Apprendre à lire : oui mais comment ? Échanges et débats avec ...
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Apprendre à lire : oui mais comment ?
Échanges et débats avec le public

Question 1 :

La première question est posée par un professeur de collège en lettres classiques.
Il a commencé à s’interroger sur l’apprentissage de la lecture, le jour où, en début d’année, il a entendu un
élève dire, en lisant le règlement intérieur du collège : « le conseil d’admiration se réunit ». Il s’est peu à
peu aperçu qu’on avait appris à cet élève à « photographier » les mots au lieu de les déchiffrer, mais que
derrière ces photographies, il n’y avait aucun sens du tout.
Il se pose la question de l’intérêt de ces « photographies » qui aboutissent notamment à l’incompréhension
des consignes écrites. En effet, dans un énoncé mathématique, par exemple, l’attention de certains élèves se
focalise sur quelques mots à partir desquels ils devinent et réinventent la question qu’ils ne lisent pas
intégralement.
En français, ils sont incapables de déchiffrer un mot nouveau (qui n’a pas été photographié précédemment).
Ceci pose des problèmes de vocabulaire car ils sont incapables de chercher ce mot inconnu dans un
dictionnaire.
Il en résulte qu’ils sont condamnés au langage qu’il possèdent : celui des banlieues.
Ce monsieur qui a fait part de ce questionnement lors d’une réunion de formation à l’IUFM a été qualifié
de « politiquement dangereux ».

Marc Le Bris :
C’est exactement ce que l’on constate partout et ce n’est pas anodin. Les enfants ne maîtrisent pas le
langage ...

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Apprendre à lire : oui mais comment ? Échanges et débats avec le public Question 1 : La première question est posée par un professeur de collège en lettres classiques. Il a commencé à s’interroger sur l’apprentissage de la lecture, le jour où, en début d’année, il a entendu un élève dire, en lisant le règlement intérieur du collège : «le conseild’admirationse réunit». Il s’est peu à peu aperçu qu’on avait appris à cet élève à « photographier » les mots au lieu de les déchiffrer, mais que derrière ces photographies, il n’y avait aucun sens du tout. Il se pose la question de l’intérêt de ces «photographies» qui aboutissent notamment à l’incompréhension des consignes écrites. En effet, dans un énoncé mathématique, par exemple, l’attention de certains élèves se focalise sur quelques mots à partir desquels ils devinent et réinventent la question qu’ils ne lisent pas intégralement. En français, ils sont incapables de déchiffrer un mot nouveau (qui n’a pas été photographié précédemment). Ceci pose des problèmes de vocabulaire car ils sont incapables de chercher ce mot inconnu dans un dictionnaire. Il en résulte qu’ils sont condamnés au langage qu’il possèdent : celui des banlieues. Ce monsieur qui a fait part de ce questionnement lors d’une réunion de formation à l’IUFM a été qualifié de «politiquement dangereux». Marc Le Bris : C’est exactement ce que l’on constate partout et ce n’est pas anodin. Les enfants ne maîtrisent pas le langage écrit. Le système alphabétique, qui permet de déchiffrer soi-même n’importe quel mot nouveau, et qui permet une autonomie intellectuelle, n’est pas acquis. Je trouve très grave que l’on déclare «politiquement incorrect», ou que l’on traite de «fachos», ceux et celles qui pointent doigt les difficultés des élèves en lecture et qui rendent publiques ces constatations fondamentales. La connaissance de la lecture et de l’écriture est pourtant un enjeu philosophique et épistémologique. Beaucoup de gens savent et observent ce que nous dénonçons, mais ils n’ont pas d’autorité auprès du Ministère de l’Éducation Nationale. Il est dramatique, presque criminel, de priver les jeunes de la maîtrise de leur propre langue. Nous n’en sommes qu’au début. Bientôt, des hordes incultes défileront, il y aura encore des voitures brûlées au bas des immeubles. Nous fabriquons une déliquescence sociale énorme. Question 2 Intervention de Jean Pierre Demailly, professeur de mathématiques à l’université de Grenoble. L’école primaire est le lieu qui conditionne toute la suite pour un élève. Monsieur Demailly constate, depuis une dizaine d’année, une diminution du nombre d’étudiants qui se lancent dans des carrières scientifiques, ce qui résulte apparemment d’une baisse du niveau des raisonnements et de la logique. Monsieur Demailly demande à Marc Le Bris quelles sont, d’après lui, les conséquences des différentes réformes et leurs répercussions au collège, au lycée et à l’université. Marc Le Bris : Les réformes des programmes de primaire risquent d’avoir pour effet la disparition des élites. Consécutivement, s’il n’y a plus d’ingénieurs, nous assisterons au déclin de nos industries. M. Demailly soulève un problème d’actualité : les professeurs du supérieur en effet s’interrogent de plus en plus sur ce qui se passe à l’école, dès la maternelle, pour que nous en arrivions à un tel désastre et que le recrutement des scientifiques soit à présent si difficile. L’apprentissage de la lecture est le premier travail intellectuel que l’on demande aux enfants. Pour y parvenir, ils doivent apprendre ce qu’est la différence. Cela conditionne toute la structure de leur pensée.
