Empreintes de sceaux et signe incisé sur deux tessons de Malia - article ; n°2 ; vol.119, pg 575-589
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Bulletin de correspondance hellénique - Année 1995 - Volume 119 - Numéro 2 - Pages 575-589
I. A stamped handle and the Cretan labyrinth : A. Evans' theory that the Palace at Knossos was to be identifîed with the labyrinth of the legend was supported by a philological analysis which has sometimes been contested. New evidence from Malia, in the form of an amphora handle bearing two impressions, has revived the question of this identification and extended it to the other Cretan palaces. II. An ideogram incised on the base of a vase : The base of a jug engraved with the representation of a vase poses the question of the meaning of such a sign: could pictograms in certain instances represent something other than the object they depict? An affirmative answer would once more raise in particular the matter of the interpretation proposed in 1979 for the inscribed bar MA 10 (BCH 103 [1980], p. 1-27).
I. Anse timbrée et labyrinthe crétois : On connaît la théorie d'A. Evans selon laquelle le palais de Knossos doit être identifié avec le labyrinthe de la légende, théorie soutenue par une analyse philologique parfois contestée. Un nouveau document de Malia, une anse d'amphore portant deux empreintes, permet de reposer le problème de cette identification en l'élargissant aux autres palais de Crète. II. Idéogramme incisé sur le fond d'un vase : Un deuxième document maliote, un fond de cruche gravé d'une représentation de vase, pose la question de la signification d'un tel signe : dans certains cas, les pictogrammes pourraient-ils représenter autre chose que l'objet dont ils sont l'image? Une réponse affirmative amènerait à remettre en cause en particulier l'interprétation proposée en 1979 de la barre inscrite MA 10 (BCH 103 [1980], p. 1-27).
I. Ενσφράγιστη λαβή και κρητικός λαβύρινθος : είναι γνωστή η θεωρία του Evans, σύμφωνα με την οποία το ανάκτορο της Κνωσού πρέπει να ταυτίζεται με το μυθολογικό λαβύρινθο, θεωρία που στηρίζεται σε μια φιλολογική ανάλυση όχι πάντοτε αποδεκτή. Ένα νέο στοιχείο από τα Μάλια, μια ενσφράγιστη λαβή αμφορέα με δύο σφραγίσματα, επιτρέπει να επανεξετάσουμε το πρόβλημα της ταύτισης αυτής και να την επεκτείνουμε στα υπόλοιπα ανάκτορα της Κρήτης. II. Ι8εόγραμμα χαραγμένο στη βάση ενός αγγείου : ένα δεύτερο εύρημα από τα Μάλια, η βάση μιας πρόχου με εγχάρακτη παράσταση αγγείου, θέτει το πρόβλημα της σημασίας αυτού του σημείου : μπορούν άραγε, σε ορισμένες περιπτώσεις, τα ιδεογράμματα να σημαίνουν κάτι άλλο από το αντικείμενο που εικονίζουν ; Μια καταφατική απάντηση θα οδηγούσε στην επανεξέταση, ειδικότερα, της ερμηνείας που προτάθηκε το 1979 για την ενεπίγραφη ράβδο ΜΑ 10 (BCH 103 [1980], σ. 1-27).
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Pelon
Empreintes de sceaux et signe incisé sur deux tessons de Malia
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 119, livraison 2, 1995. pp. 575-589.
Citer ce document / Cite this document :
Pelon Olivier. Empreintes de sceaux et signe incisé sur deux tessons de Malia. In: Bulletin de correspondance hellénique.
Volume 119, livraison 2, 1995. pp. 575-589.
doi : 10.3406/bch.1995.4639
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1995_num_119_2_4639Abstract
I. A stamped handle and the Cretan labyrinth : A. Evans' theory that the Palace at Knossos was to be
identifîed with the labyrinth of the legend was supported by a philological analysis which has sometimes
been contested. New evidence from Malia, in the form of an amphora handle bearing two impressions,
has revived the question of this identification and extended it to the other Cretan palaces. II. An
ideogram incised on the base of a vase : The base of a jug engraved with the representation of a vase
poses the question of the meaning of such a sign: could pictograms in certain instances represent
something other than the object they depict? An affirmative answer would once more raise in particular
the matter of the interpretation proposed in 1979 for the inscribed bar MA 10 (BCH 103 [1980], p. 1-27).
Résumé
I. Anse timbrée et labyrinthe crétois : On connaît la théorie d'A. Evans selon laquelle le palais de
Knossos doit être identifié avec le labyrinthe de la légende, théorie soutenue par une analyse
philologique parfois contestée. Un nouveau document de Malia, une anse d'amphore portant deux
empreintes, permet de reposer le problème de cette identification en l'élargissant aux autres palais de
Crète. II. Idéogramme incisé sur le fond d'un vase : Un deuxième document maliote, un fond de cruche
gravé d'une représentation de vase, pose la question de la signification d'un tel signe : dans certains
cas, les pictogrammes pourraient-ils représenter autre chose que l'objet dont ils sont l'image? Une
réponse affirmative amènerait à remettre en cause en particulier l'interprétation proposée en 1979 de la
barre inscrite MA 10 (BCH 103 [1980], p. 1-27).
περίληψη
I. Ενσφράγιστη λαβή και κρητικός λαβύρινθος : είναι γνωστή η θεωρία του Evans, σύμφωνα με την
οποία το ανάκτορο της Κνωσού πρέπει να ταυτίζεται με το μυθολογικό λαβύρινθο, θεωρία που
στηρίζεται σε μια φιλολογική ανάλυση όχι πάντοτε αποδεκτή. Ένα νέο στοιχείο από τα Μάλια, μια
ενσφράγιστη λαβή αμφορέα με δύο σφραγίσματα, επιτρέπει να επανεξετάσουμε το πρόβλημα της
ταύτισης αυτής και να την επεκτείνουμε στα υπόλοιπα ανάκτορα της Κρήτης. II. Ι8εόγραμμα χαραγμένο
στη βάση ενός αγγείου : ένα δεύτερο εύρημα από τα Μάλια, η βάση μιας πρόχου με εγχάρακτη
παράσταση αγγείου, θέτει το πρόβλημα της σημασίας αυτού του σημείου : μπορούν άραγε, σε
ορισμένες περιπτώσεις, τα ιδεογράμματα να σημαίνουν κάτι άλλο από το αντικείμενο που εικονίζουν ;
Μια καταφατική απάντηση θα οδηγούσε στην επανεξέταση, ειδικότερα, της ερμηνείας που προτάθηκε το
1979 για την ενεπίγραφη ράβδο ΜΑ 10 (BCH 103 [1980], σ. 1-27).EMPREINTES DE SCEAUX ET SIGNE INCISÉ
SUR DEUX TESSONS DE MALIA
I. Anse timbrée et labyrinthe crétois
On connaît la célèbre interprétation d'A. Evans qui, dès 1901, identifiait le palais de
Knossos avec le labyrinthe de la légende1. On sait aussi que cette identification repose
pour l'essentiel sur une possible étymologie du mot labyrinthos et le rapprochement qui en
a été fait par certains philologues avec le nom d'origine lydienne de la hache, labrys2.
Fort de ses découvertes de la première année de fouilles à Knossos qui lui avait permis de
mettre au jour les cryptes de l'aile Ouest avec piliers gravés de 29 doubles haches3, Evans
en avait tiré la conclusion que ce qu'il appelait le palais-sanctuaire de Knossos ne pouvait
être que la «Maison de la Double Hache» (the «House of the Double Axe»4), autrement
dit le fameux labyrinthe.
Cette interprétation séduisante a le mérite d'ancrer solidement la légende grecque du
Minotaure au sein de la plus monumentale des réalisations de l'architecture minoenne ;
elle a cependant été âprement critiquée dès 1901, et dans le même volume du JHS, par
W. H. D. Rouse qui, avec des arguments à vrai dire assez peu convaincants, refusait de
voir aucune connexion entre le palais, le labyrinthe et la hache anatolienne 5. Depuis lors,
divers philologues ont contesté la dérivation du mot labyrinthos du nom de la hache et se
sont orientés vers diverses racines qui feraient du labyrinthe, étymologiquement tout au
moins, un ensemble de galeries souterraines, sans aucun lien avec le palais knossien6. En
dernier lieu, c'est P. Faure qui a donné de cette conjecture la version archéologiquement
la plus argumentée en identifiant le labyrinthe de la légende avec une des innombrables
(1) JHS 21 (1901), p. 109-111. Cf. RE XII 1 (1924), col. 312-326, s.v. «labyrinthos».
