L'Homme et la Riviere...

Pascal Curtat

Description

L'Homme et la Rivière Nouvelle philosophique Pascal Curtat Eté 2011 NOUVELLES 2011 1 L'homme et la Rivière "L'homme est incapable de choix, et il agit toujours cédant à la tentation la plus forte" André Gide. Chaque jour, depuis des années, un homme passait son chemin au abord d'une Rivière dont la clarté et la pureté n'avait d'égale en ce monde. Ce chemin emprunté depuis des années et qui le menait a son foyer ou son épouse et ses enfants l'attendaient, ne lui remplissait plus le coeur de joie depuis qu'il avait compris que son Mariage, œuvre de sa vie, allait se terminer. Ce chemin, devenu son calvaire, sa croix, était dès lors long à parcourir. Il soufflait, râlais, comme un bœuf dont le joug était trop lourd à porter, à supporter. Un soir, alors que la pénombre de la nuit avançait vers lui, l homme ne supportant plus son fardeau, s'arrêtait pour reprendre son souffle et libérer son coeur et son corps des larmes de malheur qui s'abattaient sur lui. La perte d'un être chère, laisse place au deuil et au sacré.. la trahison, elle, laisse place a l'amertume et au chagrin pour une durée qui nous semble pour nous pourtant mortel, sans fin. Ses Yeux furent attirés pour la première fois par la luminosité de cette si belle rivière. Il s'approchait de la berge et ses sens furent immédiatement exaltés par des odeurs de fleurs printanières dont les parfums exquis ne ressemblaient en rien de ce qu'il avait pu connaître.

Informations

• Publié par: Memphis793
• Publié le: 12 septembre 2012
• Nombre de lectures: 312
• Licence : Tous droits réservés
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 6 Mo

Extrait

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L'homme et la Rivière

"L'homme est incapable de choix, et il agit toujours cédant à la tentation la plus forte"

André Gide.

Chaque jour, depuis des années, un homme passait son chemin au abord d'une Rivière dont la clarté et la pureté n'avait d'égale en ce monde. Ce chemin emprunté depuis des années et qui le menait a son foyer ou son épouse et ses enfants l'attendaient, ne lui remplissait plus le coeur de joie depuis qu'il avait compris que son Mariage, œuvre de sa vie, allait se terminer.

Ce chemin, devenu son calvaire, sa croix, était dès lors long à parcourir. Il soufflait, râlais, comme un bœuf dont le joug était trop lourd à porter, à supporter.

Un soir, alors que la pénombre de la nuit avançait vers lui, l homme ne supportant plus son fardeau, s'arrêtait pour reprendre son souffle et libérer son coeur et son corps des larmes de malheur qui s'abattaient sur lui.La perte d'un être chère, laisse place au deuil et au sacré.. la trahison, elle, laisse place a l'amertume et au chagrin pour une durée qui nous semble pour nous pourtant mortel, sans fin.

Ses Yeux furent attirés pour la première fois par la luminosité de cette si belle rivière. Il s'approchait de la berge et ses sens furent immédiatement exaltés par des odeurs de fleurs printanières dont les parfums exquis ne ressemblaient en rien de ce qu'il avait pu connaître. Le bruissement de l'eau s'écoulant dans une douceur enchanteresse et mélancolique l'amenait à savancer encore plus près.

Ses yeux furent immédiatement émerveillés par la clarté et pureté de cette eau, certes vive, mais paraissant sans danger et si apaisante a son esprit.

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Au Touché, l'eau si douce lui filait entre les mains tel de la soie glissant sur un corps nu dont la peau aurait été parfaite et sans aspérité aucune.

Comme un poison magique, cette douceur, ces odeurs, cette lumière reposante se transformèrent en un bien être venu d'ailleurs et envahissait tout son corps. Il sentit comme une invitation a se laisser aller et Les battements de son pouls se mirent a saccélérer soumis a ses désirs de lâcher prise pour la première fois dans sa vie.

Submergé par ce bonheur qui faisait battre de nouveau son coeur et ses peines apaisées, l'Homme encore étourdit par cette sensation envahissante et bénéfique, se laissa glisser doucement dans la rivière..

