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UNIVERSITÉ PARIS XI FACULTÉ DE MÉDECINE PARIS-SUD Année : 2010 N° Thèse pour le Doctorat en médecine Présentée et soutenue publiquement le llepar M Elsa Brunet Née le 24/12/1980 à Castres (81) Un spiromètre électronique miniature est-il un outil utile pour le dépistage de la BPCO chez les fumeurs, en médecine générale ? Président : Professeur Marc Humbert Directeur : Professeur Patrice Marie - 0 - TABLE DES MATIÈRES Table des matières 1 Table des figures 3 Table des tableaux 4 Table des abréviations 5 Introduction 6 1. Ce que l'on sait de la BPCO 7 1.1. Épidémiologie 8 1.2. Physiopathologie 10 1.3. Facteurs de risque 12 1.4. Évaluation du syndrome bronchique dû à la BPCO 13 1.4.1. Le diagnostic de la BPCO 13 4.2. La technique de la spirométrie standard 14 1.4.3. Classification de la BPCO 15 1.5. Symptomatologie 16 2. Les nouvelles données 19 2.1. Prévalence du tabagisme 19 2.2. Bronchite chronique et BPCO 20 2.3. Le cannabis 21 2.4. Le rapport VEMS/VEM6 21 3. La spirométrie chez le médecin généraliste 22 Matériel & méthode 27 1. Description de l'étude 27 2. Ce que l'étude a cherché à évaluer et les critères de jugement 28 2.1. Caractériser la population concernée par ce dépistage 29 - 1 - 2.2. Mesurer le rapport VEMS/VEM6 et détecter les patients ayant un rapport 30 anormal 2.3. Mettre en évidence la ...

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Langue Français

Extrait

- 0 -
UNIVERSITÉ PARIS XI
FACULTÉ DE MÉDECINE PARIS-SUD
Année : 2010
Thèse pour le Doctorat en médecine
Présentée et soutenue publiquement le
par M
lle
Elsa Brunet
Née le 24/12/1980
à Castres (81)
Un spiromètre électronique miniature est-il un outil utile pour le
dépistage de la BPCO chez les fumeurs, en médecine générale ?
