Chronique - article ; n°1 ; vol.28, pg 315-333

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1928 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 315-333
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: BULLETIN_DE_L-ECOLE_FRANCAISE_D-EXTREME-ORIENT
• Publié le: 01 janvier 1928
• Nombre de lectures: 18
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Chronique
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 28 N°1, 1928. pp. 315-333.
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Chronique. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 28 N°1, 1928. pp. 315-333.
doi : 10.3406/befeo.1928.3135
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1928_num_28_1_3135<
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CHRONIQUE
INDOCHINE FRANÇAISE.
École Française d'Extrême-Orient. — M. Louis Finot a été chargé, par
arrêté du 19 octobre 1927, de remplir les fonctions de Directeur p. i. pendant le
congé de M. Léonard Aurousseaur Directeur titulaire. Arrivé à Hanoi le 10 février
1928, il est reparti le 19 mars pour une tournée d'inspection en Annam et au Cam
bodge. A Huê, il a visité le Musée Khái-dmh et s'est concerté avec le président de
la Commission d'administration de ce musée au sujet de la création d'une section
d'art cham. En passant à Tourane, il a étudié sur place les projets d'agrandissement
<lu musée cham et visité, aux environs de Faifo, trois tombeaux japonais du XYIT siè-
cler dont le classement a été ensuite proposé par l'Ecole Française et prononcé par
arrêté du ier juin 1928. Après avoir examiné l'état des fouilles dirigées à Trà-kiêu,
par M. Claeys, le Directeur p. i. a visité les ruines de Mï-scrn et de Bóng-dircrng
pour lesquelles des, mesures de préservation sont envisagées. En passant à Binh-dinh,
il a vérifié la présence de sculptures chames trouvées à Khanh-lè et prescrit leur
transport au Musée de Tourane. Le tracé d'une nouvelle route passant au pied de la
colline de Pô Nagar à Nha-trang, a été, sur sa demande, légèrement modifié en vue
d'épargner les derniers vestiges du temple dans la direction de l'Est. A Phnom Penh,
M. Finot a conféré avec M. le Résident supérieur au Cambodge sur la réforme pro
jetée de l'Ecole supérieure de pâli et sur l'organisation du Parc d'Ankor. Il a inspecté
les travaux de dégagement et de consolidation en cours à Sambor, où M. Fombertaux,
Inspecteur du Service archéologique, continue l'œuvre de M. V. Goloubew. Il a éga
lement profité de son passage pour arrêter les mesures préliminaires à la restauration
du petit temple de Pràsàt Phum Pràsàt au Sud de Kompong Thom. Le Directeur p. i.
.s'est enfin rendu à.Ankor, où il a examiné, de concert avec le Résident de Siemreap
et le Conservateur du groupe, toutes les questions relatives au programme des travaux,
aux immeubles de l'Ecole et au futur régime du Parc d'Ankor.
Rentré à Hanoi le 7 mai, il a repris la direction effective des affaires de l'Ecole et,
•en premier lieu, de la publication du Bulletin. Le grave problème de la conservation
des monuments classés a été posé devant M. le Résident supérieur, quia bien voulu
accorder immédiatement un crédit pour la réparation du Vân-miéu de Hanoi et prescrire
une enquête administrative destinée à servir de base à un programme général de remise
•en état des édifices civils et religieux, portés sur la liste des monuments classés du
Tonkin.
M. Finot a été nommé membre honoraire du Comité des travaux historiques et
scientifiques, commandeur de l'Ordre royal de» l'Eléphant Blanc du Siam et membre
honoraire de la Société Royale des. Arts et Sciences de Batavia.
— M. Victor Goloubew, membre permanent, Secrétaire de l'Ecole, a assuré jus
qu'à l'arrivée de M. L. Finot, Directeur p. i., l'expédition des affaires courantes. Il a — — 316
continué de travailler à la composition et à la mise au point du Bulletin pour 1927,
auquel il a contribué par plusieurs articles. Au début de l'année, M. Goloubew fit
avec M. J. Y. Claeys, membre temporaire de l'Ecole, plusieurs excursions archéolo
giques dans les provinces de Scrn-tây et de Bâe'-ninh. En avril, il se rendit au Thanh-
hoá en tournée d'études et d'inspection et visita, accompagné de M. Pajot, divers sites
d'intérêt archéologique. Pendant le voyage de M. Finotau Cambodge, il eut à assurer
une seconde fois l'expédition des affaires. M. V. Goloubew a fait paraître dans la série
Ars Asiatica, dont il est directeur et qui est placée sous le patronage de l'Ecole Fran
çaise d'Extrême-Orient, une monographie, illustrée de 60 planches, sur les fresques,
bouddhiques d'Ajanta. Dans la même série paraîtra incessamment un ouvrage de M.
