Camille Enlart. Manuel ď archéologie française depuis les temps mérovingiens jusqu à la Renaissance  ; n°1 ; vol.64, pg 125-140
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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1903 - Volume 64 - Numéro 1 - Pages 125-140
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Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Auguste Brutails
Camille Enlart. Manuel ď archéologie française depuis les temps
mérovingiens jusqu'à la Renaissance
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1903, tome 64. pp. 125-140.
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Brutails Auguste. Camille Enlart. Manuel ď archéologie française depuis les temps mérovingiens jusqu'à la Renaissance. In:
Bibliothèque de l'école des chartes. 1903, tome 64. pp. 125-140.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1903_num_64_1_461474BIBLIOGRAPHIE. 125
consulaire de Tibère se rendant au Gapitole et le sacrifice qu'il offre
devant le temple de Jupiter avant de partir en campagne.
Mais il arrive souvent qu'en présence d'un travail si intéressant,
traité avec autant de compétence, le lecteur regrette que l'auteur ne
lui ait pas donné tout ce qu'il sait; il semble qu'à ce mémoire, vra
iment magistral, il manque un chapitre. Peut-être M. de Villefosse
pensera, dans une nouvelle édition, à satisfaire le vœu que nous lui
soumettons et qui ferait du Trésor de Boscoreale un véritable traité
d'orfèvrerie antique. Dans ce chapitre, que nous entrevoyons, on trou
verait des détails précis sur les vases d'argent. Les textes classiques, à
propos de la technique, contiennent des expressions telles que crustee,
emblemata, dont le sens n'est pas encore défini. Il appartient à M. de
Villefosse d'en préciser la signification et de suppléer aux lacunes qui
existent dans les ouvrages spéciaux où l'on remarque des erreurs regret
tables; il ne pouvait guère le faire dans une publication comme le
Recueil Piot, où la place lui était mesurée. Dans cette seconde édition,
il ne manquera pas, certainement, de traiter à fond la question des
noms inscrits sur les vases d'argent, possesseurs ou ciseleurs; il y a là
un problème curieux à élucider.
Une légère critique qui, du reste, ne vise pas le savant auteur, mais
ceux qui sont chargés de la mise en œuvre du Recueil Piot. Le format
même de la publication impose aux planches, remarquablement exé
cutées sous l'œil de M. Desjardins, certaines dimensions qui imposent
la nécessité de réduire parfois les objets représentés. Dans le texte, on
trouve les mesures exactes de chacun d'eux. Sur les planches, on aurait
souhaité voir certaines indications faisant connaître les réductions. Il
est incommode, dans un aussi gros volume, d'être obligé, lorsque
l'on étudie les planches, d'avoir à recourir fréquemment au texte.
A. de Barthélémy.
Camille Enlart. Manuel ď archéologie française depuis les temps
mérovingiens jusqu'à la Renaissance. Ve partie : Architecture.
I : Architecture religieuse. Paris, Alphonse Picard et fils, 1902.
In-8°, xx-816 p.
II est presque banal de dire qu'un nouveau manuel d'archéologie
était devenu non pas seulement utile, mais indispensable. A défaut
d'un livre résumant avec autorité nos connaissances en ces matières,
l'histoire monumentale de la France était livrée à la verve d'érudits
trop imaginatifs et de dilettantes brouillés avec toute méthode. Nous
avons assisté, durant ces dernières années, à une floraison par trop
luxuriante de fantaisies et de paradoxes. Il était grand temps pour le
public qu'un véritable archéologue s'occupât de mettre au point les
conjectures hasardées et retentissantes des uns, les recherches plus
modestes et plus fécondes des autres, et dégageât de travaux si divers 426 BIBLIOGRAPHIE.
cette théorie impersonnelle qui résume l'état actuel de la science
archéologique. Il était non moins désirable pour les professionnels que
Ton rappelât, en un mémorandum mis à jour, les découvertes et les
rectifications acquises depuis Caumont et Quicherat, que l'on dressât
un inventaire des gains et pertes, qui est nécessaire pour des opérations
nouvelles.
