Etude géologique du site - article ; n°1 ; vol.43, pg 11-22
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Gallia préhistoire - Année 2001 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 11-22
12 pages

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Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 19
Langue Français
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Extrait

Bertrand Kervazo
Stéphane Konik
I. Etude géologique du site
In: Gallia préhistoire. Tome 43, 2001. pp. 11-22.
Citer ce document / Cite this document :
Kervazo Bertrand, Konik Stéphane. I. Etude géologique du site. In: Gallia préhistoire. Tome 43, 2001. pp. 11-22.
doi : 10.3406/galip.2001.2319
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_2001_num_43_1_2319Un site moustérien de type Quina dans la vallée du Celé 11
principal), III, IVa, IVb, Va et Vb9. Excepté pour le MÉTHODE
niveau II, facile à circonscrire et à suivre sur le terrain, la
valeur des autres subdivisions s'est avérée plus indicative La méthode employée repose sur l'étude des organi
sations sédimentaires. Sur le terrain, les dépôts ont été que réelle, correspondant, autant que possible, à des
concentrations de vestiges (par exemple IVb), d'ailleurs subdivisés en faciès à partir de critères descriptifs, tels
souvent paléontologiques ; les variations sédimentaires leur type de stratification et leur granulométrie. La te
rminologie utilisée n est empruntée à celle appliquée par étant parfois difficiles à retrouver d'une année sur l'autre
Ozouf et al (1995). Elle résulte de l'extension aux dépôts (limite entre les niveaux III et IVa) . Les sédiments ont été
ponctuellement tamisés à l'eau et des refus de tamis de versant de la nomenclature établie par Miall pour les
conservés. La microfaune étant quasiment absente, il n'a formations fluviatiles (Miall, 1978).
cependant pas été jugé opportun de tamiser systémat Cette étude a été complétée par des mesures d'orien
iquement les sédiments pour recueillir tous les vestiges tation des cailloux (fabriques : Curray, 1956 ; Bertran,
fauniques ou lithiques de très petite dimension. Les tests Texier, 1995) pour le faciès qui renferme les vestiges
se sont pourtant révélés fructueux : plusieurs centaines archéologiques.
d'esquilles de quartz, nettement moins de restes osseux Au laboratoire, quelques échantillons, prélevés en
ou de silex. mottes, ont fait l'objet d'observations micromorpholog
Nous sommes revenus une troisième et dernière fois iques. La terminologie descriptive retenue est adaptée
dans le courant du mois de juin 1998 et plus ponctuelle de celle de Bullock et al (1985).
ment en 1999, pour procéder à une étude géomorpholog
ique complémentaire (B. Kervazo et S. Konik), à Cadre géomorphologique
d'ultimes vérifications de terrain et à une prise d'échant
illons complète pour l'étude palynologique (M.-F. Diot), Situation
la série de tests analysée en 1996 s'étant révélée
positive 10. Le gisement s'inscrit à la limite des causses de Gramat
J.J. et de Saint-Chels (ou Gréalou), en rive droite du Celé,
affluent du Lot (fig. 13). Les vestiges archéologiques se
trouvent au sein d'une puissante séquence de dépôts de
pente 12 GEOLOGIE
ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU SITE Les formations encaissantes
L'étude géologique entreprise sur le gisement de Le versant recoupe une série du Jurassique qui débute
Pailhès à Espagnac est destinée à comprendre la nature avec le Bathonien inférieur (J2a) dans le fond de la vallée
du site et à identifier la dynamique de mise en place des et aboutit au Callovien (J3a) sur le plateau (Lefavrais-
dépôts. Elle a notamment pour but d'appréhender le Raymond et al, 1990). Elle est formée de calcaires
milieu sédimentaire dans lequel les vestiges archéolo marins, tour à tour sublithographiques, graveleux, recris
giques ont été enfouis, afin d'évaluer leur degré de rema tallisés, entre lesquels s'intercalent deux minces niveaux
niement et d'en déduire, éventuellement, certains lacustres marneux, à l'origine d'alignements de sources.
aspects paléoenvironnementaux. De larges diaclases autorisent un délitage des bancs en