Président : Professeur Marc Humbert
Directeur : Professeur Patrice Marie
- 1 -
TABLE DES MATIÈRES
Table des matières
1
Table des figures
3
Table des tableaux
4
Table des abréviations
5
Introduction
6
1. Ce que l'on sait de la BPCO
7
1.1. Épidémiologie
8
1.2. Physiopathologie
10
1.3. Facteurs de risque
12
1.4. Évaluation du syndrome bronchique dû à la BPCO
13
1.4.1. Le diagnostic de la BPCO
13
1.4.2. La technique de la spirométrie standard
14
1.4.3. Classification de la BPCO
15
1.5. Symptomatologie
16
2. Les nouvelles données
19
2.1. Prévalence du tabagisme
19
2.2. Bronchite chronique et BPCO
20
2.3. Le cannabis
21
2.4. Le rapport VEMS/VEM6
21
3. La spirométrie chez le médecin généraliste
22
Matériel & méthode
27
1. Description de l'étude
27
2. Ce que l'étude a cherché à évaluer et les critères de jugement
28
2.1. Caractériser la population concernée par ce dépistage
29
- 2 -
2.2. Mesurer le rapport VEMS/VEM6 et détecter les patients ayant un rapport
anormal
30
2.3. Mettre en évidence la modification de prise en charge
31
3. Recueil de données
31
Résultats
32
1. Généralités sur la population étudiée
32
2. Nombre de fumeurs déjà explorés
36
3. Prévalence de l'obstruction bronchique possible
37
4. Caractéristiques des patients ayant un rapport VEMS/VEM6 < 0,8
41
5. Modification de la prise en charge
43
6. Bénéfice du dépistage de la BPCO
47
Discussion
49
1. Qualité et validité des résultats
49
2. Principaux résultats
50
3. Comparaison avec d'autres études
53
4. Les limites de la spirométrie en médecine générale
57
4.1. Comparaison avec la spirométrie classique
57
4.2. Nécessité d'une formation sur la qualité de la spirométrie
57
4.3. Risque de surestimation des résultats
60
4.4. Outil motivationnel pour le sevrage tabagique ?
61
4.5. Potentiels effets secondaires
62
5. L'implication pour de futures recherches
64
Conclusion
65
Références
66
Annexes
70
Résumé
82
Summary
83
- 3 -
TABLE DES FIGURES
Figure 1 : Répartition des patients en fonction de leur sexe
32
Figure 2 : Répartition des patients en fonction de leur âge
33
Figure 3 : Catégories professionnelles
34
Figure 4 : Quantité de tabac par jour
35
Figure 5 : Durée du tabagisme
36
Figure 6 : Répartition des patients selon leur rapport VEMS/VEM6
38
Figure 7 : Modification de prise en charge des patients par le médecin généraliste
47
- 4 -
TABLE DES TABLEAUX
Tableau I :
Traces d’explorations respiratoires antérieures dans le dossier
37
Tableau II :
Rapports VEMS/VEMS6 des hommes
39
Tableau III :
Rapports VEMS/VEMS6 des femmes
39
Tableau IV :
Rapports VEMS/VEMS6 chez les moins de 35 ans
40
Tableau V :
Rapports VEMS/VEMS6 chez les patients âgés entre 35 et 50
ans
40
Tableau VI :
Rapports VEMS/VEMS6 chez les plus de 50 ans
41
Tableau VII :
Rapports VEMS/VEM6 < 0,8 selon le sexe
41
Tableau VIII :
Rapports VEMS/VEM6 < 0,8 selon l’âge
42
Tableau IX :
Rapports VEMS/VEM6 < 0,8 selon la quantité de tabac
consommée et la durée du tabagisme
42
Tableau X :
Prise en charge des 109 patients après l’utilisation du Piko6®
43
Tableau XI :
Prise en charge des patients ayant eu un rapport anormal
44
Tableau XII :
Modification de la prise en charge chez les moins de 35 ans
45
Tableau XIII :
Modification de la prise en charge chez les patients âgés d’au
moins 35 ans
45
Tableau XIV :
Modification de la prise en charge chez les patients ayant obtenu
un rapport VEMS/VEM6 < 0,8
46
Tableau XV :
Comparaison de la modification de prise en charge avec les
explorations antérieures, chez les patients ayant un rapport
VEMS/VEM6 < 0,8
47
Tableau XVI :
Comparaison de la modification de prise en charge avec les
explorations antérieures, entre les hommes et les femmes
48
Tableau XVII :
Comparaison de la modification de prise en charge avec les
explorations antérieures, entre les patients âgés de moins de 35
ans et ceux âgés d'au moins 35 ans
48
- 5 -
ABRÉVIATIONS
ANTADIR :
Association Nationale pour le Traitement À Domicile l’Innovation et la
Recherche
BPCO :
Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive
CV :
Capacité Vitale lente
CVF :
Capacité Vitale Forcée
DEP :
Débit Expiratoire de Pointe
EFR :
Explorations Fonctionnelles Respiratoires
FEV1 :
Forced Expiratory Volume in one second
FMC :
Formation Médicale Continue
FVC :
Forced Vital Capacity
GOLD :
Global initiative for chronic Obstructive Lung Disease
IMC :
Indice de Masse Corporelle
OMS :
Organisation Mondiale de la Santé
PMSI :
Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information
SPLF :
Société de Pneumologie de Langue Française
TVO :
Trouble Ventilatoire Obstructif
VEMS :
Volume Expiré Maximal en une Seconde
VEM6 :
Volume Expiré Maximal à la sixième seconde
- 6 -
INTRODUCTION
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie
chronique inflammatoire, affectant les bronches. L’exposition au tabac en
demeure la principale cause. En 2005, en France métropolitaine, on comptait
30% d’hommes et 23 % de femmes, de 18-74 ans, qui fumaient
quotidiennement [1].
La BPCO est d’une part, encore mal connue du grand-public, et d’autre part,
sous-diagnostiquée, y compris aux stades sévères. Elle concernerait 44 millions
de personnes dans le monde, dont trois millions de personnes en France. Le
ministère de la Santé en France a mené à partir de 2005, pour une durée de cinq
ans, un « programme d’action national BPCO » afin d’améliorer la prévention et
la prise en charge de cette maladie [2]. La prévalence de la BPCO augmente
rapidement dans les pays en voie de développement ; son impact demeure
marqué aux États-Unis et en Europe. Au Royaume-Uni, les études statistiques
relèvent une nette augmentation du nombre de consultations auprès des
généralistes durant ces deux dernières décennies [3]. Cette pathologie entraîne
une morbidité importante caractérisée par la dégradation de la qualité de vie, les
handicaps, les exacerbations, les hospitalisations à répétition, les complications.
- 7 -
En 2003, la BPCO était la douzième cause de morbidité chronique et devrait
atteindre la quatrième place des maladies génératrices d’handicaps en 2020.
Actuellement, elle est la quatrième cause de décès en Europe. Elle est annoncée
comme la troisième cause de décès dans le monde en 2020, derrière les maladies
neurovasculaires et coronariennes [4]. La mortalité est stable chez l’homme,
mais augmente chez la femme, en lien avec une augmentation du tabagisme
féminin. Par son impact socio-économique profond, elle engendre des dépenses
de santé considérables. C’est dire si la BPCO est un problème de santé publique
de premier plan.
