Table of Contents Guy Poursin Les contrats Comment éditer votre livre. Le contrat d'édition Le contrat à compte d'auteur. Le compte à demi. L'autoédition ou éditez-vous vous-même. Comment éditer votre livre. Guy Poursin Les secrets pour éditer votre livre Collection : Les guides pratiques de l'écriture Les quatre solutions dont vous disposez Solution 1 : Faites éditer votre livre par un « vrai » éditeur ou le contrat « à compte d'éditeur » Solution 2 : Une variante, le contrat dit « compte à demi »à demi Solution 3 : Passez par un « faux éditeur » ou le contrat « à compte d'auteur » Solution 4 : Publiez votre livre vous-même ou l'auto- édition. Comment éditer votre livre. VOUS avez le choix entre plusieurs solutions. Avant de les passer en revue, dites-vous bien une chose : vous seul, en tant qu’auteur, avez le droit de vous éditer. L’article L. 121-2 du Code de la Propriété Intellectuele (ancien article 19 de la loi du 11 mars 1957) est on ne peut plus clair à cet égard : « L'auteur a seul le droit de divulguer son oeuvre. Sous réserve des dispositions de l'article L. 132-24, il détermine le procédé de divulgation et fixe les conditions de celle-ci. » Cela signifie en clair que l’auteur peut aussi bien s’éditer lui-même que céder par contrat son droit de divulgation à un éditeur. Le contrat d'édition C’EST là qu’intervient la première solution : il existe des éditeurs sur le marché du livre qui sont là exprès pour publier des ouvrages.
Solution 2 : Une variante, le contrat dit « compte àdemi »à demi
Solution 3 : Passez par un « faux éditeur » ou lecontrat « à compte d'auteur »
Solution 4 : Publiez votre livre vous-même ou l'auto-édition.
Comment éditer votrelivre.
VOUS avez le choix entre plusieurs solutions.
Avant de les passer en revue, dites-vous bien unechose : vous seul, en tant qu’auteur, avez le droit devous éditer. L’article L. 121-2 du Code de la PropriétéIntellectuele (ancien article 19 de la loi du 11 mars1957) est on ne peut plus clair à cet égard :« L'auteur a seul le droit de divulguer son oeuvre.Sous réserve des dispositions de l'article L. 132-24, ildétermine le procédé de divulgation et fixe lesconditions de celle-ci. »
Cela signifie en clair que l’auteur peut aussi biens’éditer lui-même que céder par contrat son droit dedivulgation à un éditeur.
Le contrat d'édition
C’EST là qu’intervient la première solution : il existedes éditeurs sur le marché du livre qui sont là exprèspour publier des ouvrages.
Pour ce faire, ils s’appuient sur l’article Article L132-1du CPI (ancien 48 de la loi du 11 mars 1957) quistipule :« Le contrat d'édition est le contrat par lequel l'auteurd'une oeuvre de l'esprit ou ses ayants droit cèdent àdes conditions déterminées à une personne appeléeéditeur le droit de fabriquer ou de faire fabriquer ennombre des exemplaires de l'oeuvre, à charge pourelle d'en assurer la publication et la diffusion. »
Ces éditeurs existent, ils ont pignon sur rue. Dès lors,vous vous dites : «Pourquoi ne pas leur envoyer monmanuscrit ? Ne l’attendent-ils pas ?»
!NON
Que ceci soit bien clair dans votre esprit : aucunéditeur n’attend votre manuscrit pour l’éditer. C’estvexant, vous ne trouvez pas ?
Vexant ou non, c’est la réalité !
Le chemin suivi par votre manuscrit
Quelles sont donc les arcanes d’une maison d’édition«normale» ? Par parenthèse, oui, il en existe des«anormales» dites aussi «attrape-gogos». Vouspouvez si vous le voulez les baptiser d’une autre nom,légèrement plus court mais tout aussi expressif !
Pour les résumer, suivez le trajet de votre manuscrit.Vous l’envoyez par la poste aux éditions«E.D.I.T.I.O.N.» Où va-t-il se retrouver ?
