Deux Chartes inédites de Charles-le-Chauve. - article ; n°1 ; vol.1, pg 205-213
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1840 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 205-213
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1840
Nombre de lectures 5
Langue Français

Extrait

Hercule Géraud
Deux Chartes inédites de Charles-le-Chauve.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1840, tome 1. pp. 205-213.
Citer ce document / Cite this document :
Géraud Hercule. Deux Chartes inédites de Charles-le-Chauve. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1840, tome 1. pp. 205-
213.
doi : 10.3406/bec.1840.444245
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1840_num_1_1_444245DEUX CHARTES
INÉDITES
DE CHARLES-LE-CHÀUVE.
contenant un Andoche. est ses tirées Les indications cahier une deux des confirmation Elle plusieurs archives en chartes a parchemin, chronologiques été que chartes de copiée des l'église nous biens à d'une de Autun, publions , d'Autun. ce s'annonce appartenant siècle belle par ici, écriture et La M. pour du comme première, Léon précédent. au la du monastère première Lacabane, la dixième plus celle ancienne, fois, qui, de d'après siècle saint sont par ^
Ce diplôme a été donné sur la prière ď A dal 'gar ïus, évêque d'Autun.
Le protocole est ainsi conçu : In nomine sanctœ et individuœ Trini-
taùs, Karolus gratia Dei rex. On lit à la fin : Л rive us notarius, ad vi-
cem Consliiri episcopi, recognovit. — Datum pridie kal. aprilis indict. Ill,
anno VIII régnante Karolo gloriosissimo г-ege.
Le style de la pièce, parfaitement semblable à celui des diplômes de
Charles-le-Chauve, désigne tout d'abord ce monarque comme l'auteur
de la charte qui nous occupe. Et en effet, la date de la huitième année
du règne et l'intervention de l'évêque Adalgarius dans l'acte ne per
mettent de l'attribuer ni à Charles-le-Gros, qui n'a pas régné plus de
cinq ans, ni à Charles-le-Simple, dont le règne a commencé précis
ément en 893, l'année même de la mort d'Adalgarius K.
1 Voyez Gall. Chist., tome IV, toi, З69. 206
Ici se présentent d'insolubles difficultés. Et d'abord la huitième an^
née du règne de Charles-le-Chauve, qui s'étend, suivant la manière de
compter la plus ordinaire, du 20 juin 847 au 20 juin 848, correspond
aux indictions 10 et 11 et nullement à l'indiction 3. De plus, Adalga-
rius, évoque d'Autun, a été promu à cette dignité seulement en 875, la
trente-sixième année du règne de Charles-le-Chauve. Cette date est
certaine, elle est consignée dans les actes d'un concile1.
Il est vrai que, suivant les bénédictins, il y a six manières de compter
les années du règne deCharles-ie-Chauve. Une seule semble, au premier
coup d'œil, diminuer les difficultés que présente la date de notre
charte. S'il y était question du règne de Charles-le-Chauve en Lor
raine, règne qu'on peut faire commencer au mois d'août 869, le d
iplôme qui nous occupe aurait été donné le 31 mars 877. A cette épo
que Adalgarius était évêque d'Autun , et vivait en-
core. Mais l'année 877 ne cadre pas avec la troisième indiction. De
plus, la charte est simplement datée de la huitième année du règne;
or, quand Charles-le-Chauve compte par les années de son règne en
Lorraine, il a soin de le spécifier2. Enfin, en 877 Charles était empe
reur depuis deux ans, et depuis deux ans il en prenait le titre dans ses
diplômes s.
Nous ne sommes pas moins embarrassés du nom des deux person
nages qui figurent dans la souscription; l'un et l'autre sont tout à fait
inconnus. L' évêque ConsMrus surtout, qui, d'après la place qu'occupe
la signature dans l'acte, semblerait avoir eu la dignité de chancelier,
nous paraît suspect à juste titre; mais nous n'insistons pas sur cette
difficulté, le copiste du dixième siècle ayant très-bien pu lire, dans l'
original qu'il avait sous les yeux, ConsMri au lieu de Gauslini, nom de
l'archichancelier qui figure dans les diplômes de Charles-le-Chauve à
partir de l'an 867.
Quelle que soit du reste l'opinion qu'on adopte sur l'authenticité de
cette charte, il ne faut pas oublier que la copie sur laquelle la trans
cription en a été faite remonte au dixième siècle. C'est donc une pièce
fort ancienne; et les nombreux noms de lieu qu'elle renferme en font
un document géographique d'une certaine importance. C'est celte seule
considération qui nous engage à îa publier.
L'authenticité du second diplôme, qui est daté du 24 février 852,
nous paraît à l'abri de toute objection. Il a aussi été copié par M. La-
cabane, mais sur l'original , et , en l'imprimant nous avons encore cet
original sous les yeux. Malheureusement l'état de vétusté du parche*
■ Voyez Gall. Chist., t. IV, col. З67.
* Voy. Hist, de France, tome VIII , page 6З0/6З2, 6З4, 635, 640, 641, etc.
» Voy, ibid., pages 648, 649 et suivantes. 207
min a rendu complètement inutiles les efforts que nous avons fails pour
ie déchiffrer en son entier.
Il renferme une confirmation , donnée par Charles -le -Chauve, d'un
«change de biens immeubles fait par acte double entre un certain Odal"
garius et le comte Warin, ce dernier paraissant agir en qualité de pa
tron d'une église. Cette pièce fournit, aussi bien que la première, d'utiles
renseignements pour la géographie ancienne de la France; niais ce qui
ajoute encore à son intérêt, c'est le nom d'un personnage eminent, qui
a joué un rôle important dans l'histoire des fils de Charlemagne.
Warin, comte de Mâcon , de Châlon et d'Autun, puis duc d'Aqui
taine et de Toulouse1, suivit d'abord le parti de Louis-le-Débonnaire
contre ses enfants révoltés. Vaincu dans Châlon, en 833 , par Lothaire,
il abandonna le parti de l'empereur pour suivre celui de Louis, roi de
Bavière. Après la mort de Louis, il racheta cette trahison par les servi
ces qu'il rendit à Charles-le-Chauve. Ce fut au comte Warin que ce
monarque dut , en 841, la mémorable victoire de Fontenai en Puisaie,
et plus tard la paisible possession de l'Aquitaine.
Ce personnage, nommé vir inluster Warinus cornes dans un diplôme
de Louis-le-Débonnaire, de l'an 825, inluster comes dans un
autre diplôme de Charles-le-Chauve, de l'an 849 8, est sans aucun
doute le même qui figure dans notre charte, avec la qualification sui
vante : Dilectus et amabilis nobis comes , vir illuster, JVerinus. Outre les t
itres que nous lui avons donnés , les auteurs de Y Art de vérifier les dates
lui attribuent celui de comte d'Auvergne; mais en cela ils ne sont d'ac
cord ni avec D. Vaissette ni avec eux-mêmes5. Si notre diplôme n'ap
porte aucun élément nouveau pour la solution dece petit problème
historique , il fournit au moins une correction pour Y Art de vérifier les
dates, dont les auteurs n'ont trouvé, au delà de l'an 850 4, aucune trace
de l'existence du comte Warin. Il résulte de la charte que nous pu
blions qu'il vivait encore le 24 février 852.
Nous avons tâché de retrouver autant que possible le nom moderne
1 Voir les Preuves de Vhist. de la maison de fergy, page 6, et l'Art de vérifier
les Dates, tome II, page !$it\ , e'dit. in-fol.
2 Voy. les Preuves de Vhist. delà maison de Vergy, pages 6 et 8.
3l'Art de vérifier les Dates, tome II , pages 484 et 34g — Ibid., p. 29,
et l'Hist. du Languedoc, tome I , page 730 , col. 2.
4 Ils auraient dû dire au delà de l'an 849, car la charte qu'ils avaient en vue ,
et qui est publiée dans les Preuves de V Hist, de la maison de Vtrgy , page 80
est datée du 7 des kalend.es de juillet , la dixième année du règne de Charles-le-
Chauve, ce qui revient au a5 juin 849- — D. Vaissette avance {Hist, de Lang,,
tome I, page 721, col. 1 ) que le comte Wari» avait existé jusqu'en 856, mais H
n'en rapporte aucune preuve. 208
des lieux qui sont mentionnés dans les deux chartes. Ce travail était
assez difficile surtout pour la seconde, dans laquelle le nom du pagus
est complètement illisible. De plus, pour établir avec quelque certi
tude une synonymie de ce genre , il faudrait avoir du Maçonnais et des
contrées voisines , cette connaissance parfaite et détaillée qu'on ne
peut guère attendre que d'un érudit du pays. Nous prions donc le lec
teur de considérer les notes topographiques mises au bas des pages
comme de simples conjectures. Celles qui nous ont paru un peu plus
incerlaines que les autres sont accompagnées d'un point de doue.
I.
In nomine sanclse et individuee Trinitalis,Karoius gratia dei rex.
Si ecclesiasticas sanctionnes, atque earum décréta noslro confîrma-
mus edicto, procul dubio regise celsitudinis morem exequimur,
atque

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