année atypique Essor des services privés
pour l’économie de la Guadeloupe et cette croissance retrouvée
Les services privés participent pleinement à la croissance.
reste fragile.
Ils évoluent au rythme moyen de l’économie (+3,1% après
+0,8% en 2004). Les services aux entreprises ont bénéfi cié
Rattrapage en début d’année en début d’exercice d’une amélioration de leurs carnets de
Dès le début de l’année, avec le rétablissement des liaisons commandes, mais le reste de l’année a connu des fortunes
maritimes, la production industrielle connaît une accélération diverses. Dans le commerce, à l’exception de la reprise des
due à un report d’activité de la fi n 2004. De plus, les industriels achats d’automobiles, le secteur a pâti de la mollesse de
se reconstituent des stocks de matières premières et de la consommation des ménages ainsi que de la fermeture
produits fi nis. La reconstitution des stocks de produits fi nis a pendant près de trois mois d’un grand centre commercial.
contribué pour 2,4 points à la croissance du PIB et a redonné un
nouveau souffl e à l’industrie locale. Le surplus d’activité qui en a Évolution de la valeur ajoutée par secteur
En %résulté s’est traduit par une croissance de 3,7% en volume dans
15%l’industrie, qui avait connu une baisse de 0,6% en 2004. Elle
est plus particulièrement élevée dans les biens intermédiaires
et dans l’agro-alimentaire qui représentent la moitié du potentiel 10%
industriel local. L’industrie alimentaire bénéfi cie en outre d’un
regain d’activité des distilleries. La production de rhum enregistre 5%
une progression de 6%, qui s’explique par la reprise de la
demande extérieure de rhum industriel hors contingent, grâce à .0%
la reconquête de contrats perdus quelques années plus tôt. 2001 2002 2003 2004 2005
Redémarrage timide de l’investissement -5% Primaire Indus trie
Le deuxième levier de la croissance est l’investissement qui BTP Services
redémarre (+4,7%), après le décrochage de 2004 (-1,2%). -10%
Cette reprise a été plutôt longue à se dessiner, après un premier
trimestre d’attentisme général, et elle reste relativement modeste
Les diffi cultés persistent dans l’agricultureet limitée au secteur privé (sociétés et ménages). L ’investissement
1 Le seul secteur en diffi culté notable est à nouveau l‘agriculture, public, pour sa part, est en retrait sensible (-6,2% en volume) .
dont les résultats provisoires affi chent une baisse de la La reprise de l’investissement privé s’accompagne d’une forte
production de plus de 11% en volume (hors subventions) hausse des importations de biens d’équipement (+23% en valeur).
2pour la seconde année consécutive. Tous les produits de
l’élevage et les récoltes sont en baisse, à l’exception du melon. Évolution de l’investissement en volume
En % La banane a été touchée par les intempéries et les confl its
sociaux de 2004 qui ont déstabilisé une fi lière déjà très fragile.
Les surfaces plantées ont diminué après le dépôt de bilan d’une 12%
centaine de producteurs-exportateurs, puis les rendements ont
10%
été affectés par une maladie touchant les feuilles du bananier, la
8%
cercosporiose. Au total, la production a diminué de 7,3% et les
6%
exportations sont retombées à 50 000 tonnes, ce qui représente
4%
seulement le tiers du quota alloué à la Guadeloupe. Le marché
2% a bénéfi cié d’une remontée des cours, qui a cependant été
0% annulée par une baisse équivalente de l’aide compensatoire.
2001 2002

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