Les transports et la consommation d énergie - article ; n°4 ; vol.51, pg 387-399
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Revue de géographie de Lyon - Année 1976 - Volume 51 - Numéro 4 - Pages 387-399
La crainte d'une pénurie de carburants et la hausse de prix de ces carburants depuis fin 1973 ont poussé divers gouvernements d'Europe occidentale à adopter une politique énergétique. Celle ci vise notamment à rechercher des économies d'énergie dans le domaine des transports. L'article analyse diverses possibilités de réduction de la consommation par mode de transports et de transferts éventuels de trafic entre ces modes. La dispersion des valeurs trouvées selon les cas et les régions interdit tout jugement catégorique ; toutefois l'autobus et le train de marchandises apparaissent comme les modes de transport utilisant proportionnellement le moins de carburant.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 72
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

E. Mérenne
Les transports et la consommation d'énergie
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 51 n°4, 1976. pp. 387-399.
Résumé
La crainte d'une pénurie de carburants et la hausse de prix de ces carburants depuis fin 1973 ont poussé divers gouvernements
d'Europe occidentale à adopter une politique énergétique. Celle ci vise notamment à rechercher des économies d'énergie dans le
domaine des transports. L'article analyse diverses possibilités de réduction de la consommation par mode de transports et de
transferts éventuels de trafic entre ces modes. La dispersion des valeurs trouvées selon les cas et les régions interdit tout
jugement catégorique ; toutefois l'autobus et le train de marchandises apparaissent comme les modes de transport utilisant
proportionnellement le moins de carburant.
Citer ce document / Cite this document :
Mérenne E. Les transports et la consommation d'énergie. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 51 n°4, 1976. pp. 387-399.
doi : 10.3406/geoca.1976.1179
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1976_num_51_4_1179Revue de Géographie de Lyon, 1976/4
LES TRANSPORTS
ET LA CONSOMMATION D'ENERGIE
par E. Mérenne
Les sources d'énergie constituent un des éléments moteurs de la vie
économique actuelle. Sans elles, aucune transformation de matières premières
en produits finis et aucun transport de matières premières et de produits finis
vers les lieux de transformation et de consommation. De même, un trafic voya
geur presque nul.
Dès lors, les transports apparaissent comme le terme final de l'activité
économique à plusieurs points de vue. De plus, depuis les événements de
décembre 1973, la population est devenue très sensibilisée au coût de l'énergie
et considère celui-ci comme un élément déterminant dans le du transport.
Aussi, pour beaucoup d'automobilistes, l'amortissement du véhicule est
jugé comme un élément négligeable au contraire du coût partiel d'utilisation
du véhicule 1. Le même raisonnement s'applique au transport aérien pour
lequel la hausse du coût du carburant a entraîné, entre autres mesures, la
suppression de lignes peu rentables2 et l'éventualité d'une coopération inter
nationale entre plusieurs compagnies comme la KLM, la Luxair et la Sabena 3.
Dans cette optique, nous allons, dans un premier temps, établir la place
prise par la consommation énergétique le domaine des transports. Ensuite,
dans le but de rationaliser la consommation énergétique dans le domaine des
transports, nous comparerons la moyenne de carburant par
voyageur-kilomètre et par tonne-kilomètre et par mode de transport.
1. P. Josse, Aspects économiques du marché des transports, éd. Eyrolles, Paris, 1975,
p. 64.
2. Pour plus de détails sur le sujet, voir E. Mérenne, La structure du trafic aérien de la
Belgique, dans Bulletin de la Société géographique de Liège, n° 12, 12e année, janvier 1976,
p. 42-43.
3. Ibidem, p. 25 et 49. 388 E. MERENNE
I. — L'IMPORTANCE DE LA CONSOMMATION ENERGETIQUE
DANS LE DOMAINE DES TRANSPORTS EN BELGIQUE
En 1974, la consommation énergétique du secteur des transports repré
sente 12,42 % de la finale de l'énergie en Belgique45 et
24,24 % de la totale des produits pétroliers e 7.
Sur la base de la répartition des types de combustibles utilisés par les
divers modes de transport, on obtient un coût total de 18,7 Md FB 8. Et si
l'on compare cette valeur au chiffre d'affaires de la branche des trans
ports (138,4 Md FB) 9, l'énergie intervient pour 13,5 % du coût des transports
(avec toutes les réserves que comporte tout calcul sommaire au départ d'un
prix unitaire arbitraire).
