Fouilles au temple d Apollon Ptoos - article ; n°1 ; vol.12, pg 380-404
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Fouilles au temple d'Apollon Ptoos - article ; n°1 ; vol.12, pg 380-404

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1888 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 380-404
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1888
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Holleaux
Fouilles au temple d'Apollon Ptoos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 12, 1888. pp. 380-404.
Citer ce document / Cite this document :
Holleaux Maurice. Fouilles au temple d'Apollon Ptoos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 12, 1888. pp. 380-
404.
doi : 10.3406/bch.1888.3961
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1888_num_12_1_3961380 FOUILLES λϋ TEMPLE D'APOLLON PTOOS
pissa, de pose et de dimensions analogues (1). Nous la croyons
aussi un peu plus récente.
En somme, le style un peu lourd de cette sculpture trahit
une origine dorienne. Elle nous semble être l'œuvre d'un ar
tiste local, qui devait travailler vers la fin du Vme siècle.
GUSTAVE FOUGÈRES.
FOUILLES Au TEMPLE D'APOLLON PTOOS
Planche XII)
Le 26 octobre 1885, comme je faisais dégager et reconnaître
avec grand soin les ruines de l'époque byzantine et du moyen-
âge, qui s'entassent et s'entrecroisent au flanc de la colline de
Perdico-Vrysi, au-dessous du temple d'Apollon Ptoos jusqu'à
la Fontaine-des-perdrix, je tirai des soubassements d'une mur
aille grossière en moellons un grand bassin, cratère ou λέβης,
d'assez mince épaisseur, en bronze battu au marteau (2).
Sur cette découverte, mon journal de fouilles donne les
renseignements suivants: «Le bassin, quand on essaya de
l'extraire de la terre durcie où il s'était incrusté, tomba en
débris; mais deux fragments de la circonférence, qui support
aient les deux attaches de l'anse, ont pu être conservés; deux
figurines en bronze fondu forment ces attaches; elles repré
sentent deux oiseaux à tête humaine, les ailes étendues». J'a
joute que, selon mes calculs, le diamètre du cratère devait
mesurer environ 0m80.
Les deux, figurines, disposées symétriquement, tournées
vers l'intérieur du vase, collées, appliquées à sa paroi externe,
(1) Mitth. Athen. XII, p. 78.
(2) Sur ces cratères, cf. Furtwângler, Bronzefunde aus Olympia, p. 60. Π,,/,,,;/,,;,. Ρ,,, .
if
Hrlimj. Pu/ariiin. l'a Au TEMPLE D' APOLLON PtOOS Ζ8ί FOUILLES
se faisaient face (1). Elles dépassaient, du tiers environ de
leur hauteur, le bord supérieur du cratère. Toutes deux sont
de forme identique et de dimensions égales (2). La planche XII
montre l'une d'elles sous un double aspect: en face et par
derrière. Trois clous rivés, posés en triangle, l'un perçant la
queue, les deux autres trouant les extrémités des ailes, fixent
la figurine sur le vaisseau, dont elle augmente l'épaisseur et
fortifie la résistance. Au milieu du dos, chacune porte une
bélière: dans cette bélière passait une anse battante et mobile.
Avec l'anse, aujourd'hui perdue, on soulevait le vase tout en
tier. Les têtes des plaques d'attache, quand le vase était posé
sur une table, l'anse abaissée, pouvaient jouer le rôle de poi
gnées fixes.
Chaque figurine est faite de la combinaison d'un corps hu
main et d'un corps d'oiseau. La tête, le buste, les bras sont
d'un homme; les ailes et la queue d'un oiseau. Les ailes s'ou
vrent comme dans le plein essor du vol; à leur surface s'ap
puient les bras, un peu plies aux coudes. Un arc de cercle,
tracé à la partie postérieure du bronze, semble, à première
vue, isoler du buste les ailes et la queue.
Les figurines, assez lourdement fondues, ont subi les fines
retouches du burin. Des traits gravés à la pointe dessinent les
contours des grandes pennes, divisent les barbes des plumes,
creusent des stries dans l'épaisseur de la chevelure, brodent
d'ornements variés le vêtement qui couvre les épaules et drape
le devant du buste. Mais cette gravure, médiocrement soi
gnée, manque de précision. Par exemple, les raies droites
destinées à marquer, à la surface de l'aile, la séparation des
pennes, ne s'alignent pas toujours dans l'exact prolongement
des échancrures festonnées qui forment pourtant, au bord in-
(1) Cette disposition un peu compliquée a été très exactement décrite par
Longpérier [Œuvres, I, p. 276; cf. Perrot, Hisi. de l'art, II, p. 584) et par
M. Purtwângler {Arch. Zeitung, 1879, p. 180).
(2) Dimensions : envergure des ailes, 0,25; hauteur du buste et de la tête
au-dessus du vase, 0,07; longueur depuis le bout de la queue jusqu'au bord
du vase: 0,095. ÎOUILLËS AU TEMPLE D'APOLLON PTOOS 382
férieur, les extrémités de ces mêmes pennes. — Le modelé des
mains, des avant-bras, du visage, est compact et massif. Bref,
toute l'exécution paraît sommaire et hâtive.
