Essai sur les données immédiates de la conscience

Henri Bergson

Description

•:ss vii -i i: IMMÉDIATESES DONNÉES DE CONSCIENCELA DOCTORATLETHÈSE POUR PRÉSENTÉE t DES LETTIŒS DE PARISA LA FACULTE PAR Henri BERGSON > supérieure.Ancien élève n, en effet, de quoi l'on ilparle. Car, dans les deux cas, est question d'espaces inégaux, montre-ainsi que nous le 1 ÉTATS PSYCHOLOGIQUESL'INTENSITÉ DES2 DE appelle plus grandplus loin, et l'onrons en détail un peu sensa-comment unecontient l'autre. Maisespace celui qui moindreune sensation deintense contiendra-t-elletion plus la seconde,première impliqueintensité? Dira-t-on que la supérieure à la condi-sensation d'intensitéqu'on atteint la intensitésd'abord par lesseulement d'avoir passétion bien encoresensation, et qu'il ainférieures de la même y contenant à contenu?sens, rapport deici, dans un certain celleintensive paraît êtreCette conception de la grandeur explicationsaurait l'ériger endu sens commun, mais on ne cercle vicieux.sans commettre un véritablephilosophique autrenombre en surpasse unest incontestable qu'unCar il desnombresdans la série naturellequand il figure après lui ; en ordre croissantpu disposer les nombresmais si l'on a deentre eux des rapportsjustement parce qu'il existec'est d'expliquerqu'on se sent capablecontenant à contenu, et grand que l'autre.

Sujets

• Free will
• Consciousness
• Spacetime

Informations

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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 10 Mo

Extrait

•:ss vii
-i i:
IMMÉDIATESES DONNÉES
DE
CONSCIENCELA
DOCTORATLETHÈSE POUR
PRÉSENTÉE
t
DES LETTIŒS DE PARISA LA FACULTE
PAR
Henri BERGSON
> supérieure.Ancien élève <| t l'École Normale
philosophie au Collège Rollin.Professeur de
^»-<X*<r
PARIS
GERMER-BAILLIÈRE ETOANCIENNE LIBRAIRIE
ÉDITEURFÉLIX ALCAN,
108Saint-Germain,108, boulevard
1889MonsieurA
LAGHELIER.Iules
PUBLIQUEL'iNSTHUCTIONDEGÉNÉRALSPECTE0R
,N
respectueux.°^Tf<mmageAVANT-PKOPOS
Nous nous exprimons nécessairement par des mots,
nous pensonset le plus souvent dans l'espace. En
d'autres fermes, le langage exige que nous établissions
entre nos idées les mêmes distinctions nettes et pré-
cises, la même discontinuité qu'entre les objets maté-
riels. Celle assimilation est utile dans la vie pratique, et
nécessaire dans la plupart des sciences. Mais on pour-
rail se demander si les difficultés insurmontables que
certains problèmes philosophiques soulèvent ne vien-
draient qu'on s'obstine àpas de ce juxtaposer dans
l'espace les phénomènes qui n'occupent point d'espace,
et si, en faisantabstractiondes grossières images, autour
desquelles le combat se livre, on n'y mettrait pas parfois
un terme. Quand une traduction illégitime de l'inôtendu
en quantité,étendu, de la qualité en a installé la contra-
diction au cœur même de la question posée, est-il
étonnant que la contradiction se relrouve solu-dans les
tions qu'on en donne?
ÎSous avons choisi, parmi les problèmes, celui qui est
commun leà la métaphysique et à la psychologie,VIII LVANT-PROPOS
problème de la liberté. essayonsNous d'établir que
toute discussion entre les déterministes et leurs adver-
saires implique une confusion préalable de la durée
avec l'étendue, de la succession avec la simultanéité, de
la qualité avec la : unequantité fois celte confusion
dissipée, on verrait peut-être s'évanouir les objection
élevées contre la liberté, les qu'ondéfinitions en donne
et, en un sens,certain le libertéproblème de la lui-
même. Cette démonstration fait delà troisièmel'objet
notrepartie de travail : les deux premiers oùchapitres,
l'on étudie les notions d'intensité el de durée, ont été
écrits pour servir d'introduction au troisième.