Contribution à l étude du Périgordien supérieur de La Rochette (Dordogne) - article ; n°1 ; vol.12, pg 259-271
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Contribution à l'étude du Périgordien supérieur de La Rochette (Dordogne) - article ; n°1 ; vol.12, pg 259-271

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Gallia préhistoire - Année 1969 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 259-271
13 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Béatrice Schmider
Contribution à l'étude du Périgordien supérieur de La Rochette
(Dordogne)
In: Gallia préhistoire. Tome 12 fascicule 1, 1969. pp. 259-271.
Citer ce document / Cite this document :
Schmider Béatrice. Contribution à l'étude du Périgordien supérieur de La Rochette (Dordogne). In: Gallia préhistoire. Tome 12
fascicule 1, 1969. pp. 259-271.
doi : 10.3406/galip.1969.1342
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1969_num_12_1_1342NOTES
Contribution à l'étude du Périgordien supérieur de La Rochette
(Dordogne)
La station de La Rochette (commune de Le Périgordien supérieur à La Rochelle.
Saint-Léon-sur-Vézère) fut signalée en 1873
C'est E. Peyrony [13] qui distingue, le par A. Reverdit [16] qui, effectuant des ramas premier, l'Aurignacien supérieur à La Rochette. sages sur la rive droite de la Vézère, entre Il y rapporte en particulier des pointes de Montignac et le Moustier, insiste sur l'impor La Gravette et des pointes à soie ramassées tance des vestiges qu'il y a rencontrés. Les par Hauser. fouilleurs s'acharnèrent ensuite sur ce grand H. Delporte rencontra le niveau périgordien gisement qualifié par H. Delporte [5, p. 1] supérieur dans un petit sondage, effectué en de « ruine archéologique ». 0. Hauser [10] 1961, situé à 21 m devant l'abri principal, et L. Goutier [3 et 4] laissèrent seuls quelques vidé par Hauser. Il fit l'étude statistique de indications sur leurs fouilles. E. Peyrony [13], la série (134 pièces) en provenant [6]. Il a classant les récoltes de Hauser, tenta de recons relevé la stratigraphie suivante : tituer la stratigraphie du gisement. Les couches
0 : couche superficielle complexe compresupérieures n'ayant pas été retrouvées, il
nant un ou plusieurs niveaux de terre végétale fallut attendre les fouilles récentes de H. Del
ainsi que des déblais de fouilles anciennes ; porte pour en avoir une vue précise quoique
jusqu'à 1,5 m. partielle.
1 : couche complexe comprenant des formatLa station de La Rochette comportait
ions sableuses rouges, des éboulis et de plusieurs niveaux du Moustérien à la Protoh
minces formations de cailloutis plus ou moins istoire. Le Moustérien et le Châtelperronien
soudées en brèche ; Périgordien supérieur ; des couches inférieures ont été publiés par
de 0,3 m à 0,9 m. H. Delporte en 1962 et 1965 [5 et 9]. Ils
2 : cailloutis jaune clair ; formes aurigna- apportent des données intéressantes sur la
ciennes, châtelperroniennes et moustériennes. séquence moustérienne et le passage du
Paléolithique moyen au Paléolithique supé Dans ses campagnes ultérieures, intéressant
rieur. D'autre part, plusieurs niveaux aurigna- des secteurs plus proches de l'abri, H. Delporte
ciens [7] ont permis de préciser l'évolution ne rencontra plus le niveau périgordien supér
de cette industrie. ieur.
Gallia Préhistoire, Tome XII, 1969, 1. 260 NOTES
La pauvreté de nos connaissances relatives statistique2 à titre indicatif (tabl. II). La
au Périgordien supérieur de La Rochette nous série est homogène et R. Daniel nous a assuré
a incités à publier une série récoltée par que le niveau dont elle provient était bien
R. Daniel en 19281. en place. La comparaison avec les résultats
fournis par H. Delporte [6] permet d'ailleurs
d'apprécier sa validité statistique. A l'exception Situation des fouilles Daniel et stratigraphie.
d'un décalage important, apparaissant sur les R. Daniel effectua ses recherches à partir graphiques cumulatifs (fig. 6), provoqué par d'une tranchée déjà ouverte par l'un des une variation notable de l'indice de burin, fouilleurs de Hauser. Ce sondage était placé la répartition numérique générale est voisine. entre le sentier longeant la falaise et le thalweg,
sur la bordure sud du chemin, à proximité du Burins. secteur fouillé par H. Delporte en 1961.
La série Daniel est en effet caractérisée R. Daniel fit enlever les déblais des anciennes
par l'abondance et la variété des burins. fouilles, lesquels atteignaient 1,50 m. Sous
L'indice de burin atteint 74,80 alors qu'il la masse des déblais se trouvaient des colluvions
n'était que de 46,27 dans la série Delporte. avec quelques silex aurignaciens et mousteriens
Provenant de fouilles anciennes, l'on peut dérivés ; puis un niveau in situ composé de
considérer, a priori, la série Daniel comme sable rouge très compact, d'une puissance
moins représentative et supposer que le nombre d'environ 0,25 à 0,30 m, d'où provient l'indus
trie décrite ci-dessous. R. Daniel en explora de burins y a été augmenté artificiellement,
peut-être par l'adjonction de pièces exhuune surface de 6 à 8 m2. L'os était très mal
mées des déblais de Hauser. Notons toutefois conservé. Il n'a été recueilli qu'un fragment
qu'il y a parfois de forts pourcentages de de bois de renne incisé (fig. 5, n° 6).
R. Daniel procéda à un sondage profond burins dans le Périgordien à Noailles : 68 % à
Bassaler-Nord [2], 66,59 % dans la série Bordes d'exploration. Il ne rencontra rien jusqu'à
du Roc de Gavaudun [12], de 71,84 % à l'apparition des couches moustériennes à 4 m
79,1 % à l'abri du Facteur [8], 81 % au de profondeur.
Raysse [15]. Il n'est pas impossible qu'il y ait
eu une concentration plus grande de burins
dans le secteur exploré par R. Daniel, comme Collection Daniel
le pense ce dernier. Étude de l'outillage.
Les burins dièdres, beaucoup moins nombreux
que les burins sur troncature retouchée, sont La série Daniel provenant du niveau périgor
cependant assez bien représentés (I B d : dien supérieur de La Rochette comporte
16,60). Il s'agit essentiellement de dièdres 289 pièces façonnées. Le matériel brut n'a
droits ou déjetés (fig. I, nos 2 et 3), plus rarpas été conservé à l'exception de deux nucleus
ement de dièdres d'angle (fig. 1, nos 1 et 4). prismatiques, 6 chutes de burin et 2 lames à
La moitié de ces outils sont à enlèvements crête.
multiples. Parmi les burins polyfacettés, le L'outillage est en silex de patine blanche
type le plus fréquent présente un biseau parfois piquetée ou vermiculée, ou bien grise
polygonal formé par l'intersection d'un seul ou bleutée. De rares outils sont en jaspe
enlèvement avec deux ou trois facettes plus jaune. R. Daniel a recueilli en outre deux
ou moins parallèles (fig. 1, n° 1). Plus rares morceaux de quartz de filon.
sont les exemplaires où se recoupent des Bien qu'il s'agisse d'un matériel provenant
de fouilles anciennes, nous en donnons l'étude groupes de deux et trois enlèvements (fig. 1,
nos 2 et 4).
1. Nous remercions M. R. Daniel d'avoir bien
voulu nous laisser étudier ce matériel et dessiné 2. Effectuée suivant la méthode Perrot-de-Sonne-
les pièces qui illustrent cet article. ville-Bordes. 261 NOTES
° 9 10 11
\
1 Périgordien supérieur de La Rochette, coll. Daniel. Nos 1 à 4 : burins dièdres ; nos 5 à 11 : burins sur troncature. 262 NOTES
2 Périgordien supérieur de La Rochette, coll. Daniel. Burins plans multiples. 263 NOTES
3 Périgordien supérieur de La Rochette, coll. Daniel. Nos 1 à 3 : burins de Noailles ; nos 4 à 7 et 9 : burins
sur troncature ; n° 8 : burin nucléiforme. 264 NOTES
troncature convexe que l'on rencontre le plus Les quelques burins dièdres multiples, sur
éclats assez épais, sont caractéristiques : le fort pourcentage de burins plans.
n° 1, fig. 2 oppose un dièdre déjeté à un burin Burins multiples sur troncature. C'est la
plan à facettes multiples sur pan naturel, catégorie la plus abondante (15,60 %) dans
forme très proche du burin plan sur troncature le groupe des burins sur troncature retouchée.
retouchée très fréquent dans ce niveau ; le n° 2, Les burins multiples sur troncature se
fig. 2 à nombreux enlèvements est d'un type répartissent ainsi :
voisin. burins triples : 4 (fig. 2, n° 8)
Les burins sur troncature retouchée composent doubles bilatéraux : 2
la moitié de l'outillage recueilli (I B t : 49) 3. burins opposés unilatéraux : 9 (fig. 1,
Ils sont le plus souvent façonnés sur éclats, n° 8)
parfois très massifs. Les nos 5, 8 et 9, fig. 1, burins doubles o

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents