Considérations sur quelques écoles poétiques contemporaines et sur les tempéraments a apporter a certaines régles de la prosodie française
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Bouchaud, Pierre de Considérations sur quelques écoles poétiques >iÉrre dE BOUGHAUD CONSIDERATIONS SUR ÉCOLES POÉTIQUESQUELQUES CONTEMPORAINES ET SUR LES TEMPÉRAMENTS A APPORTER A CERTAINES RÈGLES DE LA PROSODIE FRANÇAISE .'10PlUX : CFNTIMES PARIS (2«) LIBRAIRIE EMILE BOUILLON, ÉDITEUR 67, RUE DE RICHELIEU, 67, AU 1«' TOUS DROITà RÉSERVÉS 4-2 2 CONSIDERATIONS SUR QUELQUES ÉCOLES POÉTIQUES CONTEMPORAINES TEMPÉRAMENTS APPORTER AET SLR LES A CERTAINES RÈGLES DE LA PROSODIE FRANÇAISE La poésie accomplit évolu-actuellement une tion fort intéressante. D'une part, voici legroupe des poètes immuablement attachés aux règles classiques et parnassiennes d'autre part, voici ; les novateurs qui, avec M. Adolphe Boschot, réclament quelques adoucissemenT^s à la sévère des règles prosodiques enfin,intransigeance ; voici les partisans du vers libre qui, avec MM. Kahnet Vielé-Griffîn, parmi bien d'autres, demandent l'entier rejet de règles imposant aux vers un nombre déterminé de pieds. dire, ces divergences ne sont pas nou-A vrai , velles. Il eut de tout temps, en matière poé-j tique, les novateurs et les conservateurs, les anciens et les modernes. Dans la Vi^aie Histoire (^omique de Francion, composée par Charles onSorel, sieur de Souvig-ny, vers 1622, trouve passage caractérisant la lutte de Malherbece contre Ronsard et son école : (( Un poète récita de ses vers et je pris « beaucoup de plaisir à voir sa contenance...

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Bouchaud, Pierre de
Considérations sur
quelques écoles poétiques>iÉrre dE BOUGHAUD
CONSIDERATIONS
SUR
ÉCOLES POÉTIQUESQUELQUES
CONTEMPORAINES
ET SUR LES TEMPÉRAMENTS A APPORTER A
CERTAINES RÈGLES
DE LA PROSODIE FRANÇAISE
.'10PlUX : CFNTIMES
PARIS (2«)
LIBRAIRIE EMILE BOUILLON, ÉDITEUR
67, RUE DE RICHELIEU, 67, AU 1«'
TOUS DROITà RÉSERVÉS4-2 2CONSIDERATIONS
SUR
QUELQUES ÉCOLES POÉTIQUES
CONTEMPORAINES
TEMPÉRAMENTS APPORTER AET SLR LES A
CERTAINES RÈGLES
DE LA PROSODIE FRANÇAISE
La poésie accomplit évolu-actuellement une
tion fort intéressante. D'une part, voici legroupe
des poètes immuablement attachés aux règles
classiques et parnassiennes d'autre part, voici
;
les novateurs qui, avec M. Adolphe Boschot,
réclament quelques adoucissemenT^s à la sévère
des règles prosodiques enfin,intransigeance ;
voici les partisans du vers libre qui, avec
MM. Kahnet Vielé-Griffîn, parmi bien d'autres,
demandent l'entier rejet de règles imposant aux
vers un nombre déterminé de pieds.
dire, ces divergences ne sont pas nou-A vrai,
velles. Il eut de tout temps, en matière poé-j
tique, les novateurs et les conservateurs, les
anciens et les modernes. Dans la Vi^aie Histoire
(^omique de Francion, composée par Charles
onSorel, sieur de Souvig-ny, vers 1622, trouve
passage caractérisant la lutte de Malherbece
contre Ronsard et son école :
(( Un poète récita de ses vers et je pris
« beaucoup de plaisir à voir sa contenance...
« Or, les poètesprésents émirent de grosses dis-
(( choses ilsputes pour beaucoup de de néantoù
(( laissoienten arrièrecellesd'im-s'attachoient et
« Leurs contentions étoients'il falloitportance.
(( dire : il eût été mieux^ ou il eût mieux été de
;
(( scavants hommes ou les scavants hommes s'il
;
« falloitmettre enrimemainavec chemin (déjà !
)
(( saint Cosme avec royaume^ traits avec le mot
(' qui soutenoientprès. Et cependant ceux que
(( fautes, en faisoient de bienc'étoient autant de
« moinssupportables, car ils faisoientrimer/?em-
(( Toutes leurssable3iyecfable, étoffer avec enfer.
puisées de la boutique de« opinions étoient
(( qu'ils suivoient en tout et par-quelque rêveur
« tout... Ils vinrent à dire beaucoup de mots
« anciens^ qui leur sembloient fort bons et très
(( lang-ue et dont ils n'osoientutiles en notre
*« pourtant se servir, parce que l'und'entre eux
1. Malherbe.—— 5
«. avoit défenduqui étoit leur coryphée, en
(( disoient-ils beau-l'usag-e. Tout de même, en
« coup louables, nous renvoyantde choses
« encore maître ignare dont ils prenoientà ce
vouloient« aussi les œuvres à garant, lorsqu'ils
« fantaisies. Enfin,autoriser quelqu'unede leurs
(( il tous, qui con-en eut un, plus hardi quey
(( dut qu'il falloit mettre en règne, tout en-
« semble, des rimesanciennes que l'on renouvel-
selon« leroit, ou d'autres que l'on inventeroit,
néces-« que l'on connoitroit qu'elles seroient
« »saires.
Aussi bien est-elleJ'arrête ici la citation.
probante. Elle témoigne, une fois de plus, des
lediscussions qui ont régné, par instants, dans
jours,camp des Muses, discussions qui, de nos
d'ail-se reproduisent de nouveau. Onaurait tort,
leurs, semblablesde traiter avec indifférence de
questions. Il la poésie. L'in-va de l'intérêt dey
transigeance, d'une manière ou d'une autre, est
toujours un défaut de compréhension. 11 ne
sulïît pas de juger en dernier ressort sans vou-
loir prendre part aux débats; mais il convient
de militentse pénétrer à fond des systèmes qui
eux. conclure.entre Après quoi il sera aisé de—— 6
I
Les Parnassiens proscrivent toute innovation.
Ils insistent sur l'inanité, je ne dirai pas des
réformes, mais des fléchissements, des adoucis-
sements aux préceptes de la rime. Certes, je
comprends très bien qu'on n'aime pas les vers
libres moi-même, tout; en m'y intéressant fort,
je me sens incapable d'en user. Question de
nature peut-être, et, à coup sûr, de métier
^ussi... Mais qu'on n'admette pas certains tem-
péraments à l'inflexibilité de ces règles; qu'on
n'accorde pas, à des questions de césure ou
d'hiatus, certaines licences que, d'ailleurs, les
Grands de la Pléiade, Ronsard, du Bellay, Baïf,
Jodelle, Ponthus de Thyard et d'autres, moins
illustres, mais honorablement connus pourtant,
avaient érig-ées pour ainsi dire en règle, voilà
qui englobece me passe. Le Travia pzi universel
elle-même. Il fautla poésie comme la vie
adapter une règle aux circonstances et au
moment. Sous peine de répétitions et de redites
perpétuelles on doit continuer la marche en
avant. Toute stagnation est synonyme de
mort. Pourquoi l'évolution du vers ne serait-
lui-mêmeelle pas indéfinie comme le progrès ?
son terme.Rien jamais, ici-bas, ne touche à

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