Les médecins généralistes voient en consultation la majorité des adultes
fumeurs. Mais ceux qui prescrivent une spirométrie de référence, indispensable
pour poser le diagnostic de la BPCO et réalisée dans des établissements
médicaux ou chez un pneumologue de ville, sont encore trop peu nombreux. Et
rares sont les généralistes qui possèdent un appareil spirométrique de dépistage
dans leur cabinet [5].
1.
Ce que l’on sait de la BPCO
Une de ses caractéristiques est son évolution « à bas bruit ». En l’absence de
prise en charge adaptée, elle altère progressivement l’anatomie et la fonction
- 8 -
pulmonaire. À terme, elle peut conduire à une insuffisance respiratoire
chronique sévère, à des complications aiguës et à des décès prématurés. La
maladie pulmonaire obstructive pourrait être comparée à un iceberg ; seule la
partie émergente est visible. Or cette partie visible correspond à un stade tardif
de la maladie, ce qui implique que sa prise en charge est d’autant plus retardée.
Ainsi, il paraît urgent de trouver une solution pour détecter la partie immergée
de cet iceberg. Sachant, par ailleurs, que l’obstruction bronchique augmente le
risque de mortalité liée aux maladies cardiaques, cancers pulmonaires et
accidents vasculaires cérébraux ischémiques, on comprend qu’il était temps de
classer les maladies d’obstruction bronchique comme étant des priorités de santé
publique (loi relative à la politique de Santé Publique du 9 août 2004) [2].
Diminuer à terme la fréquence de la BPCO dans la population générale et
diminuer la morbi-mortalité liée aux stades sévères de la maladie sont les
objectifs d’une telle politique de prévention et de diagnostic précoce [Annexe 1 :
axes 3 et 4 du « plan BPCO »].
1.1. Épidémiologie en France
Concernant la prévalence de la BPCO, les données sont rares car les études
sérieuses reposent uniquement sur des données spirométriques (obtenues par des
spiromètres classiques, faiblement disponibles) et ne concernent pas des
- 9 -
échantillons représentatifs de la population générale [6]. Selon une étude
épidémiologique menée par les pouvoirs publics en collaboration avec les
professionnels de santé et les représentants des malades, on peut estimer
qu’entre 6 à 10% de la population des plus de 40 ans serait concernée, soit entre
1,76 et 2,9 millions de personnes. En 2005, 1,4 millions de patients atteints de
bronchite chronique et de BPCO, soit seulement la moitié des patients concernés
si l’on considère que la population totale est de trois millions de personnes,
étaient suivis par leur médecin généraliste (données de l’observatoire Thalès,
échantillon représentatif de 1200 médecins généralistes qui fournissent en ligne
les données de leurs consultations). Les patients faisaient l’objet d’un suivi
conjoint pneumologue / médecin traitant, dans 45% des cas. Selon les données
nationales du PMSI 2005, un peu plus de 84 000 patients étaient hospitalisés
chaque année pour BPCO, engendrant 105 800 hospitalisations par an, pour une
dépense estimée à 370 millions d’euros (hors passage en service d’urgences) [2].
Pourquoi tant d’incertitudes sur ces taux ? D’une part, car tout le monde
n’adopte pas la même définition de la BPCO (bronchite chronique et BPCO
doivent être différenciés), d’autre part, car les patients, ne ressentent pas les
symptômes au stade précoce, et ont donc recours au système de soins
tardivement.
Par
ailleurs,
les
médecins
généralistes
n’utilisent
pas
systématiquement la spirométrie de référence pour confirmer le diagnostic. Il est
- 10 -
donc difficile de détecter avec précision tous les cas existants de BPCO.
Selon l’observatoire de l’ANTADIR 2005, entre 67 000 et 89 000 personnes
sont prises en charge à domicile en oxygénothérapie ou ventilation non invasive.
Entre 2000 et 2003, la BPCO aurait causé 3 % des décès en France. Au cours de
la période 2000-2005, parmi les décès survenus chez les adultes âgés de 45 ans
ou plus, résidant et décédés en France métropolitaine, 15 600 décès par an en
moyenne comportaient une notion de BPCO, figurant sur les certificats de décès.
Pour moitié de ces décès, la BPCO était notée en cause initiale (cause associée
dans les autres cas) [7]. Le taux de mortalité d’un patient atteint de BPCO aurait
été de 5 pour 1000 à cette période [2].
La BPCO représentait en 2005 un poids médico-économique de l’ordre de 3,5
milliards d’euros par an et correspondait à la première cause d’arrêt de travail
pour maladie respiratoire.
1.2. Physiopathologie
Définition
Selon les recommandations GOLD de 2009 [8], la BPCO est caractérisée par
une limitation des débits aériens, non réversible, acquise progressivement au
cours du temps et associée à une réponse inflammatoire anormale des poumons,
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