Avec la méthode par hypothèse, on essaie d’inventer les mots, ce qui est contraire à la logique. Il n’y a plus de rigueur. Même les activités de base sont réalisées à l’école sans rigueur: plus personne aujourd’hui ne sait apprendre à écrire un «a» ou un «o». La graphie est de plus en plus catastrophique (la barre du «t», par exemple, ou du «5», ne se fait plus à la fin de l’écriture ce qui implique des confusions). Les jeunes écrivent comme des cochons: ils ne savent pas conjuguer les verbes, oublient les «s »du pluriel. Ils n’ont pas conscience que ces erreurs peuvent changer le sens d’un texte (un « –er» à la fin d’un verbe n’a pas la même signification qu’un « –ai» ou un « –é»). Ils sont alors dépourvus d’un langage qui leur permette d’exprimer une pensée claire. Nous sommes responsables de quelque chose de dramatique. Question 3 Elle est posée par une mère de famille qui a deux filles en bas âge (18 mois et 3 ans) et qui est révoltée autant qu’apeurée par ce qu’elle a entendu. Elle se demande comment vont réagir ses filles si elle leur apprend à lire parallèlement à l’école avec une méthode telle que «Lire avec Léo et Léa». Ne risquent-elles d’avoir l’esprit « embrouillé » ? Un autre maman rebondit : elle a un fils qui a fait un CP catastrophique l’an passé. Cet enfant avait de gros problèmes de langage et la maîtresse de CP a proposé un redoublement. La maman a trouvé la méthode «Lire avec Léo et Léa» dans un magazine. Elle l’a achetée pour faire travailler son fils pendant les vacances estivales, mais bien sûr, elle n’a pas pu étudier tous les sons. Les maîtresses du CE1 ont été stupéfaites par les progrès réalisés en deux mois. La maman pense que «Lire avec Léo et Léa» a réellement aidé son fils à se structurer et à prendre confiance en lui, même s’il souffre d’une petite dyslexie. Elle a un deuxième fils qui passe en CP l’an prochain et elle est inquiète. Georges Gay : Il convient de préciser que ce n’est pas la méthode qui crée la dyslexie. La dyslexie a pour origine un problème cérébral, mais il est vrai que la méthode n’arrange rien, bien au contraire. Michelle Sommer et Marc Le Bris expriment alors leur désaccord avec cette assertion. Michelle Sommer : Un enfant ne peut maîtriser la lecture que lorsqu’il connaît le code. La seule question est l’ordre dans lequel on apprend les choses : le code ou l’identification des mots en premier ? On arrive aujourd’hui à une situation où ce sont les parents qui font l’école à leur enfant afin de lui apprendre le code. Or il est important que les élèves continuent d’apprendre à lire à l’école, car lorsque les parents s’en chargent, l’enfant n’acquiert pas la distance suffisante et ne se structure pas. Tous les travaux préparatoires à la lecture sont primordiaux, notamment la conscience phonique. Ce travail n’est bien souvent pas fait ou insuffisant en grande section de maternelle. On préfère leur apprendre à reconnaître des mots globaux sur une étiquette. Il y a des dyslexies d’origine neurologique, mais ce terme a été galvaudé par l’Éducation nationale (qui refuse de reconnaître ses erreurs) pour désigner des enfants qui ont des problèmes de lecture. Il faut lire à ce sujet l’ouvrage de Colette Ouzilou,Dyslexie, une vraie fausse épidémie. L’auteure y montre que les orthophonistes voient trop souvent dans leurs bureaux des enfants atteints de «fausses dyslexies» installées par une méthode d’apprentissage défaillante et non d’origine cérébral. Lorsqu’on n’apprend pas à lire aux enfants de façon logique, la confusion s’installe dans l’esprit des enfants et des troubles de type dyslexiques peuvent apparaître. Georges Gay préciseque la Maison Des Enseignants met à disposition sur son site le compte-rendu du colloque CORIDYS sur la dyslexie, organisé le 09 avril 2005. Voir le dossier dyslexie du site, à l’adresse suivante :http://lamaisondesenseignants.com/rapide.php?rapide=%5Bdyslexie%5D&action=go+%21
