Fiscalité, topographie et démographie à Paris au Moyen Age. - article ; n°2 ; vol.130, pg 383-465
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1972 - Volume 130 - Numéro 2 - Pages 383-465
83 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Jean Guerout
Fiscalité, topographie et démographie à Paris au Moyen Age.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1972, tome 130, livraison 2. pp. 383-465.
Résumé
Jean Guerout, Fiscalité, topographie et démographie à Paris au Moyen Age. (Second article.) — Bibliothèque de l'École des
chartes, t. CXXX (1972), p. 383-465.
L'auteur s'attache à dresser un bilan des études sur cette matière. Jusqu'à présent, quatre seulement des sept rôles de la taille
sous le règne de Philippe le Bel conservés pour Paris (1292-1313) ont été publiés, ce qui empêche encore l'étude approfondie
des problèmes qu'ils soulèvent. En tout cas, le rôle de 1292, jadis conservé au Trésor des chartes, paraît sans rapport avec les
rôles de 1296 à 1300, provenant des archives de la Chambre des Comptes de Paris et formant la queue d'une série de rôles
pour le rachat de la maltôte qui commençait en 1293 seulement. D'après les rôles publiés (1292, 1296, 1297 et 1313), la
paroisse fiscale ne correspondait pas toujours à la paroisse ecclésiastique, sauf en 1313, où il y a concordance absolue. La
hiérarchie des régions fiscales se révèle analogue à celle que l'on a constatée au XVe siècle.
Le nombre de 61.098 feux attribués par l'État des feux de 1328 à la ville de Paris, y compris le bourg de Saint-Marcel, n'offre
aucune garantie, car l'État a été dressé d'après des sources de nature et de date diverses.
Les seize quartiers du XVe siècle paraissent bien devoir leur origine à la municipalité d'Étienne Marcel (à partir de 1356).
L'étude se termine par l'énumération des études parues depuis le milieu du XIXe siècle sur la topographie médiévale de Paris et
par des remarques sur les travaux qu'il serait souhaitable d'entreprendre en cette matière, notamment la publication des terriers
et censiers contemporains des rôles conservés, de manière à localiser le plus grand nombre possible de contribuables et à
établir ainsi des rapports entre le nombre des maisons et celui des contribuables.
Citer ce document / Cite this document :
Guerout Jean. Fiscalité, topographie et démographie à Paris au Moyen Age. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1972, tome
130, livraison 2. pp. 383-465.
doi : 10.3406/bec.1972.449926
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1972_num_130_2_449926TOPOGRAPHIE FISCALITÉ,
ET DÉMOGRAPHIE A PARIS
AU MOYEN AGE
(Second article)1
par
Jean GUE ROUT
III. — Les études sur la fiscalité,
LA DÉMOGRAPHIE ET LA TOPOGRAPHIE A PARIS
BILAN ET PROBLÈMES
Les rôles de 1292 à 1313 et V État des feux de 1328.
Comme on sait, il subsiste pour Paris sept rôles de la
taille dressés sous le règne de Philippe le Bel. Le plus an
cien, de 1292, a été publié par Géraud 2. Le savant suédois
Michaëlsson a réédité le rôle de 1313 3. Il avait entrepris
de publier les cinq rôles de 1296 à 1300 réunis dans un
même volume conservé aux Archives nationales sous la
cote RK 283. Mais la mort l'a prévenu de pousser son
travail au delà des rôles de 1296 et de 1297, les seuls édi-
1. Voir ci-dessus, p. 33-129.
2. Hercule Géraud, Paris sous Philippe le Bel d'après des documents orig
inaux et notamment d'après un manuscrit contenant le rôle de la taille imposée
sur les habitants de Paris en 1292, Paris, 1837, in-4° (Collection de documents
inédits sur l'histoire de France).
3. Le livre de la taille de Paris l'an de grâce 1313, éd. Karl Michaëlsson,
Goteborg, 1951, gr. in-8° (Acta Vniversitatis Gotoburgensis, 1951, vol. LVII,
no 3). 384 JEAN GUEBOUT
tés 1. Le travail de publication a été repris en France même,
mais ne semble pas devoir être achevé prochainement2.
A l'heure actuelle, le rôle de 1313 est le seul à bénéficier
d'indices complets, tant pour les noms de personne que
pour les noms de lieu. Pour les autres rôles publiés, il
n'existe que des tables des noms de paroisses et de rues3.
