Célèbes-Sud : Fiche signalétique - article ; n°1 ; vol.10, pg 4-10

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Description

Archipel - Année 1975 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 4-10
I. 1) By way of an introduction, some indicaitons are given on the origin of the names Celebes and Sulawesi, as well as on the ethnic composition, the demography, the geography, the climate, the land use, animal husbandry, fishing, and artisan and industrial activity in the Province of South Celebes.
I. 1) Sebagai pendahuluan, kami sampaikan beberapa petunjuk mengenai asal nama Sulawesi dan juga mengenai susunan etnis, demografi, geografi, iklim, penggunaan tanah, perternakan, penangkapan ikan dan kegiatan kerajinan rakyat dan industri di daerah Propinsi Sulawesi-Selatan.
I. 1) En guise d'introduction, quelques indications sont données sur l'origine des noms Celebes et Sulawesi, ainsi que sur la composition ethnique, la démographie, la géographie, le climat, l'utilisation des sols, l'élevage, la pêche, et l'activité artisanale et industrielle dans la Province de Célèbes-Sud.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié par: ARCHIPEL0
• Publié le: 01 janvier 1975
• Nombre de lectures: 37
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Célèbes-Sud : Fiche signalétique
In: Archipel. Volume 10, 1975. pp. 4-10.
Abstract
I. 1) By way of an introduction, some indicaitons are given on the origin of the names "Celebes" and "Sulawesi", as well as on the
ethnic composition, the demography, the geography, the climate, the land use, animal husbandry, fishing, and artisan and
industrial activity in the Province of South Celebes.
ringkasan
I. 1) Sebagai pendahuluan, kami sampaikan beberapa petunjuk mengenai asal nama Sulawesi dan juga mengenai susunan
etnis, demografi, geografi, iklim, penggunaan tanah, perternakan, penangkapan ikan dan kegiatan kerajinan rakyat dan industri di
daerah Propinsi Sulawesi-Selatan.
Résumé
I. 1) En guise d'introduction, quelques indications sont données sur l'origine des noms "Celebes" et "Sulawesi", ainsi que sur la
composition ethnique, la démographie, la géographie, le climat, l'utilisation des sols, l'élevage, la pêche, et l'activité artisanale et
industrielle dans la Province de Célèbes-Sud.
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Célèbes-Sud : Fiche signalétique . In: Archipel. Volume 10, 1975. pp. 4-10.
doi : 10.3406/arch.1975.1238
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1975_num_10_1_1238" \\Paicpo
Rappang
angkajené (Sidrap)'
CARTE DE
CELEBES-SUD
Reliefs supérieurs
à 500 metres
Ujungpandang
ungguminasa
1974
A CELEBES-SUD: FICHE SIGNALÉTIQUE
L'île de Celebes, l'une des grandes îles de la Sonde, plus étendue
que Java et Madura réunies (186.000 km2 contre 132.000 km2) malgré
sa forme caractéristique de fleur ou d'animal fantastique, bien
reconnaissable sur les atlas, reste pourtant peut-être la plus méconnue.
N'entend-on pas souvent des personnes soi-disant bien informées parler
"des Celebes" comme d'un archipel ?
Il est vrai que les Portugais qui au XVIe siècle lui donnèrent les
premiers ce nom d'origine obscure hésitèrent dans son attribution
précise, y comprenant la région de Ménado, les îles Sangi et Talaud
et jusqu'au Sud de Mindanao. Mais lorsqu'ils se furent avisés que de
Ménado à Makassar (pris d'abord pour une autre île) ne s'étendait
qu'une seule terre, ils ne le réservèrent plus qu'à cette dernière seule.
Quant à la dénomination de Sulawesi, officielle depuis l'ind
épendance de l'Indonésie, c'est une invention récente, car aucune langue
locale n'a jamais éprouvé le besoin d'un terme unique pour l'ensemble
de l'île. Elle doit son origine à un groupe de jeunes nationalistes, venus
à Java avant la dernière guerre pour y poursuivre leurs études ; afin
de marquer leurs distance avec l'usage officiel, à leurs yeux entaché
de colonialisme, ils s'étaient donnés en effet le nom d"Enfants de
Sulawessi", jouant de l'homophonie existant entre Celebes (prononcé
Sélébès) et sula wessi, qui veut dire en bugis : "trident de fer";
procédé littéraire courant à Célèbes-Sud lorsqu'on veut s'exprimer de
façon dissimulée. Car le "signe du trident" — tanra sula — désigne le
froncement de sourcils de l'homme en colère. Par cette création
nouvelle, ils voulaient représenter à la fois leur attachement à leur sol
natal, leur colère de colonisés, et l'arme symbolique à l'aide de laquelle
ils chasseraient les colonisateurs. Ayant réalisé cet espoir en combattant pour l'indépendance et pour le rattachement de Celebes à la République
d'Indonésie, ils firent alors adopter officiellement ce vocable pour eux
si chargé de signification. Mais même parmi les habitants de Celebes,
peu se souviennent encore de cette étymologie. (x)
Celebes formait en 1949 une seule unité administrative. Les diff
icultés de communication de péninsule à péninsule ont amené à la
diviser en quatre provinces : Célèbes-Nord, Célèbes-Centre, Célèbes-
Sud-Est et Célèbes-Sud. C'est à cette dernière qu'est consacré ce
numéro spécial.
Bien que la province de Célèbes-Sud ait été instituée sur la base
de considérations administratives, il ne faut pas y voir une simple
création artificielle : une même origine, une longue histoire commune
et de profondes affinités culturelles unissent entre elles ses populations,
qui parlent en outre des langues toutes étroitement apparentées. Ces
populations se répartissent entre quatre groupes principaux : Bugis
(3.200.000 personnes environ), Makassar (1.500.000), Mandar (400.000)
et Toraja (550.000).
Les Bugis (auxquels on rattache habituellement les Endékan, Duri,
Maiwan et gens de Luwu', bien que ces petits groupes parlent des
langues proches du Toraja) occupent tout le centre de la péninsule de
Pangkajéné à Poléwali et du sud de Sinjai à Palopo. Ils ont d'autre
part essaimé sur les côtes de Célèbes-Centre et de Célèbes-Sud-Est,
ainsi que dans de nombreuses régions de l'Archipel (Moluques, Florès,
Sumba, Sumatra Oriental, Bornéo oriental et occidental, Malaisie).
Les Makassar comportent aussi quelques sous-groupes dialectaux :
Turaté, Konjo, gens de Selayar. Ils occupent l'extrémité de la péninsule,
au sud des Bugis. Bien qu'ils soient également de bons navigateurs, ils
ont une moins grande propension que les Bugis à s'établir au loin.
Les Mandar, population côtière du Nord-Ouest de la Province
• (auxquels on rattache ici les habitants de Mamuju, bien qu'ils parlent
une langue un peu différente) passent pour être les meilleurs marins
de Celebes. Mais en Indonésie même, on ne sait pas toujours bien les
distinguer des Bugis.
Alors que les trois groupes précédents sont musulmans dans leur
écrasante majorité, les Toraja, montagnards du Nord, sont encore en
grande partie restés attachés à la religion de leurs ancêtres ; mais un
bon tiers d'entre eux a été christianisé depuis) les années 20, et on y
trouve une petite minorité musulmane.
Les plus connus d'entre eux sont les Toraja du bassin de la Sa'dan
(département de Tanah Toraja); leur sont étroitement apparentés les
To Hongkong et To Séko du département de Luwu', les To Mamasa,
Ces informations nous ont été communiquées par M. Hamzah Daéng Mangémba. du département de Polmas, les To Maki et To Mambi du département
de Mamaju.
Au total, la population de Célèbes-Sud s'élevait en 1971 à 5.650.000
habitants, répartis sur une superficie de 65.000 km2, soit une densité
de 94 habitants au km2 : à peu de choses près, la densité de la France.
Mais la répartition n'est pas uniforme : dans les cinq départements, très
montagneux du Nord (Mamuju, Mandar, Poléwali-Mamasa, Tanah
Toraja et Luwu') à population essentiellement mandar et toraja, la
densité moyenne de peuplement est de 31 habitants au km2 (et en
réalité la plus grande partie se trouve regroupée dans certaines vallées
ou le long des côtes, laissant de vastes zones quasi désertes) ; dans les
dix-huit départements méridionaux, à population bugis et makassar,
elle est de 188 habitants au km2. Il s'agit d'une population surtout
rurale, mais deux villes (érigées depuis quelques années en districts
urbains — kota madya) rassemblent respectivement, Paré-Paré 85.000
habitants et Ujung Pandang (ex-Makassar) 700.000 habitants. La
croissance de cette dernière cité a été très rapide puisqu'elle comptait
26.000 citoyens en 1905, 57.000 en 1920, 85.000 en 1930, 285.000 en
1953, 360.000 en 1958, 450.000 en 1969 et 700.000 en 1971. Même compte-
tenu du fait qu'un certain nombre de communes rurales voisines y
aient été récemment rattachées, la progression est remarquable.
La répartition socio-professionnelle dans la province marque une
nette prédominance des professions agricoles : on évalue à 75% le
chiffre des agriculteurs, celui des artisans à 9%, des pêcheurs à 6%,
des commerçants à 4%.
L'exploitation des ressources du sol est bien sûr directement dé
pendante des conditions géographiques et climatiques.
Le Nord de la Province est occupé par un massif montagneux
prolongeant celui de Célèbes-Centre où les rivières Karama, Mamasa,
Sa'dan et Mata Allô ouvrent des