Archives de zoologie expérimentale et générale

Henri De Lacaze-Duthiers, Centre National De La Recherche Scientifique (France)

Sujets

• Zoology

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 10
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 49 Mo

Extrait

ARCHIVES
EXPÉRIMENTALEZOOLOGIE
ET GÉNÉRALEHENNUYER. DARCET,TYPOGRAPTIIÎ^ A. RUE /.ARCHIVES
DE
EXPÉRIMElNTALEZOOLOGIE
ET GÉNÉRALE
— —HISTOLOGIEHISTOIRE NATURELLE MORPHOLOGIE
DES ANIMAUXÉVOLUTION
PUBLIEICS SOL'S LA DIRliCTION DE
HENRI DE LAOAZE-DUTHIERS
DE FRANCEMEMBRE DE l'iNSTITUT
(Apadémie dt's seienci"'*)
SORBONNEPROKESSKUR d"aNAÏOMIE COMPARÉE ET DE ZOOLOGIE A LA
(Faculté sciences)des
FONDATF.I n ET DIRECTEUR DES LABOBATOIBES DEZOOLOUIE EXPÉRIMENTALE
DE ROSCOFF (FINISTÈRE)
ALES)ET DE LA SiTATION MARITIME DE BANYULS-SUB MER (pYRÉNÉES-ORIEM
Arapn)(L;iborafoirc
DEUXIEME SERIE
TOME DEUXIÈME
1884
PARIS
LIBRAIRIE DE C. REINWALD
45, RUE DES SAINTS-PÈRES, 15VET REYUE.NOTES
I
RECHERCHES SYSTÈME NERVEUXSUR LE DES POISSONS,
Par E. Baudelot.
Les lecteurs des Archives n'ont certainement pas oublié que l'une des
de lapertes les plus regrettables zoologie française tut celle que la mort pré-
maturée de M. Emile Baudelot lui lit éprouver.
avaitEmile Baudelot été notre collaborateur et notre ami. Nos regrets
causés par sa perte sont toujours aussi vifs, ils sont même ravivés en voyant
ce que cet éminent naturaliste eût pu produire s'il n'avait été aussi prématu-
rément enlevé.
Après avoir fait quelques excellents travaux dans lesquels on reconnaît
qu'il cherchait sa voie, il s'adonna entièrement à l'étude de la morphologie
des poissons. Tout son temps était pris par des recherches où l'habileté de
l'anatomiste consommé égalait la sagacité de l'observateur précis qui excellait
mettre en évidenceà les homologies les plus difficiles à découvrir.
11 voulait arriver à la démonstration scientifique du type fondamental des
poissons, qui est à la fois si varié et si constant dans son plan primitif, et
cela par la connaissance des moindres détails qui lui eussent permis de faire
des rapprochements que la loi de connexion lui faisait prévoir, puis vérifier.
11 avait commencé ses études générales par le système nerveux. Étude dif-
ficile s'il en fut et qui lui avait déjà pris un temps considérable.
Professeur à la faculté de Strasbourg, il fut, plus tard, après nos désastres,
qui l'avaient profondément attristé, appelé à remplir la chaire de zoologie à
la faculté de Nancy, créée alors pour remplacer celle que notre défaite nous
avait enlevée.
Ses recherches avaient été couronnées par l'Académie des sciences. Cette
récompense l'avait encouragé à poursuivre ardemment ses études. 11 allait
être nommé notre correspondant lorsque la mort vint le surprendre et nous
affliger tous profondément, car nous l'aimions et l'estimions beaucoup.
Qu'allaient devenir tous ses dessins et toutes ses notes, fruits de tant tic
labeurs?
M""^ Emile Baudelot a tenu ne pointà laisser tomber dans l'oubli l'œuvre
de celui qu'elle pleure et que nous regrettons si vivement avec elle. Aidée par
l'ancien maître et l'ami de son époux, notre éminent confrère M. E. Blan-
chard, elle vient de réunir et de publier les notes et les dessins laissés par
Emile Beaudelot sur le système nerveux.
ARCH. DE ZÛOL. — tJe —EXP. ET GÉ.N. SÉRIE. T. U. 1884. \
/ S> O 2>M NOTES ET REVUE.
Le volume est superbe.
Il est édité avec grand luxe. Les planches sont d'une exécution parfaite.
Ceux qui ont vu les dessins si bien faits d'Eiiiiie Haudelot reconnaîtront
la gravure et la touche précise, délicate et le fini extrême des figurestous
qu'il savait si bien grouper et agencer pour rendre son œuvre claire et facile
à comprendre.
Quels éloges n'y a-t-il pas adresser veuveà à la qui concourt si précieuse-
ment h. sauver de l'oubli l'œuvre de notre cher et ancien collègue.
Le beau livre in-folio sur le système nerveux des poissons, toute œuvre
plus pré-posthun^o qu'il est, n'en reste pasî moins un beau travail, d'autant
cieux que les ouvrages sur cette partie de la science sont rares.
d'avoir l'ait laLes zoologistes seront reconnaissants à M™^ Emile Baudelot
publication que aujourd'hui.nous sommes heureux d'annoncer
H. de L. D.
II
Une discussion s'est élevée au sujet de quelques critiques contenues dans
les premières pages du travail de M. Maupas. Pour que les lecteurs des
en cause, il est, pour eux, utile d'avoir sousArchives jugent connaissance de
les yeux l'attaque et la réponse, car la rédaction dos Archives désire rester
entièrement en dehors des critiques qui suivent. H. de L. D.
M.\UPAS ET LES INFUSOIRES CILIÉS,M.
Par M. Balbiani, professeur au Collège de France.
de zoologie expéri-Dans le troisième fascicule de l'année 1883 des Archives
mentale, qui vient de se d'un travail deparaître, trouve le commencement
M. Maupas sur les Infusoires ciliés, où je suis assez malmené par ce nou-
mes travauxveau venu dans ce canton de la zoologie. M. Maupas assure que
sur Infusoires entravé près les progrès dans nosles ont pendant de vingt ans
connaissances de ces êtres, et que ces travaux venaient d'être définitivement
« l'admirablerenversés par Bùtschli, ce qui a été un véritable triomphe pour
théorie du sarcode de Dujardin ».
lec-Rien n'est, à la fois, plus faux et plus injuste que ce jugement, et les
de micrographie, mes leçonsteurs du Journal dans lequel ont été publiées
récentes sur les Infusoires ciliés ', savent parfaitement à quoi s'en tenir sur
phénomènes sexuelscette assertion de M. Maupas. Dans mes Recherches sur les
des Infusoires, Maupas a surtout en ici, je me suis à peineI8GI, (]ue M. vue
• Wo'w Journal de micrographie, 1881 et 1882.