au bout du rêve ... un cauchemar !
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Ma mère, la seule âme qui peut me soutenir. Malgré ma maladie, elle me soutient,
elle m'épaule.
Elle a laissé tomber son boulot pour m'aider et moi l'école pour m'enfermer. Bientôt,
on se retrouvera à la rue. Je crois que je n'ai plus rien à faire dans ce monde. Je
suis la seule qui détruit la famille. Je suis la seule qui prétend être la meilleure. Je
suis la seule à les faire souffrir tous. Je suis la seule qui doit aller voir ailleurs. Ce
monde est trop parfait pour moi, je n'ai pas ma place parmi vous êtres humains.
...
A la main, un rasoir.
J'ai trop hésité, je fonce, sans pitié de moi-même, je tape la veine de ma main
droite; je souffre, mais ne crie pas, comme toute ces fois où j'ai soufferts !
Je lève la tête puis aperçois un homme. Il m'est familier. Mon PERE ! Il me dit ces
quelques mots :
<< AU BOUT DU REVE …. UN CAUCHEMAR>>

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Publié le 24 février 2012
Nombre de lectures 165
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

21 :00 L’heure du dîner, et je ne les rejoins pas !
-Sarah ! Viens manger !Ce soir, c’est bifteck et haricots verts! Ton repas préféré! Cria ma mère du bas des escaliers. Je tarde à lui répondre : je suis bien plus occupée àorganiser un plan « diabolique »en guise de vengeance contre cette « super fille »,comme tout le monde l’appelle au collège .non mais, puis quoi encore, ce n’est pas une nouvelle fillette superficielle qui débarque du jour au lendemain dans mon collège, taille brindillette, couleur brunette, avec ses petites bouclettes et ses minis jupettes, grosse tête et grande frimette, qui osera me traiter de « grosse pleine de gras » devant toutes les classes de 4eme, et puis… Nadia, tu ne perds rien pour attendre ! Surveille tes arrières ! C’est la vengeance que tu veux ?je déclare donc la guerre ouverte et…. -Sarah!! Je souffle un certain "pff"avant de sortir de ma chambre et de dévalerles escaliers, direction "cuisine". -"Tu en as mis du temps pour venir, regarde, maintenant c'est presque froid! "me reprocha ma mère. -"De toute façon, j'ai pas faim! Lui lançais-je sèchement.
-"Ouhh là! Il ya quelque chose qui ne tourne pas rond chez ma petite Sarah, au point de rejeter son bifteck… Je l'interromps : -Je suisdevenue végétarienne ! Je regardais la tête que faisait mon extra mini famille composée de ma mère et mon frère, comme si sur leurs têtes étaient affichés de grands points d'exclamations, et sur la mienne, un grand "bizarre" ou même des "?????". -Elle a peur d'être atteinte par la maladie de la vache folle! Meuh... meuh…"lança mon stupide et débile de frère, qui d'ailleursse croit drôle, mais à ce que je pense, il ne fait que s'humilier devant… euh, je bloque, bon il faut affronter la réalité: ma mère et moi. Un moment, je retire toute ces méchancetés que j'aipu dire à propos de Ludo. Je ne le réalise toujours pas, mais c'est qu'il vient de me sauver tout en m'empêchant de répondre à la question de ma mère! Ludo, tu es mon héros! Comme récompense, je ne te répondrais pas et ne te contredirai pas, non, je me contenterai de t'adresser une simple grimace suivie d'un"pff " et lèverai mes yeux vers le ciel, prendrai une pomme et monterai les escaliers en tapant des pieds, franchirai la porte de ma chambre, sans oublier de la claquer, finalement je crierai "bonne nuit" que je ne souhait pas vraiment. Ce qui fut dit fut fait.
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21:30 dans ma chambre. Je me jette sur mon lit, puis attrape monNOKIA N97dans ma poche. Extra! Moi, Sarah Seddiki, venais de recevoir cinqmessages suivis de quatre appels en absence. Je lis: er 1 message: de : Nadia  :Tu as pense à faire ton régime? 2éme message: de : Saad  :Tu broutes ou quoi?? Haha… 3eme message: de: roumaissa  :Je pars faire du shopping, je te prends quelle taille XL OU XXL?! 4eme message: de : Malek  :Grosse pleine de gras!!!!! 5eme message: de : serine  :Je suis désolé pour toute, tiens je connais un site qui pourraitt'aider: pro-ana. Bonallez à demain!