En fait, les transports figurent parmi les premiers utilisateurs de pétrole en
Belgique. S'ils n'apparaissent pas à la première place pour le tonnage consommé
(seconde place en 1974 avec 24,24 % du total derrière les usages domestiques
Tableau I. — La structure de la consommation énergétique de la Belgique en 1974
Total Produits pétroliers
v. r. v. a. v. a. a b
Industrie 23,43 5,92 22,74 25,27
Usages domestiques et
assimilés 16,39 9,52 36,58 58,08
Transports 6.31 24,24 98,27 6,42
Autres secteurs 5,47 4,28 16,44 78,24
51,71 26,03 100,00 50,34
v.a. = valeurs absolues en Mtec ; v.r. = valeurs relatives.
a = par rapport aux produits pétroliers ; b = par rapport au secteur utilisateur.
Source : Ministère des Affaires économiques, Administration de l'Energie.
4. Ministère des Affaires Economiques, Administration de l'Energie, Consommation finale
de l'énergie, Bruxelles (1976), document inédit.
5. Ces valeurs sont de 10 à 15 % en Europe et de 20 % aux Etats-Unis (E. J. Tuininga,
R.C. Rijkeboer, P. van Sloten, La consommation d'énergie des moyens de transport. Etude
comparative, Instituut Wegtransportmiddelen TNO, rapport 03-2-1004, s. 1., 1974, p. 5).
6. Ministère des Affaires Economiques, Administration de l'Energie, op. cit.
7. Ces valeurs sont de 28 % pour l'Europe et de 53 % pour les Etats-Unis (E.J. Tuininga,
R.C. Rijkeboer, P. van Sloten, ouvr. cité, p. 5).
8. En prenant pour base le coût du fuel léger au départ de la raffinerie (P. Josse, ouvr.
cité, p. 66), on obtient 4 450 FB pour le coût de la tonne équivalent pétrole en 1974.
9. Bull, de statistique, n° 7-8, juillet-août 1975, p. 878. ET ÉNERGIE 389 TRANSPORTS
36,58 % et devant l'industrie 22,74 % ) 10, ils consomment néanmoins propor
tionnellement le plus de produits pétroliers (98,27 %). Or, ne l'oublions pas,
la Belgique importe la totalité des produits pétroliers consommés dans le pays.
Aussi la crainte d'une pénurie ou d'un rationnement de carburants et la hausse
des prix de ces carburants depuis fin 1973 ont amené le gouvernement belge
à adopter une politique énergétique nationale en collaboration avec l'Europe
des Neuf et quelques autres pays dans le cadre de l'Agence internationale de
l'Energie. Cette poursuit un double objectif : rechercher les économies
d'énergie et diminuer la dépendance énergétique du pays vis-à-vis de l'exté
rieur n.
Or qui dit recherche d'économie d'énergie dans le domaine des transports
envisage la prise en considération de deux situations particulières :
— la réduction de la consommation de chaque mode de transport ;
— les transferts entre modes de transport 12.
II. — LA REDUCTION DE LA CONSOMMATION D'ENERGIE
DE CHAQUE MODE DE TRANSPORT
La consommation énergétique varie en fonction de plusieurs facteurs dont
la vitesse et la distance. L'une des mesures les plus efficaces pour économiser
de l'énergie est certes la diminution de la vitesse jusqu'à un seuil minimum 13.
Pareille remarque vaut pour la route, le rail et l'air, car réduire la vitesse du
transport par voie d'eau conduirait à la ruine ce mode de transport dont le
principal point faible est précisément la lenteur d'acheminement.
A. — La route. — L'énergie consommée par un véhicule sert à vaincre
diverses résistances (comme la résistance au roulement, la résistance de l'air,
la résistance de la pesanteur dans les côtes, la résistance des forces d'inertie
lors des accélérations), mais aussi la charge, la cylindrée, etc.
Les valeurs calculées montrent la croissance rapide de la résistance de
l'air avec la vitesse du véhicule. La progression est logarithmique : pour une
voiture de tourisme de 1 000 kg, la résistance à vaincre est plus grande pour
rouler sur terrain plat à 150 km/h (108 kg à vaincre) que pour rouler à
10. Ministère des Affaires Economiques, Administration de l'Energie ouvr. cité.
11. Sur ce sujet voir: E. Merenne, Les centrales nucléaires, aspects techniques et
économiques, dans Revue de la Société d'Etudes et d'Expansion, n° 266, octobre-novembre-
décembre 1975, p. 667-680 et dans Travaux géographiques de Liège, n° 164, 1976. E. Merenne,
Le bilan énergétique de la Belgique en 1974,, dans La Géographie, n° 109, 1976-2, p. 87-101.
12. L. Fayein, J.-F. Janin et B. Megret, Crise de l'énergie et politiques des transports,
dans Transports, n° 195, septembre 1974, p. 282.
13. Nations Unies, Conseil Economique et Social, Commission Economique pour l'Europe,
Mesures qui ont été prises ou qui pourraient l'être dans la région de la CE.E. pour économiser
dava

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