Marc Le Bris : C’est à l’école de faire le travail de l’école et aux parents de faire le travail des parents. L’inversion à laquelle on assiste aujourd’hui est épouvantable pour les enfants: ce n’est pas à l’école d’apprendre aux enfants à faire du vélo, des gâteaux ou des promenades ; ce n’est pas aux parents d’apprendre à lire. En attendant que les choses rentrent enfin dans l’ordre, Marc Le Bris propose aux parents de faire à la maison le travail qui n’est pas fait à l’école : ce ne sera pas aussi bien fait que venant d’un enseignant, qui est un professionnel, mais ce sera toujours mieux que rien. Il recommande aussi d’aller voir dans le CP où sera scolarisé l’enfant la méthode qui sera utilisée afin de juger de la stratégie à adopter. Il cite une image: si on va se faire vacciner chez un médecin qui a la réputation de ne pas stériliser ses seringues, soit on apporte sa seringue, soit on change de médecin. Transposé à l’école, lorsqu’on ne peut pas changer d’école, il faut stériliser la seringue. Les enfants apprennent ce qu’on leur apprend : si on leur apprend bien, ils apprennent bien. Il faut savoir que la vraie dyslexie est rare. Mais le remède approprié est une « ultra alphabétisation ». Actuellement, on assiste de plus en plus à un phénomène inquiétant chez les élèves: le stress et la dévalorisation engendrée par des échecs scolaires, qui sont inévitables lorsqu’on demande à un enfant de deviner le sens d’un texte dont il ne connaît aucune lettre. Imaginez que vous deviez apprendre le russe en tapissant une pièce avec du russe, sans connaître le code. C’est impossible ! Question 4 Elle est posée par une enseignante d’anglais, mais qui parle en tant que mère de famille. Elle a une fille qui a fait son « petit bonhomme de chemin » après un CP catastrophique. Pourtant, elle est entrée en CP avec une connaissance des gammes musicales et du code correspondant. Sa maman pensait alors qu’elle n’aurait aucune difficulté à apprendre à lire. A tort malheureusement puisqu’au CP, un jeune instituteur sans formation a utilisé une méthode semi-globale qui a eu pour conséquence des confusions, par exemple entre les sons [y] et [u]. Au troisième trimestre, la maman s’est résolue à se mêler de l’apprentissage de la lecture en utilisant la méthode avec laquelle elle avait elle-même appris à lire. Aujourd’hui, elle a l’impression que sa fille manque toujours de confiance en elle en lisant un texte à voix haute et qu’il reste des séquelles de l’apprentissage qu’elle a subi au CP. Elle voudrait savoir si ces jeunes sont « récupérables ». Marc Le Bris : Il n’y a pas de réponse. On rééduque beaucoup plus difficilement que l’on éduque. Celui qui n’a pas appris à marcher à l’heure ne sera jamais un champion du 100 m. On est face à un cas de dyslexie acquise. Il s’agit d’un handicap intellectuel apporté par l’école de la république qui est financée par nos impôts. Marc Le Bris pense fonder très prochainement une association ou un collectif des parents et amis des « victimes » des méthodes d’apprentissage de la lecture de l’éducation nationale. Un parent réagit : Il y a de plus en plus d’enfants dyslexiques : c’est une épidémie. Il y a toutefois des jeunes qui se cachent derrière leur dyslexie et s’en servent comme excuse pour signifier à l’enseignant qu’il est inutile d’essayer de leur apprendre quelque chose, puisqu’ils sont dyslexiques. La dyslexie est un mal qui atteint la motivation d’enfants qui pourraient pourtant s’en sortir malgré ce handicap. George Gay : La science avance sur le sujet, et on peut déterminer par une IRM si un enfant est un vrai ou un faux dyslexique. Il y a très peu de vrais dyslexiques. Michelle Sommer :
