Église et contre-révolution : la mission Laonnoise (1795-1802) - article ; n°1 ; vol.297, pg 547-561
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Église et contre-révolution : la mission Laonnoise (1795-1802) - article ; n°1 ; vol.297, pg 547-561

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales historiques de la Révolution française - Année 1994 - Volume 297 - Numéro 1 - Pages 547-561
Yves Dreux, Chiesa e Controrivoluzione : la missione « laonnaise » (1795-1802).
Nel Giugno del 1795, l'arcivescovo di Reims, esule in Sassonia, decidò di far entrare clandestinamente nel diocesi di Laon, preti non giurati, incaricati di una missione di restauro della Chiesa romana. Yves Dreux studia il diario di questa missione. Essa ebbe il vento in poppa fino al colpo di stato del Fruttidoro. Ma incontrò tuttavia una resistenza certa del clero costituzionale, mentre molti preti esitevano tra le due scelte affermate.
Yves Dreux, Église et Contre-Révolution : la mission laonnoise (1795-1802).
En juin 1795, l'archevêque de Reims, émigré en Saxe, décida de faire rentrer clandestinement dans le diocèse de Laon des prêtres réfractaires chargés d'une mission de restauration de l'église romaine. Y. D. étudie le journal de cette mission. Celle-ci eut le vent en poupe jusqu'au coup d'État de fructidor. Mais même alors elle se heurta à une résistance certaine de la part du clergé constitutionnel, tandis que beaucoup de prêtres hésitaient entre les deux options affirmées.
Yves Dreux, Church and Counter-Revolution : the Mission Laonnoise (1795-1802).
In June 1795, the Archbishop of Reims, an émigré in Saxony, decided to help some refractory priests clandestinely reenter the diocese of Laon. The priests were charged with the mission of restoring the Roman Catholic Church. Yves Dreux studied the journal of this mission. Until the coup d'État of Fructidor, this mission had come up trumps. But, as well, it came up against a determined resistance from the constitutional clergy, while a lot of priests hesitated between the two affirmed options.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 74
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Yves Dreux
Église et contre-révolution : la mission Laonnoise (1795-1802)
In: Annales historiques de la Révolution française. N°297, 1994. pp. 547-561.
Riassunto
Yves Dreux, Chiesa e Controrivoluzione : la missione « laonnaise » (1795-1802).
Nel Giugno del 1795, l'arcivescovo di Reims, esule in Sassonia, decidò di far entrare clandestinamente nel diocesi di Laon, preti
non giurati, incaricati di una missione di restauro della Chiesa romana. Yves Dreux studia il diario di questa missione. Essa ebbe
il vento in poppa fino al colpo di stato del Fruttidoro. Ma incontrò tuttavia una resistenza certa del clero costituzionale, mentre
molti preti esitevano tra le due scelte affermate.
Résumé
Yves Dreux, Église et Contre-Révolution : la mission laonnoise (1795-1802).
En juin 1795, l'archevêque de Reims, émigré en Saxe, décida de faire rentrer clandestinement dans le diocèse de Laon des
prêtres réfractaires chargés d'une mission de restauration de l'église romaine. Y. D. étudie le journal de cette mission. Celle-ci
eut le vent en poupe jusqu'au coup d'État de fructidor. Mais même alors elle se heurta à une résistance certaine de la part du
clergé constitutionnel, tandis que beaucoup de prêtres hésitaient entre les deux options affirmées.
Abstract
Yves Dreux, Church and Counter-Revolution : the Mission Laonnoise (1795-1802).
In June 1795, the Archbishop of Reims, an émigré in Saxony, decided to help some refractory priests clandestinely reenter the
diocese of Laon. The priests were charged with the mission of restoring the Roman Catholic Church. Yves Dreux studied the
journal of this mission. Until the coup d'État of Fructidor, this mission had come up trumps. But, as well, it came up against a
determined resistance from the constitutional clergy, while a lot of priests hesitated between the two affirmed options.
Citer ce document / Cite this document :
Dreux Yves. Église et contre-révolution : la mission Laonnoise (1795-1802). In: Annales historiques de la Révolution française.
N°297, 1994. pp. 547-561.
doi : 10.3406/ahrf.1994.1858
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1994_num_297_1_1858EGLISE ET CONTRE-RÉVOLUTION :
LA MISSION LAONNOISE (1795-1802)
L'histoire de la mission laonnoise s'inscrit dans le contexte qui suivit
la fin de la Terreur et de la déchristianisation de l'an IL La Convention
décréta qu'elle reconnaissait la liberté des cultes mais n'en salariait aucun
(loi du 3 ventôse an 111-21 février 1795). Progressivement, les églises
rouvrirent. Grégoire et les évêques réunis tentèrent de réorganiser l'église
constitutionnelle. Dans leurs paroisses, les prêtres réfractaires, comme
Jacques Linsolas à Lyon (1), sortirent de la clandestinité et organisèrent
la reprise du culte, alors qu'à l'étranger, en Allemagne, à Londres, les
évêques émigrés engageaient une réflexion approfondie (2) pour répondre
aux besoins spirituels des fidèles et du clergé confrontés à la Révolution.
Dans leurs diocèses, les décisions de ces conférences épiscopales ou de ces
conciles provinciaux étaient mises en pratique par des missionnaires rentrés
secrètement, au péril de leurs vies.