11. Cette terminologie se fonde d'une part sur le calibre des éléments :
9. À titre d'exemple, le marquage a désormais été le suivant : blocs B (> 264 mm) , gros cailloux C (264 » 64 mm) , petites pierres P
Esp. C (3e passe de décapage vertical), K18 (carré), II (niveau archéo (64 » 24 mm), graviers GR (24 » 2 mm), sables S (2 » 0,064), fines
F (< 0,064 mm) ; d'autre part, sur leur organisation : o, dépôt ouvert ; logique).
m, massif ou colmaté ; st, régulièrement stratifié ; ist, irrégulièrement 10. En plus des auteurs, s'est joint à nous David Colonge que nous stratifié. remercions très sincèrement ainsi que T. Salgues qui a mis à la disposi
12. Coordonnées Lambert : x = 560,55 ; y = 3255,10 ; z = 175. tion de l'équipe sa maison d'Espagnac.
GaUta Préhistoire, 43, 2001, p. 1-99 © CNRS EDITIONS, Paris, 2001 12 Jacques Jaubert
alluvions de basse plaine du Celé (Fz)
alluvions de la basse terrasse (Fy)
complexe alluvial de haut niveau (Fx)
Callovien
Bathonien
Bajocien
Illustration non autorisée à la diffusion
localisation du gisement d'Espagnac-Railhès
colluvions de fonds de vallon
dépôts de pente calcaires
corniche ou escarpement
faille visible
— — — faille probable
Fig. 13 - Cadre géomorphologique du secteur de Pailhès à Espagnac (d'après Lefavrais-Raymond et al., 1990).
blocs décimétriques à métriques, propices à l'alimenta caisse cinq kilomètres à l'amont du gisement, en arrivant
tion des formations détritiques. sur les calcaires du Bathonien et du Bajocien. Ainsi, au
Dans les environs d'Espagnac, des failles orientées niveau du site, la dénivellation entre plateau et rivière est
selon deux directions principales, nord 45° est et nord de l'ordre de 200 m et un train de méandres s'amorce.
100° est, peuvent être reconnues. Elles semblent avoir
conditionné l'écoulement local du Celé et ont pu Aux abords du site
affaiblir les assises rocheuses.
Le tracé du cours d'eau
Le Celé et ses dépôts Avant Pailhès, le Celé divague dans sa plaine alluviale,
malgré une vallée relativement étroite (fig. 4 et 13). Aux
Généralités abords du site, un premier méandre se dessine. Sa
concavité peut être subdivisée en deux parties : à
Le Celé prend sa source en domaine cristallin, dans le l'amont, le cours d'eau est repoussé vers le sud et coule
Massif central et pénètre en sédimentaire dans contre l'ancienne rive convexe (site du village
la région de Figeac, une quinzaine de kilomètres à d'Espagnac). La base du versant est ennoyée en rive
l'amont d'Espagnac. Sa direction d'écoulement est gl droite par une terrasse de 10 m à Diège, puis par les
obalement conforme au pendage général des couches du dépôts de pente à Pailhès. Immédiatement à l'aval du
Bassin aquitain. gisement, en revanche, le Celé bute au pied de ce même
Sa vallée, étroite lorsqu'elle entaille les terrains versant et décrit une boucle très fermée. Il en résulte une
métamorphiques de la série « Quercynoise », s'élargit concavité de méandre vive qui interrompt les dépôts de
entre Figeac et Boussac sur les terrains liasiques. Elle pente étudiés et s'oppose à toute accumulation.
GaUta Préhistoire, 43, 2001, p. 1-99 © CNRS ÉDITIONS, Paris, 2001 ■
Gallia Préhistoire, 43, 2001
Éditeur scientifique : Jacques Jaubert,
Un gisement mousterien de type Quina dans la vallée du Celé : Pailhès à Espagnac-Sainte-Eulalie, p. 1-99.
Figures 14 et 15, p. 13 ; figure 16, p. 14 ; figure 17, p. 15 ; figure 21, p. 18.
fùm^lT-
MtâÊÛ coupe nord
■ alluvions Fz du Cèle
*J?r*'û Fig. dominant 14 - Espagnac le cône, avec : bancs les ressauts calcaires colonisés Fig. montrant 15 - l'extension Espagnac : du vue cône générale détritique du site (les
par la végétation. limites sont matérialisées par un trait continu).
Fig. 16 — Espagnac : lithoséquence de la castinière Fig. 17 - Espagnac .-faciès 4 - Pm inférieur,
(la séquence fouillée se trouve à gauche, dans le faciès 4). détails du secteur fouillé.
Fig. 21 - Espagnac, coupe nord : faciès X - Po.
Remarquer le bloc disposé à contre-pente et emballé
par des plaquettes anguleuses ; une petite passée
matricielle est visi

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