Il est vrai que l’effet pervers que l’on constate actuellement est un flux de parents qui arrivent chez l’orthophoniste avec un enfant auquel ils ont mis l’étiquette « dyslexique ». L’attitude de l’enfant est alors de prouver au praticien qu’il « mérite bien son étiquette » : il se lâche ! Marc Le Bris : La multiplication des dyslexies précoces amène le débat du redoublement et pose le problème global de l’intégration. Aujourd’hui, dire qu’on va intégrer et accepter la différence revient souvent à nier cette différence. Si un enfant n’a pas de jambe, il ne pourra pas courir le 100 m comme les autres, il aura besoin de certains aménagements. Si un enfant est effectivement dyslexique, c’est-à-dire qu’il a un handicap très gênant, on peut s’attendre à ce qu’il ne puisse pas suivre la même scolarité que les autres enfants, il faut commencer le « traitement » très tôt. Prenons le cas d’un enfant qui ne sait pas lire à la fin du CP. Dans le chaos général de l’école actuellement, il faut toujours essayer de savoir pourquoi : l’origine est-elle l’école ou alors l’enfant ? Les parents ont fini par se rendre compte qu’ils sont souvent obligés de défendre l’intérêt individuel de leur enfant contre l’école. Ce n’était pas le cas il y a cinquante ans où c’est l’instituteur qui défendait l’intérêt individuel l’enfant souvent contre ses parents qui, eux, étaient soumis à une logique économique : il fallait mettre les petits à 14 ans à la ferme ou à l’usine. Marc Le Bris recommande aux parents de ne pas hésiter à rencontrer les instituteurs. Le cours préparatoire a pour but de préparer à la suite : il faudra bien acquérir ce qui n’a pas été assimilé. L’idée selon laquelle un enfant va mieux réussir en étant au CE1 est catastrophique. On va le mettre dans une situation impossible où tout ce qui va se passer va être fondé sur ce qu’il ne sait pas faire : lire. Si le cours préparatoire n’a pas été efficace, on met l’enfant dans une situation terrible. Dans ces cas là il vaut mieux utiliser la solution dure qu’est le redoublement. Ce n’est pas une solution idéale et en plus c’est une mauvaise nouvelle. Osons une comparaison audacieuse. On peut faire un parallèle avec la chimiothérapie : quand un médecin annonce qu’il faut faire une chimiothérapie, certes c’est une mauvaise nouvelle, mais ce n’est pas la chimiothérapie qui est en cause, c’est la maladie qu’elle est censée soigner. Avec le redoublement, c’est la même chose: c’est une mauvaise nouvelle mais ce n’est pas le redoublement qui est en cause (même s’il n’est pas toujours efficace), c’est ce qui entraîne la nécessité d’un redoublement. La presse (Le Monde, Libération, Le Monde de l’Education) se fait régulièrement l’écho des études menées par l’IREDU, institut qui emploie à plein temps cinq salariés qui font des calculs toute l’année pour démontrer que le redoublement du CP ne sert à rien. En effet leurs calculs montrent que moins de 50 % des élèves redoublant au CP atteignent une classe de Troisième générale. D’un point de vue statistique, il est vrai que c’est monstrueux. Cela peut se traduire par: on a remarqué que, sur dix chimiothérapies, seulement quatre ou cinq dépassaient une survie de cinq ans. Supprimons donc la chimiothérapie ! Voilà le raisonnement bassiné dans la presse. Ce