Antiquités égyptiennes à Pékin - article ; n°2 ; vol.150, pg 833-839

Clarysse Willy, Yan Haying

Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2006 - Volume 150 - Numéro 2 - Pages 833-839
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: COMPTES-RENDUS_DES_SEANCES_DE_L-ACADEMIE_DES_INSCRIPTIONS_ET_BELLES-LETTRES
• Publié le: 01 janvier 2006
• Nombre de lectures: 14
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 13 Mo

Extrait

COMMUNICATION

ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES À PÉKIN, me PAR M. WILLY CLARYSSE ET MHAYING YAN

Nous avons l’honneur de vous parler aujourd’hui d’une décou- 1 verte faite à Pékin en 2002 et 2005 . Lors d’une première visite de W. Clarysse à la capitale chinoise en 2002, nous avons trouvé dans les réserves du musée universitaire quelques stèles funéraires latines appartenant à des affranchis, deux stèles hiéroglyphiques et une stèle avec un texte en démotique. Une des stèles hiérogly- phiques, au nom d’un certain Sedjemou, appartient à l’Ancien Empire, tandis que la stèle démotique montre un roi ptolémaïque offrant l’hiéroglyphe du champ à un lion sacré couché sur un pié- 2 destal (fig. 1a) . Ce qui rend cette stèle particulièrement intéressante, c’est que le cartouche identifie le roi comme Cléopâtre. Une reine Cléo- pâtre est présentée ici comme un pharaon mâle. Nous ne connais- sons que deux parallèles, dans des textes grecs du règne de 3 Cléopâtre VII, la dernière reine des Ptolémées . À notre avis, la stèle a été faite pour Ptolémée XI, le père de Cléopâtre. Quand celui-ci est décédé, on a simplement gravé le nom de son succes- seur dans le cartouche, sans prendre la peine de remanier l’image du roi en image de reine. Les stèles à lion sont bien connues depuis que Jean Yoyotte les a étudiées dans son cours à l’École pratique des Hautes Études, 4 il y a vingt ans déjà . On en connaît maintenant une vingtaine et nous avons récemment identifié un nouvel exemplaire au Louvre, qui avait échappé à Yoyotte. Le lion se trouve sur un pié-

1. Pour la première présentation de cette découverte, voir H. Yan et W. Clarysse, « Ægypten in der verbotenen Stadt »,Antike Welt37 (2006), p. 45-51. 2. Lastèle démotique sera publiée par les deux auteurs dans le prochain volume de la Chronique d’Égypte, avec une étude détaillée de toutes les stèles à lion de Léontopolis. 3.I. FayoumI 14 (entre 40 et 33 av. J.-C.) et III 205 (an 1 de Cléopâtre, 51 av. J.-C.). 4. J.Yoyotte,Annuaire de l’École pratique des Hautes Études96 (1987-1988), p. 158.