Produit intérieur brut en Bretagne : une croissance soutenue entre 1990 et 2008
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De 1990 à 2008, le produit intérieur brut breton a fortement progressé : 2,4 % en moyenne annuelle, contre 1,8 % au niveau national. Toutefois, cette progression s'est ralentie en 2007 et surtout en 2008. Cette évolution résulte principalement de la croissance solide de la valeur ajoutée dans les services et la construction. Dans le même temps, la Bretagne résiste plutôt mieux au déclin de l'industrie dans l'économie nationale. La spécificité bretonne agroalimentaire se confirme. L'agriculture contribue à hauteur de 3,3 % à la valeur ajoutée régionale, contre 2 % pour l'ensemble de la France. Les industries agroalimentaires représentent 36 % de la valeur ajoutée industrielle bretonne, contre 13,5 % au niveau national.

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Langue Français

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Économie
Produit intérieur brut en Bretagne :
une croissance soutenue
entre 1990 et 2008
De 1990 à 2008, le produit intérieur brut breton a fortement
progressé : 2,4 % en moyenne annuelle, contre 1,8 %
au niveau national. Toutefois, cette progression s’est ralentie
en 2007 et surtout en 2008. Cette évolution résulte principalement
de la croissance solide de la valeur ajoutée dans les services
et la construction. Dans le même temps, la Bretagne résiste
plutôt mieux au déclin de l’industrie dans l’économie nationale.
La spécificité bretonne agroalimentaire se confirme.
L’agriculture contribue à hauteur de 3,3%àla valeur ajoutée
régionale, contre 2 % pour l’ensemble de la France.
Les industries agroalimentaires représentent 36 % de la valeur
ajoutée industrielle bretonne, contre 13,5 % au niveau national.
n 2008, le Produit Intérieur Brut (PIB) en 4,3 % de la richesse nationale produite, ce Alpes - Côte d’Azur (PACA), Nord - Pas-de-
eEvaleur de la Bretagne atteignait 83,6 qui la place au 6 rang des régions de pro- Calais, les Pays de la Loire et l’Aquitaine. Si
milliards d’euros. La région contribue ainsi à vince, derrière Rhône-Alpes, Provence - le poids de la Bretagne s’est accru (3,9 % en
Octant n° 118 - Mars 2010 21Économie
1990), sa contribution au PIB n’est pas à la La Bretagne arrive ainsi en tête de pelotonDepuis 1990, le PIB breton
hauteur de son poids dans la population des 22 régions de métropole, juste derrièrea augmenté plus vite
(5 %) ou dans l’emploi (4,9 %). C’est les Pays de la Loire qui connaissent la plusque la moyenne de province
l’Île-de-France qui arrive en tête des régions forte croissance (2,5 % par an), et devant la
françaises, avec 29 % de la richesse pro- De 1990 à 2008, le PIB breton en volume région Midi-Pyrénées (2,2 % par an). Les ré-
duite. Quant aux régions voisines de la Bre- gions de l’arc Atlantique (Bretagne, Pays des’est accru de 2,4 % par an en moyenne,
etagne, leur situation est contrastée : 5 rang contre 0,6 % pour la population et 1,1 % pour la Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine) et cel-
epour les Pays de la Loire et 18 rang pour la les du sud de la France se trouvent en bonnel’emploi. Dans le même temps, le PIB natio-
Basse-Normandie. nal a augmenté de 1,8 % par an en moyenne, position, alors que les taux de croissance
sont inférieurs dans les régions du nord, detendance identique à celle constatée en
France de province. l’est et du centre de la France.
Accélération de la croissance
du PIB breton entre 1993 et 1998Taux de croissance annuel moyen du PIB de 1990 à 2008
Sur la période 1990-2008, le PIB de la
France de province et celui de l’Île-de-France
1,6 suivent des évolutions assez comparables ;
le repli de 1993 est cependant plus marqué
1,2
en province, tandis que la reprise qui suit y1,6
est plus forte.
1,3 1,1 1,7
1,9 1,3
L’évolution bretonne se démarque sensible-2,4
ment de ce schéma. Si la croissance du PIB
2,5 1,6
breton est assez proche de la situation natio-1,3 1,5
nale jusqu’en 1990, elle se situe ensuite
au-dessus : 2,4 % en 1991 et 2,6 % en 1992.
La Bretagne subit, comme toutes les régions,2,0
1,3 la récession de 1993 (– 0,2 %), mais de fa-
1,4 2,0
çon moins importante que pour le reste des
régions de province (– 1,2 %). Par contre,
2,1 depuis 1994, la hausse du PIB se confirme et
2,0
s’accélère régulièrement. Elle atteint 4,2 %2,3 2,2
En % en 1997, soit près du double de la croissance
2,5
2,2 de la métropole hors Île-de-France. Sur la
1,8 période 1998-2003, la croissance moyenne1,5
1,1 2,1 annuelle est de 2,4 %. Elle est supérieure de
