Revue du système financier
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Évolution récente et tendances Nota Sauf indication contraire, les données utilisées dans le présent document sont celles qui étaient disponibles au 31 mai 2007. L’expression « grandes banques » désigne au Canada les six banques commerciales qui, par la taille de leur actif, se classent au premier rang au pays : la Banque CIBC, la Banque de Montréal, la Banque Nationale du Canada, la Banque Scotia, le Groupe Financier Banque TD et RBC Groupe financier. L’évaluation des risques pour la stabilité du système financier canadien La Revue du système financier est un instrument utilisé par la Banque du Canada pour contribuer à la solidité du système financier national. La section « Évolution récente et tendances » a pour objectif de présenter une analyse des change- ments récents et des tendances que l’on observe dans le secteur financier canadien. La première partie de cette section porte sur l’évaluation des risques, tant de source étrangère que de source canadienne, qui pourraient nuire à la stabilité du système financier du pays. On y traite des implications possibles des principaux facteurs de risque et des vulnérabilités sur la solidité globale du système. La deuxième partie traite des changements structurels ayant une incidence sur le système finan- cier canadien ainsi que sur sa sûreté et son efficience. Ces changements concernent, entre autres, les lois, les règlements et les pratiques touchant le système financier. L’infrastructure actuelle, qui englobe la législation financière, le juridique, les pratiques financières, le régime de réglementation et de surveillance ainsi que le cadre de conduite des politiques macroéconomiques, a une grande incidence sur la façon dont les chocs sont transmis au système financier et à l’ensemble de l’économie; aussi la Banque en tient-elle compte dans son évaluation des risques. L’évaluation de la Banque est axée sur les vulnérabilités du système financier en général, et non sur celles des institutions, des entreprises ou des ménages indi- viduels. La Banque se focalise sur les facteurs de risque et les vulnérabilités qui pourraient avoir des répercussions systémiques, c’est-à-dire qui pourraient en- traîner des problèmes importants pour l’ensemble du système et, en définitive, pour l’économie. L’étude de ces facteurs de risque et vulnérabilités se fonde à la fois sur leur probabilité et leurs conséquences potentielles. Une attention particulière est accordée au secteur des institutions de dépôt, en raison du rôle clé que joue celui-ci dans la facilitation des transactions financières, dont les paiements, et des rapports qu’il entretient avec de nombreux autres acteurs du système financier. Par exemple, ces institutions supportent le risque de crédit que présentent les emprunteurs tels que les ménages et les sociétés non financières. De temps à autre, la Banque évalue donc l’incidence que l’évo- lution du contexte macrofinancier pourrait avoir sur la capacité des ménages et des sociétés non financières à assurer le service de leurs dettes. Les facteurs de risque et les vulnérabilités liés aux risques de marché sont égale- ment étudiés. La Banque évalue la possibilité que l’évolution des marchés finan- ciers ait un effet considérable sur la situation financière de divers secteurs de l’éco- nomie et, en dernière analyse, qu’elle nuise à la stabilité du système financier canadien. Revue du système financier Évaluation des risques planant sur le système financier a présente section de la Revue du système L’évolution de l’économie, qui a été généralement financier renferme une évaluation des conforme au scénario présenté dans la livraison risques, d’origine nationale et interna- de décembre de la Revue du système financier, appuieL tionale, qui planent sur la stabilité du pour l’essentiel notre estimation favorable de la système financier canadien. Elle met en lumière stabilité financière au pays. En premier lieu, la les facteurs de risque clés et les principales vulné- demande intérieure est robuste, soutenue par l’essor rabilités du système financier et examine leur de l’emploi et la hausse du revenu réel et de la incidence possible sur la solidité globale de ce richesse nette des ménages, attribuables en partie à dernier. l’augmentation de la demande mondiale de produits de base et au renchérissement de ces derniers. En deuxième lieu, comme il était men- tionné dans le Rapport sur la politique monétairePoints saillants d’avril, l’économie des États-Unis devrait croître à un rythme modéré, quoiqu’il semble maintenant• Les institutions financières, les autres sociétés probable que l’essoufflement de l’activité dans leet les ménages canadiens demeurent en secteur américain du logement sera plus long etbonne santé financière, grâce notamment plus prononcé que prévu initialement. Enfin, leau climat macroéconomique favorable. modeste ralentissement enregistré dans ce pays • Il subsiste un risque majeur que la croissance est largement contrebalancé par le renforcement