Tant que la publication des rôles n'aura pas été achevée
et accompagnée de toutes les tables nécessaires, il sera
prématuré d'examiner à fond tous les problèmes qu'ils
soulèvent. Nous n'essaierons donc pas d'étudier, par
exemple, la manière dont la taille a été assise et recouvrée 4
1. Le livre de la taille de Paris l'an 1296, — l'an 1297, éd. Karl Michaël-
sson, Gôteborg-Stockholm, 1958-1962, gr. in-8° (Acta Universitám Gothobur-
gensis, 1958, vol. LXIV, n° 4, et 1961, vol. LXVII, n° 3 ; parus aussi dans
la collection Romanica Gothoburgensia, vol. VII et IX).
2. M. Raymond Cazelles a préparé l'édition du rôle de 1300.
3. Encore, pour le rôle de 1292, ces tables ne renvoient-elles pas directement à
l'édition, mais aux deux plans hors texte insérés à la fin de la publication.
4. Parmi les sources qui peuvent nous renseigner à cet égard, signalons
les notes inscrites dans un manuscrit des anciennes archives de l'Hôtel de
Ville de Paris (Arch. nat., KK 1337) et publiées par Le Roux de Lincy (sous
le titre Livre des sentences du Parloir aux Bourgeois) dans la deuxième partie
de son Histoire de l'Hôtel de Ville de Paris, 1846, in-4°. Cette publication est
très défectueuse pour deux raisons : 1° l'éditeur a voulu classer les notes dans
l'ordre chronologique, même lorsqu'elles n'étaient pas datées, mais ne s'est
pas méfié des remaniements, des ratures et des corrections dont maints feuil
lets portent la trace, de sorte que les dates attribuées à certaines notes (n
otamment à celles qui concernent les impôts levés à Paris) sont erronées ;
2° Le Roux de Lincy n'a pas connu le manuscrit français 5900 de la Biblio
thèque nationale, qui contient un texte parfois plus complet des mêmes Sen
tences. La nécessité d'une nouvelle édition critique des Sentences, sur la
base des deux manuscrits précités, a été reconnue depuis longtemps : Marcel
Poëte, dans Ville de Paris : Bull, de la Bibliothèque et des travaux historiques,
t. IV (1909), p. xlvi-xlvii ; Georges Huisman, La juridiction de la municip
alité parisienne de saint Louis à Charles VII, Paris, 1912, in-8°, p. ш (Bi
bliothèque d'histoire de Paris] ; Olivier Martin, Histoire de la coutume de la
prévôté et vicomte de Paris, t. I, Paris, 1922, in-8°, p. 77-80 (Bibliothèque d'his
toire de Paris).
Géraud (op. cit., p. 553-566) s'est lancé dans une comparaison hasardeuse
entre le poids de l'impôt en 1292 et celui au début du xixe siècle, mais n'a
pas réellement cherché comment la taille fut assise et levée. G. Huisman
(op. cit., p. 31, 170-172 et 175) a consacré quelques pages au rôle financier
et fiscal de la municipalité parisienne au cours du xive siècle. Michaëlsson,
bien que son entreprise visât avant tout l'onomastique parisienne, n'en a
pas moins fait quelques remarques utiles dans les préfaces et les notes de ses
éditions, ainsi que dans son ouvrage Études sur les noms de personne français
d'après les rôles de taille parisiens, t. I, Uppsala, 1927 (Uppsala Universitets
Arsskrift, 1927). TOPOGRAPHIE ET DÉMOGRAPHIE 385 FISCALITÉ,
ou la répartition des professions1. Du reste, il convient
d'attendre la parution du volume que notre eminent con
frère M. Raymond Gazelles prépare sur la capitale depuis
le règne de Philippe Auguste jusqu'à celui de Charles VI 2.
Nous nous contenterons donc d'aborder quelques points
et nous essaierons de vérifier si la hiérarchie fiscale des
trois régions du xve siècle se retrouve dès la fin du
xine siècle.
* * *
A quelle occasion les sept rôles conservés ont-ils été
dressés? La réponse à cette question est facile, sauf pour
le rôle de 1292. Les cinq rôles de 1296 à 1300 correspondent
à des annuités de la somme de 100.000 livres tournois
à verser par la ville pour le rachat de l'impôt de consom
mation dit maitôte3 : comme la somme globale de chaque
rôle est établie en monnaie parisis et non en monnaie
tournois, Michaëlsson en a conclu avec raison qu'il dut
y avoir huit annuités en tout, à raison de 10.000 livres

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