Synthèse séminaire recits

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• Publié par: moudi
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UNIVERSITÉ DE TECHNOLOGIEDE BELFORT-MONTBÉLIARD

Synthèse - Séminaire RECITS

L’industrie automobile dans le grand Est « Quelle spécificité de la crise automobile dans le Grand Est ? » Une journée d’étude centrée sur la crise automobile dans le Grand Est a été organisée par le laboratoire RECITS de l’UTBM le 3 juillet dernier. Celle-ci est la 2e édition d’un séminaire de recherche pluridisciplinaire périodique sur l’industrie automobile locale. Ce séminaire est conçu comme une plateforme de discussions scientifiques sur l’histoire et le devenir de l’automobile et s’adresse tant à un public académique qu’aux étudiants, aux acteurs publics et privés de la filière automobile et aux collectivités territoriales.

Le séminaire de 2009 a donné l’occasion à plusieurs experts de s’exprimer sur la crise de l’automobile, notamment dans le Grand Est : des chercheurs de l’UTBM (Manuel Brun, Caroline Hussler, Fabienne Picard, Nathalie Rodet- Kroichvili) ou de l’Université de Strasbourg (Stéphane Heim, Sabine Urban), mais également Jean-Philippe Jombard, Directeur du centre de production de PSA-Sochaux, Bernard Jullien, Directeur du GERPISA (réseau international de recherche sur l’automobile) et François-Xavier Dussud, Chef du Service Etudes et diffusion de l’INSEE Franche-Comté.

Plusieurs constats ont été dressés par les spécialistes ou sont ressortis du débat avec le public. Tout d’abord, la filière automobile locale a traversé plusieurs crises (dans les années 1920-1930, dans les années 1980) et a su apporter les réponses organisationnelles nécessaires pour survivre jusqu’à présent, en repensant notamment les relations donneurs d’ordre et sous- traitants. La crise actuelle de l’automobile se caractérise cependant par son ampleur et au niveau local, elle apparaît particulièrement forte. D’une part, la filière automobile locale étant très tournée vers l’extérieur, elle subit de plein fouet l’effrondrement de marchés en Europe (Espagne et Grande- Bretagne notamment), en Russie et en Amérique latine.

D’autre part, la spécialisation sectorielle et la concentration des acteurs sont importantes sur le territoire local de l’automobile, ce qui, en période de crise constitue une fragilité. Si l’industrie automobile du Nord Franche-Comté et du Sud Alsace possède un certain nombre d’atouts, elle présente également des faiblesses qui peuvent ralentir la sortie de crise. Du côté des points forts, les partenariats entre acteurs variés de l’industrie automobile locale sont anciennement établis et l’agglomération de ces acteurs facilite les échanges, ce qui est potentiellement favorable à la dynamique d’innovation. Qui plus est, le financement de la recherche dans le domaine automobile, notamment public,est important.Pour autant,la filière automobile locale reste davantage tournée vers la production plutôt que la conception et l’innovation. Elle met en œuvre plutôt qu’elle n’impulse de nouvelles orientations. La faible présence de sièges sociaux ou d’entreprises indépendantes dans la région en est une des causes.

De plus, s’il semble y avoir des moyens financiers pour innover, les moyens humains restent insuffisants si l’on considère le personnel d’encadrement et le niveau moyen des qualifications. Par ailleurs, dans un contexte d’externalisation poussée des activités, le sous-développement des services aux entreprises, notamment dans la catégorie des services à fort potentiel de développement, handicape le devenir de la filière. Enfin, la faible attractivité économique du territoire risque de pérenniser la situation.

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3 juillet 2009

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