Théorie des jeux et économie industrielle  ; n°1 ; vol.45, pg 77-88
13 pages
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Revue d'économie industrielle - Année 1988 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 77-88
12 pages

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Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 65
Langue Français
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Extrait

Gisèle Umbhauer
Théorie des jeux et économie industrielle
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 45. 3e trimestre 1988. pp. 77-88.
Citer ce document / Cite this document :
Umbhauer Gisèle. Théorie des jeux et économie industrielle. In: Revue d'économie industrielle. Vol. 45. 3e trimestre 1988. pp.
77-88.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1988_num_45_1_2231Recension
Théorie des jeux
et économie industrielle
Gisèle UMBHAUER
Bureau d'économie Université théorique Louis Pasteur, et appliquée Strasbourg (BETA) I
Rubrique réalisée par le Centre de Recherche en Économie Industrielle (CREI)
de l'université de Paris Nord sous la responsabilité de Jean-Marie CHEVALIER
INTRODUCTION
Omniprésente en économie industrielle, la théorie des jeux est indispensable dès
lors qu'il y a interaction entre plusieurs agents dont les buts ne sont pas identi
ques. Les articles et ouvrages récents portant sur la théorie des jeux sont très nom
breux et témoignent de la richesse et des possibilités d'exploitation de cette théor
ie. Nous nous consacrerons tout d'abord aux travaux qui fournissent une pre
mière approche de la théorie des jeux, limitée aux jeux à information complète ;
nous présenterons ensuite les applications de ces jeux en économie industrielle avant
d'exposer les travaux menés en théorie des jeux non coopératifs à information
incomplète et leurs applications économiques.
I. — JEUX À INFORMATION COMPLÈTE : THÉORIE ET APPLICATIONS
Á L'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE
1.1. Première approche de la théorie des jeux : jeux à information complète
Comme introduction à la théorie des jeux l'on peut citer, outre les ouvrages
de T.C. Schelling (1), de R.D. Luce et H. Raiffa (2) et de M. Davis (3), deux tra
vaux de H. Moulin et l'ouvrage de J.-P. Ponssard.
H. MOULIN : Comportement stratégique et communication conflictuelle : le cas
non coopératif ; Revue Économique n° 1, janvier 1984.
(1) T.C. SCHELLING, The Strategy of Conflict ; Harvard University Press 1960.
(2) R.D. LUCE et H. HAIFFA, Games and Decisions : introduction and critical survey, chez John
Wiley & Sons, Inc. 1957.
(3) M. DAVIS, Introduction à la théorie des jeux ; Armand Colin 1974.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 45, 3« trimestre 1988 77 Cet article a, entre autres, les mérites suivants : tout d'abord, il expose de manière
non formalisée un grand nombre de concepts de théorie des jeux, et notamment
différents types d'équilibres non coopératifs (équilibre de Nash, équilibre sophis
tiqué) et les accords contraignants et non contraignants (intégrant le principe des
menaces). Il met aussi en valeur les processus de communication et les types d'info
rmation qui soustendent les différents équilibres du jeu. Enfin, l'auteur illustre son
exposé par de judicieux exemples tirés de la vie courante et des stratégies militai
res ainsi que par un rappel des études sociologiques sur la conscience collective.
H. MOULIN : Théorie des jeux pour l'économie et la politique : éditions Her
man Paris, 1981, 248 pages.
Cet ouvrage, par opposition à l'article ci-dessus, présente d'une part la théorie
des jeux non coopératifs (chapitres I à III) et d'autre part, la théorie des jeux coo
pératifs (chapitres III à V). Les principaux concepts y sont exposés de manière
rigoureuse. Toutefois l'auteur, qui s'adresse à des économistes et non des mathé
maticiens, insiste devantage sur l'interprétation et le sens des définitions propos
ées que sur les démonstrations techniques.
J.-P. PONSSARD : Logique de la négociation et théorie des jeux, les Éditions
d'Organisation 1977, 206 pages.
Cet ouvrage, pour lequel il existe une traduction anglaise révisée intitulée : Comp
etitive strategies : an advanced textbook in game theory for business students,