Les historiens du clergé du département de l'Aisne, au xixe siècle,
Edouard Fleury et l'abbé Pécheur (3), connaissaient déjà les principaux
événements de la mission organisée dans le diocèse de Laon entre 1795
et 1802, sans compter de nombreuses anecdotes survenues aux « bons
prêtres ». Néanmoins des aspects primordiaux de cette tentative de recon
quête religieuse leur échappaient. Ce n'est que récemment que des docu
ments (4) retrouvés aux archives des évêchés de Reims et de Soissons ont
(1) Jacques Linsolas, L'église clandestine de Lyon pendant la Révolution, 2 tomes, Lyon, 1987.
Ch. Ledre, Le culte caché sous la Révolution : les missions de l'abbé Linsolas, Paris, 1949.
(2) Bernard Plongeron, Conscience religieuse en révolution, Paris, 1969, p. 232.
(3) Marc Le Pape, « Révolution locale, histoire locale », dictionnaire des auteurs, in Claudine Vidal
et Marc Le Pape, Des provinciaux en Révolution : le district de Vervins, Vervins, 1990, pp. 181, 185.
(4) Arch. Dioc. Reims (A.D.R.), « Avis concernant l'exercice du Saint-Ministère dans les circons
tances présentes ». Ce document était déjà cité par Bernard Plongeron dans Conscience religieuse en révo
lution, pp. 233, 234, 246, mais la source utilisée (Arch, des M.E.P., vol. 1055, f° 289 à f° 314) est actuellement
impossible à consulter.
Arch. Dioc. Soissons (A.D.S.), 2D, abbé Lejeune, État du diocèse de Soissons de 1790 à 1923,
Annales Historiques de la Révolution Française — 1994 — N° 3 548 YVES DREUX
permis d'étudier la fondation de cette mission, ses objectifs, son organi
sation et, chose plus rare, de faire le bilan, paroisse par paroisse, de sept
années d'action religieuse clandestine tant auprès des catholiques que du
clergé.
La fondation de la mission (juin 1795)
La fondation de la mission révèle un ambitieux projet de reconquête
religieuse, conçu à l'échelle de la province ecclésiastique de Reims. En juin
1795, Mgr de Talleyrand-Périgord, archevêque de Reims, réunit en Saxe
cinq de ses huit évêques suffragants, ce concile provincial émit un Avis
concernant l'exercice du Saint-Ministère dans les circonstances présentes
en vingt-deux articles (5). Quatre matières principales étaient abordées, à
commencer par De l'enseignement qui réfute la Constitution civile du clergé
ainsi que les erreurs nées des idées ou des décrets révolutionnaires, puis
dix articles traitent de l'exercice du culte (administration des sacrements
et cérémonies religieuses), ensuite les rédacteurs s'intéressent, dans les articles
12, 13, 14, au problème des serments et des censures encourues par le clergé
constitutionnel depuis 1790, enfin les huit derniers articles abordent des
questions de théologie morale (biens nationaux, assignats, fonctions
publiques, guerre...) mais finissent par trahir l'espoir d'une restauration
de la monarchie. Malgré la règle de conduite énoncée à l'article 1 « Rendez
donc à César, ce qui est César, et à Dieu, ce qui est à Dieu », les articles
finaux introduisent une prise de position très claire en ce qui concerne
le régime souhaité par les évêques réunis en Saxe. Ainsi, l'article 20, intitulé
« De la guerre », affirme : « On n'a pu et ne pourra en sûreté de cons
cience, prendre, aucune part active à la guerre qui a eu, ou auroit pour
objet, d'opérer la Révolution, ou de l'affermir, de détruire la monarchie,
2 volumes manuscrits. BB, Règlement pour les missionnaires du diocèse de Laon, 21 pages manuscrites ;
Journal ou bref état de la mission laonnoise, copie manuscrite, 46 pages. Ce dernier document, rédigé
en 1800 ou 1801 synthétise les informations transmises au chef et aux préfets de la mission sur les paroisses
des douze doyennés par chaque missionnaires en chef, comme le précise l'article 3 du Règlement :
« Les objets sur lesquels il lui écrira, seront :
« 1° s'il y a beaucoup de catholiques dans son canton; s'ils sont fervents.
« 2° s'ils ont coutume de faire des rassemblements.
« 3° s'il y a des prêtres séculiers ou réguliers qui résident dans leur canton; leurs noms et qualités,
celui des paroisses où ils habitent, s'ils sont catholiques, jureurs, intrus, mariés, apostats, persécuteurs.
« 4° s'il y a des religieux et religieuses, leur nombre, leurs noms et qualités, leurs occupations, s'ils
sont catholiques ou schismatiques, mariés ou apostats ; s'il n'y en a point qu'on pourrait employer à
quelque chose d'utile.
« 5° s'il y a des maîtres ou maîtresses d'écoles dans chaque paroisse; s'ils sont catholiques; s'il
y a des personnes pour visiter les malades. »
Je remercie tout particulièrement les archivistes diocésains de Reims et de Soissons, l'abbé Goy
et sœur Emmanuelle Desjardin, qui ont grandement facilité ces recherches en autorisant la consultation
de leurs archives.
(5) Bernard Plongeron, op. cit., p. 233. ÉGLISE ET CONTRE-RÉVOLUTION : LA MISSION LAONNOISE (1795-1802) 549
ou de s'opposer à son

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents