Comptes relatifs à la fondation de l abbaye de Maubuisson. - article ; n°1 ; vol.19, pg 550-567
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Comptes relatifs à la fondation de l'abbaye de Maubuisson. - article ; n°1 ; vol.19, pg 550-567

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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1858 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 550-567
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1858
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri De Buchère De L'épinois
Comptes relatifs à la fondation de l'abbaye de Maubuisson.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1858, tome 19. pp. 550-567.
Citer ce document / Cite this document :
De Buchère De L'épinois Henri. Comptes relatifs à la fondation de l'abbaye de Maubuisson. In: Bibliothèque de l'école des
chartes. 1858, tome 19. pp. 550-567.
doi : 10.3406/bec.1858.445583
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1858_num_19_1_445583COMPTES
B1LATIFS A LA FONDATION
DE L'ABBAYE DE MAUBUISSON.
dit « pour à Maubujsson, Pontoise Nous fonder sa de mère eus son lisons l'abbaie vivre que côté la esqueles dans l'en royne : 2. « » du Johrville nomme l'abbaye Et Blanche Liz il c'est a delez blanches Malbisson là, : « et en Meleun II puis de général, (saint normains, Pontaise ' leur . sur Louis) » Guillaume tout Seinne, assena il que otroia ce que et grans l'en celle de à les à sa nomme Nangis fonder rentes chrodelez mère
niqueurs nous rapportent de la fondation des abbayes; les dé
tails manquent : on connaît le fait, on ne sait pas comment il s'est
passé. Un compte de recettes et de dépenses, que M. Bonnin , le
savant éditeur du registre des visites de l'archevêque Eude
Bigaud, a eu l'obligeance de nous signaler, en nous encourageant
à le livrer à la publicité, donne de précieux détails sur la fonda
tion de l'abbaye de Maubuisson , sur ses acquisitions et sur ses
revenus. Il se trouve aux archives de Versailles, fonds Maub
uisson , carton n° 4, dans un registre composé de cinquante-
neuf feuillets , recouvert en parchemin, et intitulé : Achatz ďhě^
ritage pour la fondation de Maubuisson.
La nouvelle abbaye de Notre-Dame la Royale fut commencée
sur le territoire d'Aulnay, près Pontoise , la première semaine
après la Pentecôte de l'an 1236, et terminée avant Pâques, en
1242. Elle prit bientôt le nom de Maubuisson, lorsque la reine
Blanche eut acheté, en juillet 1243, moyennant 400 livres, la
terre de Maubuisson. L'église fut dédiée, le dimanche 26 juin
1244, par Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris.
1. Historiens de France, t. XX, p. 298.
1. Ibid., t. XX, p. 407. 551
, De 1236 à 1242, la reine employa à la fondation de l'abbaye
une somme de 24,431 livres, qui, d'après les dernières évaluat
ions des savants auteurs de la préface du tome XXI des Histo
riens de France, donne la somme actuelle de 548,907 francs.
Ces fonds étaient fournis à Me Richard de Torni, directeur de
l'œuvre, par frère Gilon, trésorier du Temple, le même que nous
voyons mentionné dans des comptes de 1247, insérés dans le
XXIe volume des Historiens de France * .
Nous publions intégralement les comptes où sont successive
ment constatées les sommes qu'il reçut du Temple , soit directe
ment, soit indirectement. En tête de ce document se trouve une
autre série de comptes où maître Richard a enregistré les som
mes qu'il a touchées sur les revenus de l'abbaye. Elles provien
nent de rentes sur les prévôtés de Mantes et de Meulan, de, divers
droits et cens, des produits de l'exploitation de l'abbaye (ventes
de porcs, de blé, de poirées, de bois, de chaux), etc.
Les dépenses forment trois chapitres distincts :
1° Les comprises dans les payes, dont nous avoas le
détail, semaine par semaine, s'élevant à la somme de 17, 99 i l
ivres 14 sous 10 deniers, ou environ 293,068 francs de notre
monnaie ; nous ne reproduisons pas ce chapitre.
2° Les dépenses non comprises dans les payes, consistant quel
quefois en grands ouvrages, comme la charpente du dortoir, la
charpente de la chapelle, etc., le plus souvent comprenant les
fournitures de clous, de tuiles (tuiles ordinaires ou tuiles peintes,
vertes et rouges , pro teguïa viridi et rubea) , les fournitures de
plomb, de carreaux, de vitres de la chapelle, de vin acheté aux
moines de Preuilly, de lits payés au charpentier, de coussins,
de crin , de serge , enfin les approvisionnements pour l'habill
ement des religieuses; tout est noté, jusqu'au parchemin, jus
qu'au cuir pour les souliers, aux chaudières pour la cuisine,
aux équipements des chevaux achetés pour servir au carrosse de
l'abbesse, et même jusqu'au fumier destiné au jardin.
C'était à la foire de Saint-Denis , nommée le Lendit , que se
faisaient ordinairement ces achats ; nous en donnons plusieurs
comptes. Ces dépenses hors paye s'élevaient à environ 3,221 l
ivres, ou près de 74,600 francs de notre monnaie.
3° Les dépenses faites pour l'acquisition des différentes pièce»
1. T. XXI, p. 533 et 539. 552
de terre, des rentes qui devaient former les possessions et reve»-
nus de l'abbaye. Notre registre en donne un relevé très-détaillé ;
nous n'avons pas voulu l'imprimer en entier, nous avons choisi
seulement certaines mentions dont les autres n'étaient pour ainsi
dire que la reproduction.
Ainsi, outre l'intérêt spécial de ce document pour la construc
tion de l'abbaye , il peut encore faciliter l'étude de plusieurs
questions intéressantes, par le prix de divers objets qu'il fournit,
par les détails qu'il offre sur la quotité des droits de vente , de
saisine dus au seigneur lors de la transmission de la propriété ,
et spécialement pour l'expropriation sur cause d'utilité publique.
Il est en effet curieux de se rendre compte d'une partie des
charges qui, à cette époque, pouvaient peser sur la propriété.
On voit, par exemple, que pour une rente achetée 675 livres pa-
risis, ou environ 15,165 francs de notre monnaie, on payait
100 sous de droit, ou 112 fr. 30 c, c'est-à-dire 0,8 pour 100.
— Pour une autre rente, achetée 184 livres (environ 4,134 fr.),
on payait 40 sous de droit, ou 45 fr. environ, c'est-à-dire 1
pour 100. — Le droit payé pour les terres était plus considéra
ble; ainsi un arpent de terre, tenu à 6 deniers de cens, soit
37 centimes, était vendu pour servir de carrière 8 livres parisis,
environ 200 francs, et l'on payait, pour droit de vente, 1 3 sous, 14 fr. 65 c, pour droit de saisine, 12 deniers, environ
1 fr. 10 c, ou ensemble 15 fr. 75 c, ce qui élève la proportion
du droit à 7,87 pour 100. — Trois arpents de pré , tenus à
18 deniers de cens, environ 1 fr. 80 c, étaient vendus 50 livres,
environ 1,123 fr. 35 c; les droits payés étaient, pour vente, 4 l
ivres 3 sous 4 deniers, environ 93 fr. 60 c. ; pour saisine, 4 sous,
ou ensemble 98 fr. 10 c, ce qui met le rapport à 8,73 pour 100
environ. On sait que de nos jours le droit est de 2 100
pour les rentes, de 6,05 pour 100 pour les terres; supérieur les rentes , inférieur les terres , à ce qu'il était il y a
six siècles.
Le même intérêt se rattache à la question d'expropriation.
Bien des difficultés se présentaient , en effet , pour former uu
vaste enclos autour de l'abbaye; la terre était excessivement di
visée : il y avait des parcelles de demi-arpent, de quart d'arpent
ou de bien moindre mesure encore, possédées par des personnes
différentes, presque toutes les tenant à titre de cens d'autres per
sonnes. 11 y avait donc une double indemnité à régler : indeni- 553
nité du censitaire dont il fallait acheter le fonds du cens, vérita-
ble propriété, indemnité du seigneur qui se restreignait au droit
de vente et de saisine.
Des mesureurs de terre , mensuratores terrœ, et des experts..
appreciatores terrarum , boni viri probi et jurati , étaient requis
pour vérifier les déclarations faites par le possesseur sur l'éten
due et la valeur du terrain qu'il s'agissait d'acquérir, et pour
fixer le montant de l'indemnité, payée avant le contrat ou réser
vée en partie , pendant deux ou trois ans , pour répondre de la
valeur qui avait été déclarée.
Henri de l'ÉPINOIS.
I. [recepive pars prior.]
Anno Domini M CG tricesimo nono , ad compotum Ascensionis ,
recepit magister R[ichardm] de redditu abbacie de Guillelmo Bar-
beite, de Meulent : l libras, et de Medunta : l libras.
Item , eodem anno, ad festům omnium Sanctorum , similiter rece
pit pro : l libras, et de Medunta : l libras.
Item, de porcis venditis : lxxv libr. de brisia rogi : xxxv libr. xvi sol.
Item, de poretis venditis : xxn libr. de ferro vendito : vu libr. vin sol.
Item, de calce vendita ad opera domorum régis de

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