Chacun son chemin
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Chacun son chemin Les voitures se collent les unes aux autres, les conducteurs klaxonnent, ils s'énervent, la plupart du temps pour rien car cela n'améliore pas le trafic, au contraire. Pesto, un pigeon voyageur le voit tous les jours depuis son arrivée. Il vient d'Italie, de Rome exactement, il est de passage sur Lyon. Il va y passer quelques temps pour pouvoir dire aux autres pigeons voyageurs comment est la ville. Les jeunes pigeons voyageurs ont besoin d'informations sur le plus grand nombre de villes, pour savoir laquelle répondrais le plus à ce qu'ils aiment. Plus loin du centre ville, du côté de Villeurbanne, il y a Toni et Karim, deux zonards, eux même se nomment comme ça, ils sont de « la zone » comme ils aiment le dire, ils en sont fière quand d'autres en ont honte. Toni 26ans a grandit avec sa mère, qui est morte il y a dix ans d'une overdose, « juste la fin d'une suite logique » comme il le dit, quant à Karim, de la même année, c'est le dernier de la famille, il a deux grandes sœurs et trois grands frères, ses parents n'ont plus d'énergie à lui consacrer alors il a grandi sans principes, sans véritables exemples, si ce n'est ceux de ses potes et donc en partie de la rue. A l'opposé de Villeurbanne, les Monts d'Or, collines peu bétonnées où sont installé nombre de gens qui se souci peu du côté financier de la vie alors qu'ils sont plutôt attaché à l'argent.

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Publié le 01 novembre 2016
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Chacun son chemin
Les voitures se collent les unes aux autres, les conducteurs klaxonnent, ils s'énervent, la plupart du temps pour rien car cela n'améliore pas le trafic, au contraire. Pesto, un pigeon voyageur le voit tous les jours depuis son arrivée. Il vient d'Italie, de Rome exactement, il est de passage sur Lyon. Il va y passer quelques temps pour pouvoir dire aux autres pigeons voyageurs comment est la ville. Les jeunes pigeons voyageurs ont besoin d'informations sur le plus grand nombre de villes, pour savoir laquelle répondrais le plus à ce qu'ils aiment. Plus loin du centre ville, du côté de Villeurbanne, il y a Toni et Karim, deux zonards, eux même se nomment comme ça, ils sont de « la zone » comme ils aiment le dire, ils en sont fière quand d'autres en ont honte. Toni 26ans a grandit avec sa mère, qui est morte il y a dix ans d'une overdose, « juste la fin d'une suite logique » comme il le dit, quant à Karim, de la même année, c'est le dernier de la famille, il a deux grandes sœurs et trois grands frères, ses parents n'ont plus d'énergie à lui consacrer alors il a grandi sans principes, sans véritables exemples, si ce n'est ceux de ses potes et donc en partie de la rue. A l'opposé de Villeurbanne, les Monts d'Or, collines peu bétonnées où sont installé nombre de gens qui se souci peu du côté financier de la vie alors qu'ils sont plutôt attaché à l'argent. Cela peut paraître paradoxale mais n'es ce pas la réalité de notre monde en 2014, de dire que l'on peut se passer de biens des choses tout en ne pouvant se passer de son canapé et de sa télé. Dans ce coin, vit Pierre, un garçon d'une vingtaine d'années qui voyage quand il le peut pour connaître le monde et apprend le journalisme le reste du temps. Son père est le patron de plusieurs agences immobilières et sa mère est avocate spécialisée.....dans l'immobilier, les deux réunies cela donne comme un requin blanc croisé dauphin, ils s'aiment tout autant qu'ils aiment la « réussite sociale » et donc l'argent. Jeudi, huit heure du matin, Pesto se réveille, la vue trouble et le cœur encore en veille, il est installé sous le toit en taule d'un hangar laissé à l'abandon, il n'a pas passé une nuit terrible, entre le bruit des gouttes de pluies et les courants d'air il n'a pas vraiment dormit. Quand il visite une ville, il essaye toutes sortes de logements et bien qu'il soit un descendant de la famille Carteli, dont le nom impose le respect, jusqu'aux États-Unis, en particulier a New York et