de l’économie américaine décélère de façon de l’expansion en Europe et en Asie, y compris soudaine. au Japon. Cette évolution donne à penser que la rotation escomptée de la demande intérieure,• Un repli marqué des prix des actifs risqués nécessaire à une résolution ordonnée des déséqui-et une correction désordonnée des déséqui- libres mondiaux, est en cours.libres mondiaux font partie des autres risques qui pèsent sur la stabilité financière au pays. La situation a aussi évolué favorablement sur les marchés financiers. Si la volatilité s’est accrue• Le système financier canadien semble en brièvement en février et mars, elle s’est atténuéebonne posture pour surmonter ces chocs par la suite, et les primes de risque sont retournéeséventuels. depuis aux creux historiques auxquels elles se si- tuaient auparavant, sauf sur le marché américain des prêts hypothécaires à risque. La faiblesse du Évaluation globale secteur du logement aux États-Unis, conjuguée aux méthodes douteuses de certaines institutions Tout comme en décembre, nous estimons que en matière de souscription de garanties, a entraîné le système financier canadien est solide et qu’il dans ce pays une détérioration de la qualité du devrait le demeurer dans un avenir prévisible. La crédit de certaines créances hypothécaires et de situation financière des ménages et de l’ensemble certains dérivés de crédit connexes. des entreprises reste saine, car l’expansion vigoureuse que connaît l’économie depuis plusieurs années a Risques potentiels contribué à la bonne tenue des bilans dans ces deux secteurs. Le système financier paraît bien placé L’évaluation positive que la Banque continue de pour faire face aux trois risques que cerne la Banque, faire en ce qui a trait au système financier se fonde à savoir un ralentissement brutal de l’activité sur un scénario voulant que l’expansion économi- aux États-Unis, un recul marqué des prix des actifs que se poursuive à un rythme robuste au Canada et à risqués et une résolution désordonnée des désé- l’étranger. Selon la Banque, trois risques pèsent quilibres mondiaux. encore sur la stabilité financière : une décélération 3 Évolution récente et tendances abrupte de l’économie américaine, un fléchissement au Canada et à l’étranger pourrait altérer la valeur marqué des prix des actifs risqués et une correction de l’avoir net des particuliers, des investisseurs mal maîtrisée des déséquilibres mondiaux. Dans institutionnels et des entreprises, rendre le crédit l’ensemble, la probabilité que ces risques se réalisent moins accessible et plus coûteux et brider la crois- n’a guère varié depuis décembre. sance à court terme des économies canadienne et mondiale. Bien que minime, le risque d’un tassement plus prononcé de la croissance aux États-Unis pourrait Une soudaine baisse de régime de l’activité écono- se matérialiser si le ralentissement du secteur du mique américaine et une réévaluation des risques logement et de l’investissement des entreprises financiers pourraient également inciter les inves- s’accentue et si la consommation freine brusque- tisseurs à réduire la part des titres américains dans ment en raison d’un resserrement des conditions leurs portefeuilles, accentuant ainsi la volatilité du crédit, d’une baisse plus généralisée des prix sur les marchés des changes. Si cela devait se des logements ou d’une détérioration de la confiance produire, le risque que les déséquilibres mondiaux des ménages. ne se résorbent pas en douceur s’en trouverait probablement accru, et la réalisation de ce risque Compte tenu des liens économiques et financiers pourrait provoquer un recul de la croissance étroits qui existent entre le Canada et les États-Unis, mondiale et une montée du protectionnisme. Les un tel tassement aurait une incidence directe et entreprises à vocation exportatrice canadiennes indirecte sur les institutions financières de notre et, partant, l’emploi et les revenus au Canada pays. Les banques canadiennes ne sont que faible- pâtiraient vraisemblablement d’une telle situation. ment exposées de façon directe aux secteurs des ménages et des entreprises des États-Unis de même L’élargissement des écarts de crédit pourrait aussi qu’aux banques américaines que pourrait toucher résulter de facteurs autres qu’un ralentissement une dégradation de la qualité du crédit. Cependant, prononcé de l’économie américaine. Ces écarts sont elles se ressentiraient indirectement d’une forte tombés à de très faibles niveaux ces dernières années. décélération de l’économie américaine, car celle- Comme on l’explique dans le dossier présenté à la ci se répercuterait sur de nombreuses industries page 18, si cette évolution tient principalement à canadiennes à vocation exportatrice, dont certaines des facteurs tant structurels que cycliques, il est sont soumises à des tensions financières depuis également possible que le risque de marché soit quelques années. Les banques verraient également mal évalué, notamment parce que le recours aux la qualité de leurs
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