S erré! Mon cœur était serré! Je voulais crier, taper sur les murs! Je me contente de pleurer. Je fonds en larmes, c'est croire qu'un tsunami est passé sur mon lit. Suis-je vraiment grosse?? Je balayai la pièce du regard à la recherche de … AH, la voilà: la balance. Je me pose dessus en espérant me voir disparaitre de ce monde si injuste! 54,326 ceux-ci, sont les cinq chiffres, qu'étaient affichés sur l'écran. Un gros tas de patates. Voilà ce que j'étais! Je poussais brutalement la balance sous mon lit. Je suis là debout, au beau milieu de ma chambre, la tête baissée, à contempler mes orteils. Je ne peux plus la relever. Je ne peux et ne veux pas confronter mon reflet dans les miroirs. Honte! Je ferme les yeux en espérant les rouvrir et découvrir que finalement tous ca n'était 2
qu'un rêve. Je les rouvres. Rien n'a changé, je suis encore là aux beaux milieux de ma chambre,tête baissée. Je me décide. Je la lève. Affreuse. Voilà à quoi ressemble la personne qui me regarde dans le miroir. Affreuse. Je n'avais encore jamais réalisé que j'étais… énorme à ce point. Je n'ai l'air de rien. Je me blottis dans mon lit. Ferme les yeux, les rouvres. Je vis un cauchemar!
22:00 dans ma chambre. Ma mère se tenait là devant moi, elle me regarde elle croit que je dors, elle ne sait pas que je la vois, grâce à la fente de ma couverture. Elle me regarde de son regard mort, le regard que mon père a emporté avec lui, le jour ou cette voiture l'a percuté… elle m'attribua un doux bisou sur la joue puis sortit. Seul, depuis et pour toujours… Dans ma tête résonne les voix de ce que je disais à mes amis, ceux qui aujourd'hui m'ont trahie… Je m'endors. 06:30 Les fins rayons de soleil viennent me retrouver au fond de ma couette. Je sens de la chaleur; je me réveille. Reflexe du matin: je prends mon ordinateur portable de mon bureau. Je l'ouvre. L'allume et attend… Pour une fois, la nuit m'a porté conseil. Je suis décidée, à présent une nouvelle Sarah est née. Ce matin je suis positive. Je tape pro-ana. Le site s'ouvre sur une page avec des photos de femmes meurtris, maismaigresLe. Oui maigres, l'idéal! rêvé. Je poursuis me lecture. 10 commentaires s'affichent sur l'écran, je les lis et les relis au point de les apprendre. Ça y est ,je les connais par cœur.
P  ourune fois, je prends une décision qui changera ma vie à jamais: je décide de
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vivre les dix commandements. Le rêve commence. 7:00 Encore dans ma chambre mais plus pour longtemps. Je me prépare pour aller en cours.je sors de ma chambre, embrasse ma mère et mon frère et sors. Je suis en avance, je fais un petit détour par le parc, un petit peu d'entrainement physique ne me ferais pas de mal. Je cours. Je me fiche des regards des gens. Je reprends la route. Aujourd'hui sur la route du collège, je ne suis plus seule, j'ai dix commandements en tête. Je suis positive! Au collège, ce sera l'attaque. A l'entrée du collège, je prends ma deuxième décisions de la matinée: ignorer tout le monde. Je franchis le portail, en entrant j'entends quelques propos vulgaires à mon sujet, j'ignore. Je me dirige vers Serine, ma meilleure copine. C'est vrai qu'au collège, moi et elle, on n'est pas vraiment populaire mais personnellement je me fous complètement de ce que peuvent dire les gens sur nous. Bref. Je lui sourie puis la salue. Nous discutons pendant quelques minutes de tous et de rien puis Serine enchaina avec une question: -"Est-ce qu'il t'a plu le site que je t'ai montré hier?"
-" ah oui, trop, je le trouve génial! Ajoutai-je. -" ben parce que en fait, je crois que ce n'est pas une super idée, ce n'est pas du tout fait pour toi!" -"ce n'est pas du tout ce que je pense, ton site, c'est moi tout craché. Je le kiffe… -" ben alors, fais attention à ce que tu fais ok? Je hausse les épaules style "je n'ai rien compris" mais elle me répond avec un "laisse tomber". 08:10 cours de français. Je participe un max, le professeur me complimente du bon travail que j'ai fait. Les dix commandements me hantent encore. C'est du positive. Interro surprise. "Ouff"" heureusement j'ai révisé la veille, je réponds à toutes les questions sans hésiter je suis sûre de moi. Fière. J'ai franchi une barrière. 10:00 l'heure de pause . Tout le monde se dirige à la cafétéria, moi je préfère rester dans le couloir. Je prends mon téléphone: deux messages! er 1 message: de : Maman  :T'es sortie tôt ce matin, même pas pris le temps de prendre ton petitdéjeuner.
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2ème message: de : Serine  :Tu ne nous rejoins pas à la cafète? Je réponds: à : maman  :slt ! Désolé pour ce mat, mais c'est que je n'avais pas trop ladalle! Ace soir!  :À : Serine  :Pas la dalle 18:00 Dans ma chambre. Super bonne journée, je me sens légère, je n'ai rien mangé de la journée à part quelques pommes. Au collège, j'ai évité tout le monde. Je commence à m'améliorer en cours. Une semaine passée: conclusion, parfait. Une autre: conclusion: excellent. Je me sens bien. L'ancienne Sarah commence à s'effacer et la nouvelle à s'afficher. Super, je maigris! Métamorphose, je commence à me transformer d'un Sarah gros tas, nulle, en une Sarah maigre et en plus de ça intello! Incroyable. 37:226 voilà ce que m'affichait la balance parfait j'ai une taille idéale.