Il va suivre un chemin assez complexe avant deparaître en bonne place - peut-être - dans la vitrined’un libraire.
La réception de votre manuscrit
Il passera d’abord par le service littéraire de«E.D.I.T.I.O.N.». C’est avec ce service que vousaurez le plus de contacts. Ne vous leurrez pas sur lemot «service». Si dans tous les cas il se charge de lasélection des manuscrits à publier, des contacts avecles auteurs, des relations avec la presse, etc., il peutcomprendre un nombre très important depersonnes.... ou seulement quelques-unes, voire uneseule dans le cas des petites entreprises d’édition !
Quoiqu’il en soit, sachez que c’est là que votremanuscrit subit ses deux premières épreuves, les plusimportantes et aussi parfois les plus frustrantes pourvous : le tri et la lecture.
Bien peu d’auteurs novices soupçonnent l’importanceénorme du tri effectué par le service de réception desmanuscrits.
À ne jamais faire !
Votre manuscrit est rédigé à la main ? Il comporte detrès nombreuses fautes de dactylographie qui lerendent difficile à lire ? Vous l’avez surchargé decorrections manuscrites ou de rajouts ? Vous n’enavez pas relié les pages ? Vous avez alors toutes leschances de ne pas dépasser ce stade. «E.D.I.T.I.O.N. » vous retournera votre manuscrit, aubout d’un temps plus ou moins long, avec un petit motd’accompagnement disant que « Malgré ses qualités,notre maison n’a pas jugé bon de retenir votremanuscrit qui n’entre pas dans le cadre de noscollections » ou quelque chose d’approchant.
Ne croyez pas que ce soit une vue de l’esprit :statistiquement, les deux tiers des manuscrits arrivéspar la poste dans n’importe quelle maison d’éditionfrançaise sont éliminés ) ce stade. En d'autres termes,ils sont rejetés sans que qui que ce soit les ait lus.
Maintenant vous le savez. Alors, faites attention à laprésentation du vôtre !
La première lecture chez votre éditeur potentiel
Supposez que votre manuscrit ait franchi sans
encombre ce premier stade. Il doit encore en subir unautre avant d’être dans les mains d’un lecteur.
Ce second stade est celui de la «pré-premièrelecture». Votre manuscrit est lu «en diagonale»,rapidement, par un spécialiste de la maison. C’estvraiment un spécialiste : s’il trouve que votremanuscrit ne correspond pas du tout aux ouvragespubliés par E.D.I.T.I.O.N., il vous le retournera avec lepetit mot cité plus haut ou quelque chosed’approchant.
Tirez-en immédiatement une conclusion : n’envoyezJAMAIS un manuscrit de roman à un éditeur qui nediffuse que des ouvrages pratiques ou un manuscritde textes érotiques à une maison spécialisée dans lapublication d’ouvrages religieux, etc.
Votre manuscrit, feuilleté par le spécialiste dont jeviens de vous entretenir, est en même temps jugé :cette personne a lu quelques paragraphes au hasard,parfois une dizaine de pages. Si elle a trouvé quevotre manuscrit était illisible ou sans intérêt, elle lerejette encore. Vous recevez alors le petit motfrustrant en question ! Et c’est définitif : inutile deretourner une seconde fois votre manuscrit à cettemaison, car il subira le même sort, sauf si vous l’avezcomplètement changé... et que vous n’oubliez pas dele signaler sur sa lettre d’accompagnement !
Sachez qu’à ce stade neuf manuscrits sur dix sontéliminés. Souvenez-vous : un tiers des manuscrits aété retenu après le «tri». Donc, seulement 3% environdes manuscrits reçus chez E.D.I.T.I.O.N. arriventenfin au stade de la lecture.
La lecture de votre manuscrit par un lecteur « maison.»
Fort heureusement, le vôtre l’atteint. Que se passe-t-ilalors ?
Votre manuscrit est lu par un lecteur. Un seul. Vousavez intérêt à lui plaire, forcément. Vous l’avezd’autant plus qu’il lit des manuscrits de toute sorte.Après lecture, il retourne votre manuscrit chez l’éditeur
avec un compte-rendu de lecture qui comprend à lafois un résumé du contenu de votre ouvrage et sonavis motivé.