Son corps et son coeur dévasté par ces sensations qui avaient touché son âme puis étourdit par tant d'émotion incontrôlable il se laissa embrasser par les tourbillons de volupté que cette eau vive lui apportait comme offrande a son coeur embrasé par l'amour.

Il fut bientôt dans le lit même de la rivière, lit préparer pour lui, accueillant et réservé a celui qui toujours avait été attendu.

Comment est ce possible ? par quelle sortilège se retrouvait il ici, au fond de cette rivière d'ou la magie de l'Amour opérait pour lui. Etait ce la fin des souffrances, le paradis, était ce la découverte de la mort. La mort du vieil homme pour renaitre a nouveau, purifié par cette eau bénie depuis la profondeurs de nos rêves les plus enchantés.

Le corps de l'homme reposait désormais sur le lit de la rivière, son visage apaisé était la démonstration même du bonheur et de la sérénité trouvé.

Des lumières de couleur pastel embrasais son corps détendu, un halo d'ocre, de vert et de bleu entourait son visage, comme pour le protéger et éclairer son esprit de la vérité tant attendue. La rivière avait trouvé son autre et lui avait offert l'Amour, sans condition, sans autre privilège qu'une possibilité de partager l'éternité ensemble.

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"Pourtant Tout Homme tue l'objet de son Amour"`

Oscar Wild

Des heures, des jours passèrent mais la pénombre des ténèbres s'abattit de nouveau sur l'homme. Des dizaines de sirènes aux écailles dorées, venue du fond des abysses se mirent à tourner autour de lui, essayant de le détourner de cet Amour et de le ramener a une autre réalité.

Sirènes magnifiques aux cheveux dorées d'or fin et aux yeux envoutants dans lesquels n'importe quel homme noierait son désespoir et y perdrait l'esprit.

L'homme surpris par tant de turbulences, Admirait le spectacle qui lui était offert et se détournait sans le savoir du regard bienveillant que lui portait la Rivière. Il se laissait séduire par les danses envoutantes des Sirènes qui lui montrait le chemin de la surface, surface pour laquelle des promesses obscures lui étaient certainement réservées.

Lhomme, sur de l'amour quil avait reçu quitta le lit confortable de la rivière pour tenter de remonter a la surface guidé par les voiles de tentation et de désirs aveuglant des Sirènes. Sirènes, dont les ballets majestueux et envoutant commençaient à faire perdre la raison à lhomme surpris par tant dintérêt soudain.

Un des démons des profondeurs sapprocha de lui et lenlaçait pour le rassurer et le conforter dans la bienveillance supposée de ces danses.

Bien consciente de ce qui se passait, La rivière ne réagissait pas immédiatement et laissait l'homme gérer cette situation. Lamour quelle lui avait donné, partagé, confié, était si fort quelle ne pouvait envisager de ne pas lui faire confiance.

Lhomme se laissait embrasé par ces amazones Marines et abandonnait doucement son corps a la méprise, guidé, envouté par ce tourbillon de fausse tendresse. Tourbillon dont laccélération commençait à étourdir son esprit, laccélération augmentant, le bien être laissa vite place à la douleur et à la panique.

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Les démons extirpèrent lhomme loin du lit de la rivière avec pour seul but de prendre ce quil avait reçu en partage, cet Amour dont ces Belles Amazones se nourrissaient depuis des siècles.

Lhomme, prit de panique essayait de se débattre et désormais hors du lit de la rivière commençait à suffoquer. Leau qui jusqualors était son alliée, commençait a remplir ses poumons et son esprit en manque doxygène se perdait dans les limbes obscures des ténèbres qui prenaient possession de lui.

Doucement, le corps de lhomme se raidit et ses yeux se fermèrent pour peu à peu laisser place au vide dans son esprit.

Esprit désormais plongé dans un coma profond avec pour seul son, léchos sourd de ses derniers cris dappelle a laide résonnant encore au lointain dune lumière a peine perceptible dans lobscurité des abysses de sa mort latente.

Lhomme lâchait enfin prise et se laissait emporté dans les limbes obscures des ténèbres de la tentation.

Sortie de son lit et de sa crédule torpeur, la rivière enflât et se lançait a la poursuite de son Aimé. Le courant pourtant calme qui la parcourait, s'accéléra et de l'écume blanche commençait à se former sur les abords des berges, frappées par les vagues d'amour lancées au secours de l'homme en perdition.

La bataille s'engageait entre les démons et la rivière, le corps de l'homme sans connaissance senfonçait de plus en plus dans ces profondeurs obscures hébergeant ces êtres avides damour et de désespoir humain.

La Rivière luttait pour ne pas laisser partir cet homme qui désormais était une partie d'elle même. Mais la lutte était bien trop déséquilibré et malgré les vagues d'une force encore jamais vue elle du se résigner a abandonner la bataille.

Vider d'une partie de son âme, la Rivière aux reflets si claires et magnifiques décida alors de se sacrifier pour la survit de cet homme

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quelle avait eu dans son sein, au cœur de son âme et dont lAmour navait dégal ici bas.

De toute sa grandeur la Rivière ouvrit une brèche au sein même de son lit et sengouffra dans les profondeurs de la terre, emmenant avec elle les Sirènes maléfiques qui avaient osé pervertir sa moitié de vie, cet Homme.

Quelques heures plus tard, lhomme se réveillait au milieu de nul part. Mais ou était il ? Que cétait il passé ? Avait il rêvé ? Cauchemardé ces délires passés ?

Tant dis quil relevait la tête et encore étourdit il vit autour de lui le lit dune rivière qui avait jadis certainement existée.

Ses vêtements pourtant encore humides, lui laissaient croire à la vérité de ce quil avait pu vivre. Mais le sol ne laissant aucune trace du combat, ni autre indices, il du se résigner et accepter davoir halluciné ou imaginer cette aventure après certainement, fait une chute depuis la berge qui surplombais cette rivière asséchée et sans vie.

Ses esprits repris, Il décidait de quitter amèrement le lit de la rivière perdue, pour rejoindre cette berge qui supportait toujours et encore le chemin de croix qui le ramènerait chez lui.

Debout sur le chemin, il regardait une dernière fois en direction de la rivière vide deau et dAmour espérant apercevoir un signe ou symbole qui lui donnerait de nouveau un espoir de lumière éternelle. Mais rien napparut, le silence régnait et le sol asséché de la rivière se fissurait de part et dautre comme si rien navait jamais existé ici.

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"Personne n'est prisonnier de l'Amour, l'Amour n'emprisonne que ceux qui n'y croit pas vraiment"

Mais quelque chose avait changé en lui. Des sentiments de bienveillance et dAmour lhabitaient désormais. Malgré une vie de famille chaotique depuis peu, cet homme trompé par celle qui partageait sa vie, sa femme ; il entreprit le chemin de retour. Le

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pardon était la seule chose qui lui traversait lesprit. Sa remise en cause personnelle était devenue aussi évidente que le soleil éclaire et réchauffe nos cœurs et nos corps en plein hiver.

Il savait que lAmour immense quil avait reçu en partage, comme un dont sans condition, devait a son tour être partagé avec sa famille, et pour lui devenir le témoin choisi du possible dons dun amour exempté de toute vanité humaine.

Lhomme repris sa vie et pardonnait a tous ceux qui lui avait fait du mal, sa vie durant il fit le bien et partageait avec le plus grand nombre son Amour, Amour inépuisable et insondable.

Certain aiment a croire aujourdhui encore, que chaque nuit jusquau seuil de son départ vers lorient éternel, lHomme rêvait dêtre a son tour, une rivière et quau confluant de lAmour quil avait reçu, il retrouverait sa bien aimé rivière, pour ne former ensemble quun seul fleuve damour en route vers cet océan de salut éternel qui les attendait ensemble depuis toujours.

Le secret de la vie et de lAmour est peut être ici, parmi vous, autour de vous. La vanité aveuglante de nos sociétés humaines ne nous facilite pas le chemin et cest bien a nous, avec notre libre arbitre de faire les bons choix.

Choisir, cest renoncer ; Vivre, cest accepter ; Aimer cest choisir daccepter.

Chacun sa voie, chacun son chemin, chacun ses choix, mais restez vigilent a chaque intersections vous pourriez y croiser le véritable Amour sans le reconnaître.

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