France de province : 1,8 % 0,4 point à celle de la France de province.
Source : Insee, comptes régionaux Entre 2003 et 2008, le PIB breton a crû, en
moyenne annuelle, de 2,3 %. Seules deux
régions affichent une progression plus
élevée sur la même période : la CorseComparaison Bretagne-France de la croissance du PIB et de l'emploi
(indice base 100 en 1990) (3,5 %) et PACA (2,3 %).
155
Pour 2008, début de la crise financière, l’aug-
150
mentation du PIB n’est que de 0,4 %, compa-
145 PIB Bretagne rable à la moyenne de la métropole horsPIB Île-de-France
140 PIB France de province Île-de-France.
Emploi Bretagne135 Île-de-France
Emploi France de province130 Sur longue période, la croissance du PIB
125 s’accompagne d’une de l’emploi,
mais dans une proportion moindre. Le conte-120
nu en emploi de la croissance est faible en115
France. C’est également le cas en Bretagne.
110
Entre 2003 et 2008, la croissance écono-
105
mique bretonne est de 2,3 % par an, tandis
100 que l’emploi ne progresse que de 0,9 %. On
95 retrouve le même phénomène sur les années
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 précédentes. Si on compare la Bretagne aux
Source : Insee, comptes régionaux et estimations d'emploi autres régions françaises, le contenu en
22 Octant n° 118 - Mars 2010
© IGN - Insee 2010Économie
Le PIB croît plus vite que l'emploi dans toutes les régions de Franceemploi de la croissance, entre 1990 et 2008,
Le contenu en emploi de la croissance entre 1990 et 2008
est légèrement au-dessus de celui de la
France de province, mais inférieur à celui de
2,5
la Corse, de Languedoc-Roussillon, de
PACA, de l’Alsace et des Pays de la Loire.
2,0
CorseLa mesure du PIB par habitant
et par emploi
1,5
Languedoc-Roussillon
En termes de richesse produite par habitant,
Provence - Alpes - Côte d'Azur Pays de la Loire
ela Bretagne se situe à la 10 place, sensible-
Midi-Pyrénées
ment en deçà de la moyenne des régions de 1,0 BretagnePoitou-CharentesAlsace
Aquitaineprovince. Cette position s’est améliorée au fil
Nord - Pas-de-Calais Rhône-Alpese France de provincedes ans : en 1990, la Bretagne occupait le 19
Haute-NormandieFranche-Comté
rang. La région est peu dépendante des bas- 0,5
Picardie Bourgogne Île-de-FranceCentre
Basse-Normandiesins d’emplois extérieurs : 90 % des actifs
Auvergne
Limousinbretons travaillent en Bretagne et produisent
Lorraine Champagne-Ardenne
donc la richesse en région. Le nombre d’ac- 0,0
1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6tifs croît aussi rapidement que l’emploi offert
dans la région. C’est d’ailleurs en Bretagne Évolution annuelle moyenne du PIB (en %)
que le taux de chômage est le plus bas.
Source : Insee, comptes régionaux et estimations d'emploi
Lecture : entre 1990 et 2008, le PIB breton a progressé plus vite que l'emploi : 2,4 %, contre 1,1 %.
Rhône-Alpes, PACA et l’Alsace forment le
trio de tête des régions de province, elles-
mêmes largement devancées par l’Île-de- PIB par habitant, PIB par emploi :
France. La Corse, la Picardie et le Langue-
des indicateurs à utiliser avec précaution
doc-Roussillon ferment la marche. Le PIB
par habitant de l’Île-de-France représente le
Les indicateurs élaborés à partir du PIB régional, à savoir le PIB par habitant et le PIB par emploi, doi-double du PIB par habitant le plus faible de
vent être interprétés avec prudence. Si le PIB par emploi peut être un indicateur satisfaisant de la va-province. Ce rapport a très peu varié en 15
leur ajoutée créée au sein de la région, il reflète beaucoup la structure économique de la région. Le PIBans. Le PIB par habitant ne peut cependant
par habitant ne peut être considéré comme un bon «baromètre» de la richesse créée. En effet, les re-pas être considéré comme un indicateur de
venus générés par la production des biens et des services dans une région par la population occupée
la richesse moyenne par habitant d’une ré-
de la région ne profitent pas qu’aux habitants de celle-ci : cet indicateur ne prend pas en compte les
gion, car la richesse ne reste pas nécessaire-
transferts, ni les migrations domicile-travail entre régions, importantes dans les régions limitrophes de
ment dans la région (voir avertissement).
l’Île-de-France. De plus, le niveau élevé du PIB par habitant de la Haute-Normandie ou de la région
PACA s’explique partiellement par l’affectation d’une partie de la taxe intérieure sur les produits
pétroliers aux raffineries implantées dans ces deux régions.
PIB par habitant en 2008 PIB par emp

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