Un instant on put espérer que le maître incontesté de l'École
archéologique française attacherait son nom à cette œuvre. Pour tenir
sa place, M. Enlart était l'un des mieux qualifiés : il sait excellemment
en quoi consiste l'archéologie, et il a donné maintes fois la preuve qu'il
en fait de façon magistrale. Ses livres sur les monuments de Picardie,
d'Italie, de Chypre, ses études sur l'Espagne et la Scandinavie lui
avaient donné la pratique du métier; d'une rare activité, il a vu un
très grand nombre d'édifices et il les a généralement bien vus. D'autre
part, M. Enlart est professeur, et rien ne prépare mieux à la rédac
tion d'un manuel : l'enseignement oblige à préciser les idées, à se
prononcer sur les problèmes; la doctrine prend corps, et quand l'esprit
est attentif à la reviser et à la perfectionner, il vient un moment où le
professeur n'a plus guère qu'à saisir la plume pour écrire un excellent
livre. Cet excellent livre, les amis de M. Enlart l'attendaient de lui. Je
suis heureux de constater qu'ils n'ont pas été déçus.
Quelques mots d'abord sur le plan de L'ouvrage. Le volume dont je
rends compte est le premier d'une série qui en comprendra deux autres :
l'un sur l'architecture civile, le second sur le mobilier. Celui qui vient
de paraître est consacré à l'architecture religieuse.
Il est permis de ne pas se rendre aux raisons qui ont déterminé
M. Enlart dans le choix des matières de ce t. Ier. On peut regretter
qu'il ait, en même temps, retenu les autels et les pavements et rejeté
les vitraux et les peintures. Mais, ce tri étant fait, le plan d'ensemble
du volume est à peu près irréprochable. Il est bien entendu qu'il
n'existe pas, pour une histoire de l'architecture, un plan qui satisfasse
complètement l'esprit : l'ordre chronologique et l'ordre logique ont
également leurs défauts. Prendre chaque forme et chaque procédé au
déclin de l'architecture romaine et en décrire l'évolution jusqu'aux
temps modernes, c'est un dessein bien tentant; mais.il ne faut pas
oublier que les modifications des divers organes se commandent et s'e
nchaînent. C'est sans doute pour ce motif que l'on a l'habitude de couper
les traités d'archéologie française en chapitres, dont chacun est relatif
à une période. M. Enlart a suivi l'usage, en quoi il a eu raison, et son
livre a un chapitre sur la période latine et mérovingienne, un sur la
période carolingienne et les baptistères, un sur la période romane, un
sur la période gothique, un enfin sur la Renaissance. Deux chapitres
sont remplis par l'exposé de notions communes aux diverses époques :
l'un, « définitions et principes, » vient en tête; l'autre, qui est à la fin, BIBLIOGRAPHIE. \ 27
concerne les « accessoires de l'architecture religieuse » : vases acous
tiques et autres poteries dans les voûtes, pavements, autels, nefs et
jubés, fonts et bénitiers, etc. Cette répartition des matières paraît être
la plus parfaite qu'il fût possible d'adopter; tout au plus se demand
era- t-on s'il n'eût pas mieux valu fondre en un seul chapitre les deux
périodes mérovingienne et carolingienne.
Chaque chapitre est suivi d'une bibliographie; de plus, à partir de
l'époque romane, M. Enlart donne pour chaque période un copieux
répertoire d'églises par département. L'habitude d'accompagner de
listes bibliographiques les chapitres des divers manuels est évidemment
très louable; tous les travailleurs ont eu, une fois ou l'autre, l'occasion
d'en apprécier l'utilité. Je crains cependant que M. Enlart n'ait trop
complètement sacrifié à ces bibliographies l'indication de ses sources.
Des assertions nouvelles, inattendues, piquent parfois la curiosité; on
aimerait à savoir quelle en est l'origine, mais elles ne sont appuyées
d'aucune référence, et il serait peu pratique d'entreprendre le dépouille
ment de tous les ouvrages indiqués à la fin du chapitre. De plus, pour
avoir leur pleine utilité, ces bibliographies devraient être critiques :
une sèche enumeration, qui met au même plan des études fort inégales,
est insuffisante à diriger les lectures. Un petit nombre d'articles
auraient pu 

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