Vous avez compris que cet avis est de premièreimportance : s’il est bon, votre manuscrit sera relu endeuxième lecture ; s’il est mauvais, il vous seraretourné. Sans appel.
Ne croyez pas toutefois que les lecteurs soient desécrivains frustrés qui souhaitent se venger sur depauvres débutants des humiliations qu’ils ont pu eux-mêmes connaître : pas du tout ! Ce sont des gens quiadorent lire et qui font ce métier - très mal payé - paramour de la lecture, justement. Ils sont réellementcapables de donner leur avis sur le texte qu’ilsviennent de lire. Et - détail très important pour vous -ils lisent votre manuscrit en entier.
Les lectures suivantes.
Votre manuscrit a réussi à franchir victorieusement cecap ? Parfait... pour vous. L’éditeur le juge digned’intérêt et le fait lire par un deuxième lecteur,éventuellement par un troisième, etc. Finalement,après qu’il ait été lu et apprécié, votre manuscrit subitla dernière épreuve, celle du «comité de lecture» ;c’est l’organisme qui décide en dernier ressort depublier ou non votre manuscrit.
Le célèbre et redouté « comité de lecture ».
Ce comité de lecture mythique est de temps à autrecomposé de dix personnes, voire davantage ;souvent, il y en a beaucoup moins. Parfois, c’estl’éditeur qui est à lui seul le «comité de lecture». Il aune raison essentielle à cela : c’est lui qui estresponsable juridiquement (voir ci-dessous) ducontenu de votre ouvrage une fois que celui-ci estimprimé !
Votre manuscrit est accepté par E.D.I.T.I.O.N. C’est lagloire, pensez-vous. Vous recevez un coup detéléphone ou une lettre vous proposant un rendez-vous chez l’éditeur.
La surprise possible du premier rendez-vous.
Vous allez à l’endroit et à l’heure proposés. Parfois,vous vous trouvez devant deux personnes : l’éditeur etun «rewriter» ou «nègre». Il s’agit d’un spécialiste del’écriture qui a pour utilité, à la demande de l’éditeur,de remanier totalement votre texte en fonction desdesiderata de celui qui le publie. Ne soyez pas vexéou outragé parce que l’éditeur vous propose lacollaboration d’un «nègre» : nombre d’ouvrages ontété revus de cette manière et personne ne s’en estjamais plaint. Songez que si on vous enlève, sur votrecontrat, 2% à 5% de vos droits d’auteur pour lesconfier à votre «rewriter» mais que, grâce à sontravail, votre ouvrage est vendu en 30 000exemplaires au lieu de 3 000, calculez aussi que 10%de 3 000 ne représentent que 300 (nombre par lequelil vous suffit de multiplier le prix de vente hors taxe devotre livre pour connaître le montant de vos droitsd’auteur) alors que 8% de 30 000 représentent tout demême 2 400 (ce qui implique 8 fois plus de droitsd’auteur !)
Votre contrat.
Qu’il y ait ou non un «nègre», il y aura un contrat àsigner. Là, cramponnez-vous, parce que l’éditeur -grand patron de la maison E.D.I.T.I.O.N. - va vousexpliquer que tout coûte de plus en plus cher, qu’ilvous fait l’inestimable honneur de publier votreouvrage à ses frais, contrairement aux voleurs quipullulent et s’engraissent sur le dos des auteurs dansle cadre de l’article 49 de la loi du 11 mars 1957(voyez ci-dessous la deuxième manière d’éditer votrelivre), qu’il va investir des sommes ahurissantes pourla fabrication et la diffusion de votre ouvrage, etc.
Ne cédez pas à l’apitoiement, d’une part parce qu’il abesoin de vous (que ferait un éditeur s’il ne pouvaitpas publier de livres ?), d’autre part parce qu’il existedes habitudes en matière de droits d’auteur que vousdevez connaître et que voici :
sivuostêsenureéld«bétunat,»vuoseprcverze
➤généralement 10% du prix de vente hors taxe de votrelivre. De toute manière, statistiquement, il s’en vendra