Recomposition du tissu productif de la région Nord-Pas-de-Calais - Impact des transferts
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Entre 1996 et 2001, les mouvements avec les autres régions françaises ont un très faible impact sur le stock d'établissements et d'emplois du Nord-Pas-de-Calais. En revanche, la région se distingue par une forte mobilité à l'intérieur de ses frontières : 300 établissements déménagent en moyenne chaque année entre 1996 et 2001 pour 10 000 présents dans le stock. Ces transferts sont le fait d'établissements plutôt récents, appartenant le plus souvent au secteur des services aux entreprises ou au commerce de gros. Dans les trois quarts des cas, ils concernent la banlieue des unités urbaines. Ils participent par ailleurs au desserrement urbain en augmentant le nombre d'établissements et d'emplois des zones périurbaines au détriment des villes-centres. Les mouvements sont particulièrement nombreux au sein de l'aire urbaine de Lille.

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Extrait

Entre 1996 et 2001, les mouvements avec les autres régions françaises ont un très faible impact sur
le stock d’établissements et d’emplois du Nord-Pas-de-Calais. En revanche, la région se distingue
par une forte mobilité à l’intérieur de ses frontières : 300 établissements déménagent en moyenne
chaque année entre 1996 et 2001 pour 10 000 présents dans le stock. Ces transferts sont le fait
d’établissements plutôt récents, appartenant le plus souvent au secteur des services aux entreprises
ou au commerce de gros. Dans les trois quarts des cas, ils concernent la banlieue des unités
urbaines. Ils participent par ailleurs au desserrement urbain en augmentant le nombre
d’établissements et d’emplois des zones périurbaines au détriment des villes-centres.
Les mouvements sont particulièrement nombreux au sein de l’aire urbaine de Lille.
Les transferts d’établissements constituent un des aspects les plus visibles de la stratégie
des entreprises. Dans cette étude, un transfert correspond au déplacement géogra-
phique à l’intérieur du territoire français métropolitain de la totalité des moyens de
production d’un établissement. Il se concrétise par la fermeture complète de l’établis-
sement de départ, suivie de la création ex-nihilo d’un nouvel établissement au lieu
d’arrivée. Le déplacement peut avoir lieu entre deux communes différentes, ou au sein
de la même commune. Cette définition ne prend pas en compte certains types de
mouvements comme les transferts partiels de production (cf. Définitions). Elle exclut
également les déplacements vers l’étranger d’une production initialement implantée
en France, c’est-à-dire les délocalisations [1]. De même, les arrivées de l’étranger dans
le Nord-Pas-de-Calais ne sont pas abordées dans ce chapitre, sauf si elles transitent
par un siège parisien par exemple. Mais cet aspect est appréhendé dans le deuxième
chapitre par le biais des prises de participation et de la nationalité du centre de décision.
Les facteurs qui peuvent inciter un établissement à déménager sont nombreux : évolution
de l’activité, réorganisation de l’entreprise, modification de la surface occupée, coût des
locaux, de la taxe professionnelle ou des salaires, qualifications disponibles, ou encore
proximité des clients ou des fournisseurs (cf. encadré « Les raisons des transferts »).
La compréhension de ces mouvements d’établissements constitue un enjeu impor-
tant, car en faisant ressortir les différences d’attrait entre zones géographiques, les
déplacements d’activité transforment et recomposent le tissu économique régional.
La grande majorité des Trois types de transferts concernant la région peuvent être distingués : il s’agit soit
transferts se fait à d’un établissement implanté dans une autre région venu s’installer dans le Nord-
l’intérieur de la région Pas-de-Calais (transfert en entrée dans la région), soit d’un établissement ayant quitté le
Nord-Pas-de-Calais (transfert en sortie de la région), soit d’un établissement qui a
déménagé à l’intérieur de la région. Un tel type de transfert est dit « interne », ou
« intrarégional ».
En moyenne, chaque année entre 1996 et 2001, ces trois mouvements ont concerné
3 940 établissements du champ privé marchand et 16 720 emplois (cf. tableau 1).
Ceux-ci se décomposent en 14 850 emplois salariés et 1 870 non salariés estimés
(cf. Méthodologie). La majeure partie de ces transferts (89%, soit 3 519 établissements
