Réunion de Tunis,

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Réunion de Tunis,

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Extrait

République Tunisienne
Conseil Economique et Social



Association Internationale des
Conseils Economiques et Sociaux et
des Institutions Similaires (AICESIS)

Conseil d’Administration
Réunion de Tunis,
2-4 décembre 2010

Discours d’accueil de M. Sadok CHAABANE,
Président du Conseil Economique et Social Tunisien


30 Novembre 2010
38, Avenue Mohamed V-1002 Tunis : 71.830.345-71.833.344 Fax : [phone]
www.ces.org.tn email : [e-mail] Discours d’accueil
Cher ami M. Antonio Marzano, président du Conseil
Economique et Social italien, président du Conseil
d’administration de l’Association internationale des
Conseils Economiques et Sociaux et des institutions
similaires (AICESIS),
Messieurs les présidents des Conseils Economiques et
Sociaux, et chers collègues,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs
Je voudrais vous adresser mes meilleures salutations et
vous remercier d’avoir choisi la Tunisie comme lieu de
votre réunion. Votre présence nous honore. J’œuvrerai
personnellement ainsi que mes collaborateurs à la réussite
de vos travaux et à ce que votre séjour parmi nous soit
agréable.
Je suis heureux de vous transmettre les salutations de son
Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali,
Président de la République qui a accueilli favorablement
votre initiative, a ordonné de vous créer les meilleures
conditions et vous souhaite la réussite dans vos travaux.
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AICESIS-Réunion de Tunis, 2 décembre 2010 L’estime et la considération que voue le Président Zine El
Abidine Ben Ali à l’égard de la société civile organisée sont
grands. Il la considère en effet en tant que partenaire
essentiel dans l’œuvre d’édification nationale. Il lui a
ouvert de larges voies pour une participation responsable.
Le développement est généré par tous ou ne l’est pas. Il
requiert une prise de conscience commune et un
enthousiasme de la part de tous.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Un grand nombre parmi vous connaissent la Tunisie et
n’auraient nul besoin de ce que je vais dire maintenant.
Mais certains d’entre vous ne connaissent pas la Tunisie.
D’autres l’ont peut être visité depuis longtemps et seraient
intéressés de savoir où en est la Tunisie aujourd’hui.
C’est une occasion de prendre connaissance de certains
aspects de son progrès, et de certains de ses indicateurs.
C’est pourquoi, je considère qu’il est de mon devoir de
commencer cette allocution en vous disant quelques mots de
la Tunisie d’aujourd’hui.
La Tunisie, comme vous allez le constatez dans votre séjour
est à la fois orientale et occidentale. Son histoire est
méditerranéenne, sa civilisation a été marquée par trois
mille ans d’échanges.
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AICESIS-Réunion de Tunis, 2 décembre 2010 La Tunisie était maître du bassin occidental de la
Méditerranée pendant six siècles, à l’époque de Carthage,
cette ancienne cité que quelques kilomètres seulement vous
séparent d’elle à partir d’ici.
Carthage est devenue plus tard une cité romaine grandiose
durant sept siècles .Elle a donné à Rome quatre Empereurs
et un grand nombre de Sénateurs.
La Tunisie a connu toutes les religions et a parlé plusieurs
langues. En plus des langues berbères et africaines, elle a
parlé le Phénicien, le Grec et le Carthaginois et s’est
approprié le latin jusqu’à la moitié du 12ème Siècle. De
même qu’elle a parlé la langue Arabe, devenue sa langue
officielle jusqu’à nos jours, ainsi que de nombreuses
langues méditerranéennes.
C’est pourquoi elle n’a aujourd’hui aucun complexe ni
avec les religions, ni avec les langues. Elle cultive le respect
pour toutes les religions et traite avec toutes les langues.
Sur plusieurs siècles, la Tunisie a vécu la république, à
l’instar de la plupart des cités Méditerranéennes. Aristote,
l’illustre philosophe grec a écrit que la Constitution de
Carthage était à cette époque parmi les meilleures
constitutions du monde.