M a mère s'inquiète, elle me répète: " tu devrais manger, tu commence à t'affaiblir". Je l'ignore. Ces temps si, les engueulades, il y en a plein à la maison, mon frère et moi ou ma mère et moi. Ça n'arrête pas. Demain, c'est le jour des bulletins, je suis fière de moi, j'ai bien travaillé. Je suis heureuse et tranquille, depuis que j'ai visité ce site. Demain je reprends une vie normale. Je remange normalement. Je ferme les rideaux de ma chambre puis mes yeux. Je n'ai plus de rêves. Tout ce dont je rêvais venait de se réaliser en ces deux semaines. 7:00 réveille en sursaut. Je viens de faire un cauchemar, et si je devenais comme avant avec mes 54 Kg, oh non pas possible! J'essaye d'effacer ce cauchemar de mes pensées. Je me rappelle la promesse que je m'étais faite la veille. Je sors de ma chambre, j'ai la tête qui tourne! A peine mes pieds posés sur les premières marches de l'escalier, du noir. Je m'évanouie…
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9:30 hôpital Manar, chambre 2. J'ouvre les yeux, je vois la silhouette de ma mèreau dessus de moi, en pleurs, mais souriante. Il y'a aussi un homme, il se tient à côté de ma mère.
D es fils pendent au dessus de ma tête et quelques uns me relient à des machines. Tout le monde me parlent en même temps, je ne comprends plus rien. Je réponds par des signes de tête. A un moment, le médecin demande à ma mère de quitter la pièce. Il s'asseye sur le bord du lit puis: -" Ecoute Sarah, est ce que tu peux me dire ce que tu as mangé cette semaine?" je réponds par un "pas grands choses"le médecin continue "Sarah tu as quinze ans, et je pense que tu es assez grande pour comprendre, ce que tu as fais est grave! Est-ce que tu sais pourquoi tu t'es évanouie?" Je fais signe de la tête que non. -"tu t'es affaiblie, et ces derniers temps, tu as commencé à te noyer dans l'anorexie. Anorexique. Tu es anorexique! Ecoute une infirmière va venir t'apporter ton petit déjeuner tu vas devoir le manger, d'accord, sinon, on devra te placer dans un centre spécialisé et je t'assure que ce n'est pas vraiment le luxe!" m'expliqua le médecin. J'ai pris mon petit déjeuné ce matin, grand effort. Le médecin me laissa sortir. 12:30 Dans le salon à table. Ma mère a préparé mon sois disant"repas préféré". Mon frère,avec nous, en train de nous raconter une de ces stupides blagues;
J  efais mine de l'écouter, tout en découpant mon beefsteak. -" cela fait longtemps que nous n'avons pas mangé ensemble n'est ce pas Sarah?" Je dis oui de la tête. Je me force de manger. Au moment, découragée, une voix dans ma tête souffle : " arrête de bouffer, tu vas éclater!" mais une autre me fais remémorer lesparoles du médecin
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La bouchée de viande que je mâchonnais pendant une minute finit par se glisser dans ma gorge, une autre, puis encore… Stop. Je sens que je vais exploser. -" bravo! Tu as presque fini ton assiette Sarah!" me lança ma mère. -"oh arrête maman, j'ai plus cinq ans" lui répondis-je. -" y'a pas d'arêtes dans le beefsteak !" ajouta mon frère se prétendant drôle. Je lui lance une grimace. Soudain, je ressens un besoin urgent de vomir. Rien ne sort. Je me force. J'y parviens. Je me reprends puis: -" le combat est encore long!" lançais-je à ma mère. Le médecin, m'en a parlé, je deviens boulimique... Je n'arrive plus à supporter, des semaines passent, j'ai peur de me retrouver en centre spécialisé. Trop, c'est trop, la solitude me hante, mes amis, ma famille etmême Serine, m'ont laissé tomber…
Ma mère, la seule âme qui peut me soutenir. Malgré ma maladie, elle me soutient, elle m'épaule. Elle a laissé tomber son boulot pour m'aider et moi l'école pour m'enfermer. Bientôt, on se retrouvera à la rue. Je crois que je n'ai plus rien à faire dans ce monde. Je suis la seule qui détruit la famille. Je suis la seule qui prétend être la meilleure. Je suis la seule à les faire souffrir tous. Je suis la seule qui doit aller voir ailleurs. Ce monde est trop parfait pour moi, je n'ai pas ma place parmi vous êtres humains. Moi je suis un moooonnnnnnnnnnnnstre. 21:00 Dans ma chambre. A la main, un rasoir. J'ai trop hésité, je fonce, sans pitié de moi-même, je tape la veine de ma main droite; je souffre, mais ne crie pas, comme toute ces fois où j'ai soufferts ! Je lève la tête puis aperçois un homme. Il m'est familier. Mon PERE ! Il me dit ces quelques mots :  <<AU BOUT DU REVE …. UN CAUCHEMAR>>
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