en moyenne chaque année) a eu lieu à l’intérieur de la région. 5% ont été effectués en
entrée dans la région (194 établissements) et 6% en sortie (227 établissements). La
région se distingue des autres de ce point de vue. En effet, après l’Alsace, c’est dans
le Nord-Pas-de-Calais que les transferts en entrée et en sortie pèsent le moins par
rapport au total des déménagements.
Insee Nord-Pas-de-Calais 25 Dossiers de ProfilsN° 80 - Mars 2006Tableau 1 : Transferts d’établissements concernant le Nord-Pas-de-Calais : à l’intérieur de la région
et avec les autres régions entre début 1996 et fin 2001
(1)Nombre d’emplois estimés
Nombre d’établissements
concernés par les transferts
transférés entre début 1996 et entre début 1996 et fin 2001 en
fin 2001 en moyenne annuelle
moyenne annuelle
(2) 15 5103 519Transferts à l’intérieur de la région
421 1 210 avec les autres régions :
- En provenance d’ r (entrées) 194 560
- Depuis le Nord-Pas-de-Calais (sorties) 227 650
3 940 16 720Ensemble des transferts
Champ : établissements du secteur marchand non agricole.
Précaution de lecture : Le nombre d'emplois estimés est fondé sur l'effectif des établissements avant le transfert. Compte tenu de la variabilité des
effectifs au cours de ces mouvements, les emplois estimés sont à utiliser uniquement comme ordre de grandeur.
(1) Y compris non-salariés (cf. méthodologie).
(2) Réalisés entre deux communes différentes ou à l'intérieur de la même commune.
Source : Insee - Sirene
Faible volume des Le volume des transferts d’établissements entre le Nord-Pas-de-Calais et les autres
mouvements régions est faible. En effet, les 194 établissements entrant dans le Nord-Pas-de-Calais
d’établissements avec en moyenne chaque année entre 1996 et 2001, représentent moins du tiers des entrées
les autres régions que connaissent les régions Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et
Rhône-Alpes. Ces dernières dépassent les 600 établissements en entrée(cf.carte2et
tableau 2). Les établissements qui déplacent leur activité dans le Nord-Pas-de-Calais
viennent principalement de deux régions : l’Île-de-France et la Picardie, qui représentent
respectivement 45% et 13% des entrées d’établissements dans la région (cf. carte 1).
Tableau 2 : Transferts d'établissements en entrée et en sortie des différentes régions
en moyenne annuelle entre début 1996 et fin 2001
Nombre d’établissements Nombre d’établissements
Solde d’établissements
entrant dans la région sortant de la région
1 305 2 245 -939Île-de-France
795 546 +249Provence-Alpes-Côte d’Azur
611 550 +62Rhônes-Alpes
432 288 +144Languedoc-Roussillon
378 311 +66Centre
367 252 +116Aquitaine
365 271 +95Pays de la Loire
323 232 +92Midi-Pyrénées
279 189 +90Bretagne
276 267 +9Picardie
212 171 +41Bourgogne
195 204 -9Haute-Normandie
194 227 -34Nord-Pas-de-Calais
192 155 +36Poitou-Charentes
164 143 +20Basse-Normandie
128 103 +25Auvergne
119 131 -12Champagne-Ardenne
109 148 -39Lorraine
107 140 -33Alsace
78 85 -7Franche-Comté
70 58 +12Limousin
38 21 +17Corse
Champ : établissements du secteur marchand non agricole.
Source : Insee - Sirene
Dossiers de ProfilsN° 80 - Mars 2006 26 Insee Nord-Pas-de-CalaisLe constat est similaire pour les sorties d’établissements du Nord-Pas-de-Calais. La
région, avec 227 départs d’établissements en moyenne chaque année, retient davantage
ses établissements que l’Île-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte
d’Azur, qui perdent plus de 550 établissements (cf. carte 3 et tableau 2). Ces départs du
Nord-Pas-de-Calais sont dirigés pour 34% vers l’Île-de-France et 12% vers la Picardie
ainsi que Provence-Alpes-Côte d’Azur (cf. carte 1).
Un impact limité des Ces échanges, peu importants en entrée comme en sortie, sont équilibrés. Ainsi, au
transferts avec les final, en moyenne chaque année de début 1996 à fin 2001, le solde des transferts
autres régions sur la (cf. Méthodologie) est pour la région de 34 établissements et de l’ordre d’une centaine
période d’emplois estimés (cf. Méthodologie) en moins. La perte est limitée par rapport à
l’Île-de-France qui perd 939 établissements (cf. tableau 2), toutefois le
Nord-Pas-de-Calais ne profite pas des transferts comme Provence-Alpes-Côte
d’Azur, région de France métropolitaine qui gagne le plus d’établissements grâce aux
transferts (249 en moyenne chaque année).
Pour 10 000 établissements présents dans le stock, 16 établissements en moyenne

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