Gisements paléolithiques de plein air en Sarladais - article ; n°1 ; vol.66, pg 319-334
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1969 - Volume 66 - Numéro 1 - Pages 319-334
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jean Philippe Rigaud
Gisements paléolithiques de plein air en Sarladais
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1969, tome 66, N. 1. pp. 319-334.
Citer ce document / Cite this document :
Rigaud Jean Philippe. Gisements paléolithiques de plein air en Sarladais. In: Bulletin de la Société préhistorique française.
1969, tome 66, N. 1. pp. 319-334.
doi : 10.3406/bspf.1969.4187
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1969_hos_66_1_4187:
Bulletin de la Société préhistorique française, tome 60, 1969, Etudes et Travaux
Gisements paléolithiques de plein air en Sarladais
par Jean-Philippe Rigaud
Résumé. — 1. - Les industries paléolithiques du gisement de plein air du « Dau » (Dordogne). — Le
matériel de cette étude provient de fouilles de sauvetage effectuées à la suite de labours profonds. Des sondages
pratiqués dans la zone non bouleversée ont mis en évidence 2 niveaux archéologiques distincts (Aurignacien et
Moustérien).
L'industrie moustérienne est caractérisée par le nombre important de racloirs et la présence de nombreux
bifaces en majorité cordiformes Moustérien de tradition acheuléenne.
La série aurignacienne est moins importante, mais la présence de lames étranglées, de grattoirs à museau
et de grattoirs carénés permet de rapprocher cette industrie de celle de la couche « F » de la Ferrassie :
Aurignacien I.
2. - Le Paléolithique supérieur du gisement de plein air du « Bois de l'Ange ». — Cette industrie
provient de récoltes de surface sur un gisement voisin de « Dau », qui n'a livré que du Paléolithique supérieur.
Il s'agit d'un Aurignacien I présentant de très nombreux points communs avec celui du « Dau ».
LES INDUSTRIES PALEOLITHIQUES sage exhaustif. Cette opération, conduite à plu
sieurs reprises, notamment après de fortes DU GISEMENT DE PLEIN AIR pluies, nous a permis de récolter plus de 3 000 DU « DAU » (Dordogne) silex (2).
Au cours du mois de juin 1968 des labours STRATIGRAPHIE
profonds sur la commune de Saint-André-ď Al
las, au lieu-dit le « Dau », permettaient à
Nous avons pratiqué plusieurs sondages, les Monsieur P. Barrot, correspondant local de la
uns dans la zone bouleversée par les engins, les Direction des Antiquités Préhistoriques pour
autres dans le bois voisin qui n'avait pas été l'Aquitaine (1), de récolter un grand nombre de
atteint par les travaux. Nous avons relevé la strasilex, dont de très beaux bifaces et racloirs. Etant
tigraphie suivante, de haut en bas : données la qualité et la quantité de l'outillage,
des fouilles de sauvetage ont été entreprises. Couche 1 (0-10 cm). Sable brun foncé très
Le gisement se trouve sur le sommet d'une riche en matière organique avec quelques petits
colline et s'étend en pente douce vers le Sud. blocs calcaires à la base.
Il domine de 200 mètres la vallée de la Dordogne,
Couche 2 (10-25 cm). Limons sableux jaunes distante de 4 kilomètres. La zone dans laquelle
devenant de plus en plus argileux vers la base. fut récoltée l'industrie couvre une surface circu
A la limite des couches 1 et 2 se trouve le prelaire de 90 mètres de diamètre.
mier niveau archéologique, le deuxième dans la Les fouilles entreprises avaient pour objectifs, couche 2. d'une part, récolter tout le matériel mis au jour
par les engins mécaniques et, d'autre part, Couche 3 (à partir de 25 cm). N'est pas nett
essayer d'établir une stratigraphie. ement séparée de la précédente : il y a passage
graduel de l'une à l'autre. Elle est composée Le terrain a été divisé en carrés de 5 mètres
de côté, chaque carré faisant l'objet d'un ramas-
(2) Ici, comme dans bien des gisements de plein air du Péri- gord, la nature du sol et la faible profondeur des niveaux (1) Qu'il trouve ici l'expression de mes vifs remerciements archéologiques n'a pas permis la conservation de l'os et des pour sa précieuse collaboration. charbons.
