« Comparative Government » - article ; n°1 ; vol.9, pg 247-260
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Description

Revue française de science politique - Année 1959 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 247-260
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1959
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Alfred Grosser
« Comparative Government »
In: Revue française de science politique, 9e année, n°1, 1959. pp. 247-260.
Citer ce document / Cite this document :
Grosser Alfred. « Comparative Government ». In: Revue française de science politique, 9e année, n°1, 1959. pp. 247-260.
doi : 10.3406/rfsp.1959.402995
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1959_num_9_1_402995" "
Comparative Government
ALFRED GROSSER
Le « comparative government » constitue à la fois une matière
d'enseignement dans les université américaines et une branche
particulière de la science politique. Les manuels qui lui sont con
sacrés aux Etats-Unis abondent et il en existe bien d'autres que
les sept inclus dans la présente chronique \ Ils ont en commun
d'être volumineux, plus encore que ne l'indique la pagination, car
plusieurs sont imprimés sur deux colonnes, d'être ainsi difficiles à
lire de façon suivie, à l'exception sans doute du livre dirigé par
Beer et Ulam, mais d'être aisément consultables grâce à des index
abondants et à une présentation soignée. Ils ont pour but de faire
connaître et comprendre aux étudiants le « gouvernement » du ou
des pays considérés, le terme devant englober toute la réalité cons-
1. Beer (Samuel H.), Ulam (Adam B.) éd. — Patterns of Government.
The major political systems of Europe, by Samuel H. Beer, Adam B. Ulam,
Harry H. Eckstein, Herbert J. Spiro, Nicholas Wahl. — New York, Random
House (1958). In~8°, xvi-624 p. Bibliogr.
Kahin (George McTurnan) éd. — Major Governments of Asia, by Harold
C. Hinton, Nobutaka Ike, Norman D. Palmer, Keith Callard, George McT.
Kahin. — Ithaca, Cornell University press (1958). In-8°, xiv-607 p., cartes.
Bibliogr. $ 7.25.
Brewster (R. Wallace) — Government in Modern Society with Emphasis
on American Institutions. — Boston, Houghton Mifflin Co., 1958. In-8°, x-619-
xxvi p., fig., cartes. Bibliogr. $ 6.95.
Zink (Harold) — Modern Governments. — Princeton, Toronto, New
York, Van Nostrand (1958). In-8°, xvi-804 p., ill., cartes. Bibliogr.
Carter (Gwendolen M.), Herz (John H.), Ranney (John C.) — Major
Foreign Powers. The government of Great Britain, France, Germany and the
Soviet Union. 3rd ed. — New York, Harcourt, Brace and Co., 1957, xxm-
817 p. Bibliogr.
Finer (Herman) — Governments of Greater European Powers. A compar
ative study of the governments and political culture of Great Britain, France,
Germany, and the Soviet Union. — London, Methuen and Co. (1956). In-4°,
xn-932-xciv p., fig., cartes. Bibliogr. 60 s. (Publication originale : New York,
H. Holt and Co., 1956.)
— New Neumann York, (Robert Toronto, G.) London, — European McGraw-Hill and Comparative book Co., Government. 1955, xra-818 2nd ed. p.
Bibliogr.
247 Grosser Alfred
titutionnelle et politique, avec ce qu'une telle connaissance peut
nécessiter d'histoire, de droit public et administratif, d'analyse ins
titutionnelle. La comparaison doit servir en principe à dégager les
principes de fonctionnement des Etats contemporains. Mais la
nature de cette comparaison, les méthodes qui doivent permettre
de la mener à bonne fin, son champ d'application sont encore mal
définis. Nées l'une d'un colloque entre spécialistes américains,
l'autre d'une « table ronde » de l'Association internationale de
science politique, les études de Macridis et de Heckscher2 visent
à définir la discipline du « comparative government » et à lui
donner un contenu.
Il peut sembler abusif de tenter une mise au point sur une
spécialité à partir de quelques manuels et de deux écrits théoriques.