La Tunisie a également connu des ères de prospérité lors
des époques Aghlabide et Hafside et pendant lesquelles la
Justice était la valeur la plus élevée.
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AICESIS-Réunion de Tunis, 2 décembre 2010 A l’instar d’autres sociétés du moyen âge, la Tunisie a
connu par la suite des périodes de pouvoir absolu, sous le
règne de Sultans et de Beys. Périodes pendant lesquelles le
Peuple est resté sujet, la liberté et la justice réduites.
L’obscurantisme et l’intégrisme se sont alors répandus.
L’ancienne appellation de la Tunisie est « Ifrikya » ou
« Africa », du nom de cet hôtel où nous nous trouvons
aujourd’hui, et qui est l’un des plus anciens à Tunis
(Tunisie). Son nom est symbole de la Tunisie ancienne.
Nous sommes fiers de ce nom d’«Ifrikya ». Et de cette
position-passerelle entre le Nord et le Sud, au cœur de la
Méditerranée.
Nos racines sont africaines. Elles n’ont pu être effacées par
les nombreuses civilisations qui se sont succédé.
Notre République aujourd’hui a cinquante ans seulement.
C’est une jeune République. Le pluralisme politique, a été
instauré depuis deux décennies sans plus, avec le Président
Zine El Abidine Ben Ali. Notre réussite démocratique est
grande aujourd’hui. Notre ouverture économique est réelle.
Notre inclusion sociale est grande.
Notre paysage économique a changé. Nous sommes
actuellement classés par Davos au 32ème de compétitivité
globale.
Nous sommes aussi classés à la 55ème position dans
Doing Business, le rapport de la Banque mondiale.
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AICESIS-Réunion de Tunis, 2 décembre 2010 Le rapport de Développement humain nous a classés les
premiers, en matière de rythme soutenu de développement
sur les 20 dernières années.
Le revenu du tunisien est aujourd’hui de 4000$, 8000$ en
parité pouvoir d’achat. L’espérance de vie est de 74 ans. La
classe moyenne couvre 80% des habitants. L’indice de
Gini sur l’égalité des revenus est de 3.5%. Ceci n’a été
permis que grâce à une politique sereine, une politique
d’ouverture et de transparence.
Notre paysage social a changé. Depuis le début de
l’indépendance, nos choix de société sont progressistes.
Dans des domaines sensibles, comme la liberté des femmes,
la généralisation de l’enseignement, la santé, et le contrôle
des naissances. Les droits fondamentaux de la femme que
la plupart d’entre vous connaissent sont depuis 2002
intégrés dans la Constitution.
La femme est fortement présente: 27% des membres de la
Chambre des Députés, 15% au Conseil Economique et
Social, 25% dans les hautes fonctions de l’Etat, le tiers des
secteurs productifs, et plus de la moitié dans l’enseignement
et la santé. L’avenir de la Tunisie est aussi féminin: lors
des dix prochaines années, prés d’un million de jeunes
sortiront diplômés des universités, dont 60% seront des
filles. Un chiffre qui traduit des succès majeurs, et présage
d’un avenir autre.

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AICESIS-Réunion de Tunis, 2 décembre 2010 J’ai tenu à souligner devant vous la place de la femme, car
son statut est le miroir de la société, et détermine son
équilibre et son progrès.
Notre paysage politique lui aussi a changé. L’indicateur de
participation politique a atteint 76%, alors que le taux
moyen dans les démocraties est de 60%. Neuf partis
politiques sont en compétition. Plus de 10 mille
associations et des dizaines de milliers de clubs opèrent
aujourd’hui dans notre pays.
1,7 million de tunisiens et de tunisiennes sur une
population de 10,5 millions d’habitants sont sur le
facebook, dont 88% ont moins de 35 ans. Le tiers des
habitants navigue sur la toile, ce qui leur confère une large
présence économique, politique et sociale.
Ce qui caractérise notre démocratie c’est sa progressivité, sa
sérénité. Une démocratie consensuelle, fondée sur un Pacte
national adopté depuis 1988, soit une année après
l’accession du Président Zine El Abidine Ben Ali à la
magistrature suprême. Notre constitution bannit les
formations politiques qui recourent à la violence, ou ceux
qui sont inféodés à l’étranger. Com