Des figurines de type analogue ou tout-à-fait semblable,
disposées de même, adaptées au même usage, faites de la
même matière, travaillées dans le style, ont été décou
vertes en ces dernières années en Asie, cà et là dans le monde
grec, et jusqu'en Italie. Nos monuments enrichissent donc une
série déjà constituée. J'énumère ici tous les exemplaires de
cette série qui me sont connus:
A. — Van (Arménie); deux figurines détachées. — Brosset et
A. de Longpérier, Bull, de Γ Académie Impériale des Sciences
de St-Pétersbourg (1871), XVf, p. 462 et suiv. = de Longpé-
rier, Œuvres, I, p. 275 et suiv.; Perrot, Hist, de l'Art, II,
p. 584, fig. 281; Furtwangler, Arch. Zeitung, 1879, p. 180.
(Musée de Constantinople) (1).
Β. — Van (Arménie); une figurine détachée. — Perrot, Hist,
de l'Art, II, p. 734, fig. 397. (Collection du marquis de Vogué?)
C. — Van une ou plusieurs figurines détachées?
Inédites; citées par Perrot, Hist, de V Arty II, p. 734, note 2
(British Museum; Nimroud Central Salon).
D. — Palestrina (Praeneste); deux figurines adhérentes en
core au bord d'un grand cratère. — Monumenti (1879), XI,
tav. 2, 10 a, b; Furtwângier, Arch. Zeitung, 1879, p. 180;
Bronze funde aus Olympia, p. 62.
E. — Olïmpie; figurine détachée. — Furtwangler, Arch. Zei
tung, 1879, p. 180 et suiv., laf. XV. (Musée de Berlin).
F. — Olympie; trois figurines détachées. — Ausgrab. zu Olym
pia, IV, taf. 22, 23, 24; Furtwangler, Branzefunde, p. 62,63,
(Musée d'Olympie).
G. — Athènes; deux figurines détachées. — Inédites. (Mu
sée de l'Acropole). J'ai décrit comme il suit, ces deux exemp
laires, à Athènes, après les avoir examinés à loisir, en août
• (1) Furtwangler, Arch. Zeilung, 1879, ibid;—â Pétersbourg, selon M. Per-
rot, Hist, de VArt, II, p. 734, note 2. POUILtES AU TEMPLE D'APOLLON PTOOS 383
1886: «Tous deux ont été trouvés sur l'Acropole pendant les
fouilles de ces dernières années, sans qu'il me soit possible
d'indiquer une date plus précise. Les figurines, de dimensions
très inégales, appartenaient, évidemment à des vases diffé
rents. La plus grande, très oxydée, peu distincte, n'a rien de
caractéristique. La plus petite présente un type tout-à-fait
particulier: nez saillant; yeux profondément enfoncés; pomm
ettes proéminentes; large rictus; chevelure coupée par der
rière à la hauteur du cou (cf. Ausgrab. zu Olympia, IV, taf. 23,
8). Le dos, d'un modelé grossier, est séparé en deux parties
par une rainure qui suit la ligne de la colonne vertébrale. Le
vêtement ne paraît décoré d'aucune ciselure, non plus que
l'arc de cercle tracé au-dessous du buste».
Soient au total, à tout le moins, douze exemplaires; les
deux bronzes de Perdico-Vrysi formeraient les numéros 13 et
14 de la série.
Sûrement l'origine du motif est orientale; c'est de l'Orient
qu'il vint en Grèce; mais l'Orient est un terme bien vague
qu'on voudrait définir avec plus d'exactitude. Pour M. Furt-
wangler (1), dont toutes les opinions méritent toujours tant
d'attention, c'est à l'art décoratif de l'Assyrie qu'on emprunta
le type de nos figurines; il ne voit en elles qu'une adaptation
particulière d'un emblème religieux bien connu; la représen
tation du dieu Asshur, fréquente sur les bas-reliefs et sur les
cylindres, aurait fourni le premier modèle; c'est elle que nous
retrouverions ici, reconnaissable encore, bien que sensibl
ement modifiée. J'ai la plus grande peine, je l'avoue, à admett
re cette explication de l'ingénieux archéologue.
En qu

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