North Holland 1981, met l'accent sur les problèmes de négociation entre agents
dont les buts sont différents. L'auteur distingue, non sans souligner l'aspect essen
tiellement théorique de cette distinction, les situations de compétition des situa
tions de négociation : la réalisation d'accords irréversibles entre agents est ainsi
impossible dans les premières, alors qu'elle est possible dans les secondes. Théor
ies et applications se côtoient étroitement dans cet ouvrage. L'auteur réexpose
les principaux concepts de théorie des jeux coopératifs et non coopératifs néces
saires à son analyse (jeux en formes normale et développée, phénomènes de
menace), et illustre son étude par de nombreux exemples et études de cas concrets
dont les jeux de rôles entre acheteurs et fournisseurs et les négociations financières.
La lecture de ces premiers travaux peut être complétée par celle de quelques
travaux sur la théorie des jeux différentiels (4) plus récente (étudiée à partir des
années 1950) et moins développée.
Les jeux différentiels à somme nulle sont exposés dans la troisième partie de
l'ouvrage de P. Bernhard (5) et font l'objet de l'ouvrage, formalisé, de N. Kras-
sovski et A. Soubbotine (6).
(4) Les jeux différentiels sont en fait des jeux dynamiques ou sous forme développée (c'est-à-dire
des qui se déroulent sur plusieurs périodes ou un intervalle de temps continu) dans lesquels
l'évolution du système étudié est gouvernée par des équations différentielles.
(5) P. BERNHARD avec la collaboration de G. COHEN : Commande optimale, décentralisation
et jeux dynamiques ; Dunod (automatique) 1976.
(6) N. KRASSOVSKI et A. SOUBBOTINE : Jeux différentiels ; Éditions Mir Moscour 1977.
78 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 45, 3e trimestre 1988 Les références aux jeux différentiels à somme non nulle sont plus rares ; l'on
peut recommander au lecteur l'article de J.H. Case (7) et celui de A.W. Starr et
Y.C. HO (8).
Les ouvrages présentés jusqu'ici ont en commun le fait de se limiter à l'étude
des jeux, à information complète, c'est-à-dire des jeux où chaque acteur connaît
toutes les caractéristiques des autres joueurs (goûts, fonction de profit, etc.) avec
lesquels il joue.
Ces jeux ont fait l'objet d'un nombre important d'applications à l'économie
industrielle. Les citer toutes s'avère ainsi impossible. Aussi, seuls quelques tr
avaux essentiels seront évoqués ci-dessous.
1.2. Applications de la théorie des jeux à information complète à l'économie
industrielle
La théorie des jeux s'est imposée comme un outil qui permet de mieux analyser
les contextes de concurrence imparfaite, notamment celui de l'oligopole, et l'évo
lution des structures de marché.
J.W. FRIEDMAN, intéressé par le lien étroit entre la théorie de l'oligopole et la
théorie des jeux, scinde son ouvrage : Oligopoly and the theory of games, North
Holland 1977, 311 pages, en deux parties : la première est consacrée aux modèles
d'oligopoles et la seconde à la théorie des jeux. La structure des parties est sem
blable : ainsi, après avoir étudié les modèles d'oligopoles statiques (chapitres 2,
3) et la théorie des jeux non coopératifs statiques (chapitre 7), l'auteur se tourne
vers les modèles d'oligopoles dynamiques (chapitres 4, 5) et la théorie des jeux
non coopératifs dynamiques (chapitres 8, 9). De plus, les chapitres consacrés à
la théorie des jeux non coopératifs 7 à 10) consacrent une section d'appli
cation aux modèles d'oligopoles.
Une synthèse de tous les résultats récents obtenus en théorie de l'oligopole grâce
à la théorie des jeux, peut être trouvée dans l'article d'A. Ulph : Recent advances
in oligopoly theory from a game theory perspective ; Journal of Economic Sur
veys, vol. 1, n° 2, 1987.
Après avoir consacré deux sections à l'exposition des résultats de la théorie de
l'oligopole traditionnelle (équilibre de Cournot, Stackelberg, équilibres avec varia
tions conjecturales) et insisté, d'une part, sur l'aspect essentiellement statique de
ces résultats et, d'autre part, sur la pauvreté des variables de décision prises en
compte (prix, quantités), l'auteur met en évidence le fait que l'introduct

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