qu’il faudrait retenir, au contraire, c’est que le redoublement est tout de même un remède efficace pour un élève en difficulté sur deux. Question 5. Elle est posée par un père de quatre enfants scolarisés en primaire, qui est venu de l’Hérault spécialement pour assister à cette conférence. Il a constaté que chacun de ses enfants avait des difficultés en lecture et en écriture à l’entrée au CP. Il a alors rencontré les institutrices pour échanger sur les difficultés rencontrées par ses enfants Il a d’abord suivi, en vain, les conseils de remédiation des enseignantes, puis a pris les choses en main. Ses quatre enfants sont désormais chacun premier de leur classe.
Très interpellé par la lecture des livres de Rachel Boutonnet et de Marc Le Bris, il s’est posé beaucoup de questions. Il a recherché dans la littérature scientifique des rapports de tests comparatifs qui auraient été effectués sur les méthodes d’apprentissage de lecture et d’écriture. Rien de tel n’existe en France. Des études ont été menées aux Etats-Unis, au Canada, en Suisse, mais absolument rien en France. Ces études effectuées dans d’autres pays à partir de tests normalisés donnent des résultats affligeants concernant les méthodes d’apprentissage actuelles. Chaque test réalisé (il y en a par dizaines à l’étranger) aboutit à la même conclusion: quelle que soit l’approche qu’on lui donne, la méthode globale, semi-globale ou à départ global est toujours moins efficace que la méthode syllabique. Cela est vrai en termes de lecture et d’écriture, mais les rapports vont plus loin : c’est vrai également dans les domaines cognitifs et relationnels. Cet intervenant souhaiterait qu’une étude scientifique sérieuse soit mise en place pour évaluer les méthodes en France et il se propose de collaborer à cette étude en sa qualité de chercheur. Parallèlement à cela, toujours dans les mêmes pays, des études ont été menées sur les méthodes syllabiques, notamment auprès d’élèves primo-arrivants. En l’espace de sept ans, les élèves primo-arrivants passent d’une moyenne de 5 à une moyenne de 19/20. Georges Gay : Les parents ne sont pas suffisamment guerriers face aux enseignants. Ils ont pourtant un rôle important à jouer dans l’apprentissage. Des parentsréagissent : ils affirment l’hostilité des enseignants lorsqu’on vient les contredire sur le terrain de la pédagogie qui est de leur domaine exclusif. Marc Le BrisSi un parent vient le voir pour lui reprocher son enseignement de la division, acte pédagogique pour lequel il a trente ans d’expérience et de réussite, il ne trouvera pas cela normal; mais si ce même parent – constatant que son enfant, au sortir d’une classe, ne savait pas lire correctement ou ne savait pas poser la division – venait lui demander de changer cette méthode qui ne marche pas, il se remettrait en cause pour trouver mieux. Une fois encore, Marc Le Bris rappelle son intention de participer à la fondation d’une véritable association de parents d’élèves apolitique (a contrariode celles qui existent actuellement, qui s’apparentent davantage à des associations politisées et qui sont financées par l’état en fonction de leurs prises de position) et qui défendrait véritablement les intérêts des enfants. Il souligne qu’il pense, contrairement à ce qu’a dit Georges, que les parents n’ont actuellement aucun poids sur l’éducation car il ne sont pas relayés au niveau national par les associations censées les représenter. Malgré tout, les associations locales font un travail intéressant et se mobilisent pour que leurs enfants apprennent correctement à l’école.
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