Chicago, il refuse les logements trop confortables, il trouve les logements très modestes, très simples et c'est ce qu'il aime. Il est fatigué mais quand on est un Carteli, on ne se plaint pas, il n'y a jamais d'excuses, on assume, on garde la tête droite, le regard incisif, on défis les lois quel qu'elles soient, chimiques ou physiques. L'arrière grand père de Pesto, Arnando Carteli est arrivé à New York après 2 jours de vols, en étant parti de Bordeaux et en ayant fait qu'une escale de trois heures sur un bateau de croisière pour se reposer un peu et manger. Ce record n'a jamais était battu, d'ailleurs aucun pigeon n'a traversé l'Atlantique depuis, si ce n'est tout les pigeons du clan Carteli qui ont les gènes et le savoir de l'arrière grand père. Pesto, les yeux en face des trous, les muscles étirés et les articulations chauffées, quitte son perchoir et va à la recherche d'un lieu où la nourriture ne demande qu'à être ramassée. Jeudi, huit heure du matin, Villeurbanne, Toni, les yeux oranges sanguines, est entrain de rentrer chez lui après avoir refait le monde toute la nuit avec ces potes, tout en traînant dans le centre ville. Karim, lui, a passé la nuit avec sa copine mais au petit matin elle part travailler. Il se lève, se lave, enfile un pantalon qui fait bien habillé, met des chaussures de ville, une chemise et des lunettes qui ne laissent pas passer la lumière. Il monte dans sa voiture de société et part faire une livraison dans un café qui se trouve sur une place très fréquentée du centre de Lyon. Si vous lui demandez ce qu'il vend, il vous répondra « du chocolat qui fait penser » mais si un flic lui demande, il répondra, « du matériel électrique ». Il lui dira pour qu'elle entreprise il travaille et son coffre contenant du matériel et de la documentation de la dite entreprise, le contrôle ne sera qu'une rencontre amicale. Karim est un observateur/calculateur, il sait que c'est en ville que l'on rencontre la plus grande variété d'êtres humains en matières de conditions de vie, de personnalités, etc, et quand l'on voit ce qu'il fait de ce savoir, on se dit qu'il est doué. Ce n'est pas pour rien si les potes de Karim l'appellent le caméléon. Jeudi, huit heure du matin dans les Mont d'Or, Pierre vient d'arriver à son école de journalisme, il a choisit cette orientation professionnel car il souhaite devenir reporter de guerre. Ce n'est pas ce qu'il a dit à ses parents, eux croient par rapport à ce qu'il leurs a dit, qu'il veut faire journaliste sportif, ce
qui colle puisque Pierre adore faire du sport. Pierre n'a jamais manqué de quoi que ce soit mais cela n'empêche pas qu'il s'est toujours soucié des autres et vivant dans une grande ville, il sait très bien ce que veut dire le mot « disparité ». Comme il l'a déjà dit une fois « Je n'ai pas fait le tour du monde mais j'ai fais le tour de Lyon et nombre de ces rues ont interféré avec mon vécu. » Pesto vagabondes de rues en rues, trouvant des miettes de croissants, de pains au chocolat et d'autres viennoiseries, il arrive même à tomber sur des morceaux entiers, sûrement tombé par terre et laissé là par leurs propriétaires. Son estomac étant petit, il a vite fait de faire le plein, maintenant qu'il est rassasié il peut aller voir les contacts qu'il avait prévu de rencontrer. Il n'est pas venu à Lyon uniquement pour faire du tourisme, loin de là, Pesto vient d'une famille de baroudeurs, d'explorateurs et il compte bien faire en sorte que le plus grand nombre de pigeons le deviennent aussi. Il sait que c'est en ville qu'il y a le plus grand nombre de pigeons mais surtout, c'est là que sont les QG des grandes familles, les villes ont toujours favorisé les échanges car elles sont un condensé des zones moins peuplés, c'est un peu les gros microprocesseur des états. Il a déjà parcouru toutes les grandes villes d'Italie pour partager son savoir sur les techniques permettant de survoler l'Atlantique. Dans chacune des villes, il a établit des connexions avec les membres des familles les plus connues, il est en fait entrain de mettre en place un réseau de centres de formation où tout pigeon voyageur intéressé peut parfaire ses techniques de vols et engranger d'autres savoirs. Le but, que la peur de survolé l'Atlantique soit vu comme une erreur d'interprétation, que les pigeons voyageurs européens puissent voir plus grands, qu'ils aient tous une génétique plus évoluées. La renommé de sa famille fait qu'il a toujours été bien reçu en Italie, quelque soit la ville mais en France, il est un peu vu comme un colonisateur puisque c'est lui qui dicte les règles. Karim assis au café attend son acheteur, son porte document est en dessous de la table sur la gauche, il ne contient aucun papier mais pèse quand même quatre kilos. Il commande un cappuccino et des viennoiseries, il auraient pu passer à la boulangerie ça lui aurait coûté moins chères mais il a les moyens. Deux minutes plus tard, un homme, habillé en costard, s’assoit en face de lui, il attrape le sachet prend un croissant, un pain au chocolat et y glisse un rouleau de billets de 50 euros. La discussion s'engage, Karim et son collègue parle de rap, du quartier, de famille, de tout ce qui n'a pas de lien avec un quelconque métier, après un quart d'heure à prendre des nouvelles, les deux hommes se quittent et celui qui est venu les mains vides repars avec un porte document. Après leurs départ, le serveur passe un coup d'éponge sur la table, faisant tomber les miettes par terre, s'ensuit la venue d'un pigeon à la recherche d'un petit déjeuner. Karim va maintenant passer à sa pizzeria mais avant ça il va s'adonner à un truc qu'il aime, s'arrêter à une agence immobilière et regarder les annonces qui sont affichées sur les vitres. Il est entrain de faire construire une belle maison en Algérie pour ses parents mais son rêve, c'est d'avoir une belle maison dans les Monts d'Or, d'avoir une star du ballon rond comme voisin, c'est comme ça qu'il imagine demain. Au même moment, Pierre qui a un peu de temps va faire visiter un appartement que son père vend. Il se rend dans un quartier huppé, son père ne fait que dans le haut de gamme, « ce qui est raffiné sera toujours recherché et à Lyon il y a un bon marché », telle est l'une des devises dans lesquelles Pierre a grandit, arrivé à l'adresse il trouve un avocat, représentant les clients qui ont trop de travail pour venir. Ils ne comptent pas venir vivre dans cet appartement, tout ce qu'ils veulent c'est placer leur argent, ce genre de biens dans Lyon ne peut pas perdre de valeur même avec une crise financière. La visite terminée Pierre va à l'agence de son père qui n'est pas loin, pour lui dire comment ça c'est passé. En arrivant, il voit Karim entrain de regarder les annonces, en même temps qu'il pousse la porte de l'agence il le regarde et lui dit « bonjour », Karim lui répond en souriant. Deux minutes plus tard Pierre ressort, il doit retourner en cours. Pesto se rend à Fourvière, lieu connu de Lyon qui offre un panorama sur la ville, il a rendez-vous avec un certain Jean de Fourvière qui a était prévenu par messager. La rencontre a lieu sur le toit de la basilique de Notre-Dame de Fourvière, Pesto se pose en douceur, il est accueillit par trois membres de la famille De Fourvière, le père et ses deux fils. Les salutations faites, Pesto explique précisément la raison de sa venue et à son grand étonnement son projet est le bienvenue. L'ambiance se détend, Jean de Fourvière demande à Pesto comment est la vie à Rome, les deux pigeons échangent leurs impressions. Le problème de la pollution de l'air, de la pollution par les déchets, ressort pour les deux villes, ainsi que le bruit et le
manque de sourires chez les gens qui y vivent et même pour ceux qui ne sont que de passage. Pesto et Jean se rendent compte qu'une grande ville quelle qu'elle soit et où qu'elle soit engendre souvent les mêmes effets néfastes. Que ce soit à Rome ou à Lyon, les déjections des pigeons font qu'ils se font chasser par l'homme. Salir les voitures des êtres humains semble être quelque chose de grave, la nature des pigeons ne convient pas à la vie matérialisée de l'homme alors beaucoup de ces oiseaux préfèrent aller vivre à la campagne où la nature et les villages sont plus en harmonie avec les animaux. Il est l'heure de manger, Jean invite pesto à aller manger un bout dans le vieux Lyon, dans une rue où les bouchons lyonnais, restaurants qui servent les spécialités de la région, vont permettre aux deux pigeons de trouver des restes de mets raffinés à manger. Karim est à sa pizzeria, il est avec Toni, qui y travaille comme pizzaiolo, l'affaire tourne bien, les deux amis connaissent du monde à Lyon, ils n'ont pas eu besoin de faire de la pub, comme le dit Karim « à Londres tu ouvres un restaurant en bas d'une tour d'affaire et tu as assez de clients, nous ont fait pareil mais en bas des tours HLM et on a trop de clients, beaucoup trop mais tant mieux parce que les nôtres n'ont pas beaucoup d'argents contrairement aux costards de Londres ». Dans un village ce projet aurait été bien plus difficile tandis qu'ouvrir ici à Lyon, de plus où ils ont grandit, cela a était un jeu d'enfants. Il est 12h10 et la pizzeria qui peut faire jusqu'à cent couverts est déjà pleine, sans parler de la partie « pizza à emporter » qui demande plus d'employés que pour la partie restaurant. Karim pourrait se passer de faire du trafic mais il a du mal, il a grandit dans la quartier, il a grandit avec le système D, avec les marchés parallèles, avec les règles de la rue et bien qu'elles puissent être dangereuses, il les aime, c'est grâce à elles qu'il a appris à aimer le risque, à prévoir, à calculer avec précision, c'est son monde, bien plus que sa pizzeria. Pierre a deux heures de pause avant de reprendre les cours, comme à son habitude il va au restaurant avec sa copine, aujourd'hui ce sera un restaurant népalais. Pierre à une devise qu'il ne quitte plus depuis deux ans « le voyage se trouve dans tout les sens », ce qui veut dire que quand pierre va à une exposition photos, c'est généralement des photos prises sur d'autres continents, il écoute tout les styles de musique qui se font au quatre coins du monde, tout les midis le plat qu'il goûte l'emmène dans un pays différents, ses tenues vestimentaires, quelques fois pourraient le faire passer pour un schizophrène, Pierre ne veut pas tout avoir mais il veut tout avoir goûté et Lyon avec toutes les cultures que l'on y trouve lui donne un bon départ. Pesto et Jean grappillent des miettes, des morceaux de nourriture tombés des fourchettes, ils se font chasser par les serveurs, se faufilent entre les passants, ils jouent comme tout les midis, depuis qu'ils sont petits rien a vraiment changé. Les villes c'est aussi ça, une conception qui n'a pas vraiment était revu, ce que l'on propose aux habitants et aux touristes n'a rien d'innovant. Il semblerait que la création de l'être humain en matière d'urbanisme soit d'une pauvreté qu'il n'a pas encore remarqué car il est toujours là à faire les mêmes choses, comme le dit Pesto « si l'être humain avait des ailes, il en donnerait aussi à ses villes, voir le monde d'un mètre soixante quinze de haut en moyenne ça n'emmène pas loin ». Les deux pigeons qui ne se connaissaient pas hier, s'entendent plutôt bien, la ville, qui est un de leurs points communs fait qu'ils ont les mêmes habitudes. Ils se ressemblent, que ce soit lors de voles de nourritures, de vols à haute altitude, de courses entre les immeubles ou de concours d’atterrissages sur des zones difficiles, apparemment le plus important n'est pas le pays où l'on est né, ce serait plus l'environnement dans lequel on a évolué. Il est 15h30, la pizzeria est presque vide, Karim et Toni compte la caisse et comme à son habitude Karim va augmenter la recette de midi de dix pour cent, en ajoutant une partie de l'argent gagné au café ce matin, le reste sera ajouté à la recette de ce soir et servira aussi pour acheter des pneus pour la voiture, des vêtements, des cigarettes, faire les courses etc. Au même moment, un mec rentre dans la pizzeria, il se dirige vers Karim et Toni et leurs propose de se faire un peu d'argent liquide assez rapidement mais par contre c'est pour ce soir. Ils acceptent, comme ils le disent « de l'argent on