Fouilles au temple d Apollon Ptoos : Fragments de statues archaïques - article ; n°1 ; vol.11, pg 177-200
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Fouilles au temple d'Apollon Ptoos : Fragments de statues archaïques - article ; n°1 ; vol.11, pg 177-200

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1887 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 177-200
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1887
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Holleaux
Fouilles au temple d'Apollon Ptoos : Fragments de statues
archaïques
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 11, 1887. pp. 177-200.
Citer ce document / Cite this document :
Holleaux Maurice. Fouilles au temple d'Apollon Ptoos : Fragments de statues archaïques. In: Bulletin de correspondance
hellénique. Volume 11, 1887. pp. 177-200.
doi : 10.3406/bch.1887.3985
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1887_num_11_1_3985FOUILLES AU TEMPLE D'APOLLON PTOOS
FRAGMENTS DE STATUES ARCHAÏQUES
Planche VIII
Au mois de janvier J886, j'ai fait connaître par un article
inséré au Bulletin (1) la mieux conservée des statues archaï
ques découvertes dans le sanctuaire d'Apollon Ptoos, en Béo-
tie. A la fin de cet article, j'annonçais que j'avais trouvé
d'autres sculptures, qui rappelaient de près celle que je pu
bliais, et qui lui étaient analogues par \e type et par le sujet,
les unes plus anciennes, d'autres plus modernes (2). J'en vais,
dans le présent article, dresser laxiste et donner la descrip
tion abrégée. — Les sculptures dont il s'agit sont malheureu
sement réduites à l'état de simples fragments, quelques-uns
même très-mutilés. Tels que je les ai recueillis, ces débris me
semblent pourtant dignes de quelque attention (3).
Je crois en faire ressortir l'intérêt en posant d'abord, comme
préliminaire et comme explication au catalogue qui suivra,
les trois points que voici :
1°. — Tous les fragments énumérés ci-après doivent être
rangés dans une seule et même série, connue des archéologues
sous le nom de « Série des Jpollons archaïques de la première
(1) Bull, de Corr. hellén., X, p. 66 et suiv.; pi. IV.
(2)de Gorr. X, p. 78.
(3) Un grand nombre de ces débris ont été transportés à Athènes, au Mus
ée Central, par les soins de M. Kavvadias, Ephore général des antiquités
du royaume; d'autres sont encore conservés dans le monastère de Pélagia,
près de Karditza (Béotie).
BULL. DE CORRESP. HELLENIQUE, XI. * A . FOUILLES AU TEMPLE D^APOtLON PTÔOS " 178
manière». J'entends par là que tous appartenaient à des'sta-
qui'
tues à d'insignifiantes variantes près, tin reproduisaient/
type unique. Ce type, voici en quoi il consiste: un homme
jeune, imberbe, entièrement nu, est représenté debout; les
bras pendent le long des flancs; la jambe gauche se porte en
avant; les deux pieds reposent à plat sur le sol; la chevelure
flotte à droite et à gauche du visage, retombe sur la nuque et
le haut du dos (1).
2°· — Toutes les sculptures énumérées ci-après, originaires
de la Béotie, dérivent plus ou moins directement de F ce Apol
lon» d'Orchomène. J'en ai pour garants des analogies — de
conformation générale (2), — de technique et de travail. Parmi
les premières, je signalerai: la forte carrure des épaules (c'est
là un des traits caractéristiques de la statue d'Orchomène, et
qui la distinguent dès l'abord des figures de Théra et de Té-
néa (3); — la structure solide, parfois un peu ramassée, du
corps (4); — la fermeté de l'ensemble et la justesse relative
des proportions; parmi les secondes, la grande naïveté des
procédés, qui rappellent ceux de la sculpture sur bois; — l'i
ndication rapide et sommaire, bien apparente, sans excès de
précision, des principales masses plastiques; — l'abus des sur
faces lisses, des plans unis et trop arrêtés, des lignes droites,
pour figurer les grands méplats: — l'absence de toute recher
che, de toute affectation de style (5); — la manière large et li-
(1) M. Collignon a récemment dressé la liste de toutes les figures de cette
série connues jusqu'à ces derniers temps (Gaz. Archéol-, 1886, p. 239).
(2) Voir mes observations antérieures à propos de la statue reproduite dans
le Bulletin (X, pi. IV; p. 69-72).
(3) Korte, Die antiken Sculpturen aus Boeotien, p. 306; Furtwângler, Arch.
Zeitung, 1882, p. 52, 56; von Sybel, Kaialog, p. 2, n. 4; Overbeck, Griech.
Plastik, I, p. 88; Bull, de Corr. hellén., X, p. 69.
(4) Voir les intéressantes remarques de M. Furlwângler, Arch. Zeitung,
4882, p. 53.
(5) Je rappelle ici ce fait assez caractéristique, ce semble, que le sourire
improprement appelé «éginétique», le sourire grimaçantdes «Apollons» de
Théra et de Ténéa ne se retrouve pas dans trois des plus anciennes figures
provenant de la Béotie: Γ« Apollon» d'Orchomène; Γ« Apollon» de Perdico-
Vrysi (B. C. H., X, pi. IV); la tête en pierre découverte au même endroit
(B. C. H., X,pl. V). FOUILLES AU TEMPLE D'APOLLON PTOOS 179
bre plutôt qu'étudiée. — Dans la grande série des «Apollons»
archaïques, les sculptures de Perdico-Vrysi formeraient donc,
avec Γ« Apollon» d'Orchomène, un groupe séparé, une sub
division définie (1).
3°. — Si les sculptures énnmérées ci-après sont les œuvres
d'artistes travaillant tous dans le même sens et animés d'in
tentions semblables, il s'en faut pourtant que toutes remont
ent exactement à la même époque. Dans le catalogue qui suit,
j'ai tenté de les ranger par ordre chronologique et je les ai
réparties en quatre classes principales. L'cc Apollon» d'Orcho
mène, prototype de la série, m'a servi de point de départ;
comme point de repère, pour marquer les étapes successives,
j'ai cru devoir choisir la statue reproduite par le Bulletin, en
janvier 1886 (2); c'est en effet, avec celle d'Orchomène, de
toutes la plus complète et la plus instructive.
A. — Fragments de statues contemporaines de Γ «Apollon»
d'Orchomène.
I.-— Invent., n° 35. Mai 1885.
Fragment de torse archaïque; marbre gris-blanc. (H. 0,60;
larg. 0,39). Ce fragment comprend seulement le haut du tronc;
manquent le bras gauche et la plus grande partie du bras
droit. La surface du marbre est, par devant, presque partout
effritée et rongée. — La chevelure flottait sur le dos et de cha
que côté du visage; elle ne s'est en partie conservée que par
derrière et du côté droit; elle est divisée en carrés réguliers
par des rainures verticales et horizontales, et coupée, en bas,
en ligne droite. Les bras, adhérents aux flancs, pendaient le
(1) Au même groupe doivent se rattacher sans doute: la statue du British
Museum (Arch. Zeilung, 1882, pi. 4); les torses d'Actium (Gaz. Archéol., pi. 29);
peut-être aussi le torse de Magnesia, en Thessalie (Mitth. instit. Athen,Vlll,
pi. &).
(2) Planche IV. FOUILLES AU TEMPLE Df APOLLON PTOOS 180
long du corps: on le voit aisément par ce qui subsiste encore
du bras droit. — La facture rappelle de la façon la plus frap
pante celle de Γ «Apollon» d'Orchomène; peut-être même le
travail est-il ici encore plus rude et primitif. Dans la partie
supérieure du tronc, des surfaces planes se coupent l'une l'au
tre, déterminant par leurs intersections des angles aigus. Un
plan vertical représente le flanc; un plan très-oblique, le pec
toral^ un plan un peu moins oblique, l'épaule. A la partie
supérieure de l'abdomen, je remarque ces mêmes ondulations
transversales, parallèles, qu'on peut observer aussi dans la
statue d'Orchomène (1).
IL — Invent., n° 109. Novembre 1885.
Fragment de statue archaïque; marbre gris-blanc (H. 0,14;
larg. 0,25). Ce fragment comprend le haut des deux cuisses;
la cuisse gauche est très-mutilée.
La cuisse gauche, posée obliquement, se dirige en avant; la
statue, représentée debout, avançait donc la jambe gauche:
c'est l'attitude ordinaire des « Apollons» archaïques. Sur la
face latérale externe de la cuisse droite, on aperçoit encore la
trace de l'attache d'une main ; les bras de la statue étaient
donc pendants aux deux côtés du corps. — Le style, autant
qu'on en peut juger par ce débris, est singulièrement grossier.
Les jambes ne sont guère arrondies qu'à leur partie anté
rieure; les parties latérales et postérieure sont formées de sur
faces à peu près planes dont les intersections déterminent des
arêtes saillantes.
n° 131. Novembre 1885. III. — Invent.,
Fragment de statue archaïqu

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