Delphes - article ; n°2 ; vol.119, pg 645-654
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1995 - Volume 119 - Numéro 2 - Pages 645-654
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alain Badie
Vincent Déroche
Jean-Luc Martinez
Evangelos Pentazos
Platon Pétridis
Évangélia Trouki
Delphes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 119, livraison 2, 1995. pp. 645-654.
Citer ce document / Cite this document :
Badie Alain, Déroche Vincent, Martinez Jean-Luc, Pentazos Evangelos, Pétridis Platon, Trouki Évangélia. Delphes. In: Bulletin
de correspondance hellénique. Volume 119, livraison 2, 1995. pp. 645-654.
doi : 10.3406/bch.1995.7004
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1995_num_119_2_7004DELPHES
1. — Colonne d'acanthe dite «colonne de· danseuses»
par Jean-Luc Martinez
Dans le cadre d'une recherche sur la présentation de la sculpture dans le sanctuaire de Delphes, nous avons
procédé en 1994 à un premier réexamen du, monument connu sous le nom de «colonne des danseuses»1. Célèbre
depuis sa découverte en 1894 2, cette offrande n'avait toutefois jamais fait l'objet de relevés complets. Nous
nous étions donc fixé comme premier objectif d'en dresser un bilan matériel.
A. Inventaire des fragments
Nous disposions de trois ensembles dispersés. Les fragments les plus anciennement attribués à l'offrande
furent très tôt complétés et présentés au musée. D'autres souvent inédits sont en réserve. La base du
monument se trouve in situ.
Le chapiteau surmonté des trois figures féminines en haut-relief, inventorié sous le numéro 1584, est en
effet présenté dans la salle 1 1 du musée de Delphes, à côté du tambour le mieux conservé de la colonne, auquel
ont été accolées trois feuilles d'acanthe disjointes et très restaurées, ne lui appartenant pas mais originellement
associées au tambour de base en grande partie disparu.
Les réserves renferment à la fois des fragments des figures féminines, notamment l'un des bras retrouvé par
Jean Marcadé en 19743 ou encore une main gauche récemment retrouvée par Francis Croissant4 (fig. 1), et de
nombreux fragments architecturaux. Nous avons en effet recensé à ce jour 14 fragments des feuilles de la base,
trois tambours fragmentaires partiellement restaurés, 31 fragments des tambours. À cette occasion nous avons
vraisemblablement découvert plusieurs éléments (fig. 2) du tambour de base pour lequel, jusqu'alors, seul un
fragment avait été signalé.
La base 509, dite «Pan», en place, dont l'appartenance à l'offrande fut reconnue par Jean Pouilloux et
Georges Roux5, compte 19 blocs inventoriés sur 6 assises en place. Elle a été complétée par trois fragments
formant l'assise supérieure de la base, dont le n° 1656 des FD III, 4, 462 A, portant une inscription, qui se
trouve sur le site, au pied de la base Pan, et un fragment de l'inscription n° 1690 des FD III, 4, 197, qui se dans les réserves épigraphiques.
Il nous fallait donc à la fois déterminer l'ampleur des restaurations sur les parties exposées, en examinant
leur état de surface, et retrouver l'emplacement de chacun des fragments inventoriés laissés en réserve. Pour
préparer les raccords possibles, Jean-Philippe Xillo, architecte, a dessiné du 28 mai au 18 juin 1994 les 31 frag
ments des tambours conservés dans les réserves. Toutefois, pour juger de l'état de conservation et de la per
tinence de l'ancienne restauration, le relevé graphique apparaissait long et compliqué à mettre en œuvre.
B. Analyse en lumière ultraviolette
C'est pourquoi une couverture photographique apporta une première solution. Une observation au plus
près de l'état de surface grâce à un échafaudage permit en effet à Philippe Collet, photographe de l'EFA, de
(1) F. Croissant, dans Guide de Delphes, le musée (1991), p. 84-90.
(2) Première mention par Th. Homolle, BCH 18 (1894), p. 180.
(3) J. Marcadé, «Les bras des danseuses», dans Mélanges helléniques offerts à G. Daux (1974), p. 239-254,
repris dans Études de sculpture et d'iconographie antiques. Scripta Varia, 1941-1991 (1993), p. 153-168.
(4) Je remercie M. le professeur F. Croissant qui m'autorise ici à signaler cette découverte.
(5) J. Pouilloux, G. Roux, Énigmes à Delphes (1963), p. 123-149. TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1994 [BCH 119 646
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1. — Main gauche
d'une des danseuses
(cliché P. Collet).
Illustration non autorisée à la diffusion
LIT DE POSE
0 2 t a Hf- β ii
Fig. 2. — Fragment du tambour de base (dessin J.-P. Xillo). 1995] DELPHES 647
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 3. — Tête vue de face d'une des danseuses (cliché P. Collet).
réaliser, du 19 au 26 février 1994, une série de clichés du groupe sculpté. Nous disposons désormais de docu
ments qui renouvellent notre perception, comme les vues des visages de face par exemple (flg. 3). Ces conditions
matérielles autorisèrent l'analyse sous lumière ultraviolette qui révéla par fluorescence des traces de polychro
mie, notamment le détail de la pupille et de l'iris sur le visage de la danseuse la mieux conservée.
C. Relevé par photogrammétrie
Cet examen a révélé l'importance et les erreurs de l'ancienne restauration et obligeait à relever très exacte
ment les parties en plâtre. En effet, cette restauration avait été implicitement conduite selon un principe de
symétrie des proportions des trois «danseuses» que l'observation matérielle contredit. Il en résulte que la
position actuelle*, heureusement réversible, du chapiteau et du «tambour» portant les figures féminines est
(6) ArehDelt 18 (1963), p. 128-129. TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1994 [BCH 119 648
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 4. — Relevé photogrammétrique des danseuses (Geomet). DELPHES 649 1995]
inexacte. Cette situation et les conditions d'exposition dans la salle 11 du musée, où l'offrande de Daochos
placée à 1,90 m à l'arrière interdit tout recul, nous conduisirent à utiliser des moyens modernes d'investigation.
Seul le relevé par photogrammétrie, utilisé pour la première fois à Delphes et sur un chantier de l'EFA, a
apporté en effet une solution adéquate et riche d'avenir aux problèmes posés par toute sculpture architecturale.
La méthode utilisée évitait un déplacement et l'installation d'une «chambre» lourde, comme celle qu'avait
nécessitée le relevé des chevaux de Saint-Marc de Venise. En quelques heures, le 6 mai 1994, la mise en place de
48 points de repère au sol et sur le monument permit de relever, en 6 axes principaux, les «danseuses» et le
chapiteau. Avec ce relevé, on possède des mesures précises et l'on peut obtenir un rendu en perspective redress
ée. La présentation graphique en courbes de niveau n'est que provisoire (flg. 4). Elle peut servir de support à
l'analyse des restaurations, mais va bien au-delà. Les comparaisons exactes sont maintenant possibles à partir
de données précises. Les relevés de chacune des danseuses montrent, par exemple, une grande différence dans la
présentation des trois figures et permettent de comprendre les angles de vue choisis par le sculpteur.
À l'avenir, ces relevés permettront une modélisation du monument et faciliteront sa restitution en multi
pliant les points de vue particuliers. L'étude en cours voulant privilégier les rapports entre sculpture et topo
graphie trouve là un instrument à la mesure d'un site accidenté comme Delphes.
2. — Villa Sud-Est
par Vincent Déroche, Platon Pétridis et Alain Badie
Une campagne d'étude a été consacrée à la Villa Sud-Est pendant la première quinzaine du mois de
septembre 1994 par A. Badie, V. Déroche et PI. Pétridis. Dans l'attente de leur déplacement, le catalogage des
blocs qui occupaient les parties non fouillées de la Villa a été préalablement effectué par l'équipe de D. Laroche.
La limite Est de l'édifice est confirmée par la présence d'un caniveau Nord-Sud, qui court entre le dernier mur
de la maison et un mur isodome d'époque grecque ; de plus, dans l'axe de ce caniveau, un escalier monte de la
terrasse en-dessous de la maison jusqu'à la rue qui le borde au Sud. La limite Ouest est confirmée symétrique
ment par des restes de la fondation d'un escalier Nord-S

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