Description des monnaies, médailles et autres objets d'art concernant l'histoire portugaise du travail

A. C. Teixeira De (Augusto Carlos Teixeira) Aragão, King Of Portugal Luís I

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• Numismatics

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Extrait

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PORTUGAL
HISTOIRE DU TRAVAILCSMccd
1867EXPOSITION UNIVERSELLE DE
A PAUIS
DESCRIPTION
MONNAIES, MÉDAILLES
AUTRES OBJETS D'ART
COXCERXANT
L'HISTOIRE PORTUGAISE
DU TRAVAIL
DEA. C. TEIXEIRA AK4GitO
PARIS
ADMIJNISTRATIVE DE PAUL DUPONTIMPRIMERIE
45niE DE GRENELLE-SAINT-HONORÉ,
1867.. . . . ,
ABRÉVIATIONS
/E Bronze.
AVE Avers.
AR Argent
AV Or.
B Rillon ou potm
C Communes
Gr Grains.
Gram Oramines
Cr. br Grand bronze.
M. br Moyen bronze
Millini Millimètre.
Moil Module.
Pel.br Petit brome.
R* Revers
Nous avons cru devoir adjoindre, à cette notice, les planches offrant les des-
numéros qu'elles accompagnentsins de quelques monnaies inédiles. Les sont
numéros suivis seceux qu'elles occupent dans le texte, et les de la lettre N
rapportent à la note qui suit ces mOmes numéros.INTRODUCTION
portugaise été jusqu'ici peu étudiée elle estLa numismatique a ;
yiublié en 1856presque inconnue à l'étranger. L'excellent ouvrage,
premier livre se trouventpar notre ami M. Lopes Fernandes, est le où
d'une manière méthodique, les lois concernant le monnayage,réunies
Portugalet la nomenclature des diverses monnaies frappées, tant en
d'Asie et d'Amé-que dans les importantes possessions d'Afrique,
rique.
Les Celles, les Grecs, les Phéniciens, les Carthaginois, les Romains,
la Pé-les Suèves, les Goths et les Arabes ont successivement occupé
leur domination, ont apporté leur monnaie parninsule, et, pendant y
du commerce.la voie
Le Portugal prit naissance au xii« siècle, après avoir soutenu des
indépendance sa croyance religieuse. Illuttes sanglantes pour son et
étonnant dès lors que, dans son origine, son système moné-n'estpas
soit imparfait, et que les documents sur cette matière soient sitaire
rares.
qui font mention de cette première époque ontLes chroniqueurs
écrit bien plus tard. Malheureusement, n'attachant pas une grande im-
dans leursportance à leur sujet, ils se sont montrés peu scrupuleux
pas de la valeur relative desnotices; quelques-uns ne se préoccupant
diverses époques, ont confondu les noms qui servaient àmonnaies aux
desles désigner, et commis des erreurs dans la valeur et le poids
anciennes monnaies portugaises.
premiers rois eurent beaucoup deL'histoire nous apprend que nos
peine à faire face aux dépenses importantes nécessitées par les guerres
une grandequ'ils durent soutenir. Il circula alors dans le royaume
voire même celle de l'ennemi contrequantité de monnaies étrangères,
lequel on guerroyait; la nécessité faisait accueillir indistinctement les
types marqués de la croix et du croissant.—— 6
de laA cause parenté et de la liaison, et à cause de ridcnlilé de la
croyance religieuse entre ces pays, les monnaies de Castille, de Léon
et d'Aragon étaient admises circulaient sans difficulté en Portugalet
;
le fait est constaté par d'anciens documents et par des contrats oîi se
trouvent mentionnés les doubles de D. Branca, de D. Pedro de Cas-
lestille et doubles de Séville ; les Burgaleses, les Pépiones, etc.
On trouve aussi dans les anciens manuscrits les expressions de
modius et de marcha ou marchos d'or, d'argent et de cuivre, ce qui
a fait supposer au siècle dernier, que le modius ei le warc étaientdes
monnaies courantes.
jetons (confos) ont aussi quelquefois été confondus par les écri-Les
vains avec la véritable monnaie, comme par exemple, le rodisio et le
jwlicano, qu'ils ont pris pour des réaux de cuivre d'Alphonse cl deV
Jean II.
Pour le Portugal, comme pour presque tous les États contempo-
rains, la fabrication de monnaie fut un des éléments une sourcela et
de recettes; on avait recours forcément dans toutes les crises fman-y
cières, en usant du droit de battre monnaie.
Les modifications apportées au monnayage étaient Imiuentes, sou-
en maisvent oppressives, opérées quelquefois secret; toujours de
peines furent décrétées contre ceux qui refusaient de recevoirgrandes
monnaies. On publiait ordinairement ces lois, soit par la voie desces
affiches, soit par un crieur public.
En Portugal, le droit de battre monnaie fut toujours le privilège
souverain. 11 en Alphonse P',exclusif du est vrai que, 1128, encore
en guerre contre sa mère, accorda de grands privilègesenfant, et et
fit des donations à la cathédrale de Braga, parmi lesquelleson en trouve
undeune concernant la monnaie : moneta fabricctur Ecclesia. Ce
celui de recevoir les bénéfices résultants do ladroit conférait fabrica-
monnaie du Royaume, mais non celui de battre monnaie.tion de la
Jusqu'ici, du moins, aucun document ne nous prouve que les archevê-
ques de Braga aient jamais frappé une monnaie distincte de celle du
Royaume.
décembre le pape Honoré III ordonna auxLe 23 1221, évoques de
et d'Astorga de faire retour h l'église de Braga de plusieurs pri-Tuy
vilèges, et entre autres de celui concernant la chanccllariam cape-
laniam monetam, dont Alphonse II l'avait dépossédée, privilège du