Il se trouve cependant que les auteurs des « textbooks » ont, pour
la plupart, eu pour ambition d'écrire des ouvrages qui se situeraient
au moins à mi-chemin entre le manuel et le traité. Ils ont eu le
double souci de l'enseignement et de la recherche. On ne saurait
leur en faire grief. Ceux parmi eux qui ont surtout pensé aux étu
diants ne pouvaient pas renvoyer le lecteur à des livres plus éla
borés qui attendent encore d'être écrits. Ceux qui ont voulu inno
ver dans l'analyse et dans la méthode ont été contraints de res
pecter certaines lois du genre, de rester, au moins dans l'exposé
de leurs résultats, à un niveau un peu élémentaire pour que leur
ouvrage ne perde pas son débouché naturel, c'est-à-dire les cours
de « comparative government ». Mais les dangers qui résultent du
mélange entre les préoccupations pédagogiques et le souci scienti
fique sont considérables.
La confusion apparaît déjà dans les bibliographies de ces livres.
A qui sont-elles destinées ? A des chercheurs qu'on oriente ou à
des étudiants qu'on instruit ? Il est certes possible de concilier les
deux, mais il se trouve que seuls les collaborateurs de Beer et
Ulam ont rédigé des notices bibliographiques à la fois succinctes,
précises et complètes, c'est-à-dire ne se limitant pas aux ouvrages
en langue anglaise. Nous touchons là à un problème que nous
avions naguère évoqué à propos des « textbooks » de relations
internationales 3. Il nous paraît déjà très regrettable que les auteurs
américains partent du principe que les étudiants ne connaissent
aucune langue étrangère. Mais n'est-ce pas donner à ces étudiants
2. Heckscher (Gunnar) — The Study of Comparative Government and
Politics. With a preface by William A. Robson. — London, G. Allen
Unwin (1957). In-8°, 173 p. 18 s.
Macridis (Roy C.) — The Study of Comparative Government. — New
York, Doubleday and Co., 1955, xm-77 p. Bibliogr. (Doubleday short studies in
political science. 21.)
3. « L'Etude des relations internationales, spécialité américaine ? » Revue
française de science politique, juil.-sept. 1956, pp. 634-651. Comparative Government t> «
l'illusion qu'ils peuvent vraiment pousser leur enquête sur la France
sans comprendre le français que de leur offrir, comme le fait Zink,
une « bibliographie sélective » de deux cents livres et articles tous
écrits en anglais ? Seul Robert Neumann dit expressément qu' « il
est certain qu'aucune étude vraiment sérieuse de la France ne peut
être menée très loin sans une bonne connaissance du français ».
Avant la liste bibliographique anglaise de chaque chapitre, il a
d'ailleurs placé une excellente orientation sur la littérature écrite
dans la langue du pays étudié 4. Pourquoi presque tous les auteurs
qui sont venus après lui n'en ont-ils pas fait autant ? Encore ont-
ils la chance, pour la France, que Philip Williams et Val Lorwin
aient écrit les meilleures études sur la politique après 1945 et sur
l'histoire du syndicalisme. Mais il est assez choquant de voir s'a
llonger la liste des articles sommaires sur Vichy ou sur le catho
licisme simplement parce que Robert Aron et Adrien Dansette
n'ont pas été traduits. Même l'effort de présentation qui est fait
dans le manuel de Carter et ses collègues ne permet pas à sa
bibliographie française, qui s'étale sur dix-huit colonnes, d'échap
per à une contradiction fondamentale : ou bien elle est pédagogique
et dans ce cas elle est démesurée, ou bien elle doit aider le cher
cheur et se trouve alors insuffisante et surtout trompeuse.
La bibliographie n'est que le symptôme d'une équivoque plus
profonde. C'est le but de la comparaison qui est en cause. S'agit-
il de faire progresser la connaissance comparative de la vie poli
tique, ou de mieux faire comprendre à l'étudiant une institution
étrangère à partir de la qu'il est censé avoir des
institutions américaines ? Sous la plume de Ranney, le choix est
net : « Nous avons essayé dès le début, dans notre discussion de
la politique britannique, d'établir des comparaisons avec les pro
cédures et les organes américains avec lesquels on est en droit de
supposer le lecteur familier ». Un tel choix est parfaitement licite :
y a-t~il une meilleur manière pour expliquer l'inconnu que l'ana
logie ou le contraste avec le connu ? De même, la compréhension
des institutions nationales ne peut que gagner à une comparaison
avec les étrangères, ne serait-ce qu'en mettant en question ce qui
paraissait aller de soi. Le livre de Brewster constitue à cet égard
une remarquable

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