RAPPORT FINAL ETUDE D2ST
8 pages
Français

RAPPORT FINAL ETUDE D2ST

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
8 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

RAPPORT FINAL ETUDE D2ST (Dépistage du Diabète en Santé au Travail) Novembre 2005 – Octobre 2007 PREAMBULE Fin 2001, la Direction Générale de la Santé charge l’ ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé), dans le cadre d’un vaste programme national d’actions contre le Diabète, d’une évaluation sur le dépistage de cette maladie ; En effet, le diabète de type II fait partie des 13 facteurs de risque de morbidité ou de mortalité (facteurs alimentaires – sel et alcool-, élévation de la CRP, hypercholestérolémie, HTA essentielle ou secondaire, insuffisance rénale, sédentarité, antécédents familiaux, atteintes cardiaques, obésité abdominale, sexe – âge - tabac, maladie déclarées à type d’angor, IDM, néphropathies, artériopathie des membres inférieurs, anomalies du FO). La prévalence française de ce diabète de type II est estimée en 2007 à 5,7 %, en constante augmentation, puisqu’on parlait au début de cette étude de 3 à 5 % ; elle est liée à l’obésité et au vieillissement de la population. Le coût direct en soins ambulatoires, avoisinant les 2 milliards d’euros, est également en constante augmentation, mais probablement pour une amélioration de la prise en charge, avec l’apparition de nouvelles thérapeutiques, l’exonération du ticket modérateur pour la plupart des malades. Par ailleurs, il existe un retard au diagnostic puisque la maladie est silencieuse avant l’apparition des complications, qu’elles soient ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 61
Langue Français

Extrait



RAPPORT FINAL ETUDE D2ST

(Dépistage du Diabète en Santé au Travail)
Novembre 2005 – Octobre 2007



PREAMBULE

Fin 2001, la Direction Générale de la Santé charge l’ ANAES (Agence Nationale
d’Accréditation et d’Evaluation en Santé), dans le cadre d’un vaste programme national
d’actions contre le Diabète, d’une évaluation sur le dépistage de cette maladie ;
En effet, le diabète de type II fait partie des 13 facteurs de risque de
morbidité ou de mortalité (facteurs alimentaires – sel et alcool-, élévation de la
CRP, hypercholestérolémie, HTA essentielle ou secondaire, insuffisance rénale,
sédentarité, antécédents familiaux, atteintes cardiaques, obésité abdominale,
sexe – âge - tabac, maladie déclarées à type d’angor, IDM, néphropathies,
artériopathie des membres inférieurs, anomalies du FO).

La prévalence française de ce diabète de type II est estimée en 2007 à
5,7 %, en constante augmentation, puisqu’on parlait au début de cette étude de 3
à 5 % ; elle est liée à l’obésité et au vieillissement de la population. Le coût direct
en soins ambulatoires, avoisinant les 2 milliards d’euros, est également en
constante augmentation, mais probablement pour une amélioration de la prise en
charge, avec l’apparition de nouvelles thérapeutiques, l’exonération du ticket
modérateur pour la plupart des malades.

Par ailleurs, il existe un retard au diagnostic puisque la maladie est silencieuse
avant l’apparition des complications, qu’elles soient neurologiques, artériopathiques ou
néphrologiques : cette période de silence est estimée en moyenne à une douzaine
d’années et l’âge moyen de diagnostic à 57 ans.

Comme le souligne l’ANAES dans une communication de février 2003, un test de
la glycémie capillaire peut être utile en cas de dépistage communautaire, par exemple en
Médecine du travail, avant confirmation, en cas de test positif, par un prélèvement de
sang veineux à jeun au laboratoire.
1
C’est donc forts de ces constatations que nous étions en mesure d’intégrer ce
programme d’action, à un échelon départemental, auprès d’une population active
équivalente à 80 000 salariés.
A posteriori, en réalisant ce bilan final, les 33,5 médecins « physiques » ont
effectué un peu plus de 135 000 visites médicales sur 2 ans, durée de cette étude ; ce
qui nous donne donc une moyenne de 2021 salariés par médecin et par an, sachant que de
nombreux médecins travaillent à temps partiel et qu’un même salarié peut être examiné
plusieurs fois la même année (il ne serait alors dépisté qu’une seule fois).
Malheureusement, la pénurie de médecins du travail, la gestion des convocations des
salariés, l’absentéisme des salariés lors des vacations médicales, ne permettent pas
d’avoir un rendement optimal pour le suivi de tous les salariés de ce bassin d’emploi ;
visiblement les 82 000 salariés n’ont pas eu au moins un contact avec leur médecin du
travail au cours de ces deux dernières années. Cette étude n’a donc pu remplir tous ses
objectifs initiaux, au moins en terme de quantité…


RAPPEL DU PROTOCOLE D’ETUDE :

1/ Critères d’inclusion :

Ce dépistage opportuniste, toujours en s’inspirant des recommandations de
l’ANAES, a été ciblé sur les sujets suivants :

