Documents relatifs à Jacques de Beaune-Semblançay. - article ; n°1 ; vol.56, pg 318-357
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1895 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 318-357
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Alfred Spont
Documents relatifs à Jacques de Beaune-Semblançay.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1895, tome 56. pp. 318-357.
Citer ce document / Cite this document :
Spont Alfred. Documents relatifs à Jacques de Beaune-Semblançay. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1895, tome 56. pp.
318-357.
doi : 10.3406/bec.1895.447822
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1895_num_56_1_447822DOCUMENTS
RELATIFS A
JACQUES DE BEAUNE-SEMBLANÇAY
Le les que Chambre qui heure contre Jacques maréchal soins les suivent la l'union comptables jalousie des de est l'amiral de comptes. Beaune, de un G de je la ont projet ses princesse est Graville été C'est immortalisé contemporains. tombé poursuivis d'interrogatoire au Claude pour en lendemain disgrâce par et être et Le Marot, durement de fait premier de préparé pour Charles la au a perte excité s'être frappés financier des en de documents 1505 prononcé de Luxemb(1504). Naples bonne en par la
ourg, héritier du trône de Castille ; mais Louis XII a compris
sa faute, au printemps de 1505, et il protège secrètement le maréc
hal. La reine Anne va cacher son dépit en Bretagne, et l'amiral
Graville, revenu aux affaires après quelques années d'effacement,
met à profit l'absence de la reine pour intriguer en faveur de Gyé.
Il travaille aussi à écarter ceux qui gênent son ambition per
sonnelle et surtout les quatre généraux des finances, administra
teurs suprêmes et sans appel du revenu public. Jacques de Beaune,
favori de la reine, est particulièrement désigné à ses coups1.
Voici le résumé des articles : I. Depuis quand de Beaune est-il
général, et quels dons a-t-il reçus de Charles VIII et d'Anne,
outre ses gages? (2 par.) IL Acquits déguisés (2 par.). III. Emp
runts de 1495-1496 (5 par.). IV. Les généraux ont fait office
de comptables (3 par.). V. Commissions extraordinaires données
1. R. de Maulde, Procédures politiques du temps de Louis XII (coll. des
documents inédits) ; A. Spont, Semblançay, la bourgeoisie financière au début
du XVIe siècle, p. 91, note 2. RELATIFS A JACQUES DE BEAUNE-SEMBLANÇAY. 349 DOCUMENTS
à leurs parents (4 par.). VI. Ils ont reçu de l'argent des villes
italiennes en 1494-1495 (2 par.). "VII. Ainsi que d'emprunts con
tractés en France (1 par.). VIII. Ils se sont illégalement attribué
des sommes inscrites au budget sous la rubrique de menus frais.
Le second document est le seul reste de l'enquête judiciaire qui
a précédé la condamnation à mort de Semblançay1. Les articles
i à xn ont trait aux opérations de banque de l'accusé, à ses rela
tions avec les comptables ou les banquiers italiens ; les articles
suivants parlent des procès de Semblançay, de ses embarras
financiers, des créances qu'il a essayé de recouvrer, des emprunts
qu'il a dû contracter, en 1525-1526; il aurait menacé Lambert
Meigret de lui « faire mal des besognes » , s'il ne se taisait
(art. xv), et, d'autre part, Jean Prévost se vante que, « si ledit
sieur de Semblançay lui faisoit eschoffer la teste, il le feroit bien
marry » (art. xxin) ; les articles xxxi à xli parlent de l'empr
isonnement de Semblançay et de ses papiers recelés.
Le troisième document2 est la réponse de Semblançay à l'acte
d'accusation sur lequel il a été condamné à mort. Les articles i-ii
remettent en question le jugement du 27 janvier 1525 3, qui a
terminé le procès en reddition de comptes intenté au financier.
Les articles in-xiv et xvi parlent des rapports de Semblançay
avec les banquiers italiens et des intérêts qu'il aurait illégalement
touchés. Ses complices seraient Jean Prévost, son accusateur,
ancien trésorier de l'extraordinaire des guerres, Bernard Salviati,
Léonard Spina, Robert Albisse, Thomas Gadagne, Guillaume
Nazy. On remarquera l'article xr, qui parle des envois d'argent
à Lautrec, car on sait que la bataille de la Bicoque, suivie de la
perte du Milanais, est la prétendue cause de la disgrâce de Sem
blançay. Les articles xv, xvn-xix, xxn relèvent les irrégularités
de Semblançay dans la gestion des finances particulières de Louise
de Savoie, de 1515 à 1523. Les articles xx-xxi, xxm-xxv
parlent du roi. Semblançay est accusé d'avoir fait manier de l'ar
gent du roi par son maître clerc Guillaume du Frain ; à cela il
répond qu'il a prêté beaucoup d'argent a la couronne et qu'il
recevait en remboursement des décharges ou lettres de change
tirées sur les receveurs particuliers des aides ou de la taille 4 ;