(2) M. Maver, Jahrbuch des kôniglichen Deutschen Archâologischen Instituts 7 (1892), p. 191, étymologie
confirmée par P. Kretschmer, Einleitung in der Geschichteder griechischen S proche (1896), p. 404. Cf. RE, ibid.,
col. 286-307, s.d. «labrys».
(3) JHS, Le, p. 110-111 et fig. 5.
(4) L'expression se trouve employée pour la première fois ibid., p. 109.
(5) Ibid., p. 272.
(6) Cf. en particulier L. Deroy, Glotta 35 (1956), p. 173-176 et C. Gallavotti, PP 12 (1957), p. 161-176. OLIVIER PELON [BCH 119 576
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1. — Fragment d'anse à empreintes inv. MAL. MIS. 001 (2:1; cliché Ph. Collet).
cavernes de Crète qu'il étudie dans sa thèse, et plus particulièrement avec la grotte de
Skoteino, située à une douzaine de kilomètres à l'Est de Knossos7.
Sans être un argument utilisable pour l'identification du lieu, la reconnaissance par
L. R. Palmer en 1955 8 sur une tablette de Knossos d'une déesse du labyrinthe, da-pu2-ri-
to-jo po-ti-ni-ja (KN Gg 702) et de son importance particulière — ne lui offrait-on pas une
amphore de miel, autant qu'à tous les dieux réunis?9 — confirmait pour l'époque mycé
nienne l'existence en Crète d'un labyrinthe et le rôle joué par lui dans la religion. Quant à
l'étroite connexion de la double hache et du motif du labyrinthe apparaissant sous la
forme d'un graffito sur une tablette de Pylos (PY Cn 1287) 10, L. J. D. Richardson a tenté
de la démontrer par un processus de relation génétique ; il est ainsi revenu à l'étymologie
utilisée par Evans11 et note qu'en définitive il est difficile de refuser toute parenté entre
labrys et labyrinthos12.
Les deux documents cités précédemment nous rapportent l'un et l'autre à la période
(7) Fonctions des cavernes Cretoises (1964), p. 166-167 (pour un résumé des discussions philologiques) et
p. 162-166 (pour l'identification du labyrinthe avec la grotte de Skoteino). Cf. également du même, REG 73
(I960), p. 214-215, compte rendu de l'ouvrage de M. Cagiano de Azevedo, Saggio sul labirinlo (1958).
(8) BICS 2 (1955), p. 40. L. Godart a l'obligeance de me signaler qu'il existe à Knossos une deuxième
tablette (Oa 745 [+] 7374) mentionnant la même divinité da-pit2-ri[-to-jo] po-ti-ni-ja, «document qui enregistre
des offrandes de pièces de tissu de lin à la "déesse du labyrinthe"»; cf. The Cnossos Tablets6 (transi, par
J.-J. Killen et J.-P. Olivier) Minos Suppl. 11 (1989), p. 265.
(9) M. Ventris, J. Chadwick, Documents in Mycenaean Greek (1956), p. 310.
(10) Publiée par M. Lang, AJA 62 (1958), p. 175-191 et pi. 46 et réétudiée par J. L. Heller, ibid. 65
(1961), p. 57-62 et pi. 33.
(11) Proceedings ofthe Cambridge Colloquium on Mycenaean Studies (1966), L. R. Palmer et J. Chadwick
(éds.), p. 289-290.
(12) L.c, p. 292. EMPREINTES DE SCEAUX ET SIGNE INCISÉ DE MALIA 577 1995]
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 2. — Reconstitution probable de l'anse dont faisait partie le fragment à empreintes
(1 : 1 ; dessin N. Sigalas).
mycénienne, donc tardive, de la Crète. Pour l'époque antérieure, Evans a prétendu
reconnaître, dans le palais même de Knossos, diverses représentations du fameux laby
rinthe, dans le corridor situé à l'Est du Hall des Doubles Haches13, mais également dans
un des magasins du Premier Palais14. Richardson a justement souligné qu'il ne s'agissait
(13) BSA 8 (1901-1902), p. 103-104 et fig. 62; PM I, p. 356-358 et fig. 256.
(14) BSA, Le. OLIVIER PELON [BCH 119 578
Illustration non autorisée à la diffusion
3 cm
Fig. 3. — Fragment d'anse à empreint

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