Glanes préhistoriques dans les Balkans. Pierres à cupules - article ; n°4 ; vol.32, pg 221-244
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1935 - Volume 32 - Numéro 4 - Pages 221-244
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Etienne Patte
Glanes préhistoriques dans les Balkans. Pierres à cupules
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1935, tome 32, N. 4. pp. 221-244.
Citer ce document / Cite this document :
Patte Etienne. Glanes préhistoriques dans les Balkans. Pierres à cupules. In: Bulletin de la Société préhistorique française.
1935, tome 32, N. 4. pp. 221-244.
doi : 10.3406/bspf.1935.6195
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1935_num_32_4_6195SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 221
Glanes préhistoriques dans les Balkans,
l'ierres à cupules.
Etienne PATTE.
Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers.
Ces notes sont destinées à conserver la trace d'observations rapi
des faites en Macédoine grecque et yougo-slave.
I. — Vallée du Vardar, environs de Negotin.
Découvertes peu importantes en deux points assez voisins, très
proches du bourg de Négotin ; ce gros village, situé à 5 kilomètres
de la gare de Krivolak, se trouve dans le Tikves, région déprimée
par rapport aux pays voisins et s'étendant au S entre le Vardar et
son affluent la Cerna; le pa3's formé de Tertiaire est surtout
tué par des couches sableuses facilement entamées par l'érosion ;
le pays est ainsi découpé en un très grand nombre de petits plateaux
réduits parfois à des buttes aux flancs assez raides, et séparés par de
petites vallées sèches où l'eau ne coule, paraît-il, qu'à la fonte des
neiges et lors de la saison humide.
Pour aller de Krivolak à Négotin, la route utilise la vallée du
Vardar, puis celle d'un petit affluent arrosant Negotin; avant d'arri- SOCIETE PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 222
ver, elle passe au pied de petits éperons. A la base du dernier va
llonnement avant d'arriver au bourg, se trouve une source; c'est sur
la croupe dominant au N ce vallon et cette source, que j'ai trouvé
les premiers objets; l'un d'eux est un petit éclat taillé, roulé et
à patine rousse, comme ceux des alluvions de nos pays. Il doit
donc être paléolithique; mais j'ai recueilli aussi un silex taillé non
roulé (fig. 1), et sur le tranchant duquel est conservé, en partie, une
croûte calcaire postérieure à l'usage ; l'objet est taillé sur les deux
faces, la croûte du galet a été conservée comme talon, le bord AB
est parfaitement rectiligne et très tranchant, quelques retouches
habiles se confondent les unes avec les autres ; le bord CD est torse,
en S (longueur de С au talon, 0m050).
J'ai trouvé, en outre, quatre éclats de quartz taillé, l'un d'eux est
assez grand.
•* о
De l'autre côté du ruisseau, le bourg est dominé par une hauteur
s'étendant. vers le Monastère Saint-Georges (c'est-à-dire vers le
Vardar) ; mes recherches, très courtes, m'ont fourni quelques éclats
de quartz, vraisemblablement taillés, et un petit disque taillé, en
quartz (fig. 2). qui peut être paléolithique (L = 0ni046, 1 = 0m042,
e = O'nO18; sa face inférieure est constituée, en moitié, par la sur
face roulée du galet.
II. — Vallée du Vardar, environs de Gjev-Gjeli.
Le Vardar, en aval de Krivolak, après avoir arrosé les environs
de Demir-Kapu (demir = fer, kapu — porte), passe entre des
murailles de roc à pic et pénètre dans une vallée plus resserrée. Je
signale cette porte de fer où ne passent que le Vardar et la voie ferrée
en tunnel, non pour la beauté du site, mais parce que ce point
marque une différence de climat (j'ai pu moi-même le vérifier plu
sieurs fois) ; mais le vrai défilé de Demir-Kapu est plus au S. Plus
en aval encore, se trouve, près de Bohemica, le Cingane derbend,
c'est-à-dire le défilé des Tsiganes (nom curieux à rappeler) ; entre PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 223 SOCIÉTÉ
ces deux défilés, le Vardar arrose deux bassins larges de 5 à 6 kil
omètres sur une longueur totale d'environ 30 kilomètres ; le plus au N
correspond à la vallée de la Bojmija ; l'autre, qui nous intéresse, est
celui de Gjev-Gjeli. Ces deux bassins sont dominés, à distance, vers
l'W par le prolongement de la plaine élevée de Marichovo-Méglen,
vers ГЕ par les plateaux séparant le Vardar du Lac Doj ran. Du sol
alluvionnaire et plat du bassin de Gjev-Gjeli, émergent quelques
îlots rocheux. A ГЕ de la ville de le Vardar contourne
une de ces hauteurs et traverse une chaîne de coteaux qui se dirige
vers ГЕ et le S E.
