Les clés de Prague

Claude-Alain Saby

Description

L’action de ce livre se passe à Prague au début du
XIXème siècle.
Un soldat de Napoléon va en 1805 puis 1810 rencontrer
des personnages qui tous porteront un regard singulier
sur l’homme, la religion, la société, sur eux-même.
Cette époque est le couloir entre l’ancien monde et la
société moderne ; tout ce crée, tout s’invente.
Entre le calme des monastères et le tumulte des champs
de batailles, il y a notre homme avec ses doutes et ses
espoirs. Il s’interroge, ses certitudes sont bouleversées,
ses croyances ébranlées.
Son cheminement se fait sur fond de guerres
européennes.
Les livres sacrées qu’on lui présente sont pour lui un
miroir qui reflète sa propre complexité.
La vérité est-elle dans les livres ou en nous par notre
connaissance de la vie et de l’histoire ?.

Sujets

• Wagram
• Batailles
• 1805
• 1810
• Religión
• Philosophie

Informations

• Publié par: saby
• Publié le: 20 décembre 2011
• Nombre de lectures: 255
• Langue: Français

Extrait

1  2  1805 Les clés de Prague








Claude-Alain SABY 3 
4 
1805
Les clés de Prague







Editions
Servimédia

5 














©Servimédia

2007
pour
la
présente
édition.
ISBN
:
2952648832

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L.3352
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Code
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6 
Je songe à un cimetière. Quelques hauts peupliers décorent ce champ du repos et je les regarde frissonner sous le vent. Dans la campagne au loin, le même coup de vent met en émoi les bois des côtes et les vergers de mirabelliers. Chacun de nous est pareil à l’une quelconque de leurs feuilles. Ardeur pour conquérir un surcroît de sève et de lumière, et puis, soudain, le détachement et la mort.

Maurice
Barrès
7  8  Préambule



« Rabbi Yo‘hanan ben Zaccaï disait :

Si toutes les mers étaient de l'encre, tous les arbres des plumes et tous les cieux des parchemins, cela ne suffirait pas à écrire tout ce que j'ai appris de mes maîtres ; et pourtant je n'en ai retiré que ce qu'une mouche peut prendre aux eaux de la mer. »

Traité
ofrim,
4III,
!


L’homme
vit
dans
la
cohérence
de
sa
propre
mémoire.
Il
porte
sur
le
présent
et
sur
le
passé
un
regard unifo rme,
jugeant
ou
jaugeant
le
passé
à
la
lumière
du
présent.
D’où
l’illusion
de
l’homogénéité
du
monde,
qui
aurait
toujours
été
el
)u’il
st
ujourd’hui.


Lisant
les
récits
d’un
livre
sacré,
il
en
cherche
la
compréhension
en
référence
à
ses
propres
expériences.
Et
comme
il
ne
trouve,
dans
le
monde
d’aujourd’hui,
rien
qui
puisse
être
comparé
à
la
révélation
d’une
Présence
divine,
il
en
conclut
qu’il
ne
s’agissait
que
d’une
façon
de
parler
:
les
prophètes
n’étaientils
finalement
que
des
sages
inspirés
ce
qui
revient
à
dire
qu’en
réalité,
Dieu
n’aurait
6amais
arlé.
9  «
#e
silence
éternel
de
ces
espaces
infinis
m’effraie
»
avait
dit
2ascal.
Cela
sonne
comme
un
cri
de
détresse
et
d’angoisse.
Non
seulement
l’univers
n’a
rien
à
nous
dire
mais
il
nous
plonge
dans
la
désolation.
L’homme
y
est
seul
<
seul
mais
confronté
à
la
richesse
de
l’infini
et
de
l’éternel.
Qu’est
ce
que
serait
l’homme
ainsi
sans
Dieu,
sans
cet
îlot
d’espérance
et
de
support
moral
qui
l’aide
à
surmonter
sa
solitude.

L’univers
est
infini
et
vide
de
Dieu,
à
moins
qu’il
ne
se
soit
retiré
ou
qu’il
n’ait
été
englouti
dans
l’immensité.
La
connaissance
de
l’univers
ne
nous
fournit
aucune
certitude.
L’avenir
de
l’homme
est
dans
sa
raison
<
l’homme
n’a
sa
place
dans
l’univers
que
s’il
en
est
le
centre
et
la
finalité.
Dieu
crée
et
se
crée
<
Dieu
s’invente
pour
saisir
’essentiele
’existencee
’homme.
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