- âge de 40 ans et plus
et/ ou :
- IMC (Index de Masse Corporelle) ≥ 28 kg/m²
- TA (Tension Artérielle) ≥ 140/90 mmHg
- HTA (Hypertension Artérielle) traitée
- Hyperlipidémie traitée ou non
- Diabète familial du premier degré
- Diabète gestationnel ou enfant de poids de naissance de plus de 4 kg

2/ Protocole :
Chaque salarié, s’il « entre » dans cette cible, se présentant pour une visite
médicale, qu’elle soit périodique, d’embauche ou de reprise, s’est vu proposer, à l’issue de
l’interrogatoire et de la visite habituels où l’on a mesuré son poids, sa taille, sa tension
artérielle et son périmètre ombilical, un test de glycémie capillaire ;
Dans le cas où la glycémie capillaire est :

- ≥ 1,26 g/l à jeun (c’est-à-dire plus de 2 heures après un repas)
- ≥ 2,00 g/l en aléatoire

2
Le dépistage est alors considéré positif et une ordonnance de prélèvement
sanguin à jeun au laboratoire délivrée au salarié ; une plaquette explicative est remise
dans le même temps, ainsi qu’une lettre-type pour le Médecin traitant, qui reste bien sûr
le maître d’œuvre de la prise en charge du patient. (cf annexes).


3/ Suivi de l’étude :

Le coupon réponse, joint à l’ordonnance, n’est malheureusement parvenu
que difficilement au médecin coordinateur de l’Etude ; toutefois on peut espérer
que les patients ont fait bon usage de leur résultat biologique et qu’ils ont
consulté leur médecin – traitant. Il n’y a eu aucun contact avec les médecins
traitants, en dehors du courrier explicatif qui était confié au salarié dépisté.

Enfin, pour conclure, il faut souligner que cette initiative a reçu le soutien de la
CPAM de l’Oise et des pôles de prévention des centres hospitaliers de Beauvais et de
Creil, ainsi que l’appui du Docteur LAMBREY, Chef du service d’endocrinologie du Centre
Hospitalier de Beauvais.

EVALUATION :

Après deux ans d’étude, de novembre 2005 à octobre 2007, nous réalisons cette
évaluation finale, conformément au protocole initial.

- Nombre de médecins participants : 23/33,5

L’enquête étant proposée sur la base du volontariat, nous n’avons pu que
constater une participation partielle ; ainsi, 13 médecins dépisteurs ont
réellement joué le jeu de l’Etude, dépistant selon les règles émises dans le
protocole.

Si l’on s’en tient à une moyenne de 2021 visites médicales par an et par
médecin, on peut estimer à 92966 visites médicales effectuées en deux an par
ce contingent de 23 médecins dépisteurs, sachant que pour 10 d’entre eux, les
dépistages n’étaient que très occasionnels, biaisant ainsi que le recrutement
préconisé par le protocole.
3
Nombre total de mesures réalisées (compte tenu des critères d’inclusion) : 7623

7811 interrogatoires permettent de trouver des facteurs de risque et de
proposer la mesure de glycémie capillaire ; 188 salariés ont refusé la mesure.

Soit une moyenne de 331 dépistages par médecin. Pour mémoire, 5340
mesures ont été enregistrées pour la seule année 2006, et donc 2283 mesures
pour la deuxième année d’Etude ; cet écart important est logique puisque
certains salariés sont vus annuellement et ne peuvent être inclus dans l’Etude
qu’une seule fois.

Nombre de glycémies capillaires « pathologiques »
(c'est-à-dire ≥1,26 g/l à jeun ou ≥2g/l en post prandial) : 280
Pour mémoire, en 2006 : 183
Soit 3,7 % de la population totale étudiée (2,8 % des hommes et 0,9 % de
femmes).

Nombre de prélèvements sanguins réalisés au laboratoire (ou tout ou moins nombre de
résultats qui nous sont parvenus…) : 113
Soit 40,36 % du chiffre total de glycémies capillaires « anormales ».

Nombre de résultats en faveur d’un diagnostic positif de diabète : 27

Répartition par critères d’inclusion :

- l’âge est le critère principal (74,80 %)
- IMC ≥ 28 kg/m² est le deuxième critère majeur avec 25 %
- Les antécédents familiaux pour 22,5 %
- Le périmètre ombilical à 15,6 %
- L’HTA à 13,1 %
- L’hyperlipidémie à 6,1 %
- Le diabète gestationnel et enfant de poids de naissance de plus de 4 kg,
à 1,1 %.
4
COMMENTAIRES

Première constatation, sur les 135360 visites médicales effectuées par les
médecins de MEDISIS entre novembre 2005 et octobre 2007, seuls 7811
interrogatoires ont été menés dans le cadre de cette Etude D2ST ; c’est peu
évidemment, lorsqu’on sait qu’un médecin voit en moyenne 2021 salariés par
an ; toutefois, il faut rapporter ce nombre de dépistages au chiffre réel de
médecins dépisteurs, ou du moi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents