Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens - Année 1998 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 75-105Des peintres linguistes ?(pp. 75-105) Plutôt que de parler d'incompétence de la part des peintres attiques dont les inscriptions comporteraient des erreurs, on se propose d'interpréter comme des marques d'hyper-compétence occasionnelle certaines variations linguistiques ou graphiques. Le dinos de Sophilos, découvert à Pharsale, en Thessalie, porte des inscriptions non attiques dont on essaie de montrer qu'elles sont, pour Sophilos, du thessalien. De même on peut considérer comme une tentative d'adaptation à un public utilisant un dialecte autre que l'attique, la fréquence de signes comme le digamma. Dans la série des vases dits tyrrhéniens tout comme chez les petits maîtres, on voit se multiplier, dans les inscriptions simulées, un stock de lettres toujours répétées de préférence à d'autres, dont le choix semble dicté par les particularités de la langue étrusque. Les séquences à nasales, fréquentes dans ces séries, paraissent imiter certains exercices de syllabation étrusques. Il s'agit là d'une recherche ébauchée, qui doit s'appuyer pour progresser sur un corpus systématique de fac-similés fiables. 31 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.