G. Gœdès, Secrétaire de l'Institut royal du Siam, sur le Musée de Bangkok.
— M. Henri Parmentier, Chef du Service archéologique, s'est installé à Phnom.
Penh afin de pouvoir effectuer dans les meilleures conditions possibles une série de
tournées, consacrées à l'étude générale de l'art khmèr classique,, étude devant faire-
suite à l'examen systématique des monuments antérieurs au IX*3 siècle, dont la
description a été donnée par lui dans son ouvrage : L'Art, khmèr primitif. Sur la
base de L'excellent travail de M. Lunet de Lajonquière, il a entrepris une série comp
lète de notices concernant tous les édifices actuellement connus ; cette enquête
détaillée permettra la vérification des nouvelles hypothèses, sur l'évolution de l'art
khmèr, qui placenta son déclin des constructions attribuées précédemment à ses-
débuts. Il a passé la plus grande partie de ce semestre à établir, sur les observations
recueillies pendant son séjour à Aňkor, les notices ďun certain nombre de monuments
choisis dans la ville parmi les plus anciens avec quelques-uns des plus récents comme
points de comparaison. Il a pu ainsi mettre sur pied d'une façon presque définitive les-
descriptions des édifices suivants : Phnom Bakhèn, Enceinte Royale, les Khlàn et les
Pràsàt Suor Prat, Takèo, Cau Say Tevada et 1 hommanon, Práh Palilay et Tép Pranàm,
Baphuon, Aňkor Vat et Bantây Kdei.
Pour l'exécution du programme fixé, il est parti à la fin de mai vers Běň
Mâlâ et- Práh 'Khan. En raison de la date tardive de ce départ qui risquait d'en
traver les recherches par la venue — par bonheur tardive cette année — de la saison
des pluies, il se rendit d'abord, après l'inspection des travaux d'Ankor (30 mai-3
juin) et l'étude détaillée d'un monument peu éloigné du groupe, Vat Trač (5-8 juin),
au point extrême du trajet, Práh Khan, où il arrivait avec son convoi le 12 juin. H y
passait une dizaine de jours pour faire la première étude d'ensemble sur ce monument
si important, dont on n'avait jusqu'à ce jour aucun plan général. Cette étude, qui
porta non seulement sur le monument lui-même, mais sur toute la série des édifices
voisins, dont une partie n'avait été que mentionnée dans l'Inventaire archéologique t
dharmaçàlâ, temple de l'inscription, Pràsàt Stirň, Práh Thkól, Práh Damrëi, Pràsàt
Srê Lek, temple et tour de l'Ouest, donna la solution d'un problème capital pour
l'évolution de l'art khmèr : la première réalisation des galeries voûtées en pierre sur
piliers grâce à l'emploi des poutres noyées dans la maçonnerie. Empêché de gagner
Svày Damnak par le mauvais état des routes, M. Parmentier repartit de Práh Khan le
22 juin pour Khvao, où il reconnut trois points archéologiques nouveaux, visita (24-25
juin) le Spân Ta Oh, le Spân Khmèn et les Pràsàt Pi, dont l'un est la dharmaçàlâ de
Tap Cei, et dépassa Běň Mâlâ de quelques kilomètres pour étudier (27-28 juin) un
monument nouveau, le Pràsàt Sek Ta Tuy. Ce temple est le premier des formes nouvelles- — — 317
de l'art classique qui soit enfin daté ; le go pur a extérieur de l'enceinte porte en effet
quatre inscriptions, vraisemblablement du règne de Jayavarman IV et au plus tard de
Jayavarman V. M. Parmentier revint alors à Běň Mâlâ pour entreprendre sur le célèbre
monument et les édifices voisins la même tâche que sur le Práh Khan.
Auparavant il s'étaii occupé de l'organisation du Musée Blanchard de