319 d'une argile à forte structure polyédrique jaune 1) Etude technique.
avec de nombreuses taches rouges et contient
quelques blocs calcaires. Le débitage est moyennement levallois (IL =
12,93) et le facettage assez bon (IF = 50,87). Mais la pauvreté des niveaux archéologiques L'indice de strict est plus faible (IFs = rencontrés dans ce sondage ne justifiait pas une 28,07). L'indice laminaire n'est que de 7,94. fouille (sur les 8 m2 fouillés nous avons récolté
18 éclats et un mauvais racloir pour le niveau
inférieur et 3 fragments de lamelle et un burin
2) Etude descriptive. pour le niveau supérieur).
Dans la zone bouleversée par les engins jus D'une manière générale l'outillage est de qu'à plus de 40 cm de profondeur, il n'a pas été taille moyenne, la grande majorité des pièces possible de retrouver une stratigraphie car les mesurant entre 5 et 8 cm dans leur grand axe. deux niveaux archéologiques ont été remaniés, La dimension des pièces est liée étroitement à se trouvant, comme l'a montré le sondage dans le la matière première utilisée. De nombreuses bois, à moins de 30 cm de la surface du sol. pièces sont patinées mais de façon très irrégu
lière : certaines sur une face seulement, d'autres Les silex recueillis représentent de toute év sur les deux faces, d'autres enfin bien que proidence un mélange de Paléolithique supérieur et
venant également de la même matière première, de Paléolithique moyen. Nous avions en effet
ne sont pas patinées (c'est pour cette raison que d'une part des bifaces, des racloirs, des pointes nous avons délaissé ce critère pour séparer moustériennes et d'autre part des lames étran l'Aurignacien du Moustérien). Quelques outils glées, des grattoirs à museau et des grattoirs ont été fabriqués sur des éclats antérieurement carénés. Les silex n'étant pas patines (ou très
patines. peu et irrégulièrement) nous ne pouvions utiliser
ce critère, bien délicat d'ailleurs, pour séparer Outils levallois (31,75 %), (4). Assez nomles deux occupations successives du site. Nous breux et parfois de bonne facture. Il y a quelavons alors étudié sous la loupe binoculaire les ques pointes levallois et une pointe levallois outils caractéristiques de ces deux industries, finement retouchée. d'une part les bifaces et les racloirs et, d'autre
part, les grattoirs à museau, les grattoirs carénés Pointes moustériennes (0,66 %). Peu nomb
et les lames étranglées. Nous avons constaté que reuses, d'un type très « classique », c'est-à-
fréquemment les premiers présentent un léger dire sans retouche ventrale et ayant conservé
n° 1). lustrage qui n'existe pas sur les seconds. Cette leur bulbe (fig. 1,
même différence s'observe sur certaines pièces Limace (0,33 %). Un seul exemplaire : une provenant des 2 niveaux archéologiques distin
retouche ventrale a fait disparaître le bulbe gués dans le sondage du bois. Nous avons donc (fig. I, n° 2). utilisé ce critère pour séparer les pièces que la
typologie pouvait faire attribuer à l'une ou à Racloirs (52,65 %). Nombreux et de type l'autre des industries. Le problème ne se posait varié, certains de fort belle facture. Les racloirs que pour un nombre relativement réduit de simples droits sont bien représentés (5,74 %) pièces. (fig. 1, n° 3 ; fig. 2, n° 1), les racloirs simples
concaves un peu moins (4,39 %), mais les ra
cloirs simples convexes dominent largement
(12,50 %), (fig. 1, n° 5). Racloirs doubles
SERIE DU PALEOLITHIQUE MOYEN (7,43 n° 3). 4) %) ; Les ce : dernier racloirs certains aurait convergents sont pu assez être bien sont classé bons faits dans (fig. les 2,
pointes moustériennes mais sa face plane est
trop courbe pour permettre une utilisation Cette série est beaucoup plus importante que
emmanchée. Les racloirs transversaux sont celle du Paléolithique supérieur (3 017 objets
assez nombreux (5,06 %) ; quelques-uns dont 450 outils). La matière première est variée ;
de type Quina (fig. 3, n" 2). Les racloirs sur il s'agit le plus souvent d'un silex local gris
face plane, caractéristiques de certains niveaux verdâtre contenant beaucoup d'impuretés et de
de Moustérien de tradition acheuléenne comme nombreux bryozoaires, mais il y a également du
par exemple la couche 4 du Pech de l'Aze (II), silex calcédonieux

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