5 cm.
3c 0 _
La première de ces hauteurs, située sur la rive droite et apparais -
sant, vue de la gare, comme une pyramide isolée et pittoresque,
m'a donné les pièces les plus intéressantes. Elle est très escarpée
vers le N, contre le Vardar, dans lequel se jette le Kojnsko-Deresi;
au S, elle est moins escarpée ; au S et à l'W s'étendent des maréca
ges plantés de mûriers. Dans le sentier venant de la gare et qui les
traverse, j'ai trouvé une hache polie, franchement émoussée (fig. 3),
en fibrolite vert très clair, d'aspect savonneux (L =: encore 0m055 ;
1 = 0m042,5 ; e = 155mm). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 224
Sur le piton dénudé, les Turcs avaient, en 1912, creusé pénible
ment leurs tranchées dans le roc ; sur les pentes, j'ai recueilli
divers objets : comme toujours, beaucoup d'éclats de quartz indubita
blement taillés: quelques éclats de jaspe; une herminette (fig 4), en
serpentine très foncée, à tranchant très usé, remplacé par une surface
mousse de 0ai005 de large (L == encore 0m069 ; 1 = 0m055 ; e = 0m023) ;
une hache en fibrolite gris-brun," rouge, marbrée et nacrée, la partie
brisée s'effiloche, le tranchant est émoussé, le talon est excavé (ce que
le dessin ne peut pas montrer); elle provient presque du sommet (fig. 5)
(L = 0m100, 1 = 0и026, e = 0m016) ; une lame très pointue et arquée
en jaspe rouge, en forme de poinçon, mais non retouchée (lon-
gueur 0m075, largeur 0m025) ; un pilonna base convexe, à section rec
tangulaire, à profil sub-triangulaire et dont le bout effilé est égale
ment usé C'est un ancien caillou roulé (longueur 0'"090; un galet
ovale, aplati, en cipolin blanc sale avec début de perforation biconi-
que par percussion, presque achevée (L=0m076, 1 = 0ш050, e=0m021,
diamètre des trous 0m018 et 0m020). John Evans [1878, p. 231,
fig. 161], a figuré un marteau en quartzite très semblable, c'est un galet
ayant subi un début de perforation, il provient de Winterbourn Basset
(Wilts) ; un morceau de roche micacée, poli sur une face et sur une
tranche, donnant l'impression d'un rebord de vase épais ; trois rai- '■
'
.
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 22o
nures parallèles sont fortement gravées sur la face polie, parallèl
ement au bord, formant ensemble une double bande large de 0m035 ;
une rainure parallèle court sur la tranche; un poli.ssoir ou aigui
soir irrégulier, dont les deux faces ont servi; un polissoir ou meule
en roche eruptive, elliptique, à face supérieure, concave (L=40;
1 = 20 ; e = 10 environ) ; une perle formée par un petit spongiaire
fossile percé naturellement.
Au bas de la pente Ouest, se trouve un dépôt formé par d'innom
brables débris céramiques jetés de plus haut et qu'une carrière,
ouverte dans le coteau, permettait de voir facilement; je n'y ai
trouvé aucun débris en pierre (1). La poterie y est représentée par des
tessons de poteries, les uns très anciens, à grain rappelant le Néoli
thique, peut-être contemporain des outils de pierre, les autres fins,
plus récents. Je signalerai surtout trois pesons en terre cuite,
mi-ellipsoïdaux; mi-pyramidaux et ayant la dimension d'un œuf
de poule (j'en ai trouvé un autre sur le piton), un jeton (comme un
pion de jeu de dames) taillé dans un morceau de vase (2).
M. Rey [1922, p. 240, fig. 40], a figuré des pesons absolument
identiques, il s'agit de quatre exemplaires venant de la table de Top-
sin près Salonique, attribués, sans preuve d'ailleurs, au Prémycé-
nien et considérés avec doute comme des amulettes. Ces objets, vu
leur nombre, me paraissent avoir un but réellement utilitaire.
M. Rey a, d'autre part, décrit [1922, p. 237], des tessons découpés en
rondelles, mais ceux-c

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