1. A. Spont, op. cit., p. 238, 244, 251.
2. A. op. p. 252-261.
3. P. Clément, Trois drames historiques, p. 389-393.
4. A. Spont, op. cit., p. 29. 320 DOCUMENTS
Frain n'a manié que ces papiers, qui appartenaient bien à son
maître, pour en poursuivre le recouvrement. Semblançay est
accusé d'avoir fabriqué des acquits (art. xxi), falsifié des quit
tances (xxiii), touché des acomptes indus (xxiv-xxv). Qu'y
a-t-il de vrai dans tout cela ? La disparition des pièces du procès
criminel rend la réponse difficile. Semblançay n'a certainement
pas la conscience nette, puisqu'il fait appel à la compassion du
roi et de la reine mère.
Le quatrième et dernier document montre, à la décharge du
financier, le dévouement de son fils, Guillaume de Beaune, et de
ses serviteurs, qui n'ont pas craint d'encourir la colère du roi et
du chancelier Duprat1 en donnant une sépulture au malheureux
Semblançay.
Alfred Spont.
I.
Articles dressés contre Jacques de Beaune.
(Août 4505.)
Le procureur du Roy nostre sire, en sa chambre des comptes à
Paris, requiert par-devant vous, nos seigneurs de la chambre du cons
eil lez la chambre desdits comptes, que Me Jacques de Beaune, con
seiller et général des finances du Roy nostre sire, soit par vous, nos-
dits seigneurs, interrogué sur ce qui s'ensuyt :
I. Et premièrement combien il y a qu'il est général desdites finances.
Item, quels biens il a euz du feu Roy Charles, dernier décédé (que
Dieu absoille), et de la Royne, oultre ses gages ordinaires.
IL Item, quelle somme de deniers il a eue à son prouffît par vertu
des acquitz en deniers comptans baillez au Roy, et qui luy a baillé. Et
s'il dit qu'il n'en a poinct eu, luy soit remonstré que maistre Jehan
Duboys-Fontaines2, luy estant secrétaire des finances dudit feu Roy
Charles, dépescha ung acquit ou plusieurs pour la somme de huit
mil escus en deniers baillez comptans au Roy, qu'il bailla au feu
1. P. Clément, op. cit., p. 207-208; A. Spont, op. cit., p. 248, 264.
2. Receveur général d'Outreseine, beau-frère de Thomas Bohier, général de
Normandie, et de Henri Bohier, receveur général de Languedoïl; Jean du Boys
venait d'être privé de sa charge. A JACQUES DE BEAUNE-SEMBLANÇAY. 32\ RELATIFS
général Gaillart1, à maistre Thomas Boyer2 et à luy, lesquels huit
mil escus luy, lesdits Gaillart et Boyer receurent des receveurs géné
raux, et d'iceulx en ont pris chacun deux mille escus et appliquez à
leur prouffît.
Item, aussi se trouve que luy et les généraux Briçonnet3 et Bohier
ont eu par les mains dudit Duboys chacun deux mil escus soleil en
vertu dudit acquit en deniers baillez comptans au Roy.
Item, s'il a point veu ne sceu que ledit feu Roy Charles ait receu
par ses mains aucune somme de deniers baillez comptans au Roy, et
quelle somme il a receu et de qui.
Item, s'il a point veu que ledit feu seigneur ait distribué par ses
mains aucune somme de deniers, quelle somme il a distribué, par
quantes fois, à qui, en quel lieu et quant ce fut.
Item, pourquoy luy et les autres généraulx ont esté inventifs de
faire despescher lesdits acquicts en deniers baillez comptans au Roy,
veu que ce sont acquicts déguisez, faiz contre les ordonnances royaux
et tout ordre de finance.
Item, s'il dit qu'il n'a point été inventif desdits acquictz, luy soit
remonstré qu'il se trouve, par la déposition dudit Duboys et autres
secrétaires desdites finances, que ledit feu Roy Charles ne commanda
jamais despescher lesdits acquicts, sinon qu'il eust premièrement esté
délibéré et advisé par les généraulx qu'il se devoit ainsi faire.
Item, s'il scet point aucuns autres particulli

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