en a jamais assez, surtout quand on en reverse au plus démunis ». Il est 17h, Pierre a finit sa journée de cours, la tête pleine de nouveaux savoir, pratiquement à craquer, il a besoin de se défouler comme à chaque fois qu'il sort de l'école, cela lui permettra de se vider, c'est comme ça qu'il voit la chose. Direction la piscine, demain il choisira peut être d'aller faire de l'escalade ou du patinage mais ce soir il est plus piscine. En ville et surtout dans les grandes villes, il y a tout ce qu'il faut pour faire du sport, pour faire tout type de sport, pas besoin d'habiter à la mer pour aller nager, d'habiter à la
montagne pour faire de l'escalade, ni d'attendre l'hiver pour aller faire du patinage, la ville se fout royalement de la nature et de ses cycles. Pierre prend le tramway ou le métro, l'utilisation d'une voiture ici n'est franchement pas indispensable, il faut trouver une place de parking, payer mais avant ça il faut arriver jusqu'au parking en faisant attention aux feux, aux piétons, aux cyclistes, aux motos et scooters, aux autres automobilistes, aux limitations de vitesses, à tout les panneaux de signalisation et des fois on peut voir passer le même feu au rouge trois fois avant de le passer, à pieds et avec les transports en commun la ville est vraiment plus agréable. Après avoir passer à peine cinq minutes dans le tramway Pierre est arrivé sans avoir eu à ne se soucier de quoique ce soit. Pesto est toujours en compagnie de Jean, ils sont aller voir des collègues de Jean pour leur parler du projet de Pesto, tout le monde est enthousiaste. Lyon va pouvoir se transformer en centre d'entraînement et d'accueil pour n'importe quel pigeon voyageur qui souhaitent s'initier aux vols longues distances au dessus d'une mer où la météo peut poser de gros problèmes et où les seuls lieux d'escales sont les bateaux. S'arrêter sur un bateau est une chose mais il faut pouvoir y trouver de la nourriture et seuls les bateaux de croisières répondent vraiment à cette attente. Le savoir qu'Arnando Carteli à donné à ses descendants ne se cantonne pas uniquement à quels muscles faut-il travailler le plus ou à comment utiliser au mieux la pression atmosphérique, c'est aussi savoir repérer quel bateau va où et sans les pigeons voyageurs de la Famille Carteli, il faudrait repartir de zéro pour trouver la méthode qui a demandé à Arnando Carteli des années d'observations. Jean propose à Pesto de faire un tour de la ville, de lui montrer les différents aspects, les barres HLM qui côtoient le périphérique Est, les barres d'immeubles de Vaulx-en-Velin, de la Duchère, les demeures cachés le long de la Saône ou encore les belles villas dans les Monts d'Or. Il est 19h39, Karim et Toni sont dans une voiture de type sportive, sa vitesse de pointe n'est pas élevée mais ses accélérations sont violentes, ils sont en planque à une adresse bien précise dans les Monts d'Or. Karim est au volant et Toni coté passager, entre les sièges avant et la banquette arrière se trouve une Kalachnikov, plus connu sous le nom d'AK-47, une mitraillette fiable, puissante, assez légère et très simple, en gros une arme très efficace. Ils attendent patiemment, casquette sur la tête, gants enfilés, pantalons, chaussures bien ficelées, tee-shirt manches longues et cagoules en attente d'être mise. Le soleil est sur sa descente, les oiseaux chantent, il fait à peu près vingt degrés, c'est une belle fin de journée, d'après les informations la cible ne devrait pas tarder. Quelques minutes plus tard une grosse berline allemande arrive, elle stop devant un portail noir culminant à trois mètres de haut. Les deux amis mettent leur cagoule, Toni attrape l'AK-47, contourne la voiture sur la gauche et met en joue le conducteur, au même instant Karim met sa voiture derrière celle de la cible pour qu'il ne puisse partir. Karim descend à son tour, pistolet de gros calibre à la main, se poste derrière la voiture de la cible et l'a met en joue, qui à cet instant regarde dans son rétroviseur central et aperçois Karim. Toni fait signe au conducteur de descendre, il s’exécute, Karim se met derrière lui et lui colle son pistolet dans le creux se trouvant entre la nuque et le commencement du crâne. La cible lève les bras par réflexe, Toni passe la sangle de sa mitraillette autour de son épaule et fouille la cible, lui prend son téléphone portable et monte dans la voiture. Karim part à sa voiture, monte et pars à toute vitesse. La cible paralysée par la peur, garde les bras levés sans regarder Toni et Karim qui deux secondes plus tard sont pied au plancher et qui le resteront une fois arrivé à l'endroit où ils doivent laissé la voiture volée et pour l'autre ils vont la laisser quelque part dans un bois à la périphérie de la ville. Entre temps, Toni a regardé les SMS qui sont dans le portable, il y a beaucoup de messages envoyés à un certain « Pierre », vu les messages, il en déduit que ce doit être le fils, à qui il envoie un message, pour dire qu'il retrouvera son père sans séquelles physiques et qu'ils pourront récupérer le portable dans une boite aux lettres, à une adresse choisit au hasard à une vingtaine de kilomètres dans la campagne. Pendant le braquage, Pesto et Jean survolaient la zone, en voyant la scène, Pesto a demandé, « qu'est ce qu'ils font ? », Jean lui a répondu avec la sagesse que l'on lui connaît « c'est un rendez-vous mais celui qui a les bras levés n'a pas été averti », Pesto a rajouté « c'est un rendez-vous à la lyonnaise ? », à quoi Jean a répondu « nan on peut voir ça de partout », Pesto a ajouté « ça me fait penser aux rendez-vous à la sicilienne, là aussi tout le monde n'est pas averti mais en Sicile, la personne n'a pas vraiment le temps de lever les bras» à quoi Jean ajoute « alors tu devrais faire un tour à Marseille, la mentalité est un peu la même ». Il est 20H05, Pierre vient d'arriver à sa voiture
qu'il laisse non loin de l'arrêt de tram le matin, il sens son téléphone vibrer, il lit le message et appelle chez lui tout de suite, son père lui répond, il lui explique tout, Pierre se calme et rentre chez lui. A son arrivée chez ses parents, son père est encore sous le choc, sa mère est en pleure tandis que Pierre, qui sait que son père va bien, n'a pas l'air d'être étonné par ce qui s'est passé. Ces parents ne comprennent pas sa sérénité alors Pierre leurs dit, d'une voix posée, « Vous voulez beaucoup d'argent, eux aussi, vous avez votre méthode pour ça, eux aussi, ils ne t'ont pas fait de mal, quand on ne maîtrise pas les choses c'est que l'on est mauvais, apparemment eux, maîtrisaient les choses, ils ont étaient bon dans ce qu'ils font, ce n'est pas ce que tu aime chez les autres papa ? », son père ne répondit pas, Pierre monta dans sa chambre, pris sa guitare et se plongea dans cet art. Karim et Toni, calés sur le toit de la barre HLM où ils vivent, chacun un joint à la main, regarde les lumières de la ville de Lyon, Karim tire une latte et dit à Toni, « c'est vraiment l'anarchie cette ville », Toni réplique « ouais, c'est notre terrain de jeux, où nos conneries nous offres notre dose d'adrénaline, pour l'instant la vie nous à toujours sourit », Karim « pourvu que ça dure... ». Pesto, en compagnie de Jean et de sa fille Caroline, regarde eux aussi la ville et toutes ses lumières, Caroline et Pesto qui sont à peu près de la même année, se regardent du coin de l’œil, il semblerait que quelque chose soit entrain de se passer entre eux. Caroline se lance « Pesto, tu vois la grande roue là ? », Pesto « oui, pourquoi ? », Caroline « cela te dirais qu'on y aille », Pesto, embarrassé « heeeuuu, jee », Jean le coupe « allez y, moi je reste là ». La ville est un monde remplit de mondes, où la cohésion demande à être créée mais difficile quand on sait que l'un des points commun des riches et des pauvres qui la composent est le rapport à l'argent. Les villes manquent souvent de coins de nature mais elles regorgent de cultures, de lieux de loisirs, d'épanouissement mais seule une minorité d'habitants en profitent car la télé et d'autres occupations pauvres en savoir, en révélation de soi, ont le monopole sur la normalité.
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